1957 - United Nations Statistics Division

aisser presque de moitie les taux de mortalite pour ces
causes; c'est ainsi par exemple que Ie taux de mortalite
pour la population de couleur de l'Vnion Sud-Africaine
qui etait, en 1950, de plus de 500 pour 100 000 habitants
et Ie taux pour Ie Nicaragua qui etait de plus de 400,
ont ete ramenes a 265 et 255 respectivement en 1955.
Dans tous les pays sur lesquels on est renseigne, les taux
pour ces causes ont baisse pour tous les groupes d'age.
Pour la tuberculose, Ie recul a ete tres net, les taux
de 1956 allant d'un peu plus de 5 pour 100 000
habitants (Danemark) a 108 (Hong-Kong) contre II
(Danemark) a 320 (population de couleur (metis) de
1'Vnion Sud-Africaine) en 1952. C'est la un remarquable
exemple de l'elimination presque complete d'une maladie
dans de nombreuses regions du monde, resultat que
l'on doit a des mesures de sante publique telles que
l'education sanitaire et les campagnes generales de depistage
radiographique ainsi qu'a la decouverte et a
1'utilisation de medicaments nouveaux et de methodes
chirurgicales nouvelles qui permettent d'agir plus efficacement.
Cancer (tumeurs malignes)
S'il y a eu recul des maladies infectieuses et parasitaires
dans les 66 pays pour lesquels on possede des donnees.
en revanche les deces imputables au cancer et a d'autres
tumeurs malignes ont ete plus frequents dans tous ces
pays sauf II et, a l'exception de l'Islande, les II pays ou
l'on a enregistre une diminution ne sont pas parmi
ceux ou les statistiques des causes de deces sont de tres
bonne qualite.
L'augmentation des taux de mortalite pour Ie cancer
a varie entre une moyenne annuelle de 0,1 pour 100 000
habitants en Finlande, et une moyenne de 16,9 en Belgique
et de 18.2 dans la zone d'enregistrement de Yougoslavie.
Elle a ete universelle, se retrouvant en Amerique
du Sud, en Amerique centrale, en Asie, en Europe et en
Oceanie.
Cette augmentation peut s'expliquer en partie par
l'amelioration des methodes de diagnostic, mais il est
peu probable que l'on puisse attribuer entierement a ce
facteur un phenomene de caractere aussi general. Le
cancer est une maladie de la "vieillesse" et un plus grand
nombre de personnes atteignent un age plus avance
grace aux progres realises dans la lutte contre les maladies
infectieuses et autres maladies; c'est la peut-etre
l'explication du phenomene. II convient de noter toutefois
que, si aucun autre facteur n'entrait en jeu, les
taux selon l'age n'auraient pas change du simple fait
de la presence de ces survivants dans la population. Or
les taux selon l'age pour ces dernieres annees reveIent
une situation heterogene, avec des differences marquees
pour Ie sexe masculin et Ie sexe feminin et des augmentations
assez sensibles a presque tous les ages, mais surtout
au-dela de 70 ans.
Maladies du coeur
L'augmentation des taux de mortalite pour les maladies
du coeur a ete assez generale, sans toutefois etre
aussi universelle que pour Ie cancer. Sur les 66 pays et
territoires pour lesquels on possede des donnees permettant
de discerner une tendance sur une periode de 5 ans,
61
il en est 16 seulement ou l'on n'a pas enregistre d'augmentation.
En chiffres absolus, les augmentations se sont
echelonnees entre 0,2 par an pour 100 000 habitants et
21,2 ou 21,4, ces deux dernieres valeurs correspondant
respectivement a l'Autriche et a la Yougoslavie. Ainsi,
l'augmentation relative des taux a ete de l'ordre de
25 pour cent ou presque pour l'Autriche et de plus de
40 pour cent pour la Yougoslavie. Vne serie d'augmentations
de ce genre au cours des 5 dernieres annees ont
porte les taux a des valeurs comprises approximativement
entre 200 et 400 pour 100 000 habitants dans les
pays d'Europe occidentale, d'Amerique du Nord et
d'Oceanie en 1956.
Grippe et pneumonie
Dans l'ensemble, les taux pour ces deux causes ont
accuse, au cours des 5 dernieres annees, une baisse que
l'on attribue principalement a 1'usage des antibiotiques.
Neanmoins, 18 pays sur 66 ont enregistre une hausse pendant
cette periode.
Malformations congemitales
Si l'evolution de cette cause de deces ne peut etre un
des principaux facteurs de la baisse de la mortalite-d'une
part parce que les malformations congenitales mettent
peu de vies humaines en danger et d'autre part parce que
les taux de mortalite pour cette cause ne varient guere-il
est cependant interessant de noter les tendances diverses
.qui ont ete observees dans ce domaine. Au cours de la
periode consideree (c'est-a-dire approximativement de
1952 a 1956), 27 pays et territoires ont vu Ie taux de
mortalite pour malformations congenitales diminuer et
30 l'ont vu augmenter. Les augmentations comme les
diminutions ont ete tres faibles et les taux de 1956
s'echelonnaient entre 2,0 pour 100 000 habitants a Ceylan
et 22,3 a Malte, l'Europe accusant les taux les plus
eleves. D'ailleurs, cette evolution s'explique peut-etre
par l'augmentation du nombre des deces certifies par un
medecin. Quoi qu'il en soit, il serait interessant de suivre
les fluctuations de ce taux, car elles pourraient etre liees
aux effets des rayonnements ionisants.
Accidents
De 1952 a 1956, les taux de mortalite pour les accidents
en general-et surtout pour les accidents dus a des vehicules
automobiles-ont augmente dans l'ensemble des
pays pour lesquels on possede des donnees. Pour les
accidents dus a des vehicules automobiles, il y a eu
augmentation des taux dans 36 pays et territoires sur 52
et, pour tous les accidents (y compris les accidents d'automobile),
dans 31 pays et territoires. Ces augmentations
ont atteint dans certains cas 20 pour cent par an, mais
elIes sont en majorite de 1'ordre de 10 pour cent. Pour
les accidents dus a des vehicules automobiles, c'est Ie
Luxembourg qui vient en tete de liste, avec un taux de
28,5 pour 100 000 habitants. Suivent 1'Australie, avec
23,5 pour cent, les Etats-Vnis, avec 23,4 et l'Allemagne
occidentale avec 23,3. Les taux pour Ie Canada, l'Autriche
et la Colonie d'Aden se situent aux environs de
20 pour 100 000. Dans les autres pays, les taux sont plus
faibles, allant jusqu'a un minimum de 2,2 pour 100 000