AfriMAP_OuestAfrica_OGE_Complet_FR
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disqualification par la CENI du vice-président Atiku comme candidat de l’AC à l’élection<br />
présidentielle de 2007, sur la base du résultat publié au Journal officiel d’une enquête<br />
administrative instiguée par le gouvernement fédéral, qui avait porté les accusations<br />
contre lui. Beaucoup ont vu la main du parti au pouvoir dans cette disqualification.<br />
Atiku a cherché réparation devant les tribunaux. La Cour suprême a statué, quelques<br />
jours avant les élections présidentielles, que la CENI n’avait pas le pouvoir de disqualifier<br />
les candidats nommés. En vertu des dispositions de la Section 32(4)(5) et (6) du<br />
Code électoral de 2006, seule une Haute cour de l’état ou une Haute cour fédérale a le<br />
pouvoir légal de disqualifier un candidat qui cherche à briguer des élections. 232<br />
Quant aux jugements concernant la période post électorale, ils sont généralement<br />
intervenus dans le cadre de litiges sur la déclaration des résultats pour les élections au<br />
poste de président, de gouverneur et de membre des corps législatifs au niveau fédéral<br />
et des états. Depuis 1999, les résultats des élections présidentielles ont fait l’objet de<br />
litiges, même si la contestation de 1999 a été retirée. La Cour suprême a maintenu<br />
les résultats des élections présidentielles de 2003 et 2007, contestés par les candidats<br />
vaincus aux présidentielles, au motif que, bien qu’entachée d’irrégularités, la conduite<br />
des élections était conforme sur le fond aux principes du Code électoral, tandis que les<br />
irrégularités ou « la non-conformité » n’affectait pas le résultat des élections de manière<br />
substantielle.<br />
En fait, la décision prise en appel, portée devant la cour en dernière instance par le<br />
général Buhari, le candidat aux élections présidentielles de 2007, a été une décision<br />
controversée, prise à quatre contre trois, ce qui a amené le juriste et militant pour la<br />
démocratie Chidi Odinkalu à observer que « la Cour suprême ne décide pas si des<br />
élections sont libres et équitables ou non. Elle décide uniquement si les allégations de<br />
fraudes électorales ont été étayées par de preuves. La Cour suprême, par sa décision<br />
rendue dans Buhari vs Obasanjo, lors des dernières élections (2007), a veillé à ce qu’il<br />
soit désormais impossible de prouver de manière certaine une fraude ou une manipulation<br />
électorale dans des élections présidentielles. » 233 Un brandon de discorde majeur<br />
dans cette affaire a été de décider si le fait, prouvé de manière incontestable, que les<br />
bulletins de vote des élections présidentielles de 2007 n’étaient pas marqués avec des<br />
numéros de série, en violation du Code électoral de 2006, était un motif suffisant pour<br />
annuler les élections. Le jugement majoritaire a estimé que, bien que les bulletins de<br />
vote n’aient pas été marqués avec des numéros de série, aucune preuve n’a été apportée<br />
devant la cour pour montrer que le candidat déclaré vainqueur en avait retiré un avantage<br />
; tandis que l’opinion minoritaire de la Cour a estimé que ce fait constituait en luimême<br />
un motif d’annulation des élections. Selon Bamidele Aturu, « comme le juge à la<br />
232 Action Congress v. INEC (2007) 12 NWLR (Pt 1048) 222; Action Congress v. INEC (2007) 12NWLR<br />
(Pt1048) 222@257,265 Action Congress v. INEC (2007) 12 NWLR (part 1048) 222 @262, 272-273; Ugwu<br />
v. Ararume(2007)12NWLR (Pt. 1048) 367; and Amaechi v. INEC (2008) NWLR (Pt 1080) 227; all cited in<br />
Okoye, op.cit., fn. 36, 37, 38.<br />
233 Chidi Anselm Odinkalu, « Re: Supreme Court on 2007 Elections: Another Missed Opportunity »,<br />
communication électronique privée, 12 décembre 2008.<br />
NIGéRIA 155