1957 - United Nations Statistics Division

mortalite est dli principalement au developpement des
services d'hygiene publique, a l'amelioration et a l'elargissement
des programmes de soins medicaux et aux
nouvelles methodes de la medecine et de la chirurgie, il
serait peut-etre bon d'envisager ce que seront les consequences
de ces progres lorsqu'ils s'etendront a d'autres
parties du monde OU, selon les estimations, les taux de
mortalite atteignent encore 32 pour mille. Les estimations
en question qui se rapportent a differentes annees,
resultent d'enquetes par sondage, d'analyses des bulletins
de recensement ou de conjectures pures et simples. Ces
taux estimes sont inscrits dans Ie tableau B ci-dessous.
Tableau B. Taux de mortalite (estimations): 14 pays,
derniere annee pour laquelle les calculs ont ete faits
Pa:rs
Rhodesie du Nord (indigenes) ••••••••••••••••••
Inde•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Tanganyika •••••••••.•.•••••••••••••••••••••
Ouganda ••••••••••••••••••••••••••.•••••••
Federation nigerienne...•... ........•.....•••.
Congo beige (indigenes) ••••••••••••••••••••••
Bresil (nationaux) ••••••••••••••••••••••••••••
Indonesie...... ..•...........•.•.•..........
Ruanda-Urundi (indigenes). " ••••••••.•••••••••
Tunisie..•.. '" •.•.•.••.•.•.••.•...•••.....•
Chine continentale....•.••.•.•.•••.. .•.•..•...
Rhadesie du Sud (indigenes) •••••••••••••••••••
Philippines••••••••••••••••••••••••••••••••••
Paraguay••••••••••••••••••••••••••••••••••
Si I'on examine la serie des taux enregistres, qui sont
sans doute relativement exacts, et celle des taux bruts
estimes qui, dans une certaine mesure, sont probablement
entaches d'erreurs par defaut, il apparait que c'est en
Afrique que Ie taux brut de mortalite est Ie plus elevedu
moins pour la population indigene de ce continent;
I'Asie et I'Amerique du Sud viennent ensuite avec des
taux legerement inferieurs; enfin, ce sont les populations
de l'Europe, de l'Oceanie et de I'Amerique du Nord,
ainsi que les populations europeennes des autres conti.
nents, qui sont exposees aux moindres risques de deces.
Parmi les pays independants pour lesquels on connait de&
taux dont Ie calcul offre toutes garanties, I'Islande est
celui qui en 1956 a eu Ie taux de mortalite Ie plus faible
(7,2 pour mille), suivie de pres par les Pays-Bas, avec
7,8 pour mille, Ie Japon avec 8,0 pour mille et Ie Canada
avec 8,2 pour mille.
Esperance de vie a la naissance
Annee
1950
1950
1948
1948
1956
1953
1950
1954
1949
1956
1953
1950
1956
1950
Taux
32,2
27,4
25
25
23,6
21,3
20,6
20
19,8
17-19
17
12,6
11,6
10,6
Un autre indice des variations de la mortalite-peutetre
Ie meilleur-est fourni par I'esperance totale de vie,
notamment par sa valeur a la naissance ou a I an. Si,
pour chaque sexe, on range dans l'ordre decroissant les
valeurs de l'esperance de vie pour la population des 42
pays qui ont etabli des tables de mortalite couvrant la
periode qui s'est terminee en 1950-1956, on constate que
ces pays se classent approximativement dans I'ordre in·
verse de celui que donnent les taux bruts de mortalite.
Ainsi, l'Inde a I'esperance de vie la plus courte pour les
deux sexes (32 ans) tandis que c'est aux Pays-Bas que
I'esperance de vie est la plus longue: 71 ans pour les
hommes et 74 pour les femmes. On trouve d'autres valeurs
eIevees-c'est-a-dire egales ou superieures a 65 ans-
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principalement en Europe, en Amerique du Nord et en
Oceanie ou les taux de mortalite sont faibles; par contre,
en Amerique latine, en Afrique et dans certaines regions
de I'Asie, OU les taux de mortalite sont eIeves, I'esperance
de vie est faible.
Taux bruts de mortalite
Flechissement de la mortalite
Comme on l'a deja dit a propos de la situation demographique
du monde, si, en 1956, Ie taux de mortalite
avait baisse dans tous les pays, c'est par suite d'une
diminution constante de la frequence des deces. Certes,
Ie phenomene a ere constate d'assez longue date dans
certains pays, mais l'etude des taux bruts de mortalite
pour la periode 1930-1956 Ie met particulierement bien
en lumiere. Pour plus de commodite, on a compare les
moyennes de 1930-34 a celles de 1950-54 calculees pour
84 pays, ces taux qui, pour divers motifs ne sont pas
strictement comparables d'un bout a l'autre de la periode
consideree, sont cependant assez exacts pour traduire la
tendance de la mortalite dans ce groupe de pays; on
peut egalement admettre qu'ils sont representatifs de
l'evolution mondiale bien que leur portee soit insuffisante
pour l'Asie et l'Afrique. Le tableau C ci-dessous
donne ces taux moyens ranges dans l'ordre des pourcentages
annuels de flechissement de la mortalite au
cours de la periode en question. II convient de noter que
I'on a tenu compte aussi bien des pays dont les statistiques
sont "satisfaisantes" (symbole "C" du code) que
de ceux ou I'enregistrement des deces est vraisemblablement
incomplet (symbole "u" du code) .
Si I'on considere d'abord la serie des taux de 1930-34,
on peut observer que l'ecart entre Ie plus faible (situation
la plus favorable) et Ie plus eleve (situation la
moins favorable) est de 25 points. Vingt ans plus
tard (1950-54), cet ecart s'etait reduit a 16 points, soit
une diminution de 36 pour cent. En 1930-34, dix pays
seulement avaient un taux de mortalite egaI ou inferieur
a 10 pour mille. En 1950-54, 28 pays se rangeaient dans
cette categorie et 7 d'entre eux avaient une mortalite
inferieure a 7 pour mille. On ne saurait expliquer ces
taux peu eleves par un sous-enregistrement des deces. De
toute evidence, il faut admettre que l'enregistrement des
deces est devenu de plus en plus complet depuis vingt
ans: par consequent, si les taux de mortalite restent faibles,
c'est en raison de la diminution du risque de
deces et des changements de composition par age entralnes
par I'augmentation de la natalite au cours des
dernieres decennies.
D'une fac;:on generale, Ie flechissement relatif de la
mortalite pendant les 20 annees considerees a ete plus
accentue dans les pays ou Ie taux de mortalite etait
eIeve en 1930-34 et moins marque en Europe, en Amerique
du Nord et en Oceanie ou ce taux etait deja plus
faible au commencement de la periode. Par exemple,
dans Ie cas de I'Irlande du Nord, Ie taux etait de 18,2
pour mille en 1930-34 et il a flechi de 37,4 pour cent pour
tomber a 11,4 en 1950-54. Cependant, pour l'Angleterre
et Ie Pays de Galles, Ie taux qui n'etait que de 12,0 pour
mille en 1930-34, a seulement diminue de 3,3 pour cent
pour s'etablir a 1l,6 pour mille. De meme, Ie taux de
mortalite des Maoris de la Nouvelle-Zelande, qui etait