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Le moustique Culex pipiens, vecteur potentiel des virus ... - Toubkal

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1.2. Discussion<br />

<strong>Le</strong> <strong>moustique</strong> <strong>Culex</strong> <strong>pipiens</strong> est omniprésent dans la région du Maghreb et est<br />

suspecté dans la transmission du VWN et VFVR. Ce travail a permis de démontrer<br />

que les populations de Cx. <strong>pipiens</strong> récoltés au Maroc, en Algérie et en Tunisie sont<br />

très réceptives au VWN et dans une moindre mesure au VFVR.<br />

Après un repas infectieux, le <strong>virus</strong> ingéré doit franchir d’abord la barrière<br />

intestinale. Pour ce faire, le <strong>virus</strong> doit infecter les cellules du tube digestif et gagner<br />

l’hémocèle. Par la suite, le <strong>virus</strong> doit atteindre les glan<strong>des</strong> salivaires et se concentrer<br />

dans la salive, il s’agit de la barrière salivaire. La salive infectée est injectée lors de la<br />

prise de repas sanguin sur un hôte vertébré. L’ensemble <strong>des</strong> barrières peuvent<br />

s’opposer au passage du <strong>virus</strong> (barrières physiques et immunité) et leur efficacité<br />

détermine le degré de compétence vectorielle d’une espèce donnée. Pour les deux<br />

<strong>virus</strong>, VWN et VFVR, la période d’incubation extrinsèque est de 3 jours pour la<br />

colonie de Cx. <strong>pipiens</strong> ”Tabarka”, durée nécessaire à cette espèce pour devenir<br />

infectante après l’ingestion du <strong>virus</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s populations de <strong>moustique</strong>s testées dans cette étude ont été collectées<br />

dans 8 sites différents de la région du Maghreb. Infectées oralement avec le VWN,<br />

toutes les populations étaient capables de développer une infection disséminée et de<br />

transmettre le <strong>virus</strong>. Ces résultats obtenus sont en accord avec le rôle important que<br />

joue Cx. <strong>pipiens</strong> dans le cycle de transmission du VWN. <strong>Le</strong>s TID varient de 59% à<br />

100% et les TT de 25% à 100%. <strong>Le</strong> nombre de particules virales dans la salive est<br />

variable et peut atteindre 12800 particules. Pour chaque couple <strong>virus</strong>-<strong>vecteur</strong>, la<br />

compétence vectorielle varie en fonction de la température, la durée d’incubation et<br />

la dose virale. Dans ce travail, le titre viral est de 10 7.8 UFP/mL et la température<br />

d’incubation est de 28°C. Ces deux facteurs affectent la dissémination virale<br />

(Anderson et al., 2010). En effet, la dose nécessaire pour infecter un <strong>vecteur</strong> doit<br />

dépasser le seuil minimum d’infectivité qui est de 10 5 UFP/mL pour Cx. <strong>pipiens</strong><br />

(Turell et al., 2000). Quant aux températures élevées, elles amplifient la réplication<br />

virale (Reisen et al., 2006).<br />

Bien que Cx. <strong>pipiens</strong> présente une compétence vectorielle variable en fonction de la<br />

région géographique (Vaidyanathan &Scott, 2007; Reisen et al., 2008; Kilpatrick et<br />

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