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Le moustique Culex pipiens, vecteur potentiel des virus ... - Toubkal

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al., 2010), les populations de Cx. <strong>pipiens</strong> du Maghreb, se distinguent par une<br />

compétence comparable d’une région à l’autre.<br />

Pour les infections avec le VFVR, on a utilisé la souche clone 13 qui est une<br />

souche avirulente avec une délétion de 70% du gène NSs qui joue un rôle important<br />

dans la pathogenèse du VFVR (Billecocq et al., 2004; <strong>Le</strong> May et al., 2004) ainsi que<br />

dans la réplication virale dans les <strong>moustique</strong>s. En effet, les <strong>moustique</strong>s infectés avec<br />

une souche virulente du VFVR montrent <strong>des</strong> taux d’infection disséminée plus<br />

important (Moutailler et al., 2010).<br />

Lors de cette étude, les <strong>moustique</strong>s infectés oralement avec le VFVR, ont été<br />

incubés à 28°C pendant 14 jours ou 21 jours. A J14 post-infection, 69,2% <strong>des</strong><br />

populations testées ont développé une infection disséminée dont les taux ont pu<br />

atteindre 38,1%. Ces taux sont plus importants que ceux obtenus auparavant avec<br />

<strong>des</strong> populations de Cx. <strong>pipiens</strong> récoltées en Tunisie (Moutailler et al., 2008) et qui<br />

restent inférieurs à ceux <strong>des</strong> colonies de laboratoire (Faran et al., 1988). La plupart<br />

<strong>des</strong> populations (77,8%) sont capables de transmettre le <strong>virus</strong> avec un nombre<br />

maximal de particules virales de 620 particules par salive. La barrière intestinale<br />

semble être la plus importante barrière pour la dissémination du <strong>virus</strong> (Hardy et al.,<br />

1983). En effet, le <strong>virus</strong> est incapable de la franchir pour aller infecter les glan<strong>des</strong><br />

salivaires d’où la compétence vectorielle modérée de Cx. <strong>pipiens</strong> vis à vis du VFVR<br />

(Turell et al., 1984). Quand on augmente la période d’incubation à 21 jours, 78,6%<br />

<strong>des</strong> populations de <strong>moustique</strong>s développent une infection disséminée dont 91%<br />

présentent <strong>des</strong> salives infectées. Ainsi, en incubant les <strong>moustique</strong>s infectés une<br />

semaine de plus, certaines populations finissent par transmettre le <strong>virus</strong> (Faran et al.,<br />

1987).<br />

Pour chaque site de récolte, deux populations de femelles ont été testées,<br />

autogène (AU) et anautogène (AN). <strong>Le</strong>s deux formes ne possèdent pas la même<br />

compétence vectorielle (Farajollahi et al., 2011). En effet, les résultats obtenus<br />

montrent que les femelles AU étaient plus capables d’assurer la dissémination et la<br />

transmission du VFVR, 14 jours après l’infection tandis que les femelles AN l’étaient<br />

à J21 pi. On peut suggérer que les épizooties sont initiées par <strong>des</strong> <strong>moustique</strong>s de<br />

genre Ae<strong>des</strong> et Ochlerotatus qui sont abondants en zones rurales (Rioux, 1958;<br />

Senevet & Andarelli, 1963; Krida et al., 2012). L’espèce Ae<strong>des</strong> vexans en Afrique de<br />

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