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AfriMAP_OuestAfrica_OGE_Complet_FR

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été au cœur des efforts déployés en vue de l’adoption d’une nouvelle consti tution et de la<br />

mise en place d’un nouveau cadre institutionnel plus démocratique dans le pays. Dans<br />

d’autres cas (Bénin, Nigeria), les réformes du système électoral ont été la conséquence<br />

logique des efforts visant à mettre en place des institutions plus stables et plus représentatives<br />

de la diversité régionale du pays. Les pays qui n’ont pas connu de bouleversement<br />

institutionnel mouvementé (Cap-Vert, Sénégal) – et qui n’ont donc quasiment<br />

pas connu de réformes institutionnelles fondamentales dans une logique de rupture<br />

avec un ordre ancien – ont également entrepris relativement peu de réformes au<br />

niveau de la gestion et des procédures électorales. Le pouvoir exécutif a donc conti nué<br />

à y jouer un rôle important, voire principal, dans la gestion des élections.<br />

D. Composition des <strong>OGE</strong> et désignation de leurs membres<br />

Les pays étudiés ici suivent actuellement l’un des trois modèles institutionnels suivants<br />

en matière de gestion des élections :<br />

• Le modèle hybride/gouvernemental, dans lequel les principales fonctions du<br />

processus électoral sont réalisées par le gouvernement, mais sous la surveillance<br />

d’un organe indépendant (Sénégal, Cap-Vert) ;<br />

• Le modèle politique, dans lequel la gestion des élections relève d’une ins titution<br />

qui est indépendante du gouvernement mais essentiellement ou entièrement<br />

composée de représentants de partis politiques (Bénin) ; et<br />

• le modèle des experts, dans lequel la gestion des élections relève d’un organe<br />

indépendant dont les membres sont (au moins en théorie) choisis pour leurs<br />

qualités personnelles, leur expérience professionnelle et leur intégrité (Ghana,<br />

Nigeria, Sierra Léone).<br />

Dans les trois modèles, le système de désignation des membres de la commission autonome<br />

qui supervise ou dirige les élections varie de façon assez significative, tant sur le<br />

plan du droit que dans la pratique. Au Sénégal, les membres de la Commission Nationale<br />

Electorale Autonome (CENA) sont désignés par le président de la République après<br />

consultation ; au Cap-Vert, les cinq membres de la Comissão nacional de eleições (Commission<br />

Nationale Electorale – CNE) sont élus par l’Assemblée nationale, à une majorité<br />

des deux-tiers pour chacun d’eux, exprimée à bulletin secret. Au Bénin, les commissaires<br />

sont dési gnés par les partis politiques eux-mêmes alors qu’au Ghana, la consultation d’un<br />

organe consultatif est obligatoire ; en Sierra Léone, la consultation des partis est suivie par<br />

une approbation du Parlement. La manière dont les <strong>OGE</strong> sont constitués est également<br />

caractérisée par une souplesse permanente : d’importantes réformes ont récemment<br />

été adoptées au Sénégal et en Sierra Léone, tandis que d’autres réformes font actuellement<br />

l’objet de débats dynamiques au Nigeria, au Bénin, au Sénégal et ailleurs. Ces différents<br />

modèles institutionnels de gestion électorale ont cependant moins d’impact sur<br />

l’indépendance des <strong>OGE</strong> que la façon dont les membres des <strong>OGE</strong> sont désignés, leur<br />

4 ORGANES DE GESTION DES ELECTIONS EN A<strong>FR</strong>IQUE DE L’OUEST

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