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AfriMAP_OuestAfrica_OGE_Complet_FR

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a été la création d’organes de gestion des élections (<strong>OGE</strong>) dépeints comme « indépendants<br />

» du pouvoir exécutif dans presque tous les pays de la sous-région. Cela<br />

s’est traduit par la nécessité de doter ces organesde personnel compétent, dont les<br />

besoins en expertise ont été accrus en raison de la complexité croissante des règles et<br />

des procédures électorales.<br />

Ce recueil d’études pose la question de savoir si, et dans quelle mesure, les<br />

réali sations accomplies en mettant en place ces institutions et ces compétences<br />

ont réel lement eu une valeur positive pour la démocratie dans les pays de la<br />

sous-région. Son objectif est de caractériser l’impact de l’évolution des structures<br />

et des procédures relatives à la gestion des élections sur la qualité de la participation<br />

des citoyens à la direction de leur pays. Il ressort des différentes études que,<br />

même si les problèmes sont similaires dans chacun des pays et les réponses à ces<br />

problèmes ont pris le même chemin institutionnel et procédural, l’impact que de<br />

ces réponses sur la crédibilité des élections et la qualité de la par ticipation politique<br />

varie considérablement d’un pays à l’autre. Les raisons de ces diff érences se situent<br />

plus souvent dans les facteurs historiques et dans le contexte politique général,<br />

et moins dans la forme institutionnelle de l’<strong>OGE</strong> ou dans le statut juridique<br />

de ses membres – même si ces facteurs ne sont pas sans con séquences pour la<br />

gouvernance électorale.<br />

B. L’héritage colonial<br />

Dans tous les pays étudiés, à l’exception du Cap-Vert, l’expérience élec torale remonte à<br />

la période coloniale. Le système de gestion des élections et le contexte politique – particulièrement<br />

au cours de la décolonisation – ont ainsi eu une influence immense sur<br />

la politique électorale de chaque pays au moins pendant les premières décennies de<br />

l’indépendance. Bien que les élections aient été gérées directement par l’administration<br />

publique en Grande-Bretagne et en France à l’époque, la Grande-Bretagne a fait<br />

le choix de mettre en place des commissions électo rales semi-autonomes chargées de<br />

la gestion des élections avant l’indépendance dans les années 1950, afin d’atténuer<br />

les tensions internes générées par l’introduction des partis politiques. La disposition<br />

constitutionnelle standard prévoyait la mise sur pied d’une commission électorale qui «<br />

exercera ses pouvoirs, fonctions et devoirs en dehors de toute ingé rence ou influence<br />

de toute personne ou autorité ». Les commissions électorales plus ou moins autonomes<br />

sont ainsi une tradition depuis l’indépendance dans la plupart des pays anglophones<br />

(au Ghana, au Nigeria, mais pas en Sierra Léone) ; tandis que les commissions<br />

électorales sont une innovation relativement récente dans les pays franco phones et lusophones<br />

(au Bénin, au Cap-Vert, au Sénégal mais également en Sierra Léone, où une<br />

commission électorale a été établie par la constitution de 1991).<br />

L’idée selon laquelle la gestion des élections devrait relever d’un organe composé<br />

d’agents honnêtes, indépendants et compétents de la fonction publique date également<br />

2 ORGANES DE GESTION DES ELECTIONS EN A<strong>FR</strong>IQUE DE L’OUEST

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