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Le moustique Culex pipiens, vecteur potentiel des virus ... - Toubkal

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4. <strong>Le</strong>s <strong>vecteur</strong>s du VWN et VFVR<br />

4.1. La transmission vectorielle et la notion de capacité vectorielle<br />

En conditions naturelles, le <strong>vecteur</strong> s’infecte lors d’un repas sanguin sur un hôte<br />

vertébré en phase de virémie. Par la suite, le <strong>vecteur</strong> devient infectant et peut<br />

transmettre le <strong>virus</strong> à un hôte naïf. En conditions de laboratoire, on reproduit ce cycle<br />

soit en utilisant <strong>des</strong> animaux comme hôtes donneurs ou receveurs soit en utilisant<br />

<strong>des</strong> métho<strong>des</strong> artificielles qui consistent en une infection orale du <strong>vecteur</strong> puis à une<br />

recherche du <strong>virus</strong> dans la salive. Ces deux techniques permettent d’évaluer<br />

l’aptitude d’un arthropode à s’infecter, amplifier et transmettre le <strong>virus</strong>, autrement dit,<br />

elles permettent d’évaluer la compétence vectorielle.<br />

Quand un <strong>moustique</strong> ingère un repas sanguin contenant du <strong>virus</strong> (Figure 12, site A),<br />

ce dernier se retrouve dans la lumière de l’intestin moyen (Figure 12, site B). La prise<br />

du repas sanguin initie l’excrétion d’enzymes protéolytiques ainsi que la formation<br />

d’une membrane chitineuse nommée “la matrice péritrophique” (Figure 12, site C) qui<br />

entoure le bol alimentaire et protège l’épithélium intestinal <strong>des</strong> enzymes de la<br />

digestion. Pendant ce temps, le <strong>virus</strong> doit pénétrer dans les cellules intestinales<br />

(Figure 12, site D) avant que la membrane péritrophique ne devienne complètement<br />

imperméable sinon il sera piégé dans le bol alimentaire et détruit. Après une phase<br />

de réplication dans les cellules de l’épithélium intestinal, les virions sont libérés dans<br />

la cavité générale et disséminent dans les différents organes avec l’hémolymphe<br />

(Figure 12, site E). Ainsi, le <strong>virus</strong> infecte le corps gras, les tubes de Malpighi (Figure<br />

12, site F), les ovaires (Figure 12, site G), la chaine nerveuse centrale et les glan<strong>des</strong><br />

salivaires (Figure 12, site H). Une fois la barrière salivaire franchie, le <strong>virus</strong> se<br />

retrouve dans la salive qui est alors injectée lors d’une piqure de la femelle<br />

infectante. A savoir qu’une femelle infectée le restera toute sa vie.<br />

<strong>Le</strong> temps nécessaire pour que le <strong>virus</strong> progresse dans un <strong>moustique</strong>, depuis son<br />

ingestion jusqu’à ce qu’il se retrouve dans la salive, est appelé la période<br />

d’incubation extrinsèque (PIE) qui est un paramètre sensible à la température. En<br />

effet, quand on augmente la température d’incubation, on diminue la PIE (Figure13).<br />

La compétence vectorielle dépend <strong>des</strong> interactions <strong>moustique</strong>-<strong>virus</strong> qui vont<br />

permettre ou empêcher le développement de l’agent infectieux dans le corps de<br />

l’arthropode. Elle dépend de facteurs intrinsèques essentiellement d’origine<br />

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