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rationalisation theorique des regioselectivites observees ...

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE<br />

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR<br />

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE<br />

UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAÏD DE TLEMCEN<br />

FACULTE DES SCIENCES<br />

DEPARTEMENT DE CHIMIE<br />

Mémoire Mémoire<br />

Mémoire<br />

pour pour l’obtention l’obtention du du diplôme diplôme de de de Magister Magister<br />

Magister<br />

en en en Chimie Chimie Physique<br />

Physique<br />

(Option: Chimie Théorique et Modélisation Moléculaire)<br />

Thème :<br />

RATIONALISATION THEORIQUE DES REGIOSELECTIVITES<br />

OBSERVEES EXPERIMENTALEMENT DANS LES REACTIONS<br />

DE CYCLOADDITON DIPOLAIRES 1,3.<br />

Présenté par :<br />

M elle BENCHOUK Wafaa<br />

Soutenu publiquement le : .. /.. /2006 devant le jury d'examen composé de :<br />

Mr. S. GHALEM Professeur U. A. Belkaïd de Tlemcen Président<br />

Mr. A. BABA-AHMED<br />

Mr. K. J. MULENGI<br />

Mr. A. BOUYACOUB<br />

Mr. S. M. MEKELLECHE<br />

Professeur CRS- Cheraga Alger Examinateur<br />

Professeur U. A. Belkaïd de Tlemcen Examinateur<br />

Maître de conférences U. d’Oran Es-senia Examinateur<br />

Professeur U. A. Belkaïd de Tlemcen Encadreur


A mes très chers parents<br />

A mon frère et à ma sœur<br />

A mes grands-parents<br />

A mes beaux-parents et à mon fiancé<br />

A mes oncles et à mes tantes<br />

A mes amies : Zaoui Manel, Tabet Amina, Abdelli Imène, Gellaï Saadia,<br />

Sari- Mohammed Souad,…..etc.<br />

A mes collègues de laboratoire : Chemouri Hafida, Ghomri Amina, Charif<br />

Imad et Benhabib Réda.<br />

A tous ceux qui me sont chers


°°° REMERCIEMENTS °°°<br />

Le travail présenté dans ce mémoire a été réalisé au laboratoire de la Post-<br />

Graduation de Chimie Théorique et Modélisation Moléculaire (Département de Chimie<br />

Faculté <strong>des</strong> Sciences, Université Abou-Bekr Belkaïd de Tlemcen) dirigé par Monsieur Sidi<br />

Mohamed MEKELLECHE Professeur à l’Université A. Belkaïd de Tlemcen.<br />

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à Monsieur S.M. MEKELLECHE pour<br />

m'avoir guidé durant mon travail avec une disponibilité permanente et m'avoir fait bénéficier<br />

de ses connaissances en chimie quantique.<br />

J’exprime ma profonde et respectueuse gratitude à Monsieur S. GHALEM, Professeur<br />

à l'Université A. Belkaïd de Tlemcen, qui m'a fait l'honneur d’accepter de présider le jury de<br />

ce mémoire.<br />

Je tiens à adresser mes vifs remerciements et l’expression de mon profond respect à<br />

Monsieur A. BABA-AHMED, Professeur au CRS d’Alger, et à Monsieur A. BOUYACOUB,<br />

Maître de Conférences à l’Université d’Oran Es-Senia, pour l’honneur qu’ils nous a fait en<br />

acceptant d’examiner notre travail et de faire le déplacement à Tlemcen pour participer au<br />

jury. Mes vifs et sincères remerciements vont également à Monsieur K. JOSEPH. MULENGI,<br />

Professeur à l’Université A. Belkaïd de Tlemcen, pour l’honneur qu’il nous a fait d’accepter<br />

de juger notre travail et d’apporter sa vision comme un spécialiste éminent en synthèse<br />

organique.<br />

Mes vifs et sincères remerciements vont également au Professeur Luis R. Domingo<br />

(Université de Valence, Espagne) et au Professeur P. Merino (Université de Saragosse,<br />

Espagne) pour leur aide précieuse et pour l’intérêt qui ont donné à ce travail.<br />

Enfin, j’adresse mes remerciements à tous les collègues du laboratoire de la Post-<br />

graduation de Chimie Théorique et Modélisation Moléculaire et à tous ceux qui ont contribué<br />

de prés ou de loin à la réalisation de ce travail.


INTRODUCTION GEEEENERALE 1<br />

INTRODUCTION GENERALE


INTRODUCTION GEEEENERALE 2<br />

L’hétérocycle constitue le squelette de base pour une grande variété de<br />

composés d’intérêt chimique, biologique, pharmacologique et industriel [1,2]. On<br />

note que les deux-tiers <strong>des</strong> composés organiques connus dans la littérature sont<br />

<strong>des</strong> hétérocycles [3]. De ce fait, la chimie hétérocyclique est devenue le centre<br />

d’intérêt d’une grande communauté de chimistes expérimentateurs et<br />

théoriciens.<br />

Les réactions de cycloaddition constituent l’une <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> les plus<br />

efficaces pour la synthèse <strong>des</strong> cycles et hétérocycles à partir de petits fragments.<br />

Parmi ces réactions, on peut distinguer, entre autres [4-7], :<br />

• Les réactions de cycloaddition [2+1]<br />

• Les réactions de cycloaddition [2+2]<br />

• Les réactions de cycloaddition [4+1]<br />

• Les réactions de Diels-Alder ou cycloaddition [4+2]<br />

• Les réactions dipolaires 1,3 ou cycloaddition [3+2]<br />

La réaction de cycloaddition dipolaire 1,3 est une méthode de choix<br />

pour la synthèse <strong>des</strong> composés cycliques et hétérocycliques à cinq chaînons [8,9].<br />

Ces réactions sont également utilisées pour la synthèse <strong>des</strong> produits naturels<br />

comme les dérivés du sucre [10], les β-lactames [11], les aminoaci<strong>des</strong> [12], les<br />

alcaloï<strong>des</strong> [13] et <strong>des</strong> produits d’intérêt pharmacologique comme les pyrazolines<br />

ayant plusieurs activités biologiques (anti-inflammatoire, analgésique, agents<br />

anti-implantation et les herbici<strong>des</strong>) [14].<br />

Les molécules aptes à effectuer une cycloaddition dipolaire 1,3 sont les<br />

dipôles 1,3 possédant 4 e-π répartis sur 3 atomes adjacents. L’autre réactif<br />

(dipolarophile) est généralement soit un alcène ou une alcyne. La réaction <strong>des</strong><br />

dipôles 1,3 avec les alcènes et les alcynes impliquent 4 e-π pour le dipôle et 2 e-π<br />

pour le dipolarophile. Selon les règles de Woodward-Hoffmann [15], les réactions


INTRODUCTION GEEEENERALE 3<br />

de cycloaddition dipolaire 1,3 procèdent via un mécanisme de type [π4s + π2s]<br />

[16]. Autrement dit, les trois orbitales pz du dipôle 1,3 et les deux orbitales pz de<br />

l’alcène se combinent d’une façon suprafaciale :<br />

A<br />

B<br />

C<br />

D E<br />

HOMO<br />

LUMO<br />

Dipole de type<br />

anion allyle<br />

[π4s + π2s]<br />

Alcène D E<br />

Le mécanisme <strong>des</strong> réactions de cycloadition dipolaire 1,3 a beaucoup<br />

suscité l’intérêt <strong>des</strong> chimistes expérimentateurs [17,18] et théoriciens [19-23].<br />

Néanmoins, deux cas de figure peuvent se présenter en général :<br />

i. Soit un mécanisme concerté caractérisé par la formation simultanée de<br />

deux liaisons σ (réaction à 4 centres) avec un degré d’asynchronicité qui<br />

dépend <strong>des</strong> substituants portés par le dipôle et/ou le dipolarophile.<br />

ii. Soit un mécanisme en deux étapes (stepwise) passant par un intermédiaire<br />

biradicalaire ou zwitterionique.<br />

Les réactions de cycloaddition dipolaire 1,3 sont influencées par<br />

plusieurs facteurs comme l’effet <strong>des</strong> substituants [24], la polarité du solvant [24],<br />

la présence d’un catalyseur comme les aci<strong>des</strong> de Lewis [25] ou les catalyseurs<br />

enzymatiques [26-28]. D’autre part, ces réactions possèdent <strong>des</strong> caractéristiques<br />

d’une importance capitale en synthèse sélective comme la régiosélectivité, la<br />

stéréosélectivité endo/exo, la diastéréosélectivité R/S et l’énantiosélectivité [29].<br />

A<br />

B<br />

C


INTRODUCTION GEEEENERALE 4<br />

La régiosélectivité peut être définie comme la sélectivité <strong>des</strong> positions<br />

de substituants. En effet, et selon le mode de cyclisation adopté, une réaction de<br />

cycloaddition dipolaire 1,3 dissymétrique peut conduire à la formation de deux<br />

régioisomères comme le montre l’exemple suivant [30,31] :<br />

R 3C<br />

Ph<br />

C<br />

N<br />

C<br />

CR 3<br />

+<br />

CO 2Me<br />

R= H<br />

R 3C<br />

*ortho/meta : position CO 2Me par rapport au groupement -(CR 3) 2<br />

N<br />

CR 3<br />

Ph<br />

regioisomère ortho*<br />

majoritaire<br />

CO 2Me<br />

+<br />

R 3C<br />

N<br />

CR 3<br />

Ph<br />

regioisomère meta *<br />

minoritaire<br />

R= F minoritaire majoritaire<br />

CO 2Me<br />

Les théories quantiques de la réactivité chimique permettent,<br />

actuellement, de justifier et prédire d’une façon rationnelle les régiosélectivités<br />

expérimentales. En effet, plusieurs travaux relatifs à la prédiction théorique de<br />

la régiosélectivité dans les réactions de cycloaddition dipolaires 1,3 peuvent être<br />

trouvés dans la littérature [32-37].<br />

Dans ce travail, on se propose d’élucider théoriquement les<br />

régiosélectivités observées expérimentalement dans les réactions de cycloaddition<br />

dipolaires 1,3 suivantes :<br />

1. . Cycloaddition dipolaire 1,3 entre le diazométhane et l’acrylate de méthyle<br />

qui est une réaction à demande électronique normale (NED).<br />

2. . Cycloaddition dipolaire 1,3 entre le C-(methoxy carbonyl)-N-methyl nitrone<br />

avec l’acrylate de méthyle (réaction à demande électronique normale NED) et<br />

avec l’acétate de vinyle (réaction à demande électronique inverse IED) afin de


INTRODUCTION GEEEENERALE 5<br />

mettre en évidence l’effet de substituant porté par le dipolorophile sur<br />

régiosélectivité.<br />

3. Cycloaddition dipolaire 1,3 entre deux ylures de nitrile avec l’acrylate de<br />

méthyle dans le but de mettre en évidence l’effet de substituant porté par le<br />

dipôle 1,3 sur la régiosélectivité.<br />

Pour mener notre étude, nous avons utilisé la méthode B3LYP [38] qui<br />

est l’une <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> les plus réussites de la chimie quantique. Le choix de<br />

cette méthode se trouve justifié par le fait qu’elle tient compte de la corrélation<br />

électronique, d’une part, et par le fait qu’elle est moins coûteuse en temps de<br />

calcul en comparant avec les autres métho<strong>des</strong> de corrélation comme CI<br />

(Configuration Interaction) ou MP2 (Moller-Plesset d'ordre 2).<br />

Le manuscrit de ce mémoire est présenté en trois chapitres :<br />

Le premier chapitre est consacré à la présentation <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de la<br />

chimie quantique (méthode SCF de Hartree-Fock-Roothaan, métho<strong>des</strong> post SCF<br />

de type CI et MP2, métho<strong>des</strong> DFT). Une <strong>des</strong>cription <strong>des</strong> bases d’orbitales<br />

atomiques est présentée dans le même chapitre.<br />

Dans le deuxième chapitre, nous avons présenté les différentes théories<br />

utilisées pour l’étude de la réactivité, à savoir, la théorie <strong>des</strong> orbitales frontière<br />

FMO [39], la théorie de l’état de transition TST [40] et la théorie de la DFT<br />

conceptuelle [41].<br />

Dans le troisième chapitre, nous avons présenté les principaux résultats<br />

obtenus sur la prédiction théorique de la régiosélectivité pour les différentes<br />

applications effectuées.<br />

manuscrit.<br />

Les conclusions principales de ce travail sont données à la fin du


INTRODUCTION GEEEENERALE 6<br />

Références<br />

Références Références :<br />

:<br />

[ [1] [ I. W. Southon, J. Buckingham (Eds.), «Dictionary of Alkaloids,» Chapman &<br />

Hall, New York, 1989.<br />

[2] K. V. Gothelf et K. A. Jørgensen, Chem. Rev., 1998, 98, 863.<br />

[3] A. Brandi, S. Cicchi, F. M. Cordero and A. Goti, Chem. Rev. 2003, 103, 1213.<br />

[ [4] [ S. Ma, Chem. Rev. 2005, , 105, 2829.<br />

[ [5] [ ] E. Lee-Ruff and G. Mladenova, Chem. Rev. 2003, 103, 1449.<br />

[ [6] [ ] ] M. Nakamura, H. Isobe, and E. Nakamura, Chem. Rev. 2003, 103, 1295.<br />

[ [7] [ S. E. Denmark and A. Thorarensen, Chem. Rev. 1996, , , 96, 137.<br />

[ [8] [ A. Padwa, « In 1,3-Dipolar Cycloaddition Chemistry »; Wiley-Interscience:<br />

New York, 1984, 1-2.<br />

[ [9] [ (a) D. P. Curran, , Ed. Advances in Cycloaddition; JAI: Greenwich, 1988, 1;<br />

1990, 2.<br />

(b) A. Padwa, , Intermolecular 1,3-Dipolar Cycloaddition. InComprehensive<br />

Organic Synthesis; B. Trost, I. M. Fleming, , Eds.; Pergamon: Oxford,<br />

1991, 4, 1069.<br />

[10 10 10] 10 P.De Shong, J. M.Leginus, S. W.Lander, J Org Chem, 1986, 51, 574.<br />

[11 11 11] 11 T. Kametani, S.-D.Chu, T. Honda, J Chem Soc Perkin Trans 1 1988, 1598.<br />

[12 12 12] 12 R. Annuziata, M.Chinquini, F. Cozzi, L.Raimondi, Tetrahedron 1987, 43,<br />

4051.<br />

[13 13 13] 13 ] (a) J. Tufariello, J Acc Chem Res 1979, 11, 369.<br />

(b) S. A. Ali, J. H. Khan, M. I. M. Wazeer, Tetrahedron 1988, 44, 5911.<br />

(c) A. Hall, K. P.Meldrum, P. R. Therond, R. H. Wightman, Synlett 1997,<br />

123.<br />

(d) A. Goti, V. Fedi, L.Nanneli, F. De Sarlo, A. Brandi, Synlett 1997, 577.<br />

[14 14 14] 14 (a) Elugero. In Comprehensive Heterocyclic Chemistry; Katritzky, A. R.,<br />

Rees, C. W., Eds.; Pergamon Press: Oxford 1984, 5.<br />

(b) N. Araino, J. Miura, Y. Oda, H. Nishioka, Chem Abstr 1996, 125, 300995.<br />

(c) C. R. Harrison, R. M. Lett, S. F.Mccann, R. Shapiro, T. M. Stevenson,<br />

Chem Abstr 1996, 124, 202246.<br />

(d) N. I. Gusar, L. I.Gulko, N. R.Gorodetskova, B. M. Klebanov, Chem Abstr<br />

1995, 122, 290766.<br />

(e) P. Pankaj, K.Sushil, S.Manish, P.Hansa, IL FARMACO 1995, 50.<br />

[15 15 15] 15 R. B. Woodward, R. Hoffmann, « The Conservation of Orbital Symmetry » ;<br />

Verlag Chemie: Weinheim, 1970.<br />

[16 16 16] 16 (a)P.K. Kadaba, tetrahedron., 1969, 25, 3053.<br />

(b) R.huisgen, G. Szeimies et L. Mobius, Chem. Ber., 1967, 100, 2494.<br />

(c) P. Scheiner, J. H. Schomaker, S. Deming, W.J. Libbey et G.P. Nowack, J.<br />

Am. Chem. Soc., 1965, 87, 306.<br />

[17 17 17] 17 M. R. Gholami, A. H.Yangheh, Int. J. Chem. Kinet., 2001, 33, 118.<br />

[18 18 18] 18 K. Elender, P. Riebel, A. Weber, J. Sauer, Tetrahedron., 2000, 56, 4261.<br />

[19 19 19] 19 M. P. Pekasky, W. L. Jorgensen, Faraday Discuss., 1998, 110, 379.<br />

[20 20 20] 20 L. R. Domingo, Eur. J. Org. Chem. 2000, 2265.


INTRODUCTION GEEEENERALE 7<br />

[21 21 21]<br />

] Y.Hu, K. N. Houk, Tetrahedron 2000, 56, 8239.<br />

[22 22 22] 22 ] F. Mendez, J. Tamariz, P. Geerlings, J. Phys. Chem. A 1998, 102, 6292.<br />

[23 23 23] 23 A. Rastelli, R. Gandolfi, M. S. Amade, J. Org. Chem. 1998, 63, 7425.<br />

[24 24 24] 24 Y. Hu and K. N. Houk, Tetrahedron 2000, 56, 8239.<br />

[25 25 25] 25 ] L. R. Domingo., Eur. J. Org. Chem. 2000, 2265.<br />

[26 26 26] 26 S. Laschat, Angew. Chem. Int. Ed. Engl. 1996, 35, 289.<br />

[27 27 27] 27 H. Oikawa, K. Katayama, Y. Suzuki, A. Ichihara, J.Chem. Soc., Chem.<br />

Commun. 1995, 1321.<br />

[28 28 28] 28 K. R. Rao, T. N. Srinivasan, N. Bhanumathi, Tetrahedron Lett. 1990, 31,<br />

5959.<br />

[29 29 29] 29 M. R. Tremblay, T. J. Dickerson, K. D. Janda, Adv. Synth. Catal. 2001, 343,<br />

557.<br />

[30 30 30] 30 Padwa, A. In Comprehensive Organic Chemistry; Pergamon: Oxford, 1991, 4.<br />

[31 31 31] 31 Burger, K.; Albanbauer, J.; Manz, F. Chem. Ber. 1974, 107, 1823.<br />

[32 32 32] 32 (a) M. Jose Aurell, Luis R. Domingo, P. Perezb and R. Contrerasc,<br />

Tetrahedron 2004, 60, 11503.<br />

(b) A. J. Saez, M. Arno and Luis R. Domingo, Tetrahedron 2003, 59, 9167.<br />

[33 33 33] 33 (a) P. Merino, V. Mannucci and T. Tejero, Tetrahedron 2005, 61, 3335.<br />

(b) U. Chiacchio, F. Genovese, D. Iannazzo, V. Librando, P. Merino, A.<br />

Rescifina, R. Romeo, A. Procopio and Giovanni Romeo, Tetrahedron<br />

2004, 60, 441.<br />

(c) P. Merino, J. Revuelta, T. Tejero, U. Chiacchio, A. Rescifina and G.<br />

Romeoc, Tetrahedron 2003, 59, 3581.<br />

[34 34 34] 34 ] (a) Ponti and G. Molteni, Chem. Eur. J., 2006, 12, 1156.<br />

(b) G. Molteni and Alessandro Ponti, Chem. Eur. J., 2003, 9, 2770.<br />

[35 35 35] 35 ] (a) L. T. Nguyen, F. De Proft, V. L. Dao, M. T. Nguyen and P. Geerlings, J.<br />

Phys. Org. Chem. 2003, 16, 615.<br />

(b) A. K. Chandra and M. T. Nguyen, J. Phys. Chem A 1998, 102, 6181.<br />

[36 36 36] 36 R. Herrera,A. Nagarajan, M. A. Morales, F. Mendez, H. A. Jimenez-Vazquez,<br />

L. G. Zepeda and J. Tamariz, J. Org. Chem. 2001, 66, 1252.<br />

[37 37 37] 37 A. Corsaro, V. Pistara, A. Rescifina, A. Piperno, M. A. Chiacchioa and G.<br />

Romeob, Tetrahedron 2004, 60, 6443.<br />

[38 38 38]<br />

] (a) Becke, A. D. J. Chem. Phys. 1993, 98, 5648.<br />

(b) Lee, C.; Yang, W.; Parr, R. G. Phys. Rev. B, 1988, 37, 785.<br />

[39 39 39] 39 I. Fleming, Frontier Orbitals and Organic Chemical Reactions, J. Wiley &<br />

Sons, New York., 1975.<br />

[40 40 40] 40 ] (a) H. Eyring, M. Polanyi, Z. Phys, Chem, 1931, 12, 279;.<br />

(b) H. Eyring, J. Chem.Phys. 1935, 3, 107.<br />

[41 41 41] 41 R. G. Pearson, Inorg. Chem. 1988, 27, 734.


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 7<br />

Metho<strong>des</strong><br />

de la chimie quantique


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 8<br />

Introduction Introduction :<br />

L’état d’un système à N noyaux et n électrons est d’écrit en mécanique<br />

quantique par une fonction d’onde ψ satisfaisant l’équation de Schrödinger [1].<br />

ψ : sont les fonctions propres de H<br />

E : sont les valeurs propres de H<br />

H Ψ = E Ψ<br />

(1)<br />

L'hamiltonien H total d’une molécule comportant N noyaux et n électrons,<br />

est défini par la somme de cinq termes (terme cinétique <strong>des</strong> électrons, terme<br />

cinétique <strong>des</strong> noyaux, terme de répulsions électrons-électrons, terme de<br />

répulsions noyaux-noyaux et terme d’attractions electrons-noyaux).<br />

2<br />

h<br />

H = −<br />

2m<br />

e<br />

n<br />

∑<br />

i<br />

Δ<br />

i<br />

−<br />

2<br />

h<br />

2M<br />

K<br />

N<br />

∑<br />

K<br />

Δ<br />

K<br />

+<br />

n<br />

∑<br />

e<br />

r<br />

2<br />

i〉 j ij<br />

+<br />

N<br />

∑<br />

Z<br />

K<br />

r<br />

Z<br />

L<br />

K〉 L KL<br />

e<br />

2<br />

−<br />

N<br />

∑<br />

K=<br />

1<br />

n<br />

∑<br />

Z<br />

K<br />

R<br />

e<br />

i= 1 Ki<br />

Born et Oppenheimer [2] ont proposé l’approximation <strong>des</strong> noyaux fixes qui<br />

consiste à séparer l’hamiltionien électronique de l’hamiltonien nucléaire. Dans le<br />

cadre de cette approximation (et en se plaçant dans le cadre non relativiste),<br />

l'hamiltonien H peut se réduire à la forme suivante :<br />

2<br />

h<br />

H = −<br />

2m<br />

e<br />

n<br />

∑<br />

i=<br />

1<br />

Δ<br />

i<br />

−<br />

N<br />

∑<br />

K = 1<br />

n<br />

∑<br />

Z K e<br />

R<br />

i= 1 Ki<br />

2<br />

+<br />

n<br />

∑<br />

e<br />

r<br />

2<br />

i〉 j ij<br />

La résolution exacte de l’équation (1) n’est possible que pour l’atome<br />

d’hydrogène et les systèmes hydrogénoï<strong>des</strong>. Pour les systèmes poly-électroniques,<br />

il est nécessaire de faire appel aux métho<strong>des</strong> d’approximation pour résoudre<br />

l’équation de Schrödinger d’une manière approchée.<br />

2<br />

(2)<br />

(3)


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 9<br />

Les propriétés moléculaires qui peuvent être calculées par la résolution de<br />

l'équation de Schrödinger sont multiples. On peut citer entre autres :<br />

• Structures et énergies moléculaires<br />

• Energies et structures <strong>des</strong> états de transition<br />

• Fréquences de vibration<br />

• Spectres IR et Raman<br />

• Propriétés thermochimiques<br />

• Energies de liaison<br />

• Chemins réactionnels<br />

• Orbitales moléculaires<br />

• Charges atomiques<br />

• Moments multipolaires<br />

• Déplacements chimiques RMN et susceptibilités magnétiques<br />

• Affinités électroniques et potentiels d’ionisation<br />

• Polarisabilités et hyperpolarisabilités<br />

• Potentiels électrostatiques et densités électroniques<br />

• etc.<br />

I.1. . Méthode Méthode de de Hartree Hartree-Fock<br />

Hartree<br />

Fock Fock-Roothaan<br />

Fock Roothaan<br />

IIII....1.1 1.1. 1.1 1.1.<br />

. . Approximation Approximation Approximation Approximation du du du du champ champ champ champ moyen moyen moyen moyen de de de de Hartree Hartree Hartree Hartree<br />

L’approximation du champ moyen, proposée par Hartree [3] en 1927,<br />

consiste à remplacer l’interaction d’un électron avec les autres électrons par<br />

l’interaction de celui-ci avec un champ moyen créé par la totalité <strong>des</strong> autres<br />

électrons ; ce qui permet de remplacer le potentiel biélectronique ∑ j<br />

qui exprime la répulsion instantanée entre l’électron i et les autres électrons j≠i<br />

par un potentiel monoélectronique moyen de l’électron i de la forme U(i). Par<br />

conséquent et en se basant sur le théorème <strong>des</strong> électrons indépendants, nous<br />

pouvons écrire la fonction d’onde totale comme le produit de fonctions d’onde<br />

mono-électroniques:<br />

Ψ = Ψ 1)<br />

. Ψ ( 2)<br />

. Ψ ( 2)<br />

... Ψ ( n)<br />

(4)<br />

1(<br />

2 2 n<br />

e<br />

2<br />

/<br />

r<br />

ij


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 10<br />

IIII....1.2 1.2. 1.2 1.2.<br />

. . Méthode Méthode Méthode Méthode de de de de Hartree Hartree----Fock<br />

Hartree Hartree Fock Fock Fock<br />

La fonction d’onde polyélectronique de Hartree (Eq. 4) ne vérifie ni le<br />

principe d’indiscernabilité <strong>des</strong> électrons ni le principe d'exclusion de Pauli. Pour<br />

tenir-compte de ces deux principes, Fock [4] a proposé d’écrire la fonction d'onde<br />

totale Ψ sous forme d’un déterminant, appelée déterminant de Slater [5], dont la<br />

forme abrégée pour un système à couches fermées est:<br />

avec :<br />

1<br />

Ψ ( 1,<br />

2,...,<br />

n)<br />

= Φ1<br />

( 1)<br />

Φ1<br />

( 2)...<br />

Φm<br />

( 2m−1)<br />

Φm<br />

( 2m)<br />

1/<br />

2<br />

(5)<br />

( n!<br />

)<br />

Φ 1)<br />

= Φ ( 1)<br />

α ( 1)<br />

(6)<br />

1(<br />

1<br />

Φ 1 2)<br />

= Φ ( 2)<br />

β ( 2)<br />

(7)<br />

( 1<br />

Φ est une orbitale moléculaire monoélectronique. α et β et sont les fonctions de<br />

spin.<br />

IIII....1.3 1.3. 1.3 1.3.<br />

. . Méthode Méthode Méthode Méthode de de de de Hartree Hartree----Fock<br />

Hartree Hartree Fock Fock----RRRRoothaan<br />

Fock oothaan oothaan oothaan<br />

Les expressions analytiques <strong>des</strong> orbitales moléculaires Φi n’ont pas été<br />

définies dans le cadre de la méthode de Hartree-Fock. C’est Roothaan [6] qui a<br />

utilisé la technique OM-CLOA pour construire les OM. Cette méthode consiste à<br />

exprimer l’orbitale moléculaire Φi par une combinaison linéaire d'orbitales<br />

atomiques ϕμ :<br />

Φ<br />

i<br />

=<br />

N<br />

∑<br />

μ=<br />

1<br />

C<br />

iμ<br />

φ μ<br />

(8)<br />

Ciμ sont les coefficients à faire varier. N étant le nombre d’OA combinées.<br />

Les meilleurs coefficients sont ceux qui minimisent l’énergie. En procédant<br />

par la méthode <strong>des</strong> variations et après certaines manipulations algébriques, on<br />

aboutit aux équations de Roothaan définies par le système séculaire suivant [6]:<br />

N<br />

∑<br />

r = 1<br />

C<br />

kr<br />

( F − S ) = 0 s = 1,<br />

2,...<br />

N<br />

rs<br />

ε k rs<br />

(9)


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 11<br />

avec:<br />

⎧<br />

⎪F<br />

⎪<br />

⎨S<br />

⎪<br />

⎪h<br />

⎪⎩<br />

rs<br />

rs<br />

= h<br />

c<br />

rs<br />

=<br />

=<br />

c<br />

rs<br />

∫<br />

φ<br />

+<br />

r<br />

n n<br />

∑<br />

p=<br />

1 q=<br />

1<br />

*<br />

φ ( i)<br />

r<br />

φ<br />

s<br />

∑<br />

P<br />

c<br />

h φ ( i)<br />

dτ<br />

s<br />

pq<br />

{ 2 rs pq − rq ps }<br />

i<br />

(10)<br />

Où r, s, p et q symbolisent les OA. Ppq est l’élément de la matrice densité.<br />

Les termes 〈rs⏐pq〉 et 〈rq⏐ps〉 représentent les intégrales biélectroniques<br />

coulombiènne et d'échange respectivement. Srs est une intégrale de<br />

recouvrement.<br />

I.2. . Métho<strong>des</strong> Post Post-SCF Post<br />

SCF<br />

La méthode Hartree-Fock-Roothaan présente l’inconvénient majeur de ne<br />

pas tenir compte de la corrélation corrélation électronique qui existe entre le mouvement <strong>des</strong><br />

électrons. Ceci rend cette méthode relativement restreinte dans le calcul<br />

quantitative <strong>des</strong> propriétés thermodynamiques telles que l’enthalpie d’activation,<br />

l’énergie de Gibbs de réactions, énergies de dissociation,…<br />

Ces propriétés peuvent être calculées d’une manière efficace par les<br />

métho<strong>des</strong> Post-SCF en tenant-compte de la corrélation électronique . Les<br />

deux familles importantes de métho<strong>des</strong> qui ont été développées sont celles<br />

d'interaction de configurations (CI) et la théorie <strong>des</strong> perturbations Moller-Plesset<br />

d’orde n (MPn) et les métho<strong>des</strong> DFT.


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 12<br />

IIII....2.1 2.1. 2.1 2.1.<br />

. . Méthode Méthode Méthode Méthode dd''''interaction<br />

dd<br />

interaction interaction interaction de de de de configuration<br />

configuration configuration<br />

configuration ((((CI CI) CI CI)<br />

) )<br />

La méthode CI [7,8], utilise une combinaison linéaire de déterminants de<br />

Slater pour décrire l’état fondamental. Cette combinaison représente les<br />

différentes excitations de un ou plusieurs électrons <strong>des</strong> orbitales moléculaires<br />

occupées vers les orbitales moléculaires vi<strong>des</strong><br />

A<br />

k k<br />

k<br />

C Φ = Ψ ∑ (11)<br />

Où les déterminants Φk , k = 1, 2, 3, …, décrivent respectivement l’état fonda<br />

mental et les états mono, bi et triexcités, …, etc. A est le nombre de<br />

configurations prises en considération. Pour obtenir un résultat satisfaisant, il<br />

est nécessaire d’avoir une combinaison très étendue <strong>des</strong> déterminants. Une<br />

valeur exacte de l’énergie demandera, à priori, une infinité de déterminants.<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque ::::<br />

L’état correspondant à k = 0 ou état fondamental dans les métho<strong>des</strong> CI,<br />

représente en fait le niveau HF. L’énergie du système et les coefficients sont<br />

obtenus par la méthode variationnelle.<br />

A<br />

( H − eS<br />

) = 0<br />

IIII....2.2 2.2. 2.2 2.2.<br />

. . Méthode Méthode Méthode Méthode de de de de Möller Möller----Plesset Möller Möller Plesset Plesset Plesset d’ordre d’ordre d’ordre d’ordre 2222 (MP ( ( ( MP2222)))) MP MP<br />

∑ Ck<br />

kl kl<br />

(12)<br />

k<br />

Cette approche, proposée par Moller-Plesset [9], tient compte de la<br />

corrélation électronique en utilisant la théorie <strong>des</strong> perturbations. L'hamiltonien<br />

polyélectronique s'écrit :<br />

0<br />

H = H + λV<br />

(13)<br />

0<br />

H , représente l'hamiltonien d'ordre zéro, pris comme une somme d'opérateurs<br />

monoélectroniques de Fock :


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 13<br />

⎧<br />

⎫<br />

0<br />

c<br />

H = ∑ F(<br />

i)<br />

= ∑ ⎨h<br />

( i)<br />

+ ∑ [ J j ( i)<br />

− K j ( i)<br />

] ⎬<br />

(14)<br />

i<br />

i ⎩<br />

j<br />

⎭<br />

λV est la perturbation ( λ est un paramètre qui varie entre 0 et 1) définie par :<br />

1<br />

λ V = ∑ ∑ −∑<br />

∑ [ Jj(<br />

i)<br />

− Kj(<br />

i)<br />

]<br />

(15)<br />

r<br />

i<br />

j〉 i ij i j<br />

La fonction d'onde et l'énergie du n éme état du système ont la forme :<br />

Ou<br />

1<br />

E 0 ,<br />

2<br />

E 0 et<br />

E<br />

n<br />

0 1 2 2<br />

= E + λ E + λ E + ...<br />

(16)<br />

n<br />

n<br />

n<br />

0 1 2 2<br />

Ψ = Ψ + λ Ψ + λ Ψ + ...<br />

(17)<br />

n<br />

n<br />

n<br />

n<br />

3<br />

E 0 sont respectivement les corrections énergétiques au premier,<br />

second et troisième ordre. La correction énergétique d’ordre n s’obtient en<br />

appliquant la méthode <strong>des</strong> perturbations de Rayleigh-Schrödinger. Celle d'ordre<br />

1 et qui correspond à l'énergie Hartree-Fock est donnée par :<br />

E = E + E<br />

(18)<br />

HF<br />

0<br />

0<br />

L'énergie de corrélation est donnée par la somme <strong>des</strong> corrections énergétiques<br />

d'ordre supérieur à un. Celle du deuxième ordre est définie par [10] :<br />

Où :<br />

E<br />

E<br />

2<br />

n<br />

=<br />

MP2<br />

⇒ E<br />

1<br />

4<br />

=<br />

MP2<br />

∑<br />

E<br />

r<br />

HF<br />

n<br />

=<br />

∑<br />

+<br />

∑<br />

k<br />

rs / tu<br />

s<br />

E<br />

e<br />

∑<br />

2<br />

n<br />

k<br />

=<br />

t<br />

-<br />

−<br />

∫∫<br />

∫∫<br />

∑<br />

1<br />

2<br />

φ<br />

∑<br />

i<br />

e<br />

+ e<br />

∑<br />

j<br />

rs /<br />

tu<br />

+ e<br />

+ e<br />

u r s t u<br />

r<br />

2<br />

1<br />

0<br />

1<br />

( J ij − Kij<br />

) + ∑ ∑ ∑ ∑<br />

( 1)<br />

φ ( 1)<br />

φ ( 1)<br />

φ ( 2)<br />

φ<br />

r<br />

s<br />

1<br />

r<br />

12<br />

1<br />

r<br />

( 1)<br />

φs<br />

( 2)<br />

φ u ( 1)<br />

φ t ( 2)<br />

dτ<br />

1 dτ<br />

2<br />

12<br />

t<br />

4<br />

u<br />

r<br />

s<br />

1<br />

t<br />

dτ<br />

dτ<br />

De la même manière, on obtient les autres ordres de perturbation.<br />

2<br />

e<br />

rs /<br />

+ e<br />

tu<br />

+ e<br />

+ e<br />

u r s t u<br />

2<br />

(19)<br />

(20)


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 14<br />

La fonction d’onde électronique de n électrons dépend de 3n coordonnées<br />

d’espace et de n coordonnées de spin. L’opérateur hamiltonien est constitué de<br />

termes mono et biélectroniques, par conséquent, l’énergie moléculaire est<br />

développée en terme d’intégrales introduisant 6 coordonnées d’espace. En<br />

d’autres termes, la fonction d’onde électronique devient de plus en plus complexe<br />

avec l’augmentation du nombre d’électrons, ceci a inspiré la recherche de<br />

fonctions qui mettent en jeu moins de variables que la fonction d’onde.<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque :<br />

Dans les métho<strong>des</strong> décrites précédemment (HF, CI et MP2), un système à<br />

n électrons est décrit par une fonction d’onde qui dépend de 4n variables (3n<br />

variables d’espace et n variables de spin). De plus, ces métho<strong>des</strong> sont très<br />

coûteuses en temps de calcul et en mémoire CPU, en particulier pour <strong>des</strong><br />

systèmes de gran<strong>des</strong> tailles. L’idée fondamentale de la théorie de la fonctionnelle<br />

de la densité (DFT) est de réduire le nombre de variables en remplaçant la<br />

fonction d’onde par une fonctionnelle qui est ‘la densité électronique’ ρ(x,y,z) qui<br />

ne dépend de 3 variables seulement.<br />

I.3. . Théorie de la la fonctionnelle de densité densité (DFT)<br />

IIII....3.1 3.1. 3.1 3.1.<br />

. . Fondement Fondement Fondement Fondement de de de de la la la la théorie théorie théorie théorie DFT DFT DFT DFT ::::<br />

Historiquement, les premiers à avoir exprimé l’énergie en fonction de la<br />

densité furent Thomas (1927), Fermi (1927, 1928) et Dirac (1930) sur le modèle<br />

du gaz uniforme d’électrons non interagissants. Le but <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> DFT est de<br />

déterminer <strong>des</strong> fonctionnelles qui permettent de relier la densité électronique à<br />

l’énergie [11]. Cependant, la DFT a véritablement débuté avec les théorèmes<br />

fondamentaux de Hohenberg et Kohn en 1964 [12] qui établissent une relation<br />

fonctionnelle entre l’énergie de l’état fondamental et sa densité électronique.


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 15<br />

• 1 er théorème théorème théorème théorème de de Hohenberg Hohenberg et et Kohn Kohn :<br />

Enoncé : « L’énergie moléculaire, la fonction d’onde et toutes les autres<br />

propriétés électroniques de l’état fondamental sont déterminées à partir de la<br />

densité électroniques de l’état fondamental ρ0(x,y,z) ». [12]<br />

Rappelons l’expression de l’Hamiltonien électronique d’un système<br />

polyélectronique :<br />

n<br />

n<br />

n<br />

1<br />

1<br />

H = − ∑ Δi<br />

+ ∑ + ∑ ν ( ri<br />

)<br />

(21)<br />

2<br />

r<br />

i<br />

i〉 j ij<br />

avec i)<br />

= −∑<br />

( r )<br />

ν : potentiel externe de l’électron i :<br />

i<br />

Z<br />

i<br />

α<br />

v(r (22)<br />

α riα<br />

Ce potentiel correspond à l’attraction de l’e - (i) avec tous les noyaux qui sont<br />

externes par rapport au système d’électrons.<br />

0<br />

( r)<br />

ρ : exprime la densité électronique au point r (nombre d’électrons). En<br />

intégrant cette densité ponctuelle sur toute l’espace, on obtient le nombre total<br />

d’électrons :<br />

∫ 0 (r) dr = n ρ (23)<br />

L’énergie totale peut s’écrire comme la somme de trois fonctionnelles :<br />

avec<br />

0<br />

[ ρ ] V [ ρ ] + T [ ρ ] + V [ ]<br />

E = ρ<br />

(24)<br />

0<br />

[ 0 ] ∫<br />

ne<br />

0<br />

0<br />

ρ = ρ ( r)<br />

v(<br />

r)<br />

dr<br />

(25)<br />

Vne 0<br />

Par conséquent, la fonctionnelle de l’énergie peut s’écrire :<br />

0<br />

[ ρ ] ρ ( r)<br />

v(<br />

r)<br />

dr + F [ ]<br />

E = ∫ ρ<br />

(26)<br />

0<br />

ee<br />

0<br />

0


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 16<br />

avec F [ ρ ] T [ ρ ] + V [ ρ ]<br />

La fonctionnelle F[ρ0] est inconnue<br />

• 2 ème théorème théorème théorème théorème de de Hohenberg Hohenberg et et Kohn Kohn :<br />

Enoncé : « Pour une densité d’essai ( r)<br />

~ ρ r dr = n l’inégalité suivante est vérifiée :<br />

∫<br />

( ) ,<br />

0<br />

= (27)<br />

0<br />

ee<br />

0<br />

ρ~ , telle que ( r)<br />

0<br />

[ ρ ] ~<br />

Ce théorème est l’équivalent du principe variationnel.<br />

IIII....3.2 3.2 3.2 3.2 Méthode Méthode Méthode Méthode de de de de Kohn Kohn Kohn Kohn et et et et Sham Sham Sham Sham ::::<br />

ρ~ ≥ et<br />

E 0 ≤ E<br />

(28)<br />

Le théorèmes de Hohenberg et Kohn ne donnent pas une procédure pour<br />

calculer l’énergie E0 à partir de ρ0, ni comment déterminer ρ0 sans déterminer, au<br />

préalable, la fonction d’onde. C’est Khon et Sham, en 1965, qui ont élaboré une<br />

méthode pratique pour trouver E0 a partir de ρ0 [13]. Ils ont considéré un système<br />

fictif de référence, noté s, constitué par les n électrons non interagissants.<br />

Le système de référence est choisi de telle façon à avoir :<br />

ρ r)<br />

= ρ (r)<br />

(29)<br />

s ( 0<br />

Etant donné que les électrons n’interagissent pas entre eux dans le système de<br />

référence, l’’hamiltonien de système de référence s’écrit<br />

avec<br />

∧<br />

n<br />

∑<br />

i=<br />

1<br />

n<br />

2 [ −1/<br />

2∇i<br />

+ vs<br />

( ri<br />

) ] = ∑<br />

KS<br />

H s =<br />

h i<br />

(30)<br />

KS<br />

hi i s i<br />

i=<br />

1<br />

2<br />

= −1/<br />

2∇<br />

+ v ( r )<br />

(31)


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 17<br />

Par conséquent, les équations de Kohn et Sham, pour l’électron i, peuvent<br />

s’écrire comme suit :<br />

h θ = ε θ<br />

(32)<br />

KS<br />

i<br />

KS<br />

i<br />

KS<br />

i<br />

KS<br />

θ i : Orbitale de Kohn et Sham de l’électron i.<br />

• Terme Terme Terme d’échange d’échange-corrélation<br />

d’échange d’échange corrélation<br />

corrélation<br />

Soit ∆T la différence de l’énergie cinétique entre le système réel (électrons<br />

KS<br />

i<br />

interagissants) et le système fictif (électrons non-interagissants)<br />

donc<br />

[ ] [ ρ]<br />

T<br />

ρ s<br />

T T − = Δ (33)<br />

ρ(<br />

r1<br />

) ρ(<br />

r2<br />

)<br />

ΔV = Vee<br />

[ ρ ] −1/<br />

2∫∫<br />

dr1dr2<br />

(34)<br />

r<br />

∆v est la différence entre la vrais répulsion électron-électron et la répulsion<br />

colombienne entre deux distributions de charge ponctuelle. L’énergie s’écrit<br />

alors :<br />

E<br />

v<br />

[ ρ]<br />

= ∫ ρ(<br />

r)<br />

v(<br />

r)<br />

dr + Ts<br />

[ ρ]<br />

+ 1/<br />

2<br />

∫∫<br />

ρ(<br />

r1<br />

) ρ(<br />

r2<br />

)<br />

dr1dr<br />

r<br />

12<br />

2<br />

12<br />

+ ΔT<br />

[ ρ]<br />

+ ΔV<br />

[ ρ]<br />

La fonctionnelle d’énergie d’échange- corrélation est définie comme suit :.<br />

xc<br />

[ ] ΔT[<br />

ρ ] + V [ ρ]<br />

ρ ee<br />

ee<br />

(35)<br />

E = Δ<br />

(36)<br />

ρ(<br />

r ) ρ(<br />

r )<br />

E v<br />

∫∫ r<br />

1 2<br />

[ ρ] = ∫ ρ(<br />

r)<br />

v(<br />

r)<br />

dr + Ts<br />

[ ρ]<br />

+ 1/<br />

2<br />

dr1dr2<br />

+ E xc[<br />

ρ]<br />

12<br />

(37)


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 18<br />

Le problème majeur pour les calcules DFT, selon le schéma de Kohn et<br />

Sham, est de trouver une bonne approximation pour l’énergie échange-<br />

corrélation Exc.<br />

Les orbitales de KS permettent de calculer la densité électronique ρ0 à<br />

l’aide de la formule suivante :<br />

n<br />

0 s ∑<br />

i=<br />

1<br />

2<br />

KS<br />

i<br />

ρ = ρ = θ<br />

(38)<br />

Les orbitales de KS permettent également de calculer le cinétique du<br />

système de référence TS. De cette manière, l’énergie E0 peut s’écrire :<br />

E<br />

0<br />

ρ(r1)<br />

= −∑<br />

Zα<br />

∫ dr1<br />

−1/<br />

2<br />

r<br />

1/<br />

α 1α<br />

2<br />

∫∫<br />

ρ(r1)<br />

ρ(r2<br />

)<br />

d r1dr2<br />

+ E<br />

r<br />

12<br />

n<br />

∑<br />

i=<br />

1<br />

θ<br />

xc<br />

KS<br />

i<br />

[ ρ]<br />

(1) ∇<br />

L’équation aux valeurs propres correspondante est de la forme :<br />

⎡<br />

2 Z ρ ( r )<br />

⎤<br />

α 2<br />

KS<br />

KS KS<br />

⎢−<br />

1 / 2∇<br />

1 − ∑ + dr 2 + v xc ( 1)<br />

⎥θ<br />

i ( 1)<br />

= ε i θ i ( 1)<br />

⎣<br />

α r ∫ (40)<br />

1α<br />

r12<br />

⎦<br />

2<br />

1<br />

θ<br />

KS<br />

i<br />

(1)<br />

+<br />

(39)<br />

Le potentiel d’échange-correlation Vxc est défini comme la dérivée de<br />

l’énergie échange-correlation Exc par rapport à la densité électronique :<br />

v<br />

xc<br />

( r)<br />

[ ρ(<br />

r)<br />

]<br />

∂E<br />

xc = (41)<br />

∂ρ(<br />

r)<br />

Il existe plusieurs approximations de ce potentiel d’écange-corrélation.


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 19<br />

IIII....3.3 3.3 3.3 3.3 Approximation Approximation Approximation Approximation de de de de la la la la densité densité densité densité locale locale locale locale LDA LDA LDA LDA ::::<br />

Hohenberg et Khon ont montré que si ρ varie extrêmement lentement<br />

avec la position, l’énergie d’échange-corélation Exc[ρs] peut s’écrie comme suit :<br />

[ ] ∫<br />

LDA<br />

Exc xc<br />

ρ = ρ(<br />

r)<br />

ε ( ρ)<br />

dr<br />

(42)<br />

ε xc : étant l’énergie d’échange-corélation par électron. Cette quantité est<br />

exprimée comme la somme <strong>des</strong> deux contributions :<br />

avec<br />

Donc<br />

E<br />

LDA<br />

x<br />

ε ρ)<br />

= ε ( ρ)<br />

+ ε ( ρ)<br />

(43)<br />

xc ( x<br />

c<br />

1/<br />

3<br />

3 ⎛ 3 ⎞<br />

1/<br />

3<br />

ε x ( ρ)<br />

= − ⎜ ⎟ ( ρ(<br />

r))<br />

(44)<br />

4 ⎝ π ⎠<br />

1/<br />

3<br />

3 ⎛ 3 ⎞<br />

4 / 3<br />

= ∫ ρε xdr<br />

= − ⎜ ⎟ ∫[<br />

ρ(<br />

r)<br />

] dr<br />

(45)<br />

4 ⎝ π ⎠<br />

Le terme de corrélation ε ( ) est exprimé par la formule de Vosko, Wilk, et<br />

c ρ<br />

Nusair (VWN) [14]. Cette formule assez compliquée est donnée dans la<br />

référence [15, page 183].<br />

• Fonctionelles Fonctionelles EEx<br />

E et et E<br />

E<br />

et Ec<br />

La fonctionnelle Exc peut s’écrire comme la somme de deux<br />

fonctionnelles d’échange Ex et de corrélation Ec :<br />

E = E + E<br />

(46)<br />

xc<br />

Ex est définit par la même formule utilisée pour l’énergie d’échange dans le cadre<br />

de la méthode de Hrtree-Fock en remplaçant les orbitales de Hartree Fock par les<br />

orbitales de Kohn et Sham.<br />

x<br />

c


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 20<br />

n n 1<br />

KS KS<br />

KS KS<br />

E x = − ∑ ∑ θ i ( 1)<br />

θ j ( 2)<br />

1/<br />

r12<br />

θ j ( 1)<br />

θ i ( 2)<br />

(47)<br />

4<br />

i=<br />

1 j=<br />

1<br />

L’énergie de corrélation est calculée comme la différence entre Exc et Ec.<br />

IIII....3.4 3.4 3.4 3.4 Méthode Méthode Méthode Méthode XXαααα<br />

XX<br />

::::<br />

E = E − E<br />

(48)<br />

c<br />

xc<br />

Dans cette méthode, développée pas Slater en 1951 [16], Exc est exprimée<br />

par la seule contribution de l’échange. Cette méthode néglige donc la contribution<br />

de la corrélation.<br />

E<br />

xc<br />

1/<br />

3<br />

Xα<br />

9 ⎛ 3 ⎞<br />

4 / 3<br />

≈ E x = − ⎜ ⎟ α ∫ [ ρ ( r)<br />

] dr<br />

8 ⎝ π ⎠<br />

α est un paramètre ajustable, compris entre 2/3 et 1.<br />

IIII....3.5 3.5 3.5 3.5 Approximation Approximation Approximation Approximation de de de de la la la la densité densité densité densité de de de de spin spin spin spin locale locale locale locale LSDA LSDA LSDA LSDA ::::<br />

x<br />

(49)<br />

Pour les molécules à couches ouvertes et les géométries <strong>des</strong> molécules prés<br />

de leur état de dissociation, l’approximation LSDA donne <strong>des</strong> résultats meilleurs<br />

que l’approximation LDA. Dans LDA, les électrons ayant <strong>des</strong> spins opposés ont<br />

les mêmes orbitales KS spatiales. En revanche, LSDA distingue entre les<br />

orbitales <strong>des</strong> électrons de spins opposés ( KS<br />

e- de spin ß. Par conséquent, on aura :<br />

Exc = Exc<br />

θ iα<br />

pour les e- de spin α et KS<br />

iβ<br />

α β [ ρ , ρ ]<br />

θ pour les<br />

C’est l’équivalent de la méthode UHF (Unrestricted Hartree-Fock) pour les<br />

chaînes ouvertes.<br />

(50)


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 21<br />

IIII....3.6 3.6. 3.6 3.6.<br />

. . Approximation Approximation Approximation Approximation du du du du Gradient Gradient Gradient Gradient Généralisé Généralisé Généralisé Généralisé ((((GGA GGA GGA)))) GGA ::::<br />

Les approximations LDA et LSDA sont basées sur le modèle du gaz<br />

électronique uniforme dans lequel la densité électronique ρ varie très lentement<br />

avec la position. La correction de cette approximation, plus au moins grossière,<br />

nécessite l’inclusion <strong>des</strong> gradients <strong>des</strong> densités <strong>des</strong> spin<br />

α<br />

ρ et<br />

β<br />

ρ . L’énergie<br />

d’échange-corrélation, dans le cadre de l’approximation du gradient généralisé<br />

GGA (Generalized –gradient approximation), s’écrit alors:<br />

E GGA<br />

xc<br />

α β<br />

α β<br />

α<br />

β<br />

[ , ρ ] ∫ f ( ρ ( r),<br />

ρ ( r),<br />

∇ρ<br />

( r),<br />

∇ρ<br />

( r)<br />

)<br />

ρ = dr<br />

(51)<br />

ou f est une fonction <strong>des</strong> densités de spin et de leurs gradients.<br />

GGA<br />

E xc est divisé en deux contributions : échange et corrélation<br />

Terme Terme Terme Terme d’échange d’échange d’échange d’échange ::::<br />

E = E + E<br />

(52)<br />

GGA<br />

xc<br />

GGA<br />

x<br />

GGA<br />

c<br />

En 1988, Becke [17] a utilisé le terme d’échange pour apporter une<br />

correction de l’approximation LSDA :<br />

avec<br />

B88<br />

LSDA<br />

( ρ ) χ<br />

E x = E x − b<br />

dr<br />

(53)<br />

σ σ<br />

χ = ∇ρ<br />

/( ρ )<br />

σ<br />

sinh<br />

−1<br />

σ 4/<br />

3 2<br />

σ<br />

∑ ∫<br />

−1<br />

σ = α , β 1+<br />

6bχσ<br />

sinh χσ<br />

x = ln<br />

4/<br />

3<br />

2 1/<br />

2<br />

[ x + ( x + 1)<br />

]<br />

1/<br />

3<br />

LSDA 3 ⎛ 6 ⎞ α 4/<br />

3 β 4 / 3<br />

et E x − ⎜ ⎟ [ ( ρ ) + ( ρ ) ]<br />

∫<br />

= dr<br />

4 ⎝ π ⎠<br />

(54)<br />

(55)


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 22<br />

Terme Terme Terme Terme de de de de corrélation:<br />

corrélation:<br />

corrélation:<br />

corrélation:<br />

La fonctionnelle de l’énergie de corrélation Ec[ρ], corrigé à l’aide de<br />

l’approximation GGA, est exprimée à l’aide de la formule de Lee-Yang-Parr [18] :<br />

E = E<br />

(56)<br />

GGA<br />

c<br />

Cette formule assez compliquée est donnée également dans Réf. [15, page 185].<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque :<br />

LYP<br />

c<br />

Il est fort intéressent de noter que n’importe quelle fonctionnelle d’échange<br />

(ou de corrélation) d’une méthode peut être combinée avec n’importe quelle<br />

fonctionnelle d’échange (ou de corrélation) d’une autre méthode. Par exemple, la<br />

notation BLYP/6-31G* indique qu’il s’agit d’un calcul DFT avec la fonctionnelle<br />

d’échange de Becke 1988 et la fonctionnelle de corrélation de Lee-Yang-Parr, avec<br />

les orbitales de Kohn et Sham (KS) développées sur base gaussienne de type 6-<br />

31G*.<br />

IIII....3.7 3.7 3.7 3.7 Fonctionnelle Fonctionnelle Fonctionnelle Fonctionnelle hybride hybride hybride hybride BB3333LYP<br />

BB<br />

LYP LYP LYP ::::<br />

La fonctionnelle hybride B3LYP (Becke 3-parameters Lee-Yang-Parr)<br />

consiste à une hybridation (mélange) de plusieurs fonctionnelles de différentes<br />

métho<strong>des</strong> comme le montre l’expression suivante :<br />

E exact<br />

x<br />

E<br />

B3LYP<br />

xc<br />

( 1−<br />

a − a )<br />

E<br />

E<br />

exact<br />

E<br />

B88<br />

= + a + a + (1-<br />

a ) + a<br />

(57)<br />

0<br />

LSDA<br />

est donnée par l’équation (47).<br />

x<br />

x<br />

Les valeurs <strong>des</strong> 3 paramètres d’ajustement sont [19]:.<br />

a0 = 0.20<br />

ax = 0.72<br />

ac = 0.81<br />

0<br />

x<br />

x<br />

x<br />

c<br />

E<br />

VWN<br />

c<br />

c<br />

E<br />

LYP<br />

c


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 23<br />

IIII....3.8 3.8. 3.8 3.8.<br />

. . Processus Processus Processus Processus SCF SCF SCF SCF de de de de résolution résolution résolution résolution <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> équations équations équations équations de de de de Kohn Kohn Kohn Kohn et et et et Sham Sham Sham Sham ::::<br />

Etape Etape 1 : La densité initiale est prise usuellement comme la superposition de<br />

densités électronique <strong>des</strong> atomes individuels pour une géométrie bien choisie.<br />

Cette densité initiale permet d’obtenir le terme d’échange-corrélation et résoudre<br />

les équations de Kohn et Sham (eq. 40). On note que les orbitales moléculaires de<br />

Kohn et Sham KS<br />

θi sont généralement exprimées à l’aide d’orbitales atomiques χr:<br />

b<br />

∑<br />

r=<br />

1<br />

KS<br />

θ i = C ri χ r<br />

(58)<br />

En procédant par la méthode de variation, on obtient un système séculaire qui<br />

ressemble à celui de Roothaan.<br />

b<br />

∑<br />

s=<br />

1<br />

KS KS ( h − S )<br />

C ε = 0,<br />

r = 1, 2, ......, b (59)<br />

si<br />

rs<br />

i<br />

rs<br />

Etape Etape Etape 2 : Les orbitales KS obtenues dans l’étape 1 sont utilisées pour calculer la<br />

nouvelle densité ρ donnée par la formule (38).<br />

Les itérations (étapes 1 et 2) seront répétées jusqu’à atteindre la convergence,<br />

c'est-à-dire jusqu’à l’obtention d’un champ auto-cohérent (Self-Consistent Field).<br />

En conclusion, on peut dire que le succès <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de la DFT se<br />

justifie par le fait que ces métho<strong>des</strong> permettent souvent d’obtenir, à plus faible<br />

coût, <strong>des</strong> résultats d’une précision comparable à celle obtenue avec <strong>des</strong> calculs<br />

post-Hartee–Fock comme CI ou MP2. D’autre part, les métho<strong>des</strong> DFT combinées<br />

avec <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de niveaux inférieurs commencent à être utilisées pour <strong>des</strong><br />

systèmes de gran<strong>des</strong> tailles et pour les molécules biologiques. C’est le cas de la<br />

méthode ONIOM [20-25]. Par exemple, dans un calcul de type ONIOM(B3LYP/6-<br />

31G(d,p):AM1:AMBER), trois métho<strong>des</strong> AMBER, AM1 et B3LYP sont combinées<br />

lors du traitement de la molécule.


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 24<br />

I. . 4. . . Comparaison <strong>des</strong> <strong>des</strong> temps de calcul <strong>des</strong> différentes mmétho<strong>des</strong><br />

m<br />

étho<strong>des</strong> :<br />

Dans le tableau ci-<strong>des</strong>sus, nous avons présenté une comparaison <strong>des</strong> temps<br />

de calcul relatifs pour 3 systèmes :<br />

• Camphre C10H16O<br />

• Morphine C17H19NO2<br />

• Triacetyldiminicine C36H25NO12.<br />

Les calculs ont été effectués avec différentes métho<strong>des</strong> et différentes bases<br />

d’OA en utilisant le programme SPARTAN 04 [26].<br />

Méthode/base Méthode/base Méthode/base Méthode/base d’OA d’OA d’OA d’OA<br />

Single<br />

Single<br />

point<br />

point<br />

Camphre Camphre<br />

Morphine<br />

Morphine<br />

Optimisation<br />

Optimisation<br />

de de la<br />

la<br />

géométri géométrie géométri<br />

Single<br />

Single<br />

point<br />

point<br />

Optimisation<br />

Optimisation<br />

de de la<br />

la<br />

géométrie<br />

géométrie<br />

Triacetyldiminicine<br />

Triacetyldiminicine<br />

Single<br />

Single<br />

point<br />

point<br />

Optimisation<br />

Optimisation<br />

de de de la<br />

la<br />

géométrie<br />

géométrie<br />

HF/3-21G 1* 5 1* 12 1* 40<br />

HF/6-31G* 7 30 8 110 7 360<br />

HF/6-311+G** 42 180 - - - -<br />

B3LYP/6-31G* 13 65 12 160 10 400<br />

B3LYP/6-311+G** 85 370 76 - - -<br />

MP2/6-31G* 27 270 80 2000 320 -<br />

MP2/6-311+G** 260 - 650 - - -<br />

* * Le Le Le Le calcul calcul calcul calcul single single single single point point point point HF HF////3333----21 HF HF 21G 21 21G<br />

G G est est est est pris pris pris pris comm comme comm comme<br />

e e référence référence référence référence pour pour pour pour les les les les calculs calculs calculs calculs de de de de<br />

niveaux niveaux niveaux niveaux supérieurs.<br />

supérieurs.<br />

supérieurs.<br />

supérieurs.


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 25<br />

I.5 Comparaison Comparaison <strong>des</strong> <strong>des</strong> performances performances <strong>des</strong> <strong>des</strong> différentes différentes métho<strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de calcul calcul: calcul<br />

Afin de mettre en évidence la performance <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de chimie<br />

quantique (semi-empérique, Hartree-Fock, DFT, MP2) et la mécanique<br />

moléculaire, nous présentons une comparaison entre ces différentes métho<strong>des</strong> en<br />

se référant à « A Guide to Molecular Mechanics and Quantum Chemical<br />

Comparisons » du manuel du programme Spartan PC Pro. [26].<br />

Types Types de de calculs<br />

calculs<br />

métho<strong>des</strong><br />

métho<strong>des</strong><br />

Géométries Géométries <strong>des</strong><br />

<strong>des</strong><br />

composés composés composés organiques<br />

organiques<br />

organiques<br />

Géométries Géométries d<strong>des</strong><br />

d es<br />

métaux<br />

métaux<br />

Géométries Géométries de de l’état<br />

l’état<br />

de de transition<br />

transition<br />

Mécanique<br />

Mécanique<br />

Mécanique<br />

moléculaire<br />

moléculaire<br />

moléculaire<br />

Bonne avec<br />

précautions<br />

semi semi- semi semi<br />

empirique empirique<br />

empirique<br />

Hartree Hartree- Hartree Hartree<br />

Fock Fock<br />

Fock<br />

DFT DFT MP MP2 MP<br />

Bonne Bonne Bonne Bonne<br />

- Bonne Mauvaise Bonne Mauvaise<br />

-<br />

Bonne avec<br />

précautions<br />

Bonne Bonne Bonne<br />

conformation conformation Bonne Mauvaise Bonne Bonne Bonne<br />

thermochimie<br />

thermochimie<br />

(générale)<br />

(générale)<br />

thermochimie<br />

thermochimie<br />

(iso<strong>des</strong>mique)<br />

(iso<strong>des</strong>mique)<br />

Coût Coût<br />

Coût<br />

- Mauvaise Bonne Bonne Bonne<br />

-<br />

Mauvaise Bonne Mauvaise Bonne<br />

Faible ------------------------------> Elevé


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 26<br />

I.6. . Bases d’orbitales atomiques :<br />

Les éléments de la matrice de Fock sont <strong>des</strong> fonctions de variables Ckr..<br />

C’est pourquoi la solution <strong>des</strong> équations de Roothan (Eqs.(9-10)) implique une<br />

procédure itérative pour laquelle il faut définir les coefficients Ckr de départ.<br />

La première étape qui précède le déclenchement de ce processus consiste à<br />

calculer toutes les intégrales moléculaires mono et biélectroniques sur une base<br />

d’orbitales atomiques (OA). Il y a deux sortes de fonctions de base qui sont d'un<br />

usage courant. Le premier type de bases sont les orbitales de type Slater STO<br />

[27] qui sont Les meilleures OA analytiques définies par:<br />

Ψ<br />

nlm<br />

= N<br />

n<br />

r<br />

n*<br />

−1<br />

exp<br />

( − ζ r)<br />

Y ( θ,<br />

φ)<br />

où Nn est le facteur de normalisation et ζ est l'exponentielle orbitale (exposant de<br />

Slater, déterminant la taille de l'orbitale.), Ylm(θ,ϕ) sont les harmoniques<br />

sphériques.<br />

lm<br />

(60)<br />

Les fonctions de types Slater (STOs) présentent une forme analytique<br />

simple mais elles ne sont pas utilisées à grande échelle dans les<br />

programmes moléculaires ab initio. Cela est dû à la complexité du calcul<br />

d’intégrales moléculaires sur la base STO.<br />

Les programmes ab initio de chimie quantique (Gaussian par exemple),<br />

utilisent les le second type de bases, fonctions gaussiennes (GTOs) proposées par<br />

Boys [28].<br />

2 ( αr<br />

)<br />

n l m<br />

g ( α, r)<br />

= c x y z exp −<br />

(61)<br />

Dans cette équation, α est une constante déterminant la taille de la fonction. La<br />

somme (n+l+m) définie le type de l’orbitale atomique.


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 27<br />

n+l+m= 0 (OA de type s)<br />

n+l+m= 1 (OA de type p)<br />

n+l+m= 2 (OA de type d)<br />

Les fonctions gaussiennes sont largement utilisées dans les calculs ab<br />

initio [29]. Cela peut être justifié par le fait que « Le produit de deux gaussiennes<br />

centrées en deux points A et B est équivalent à une gaussienne centrée au<br />

point C ». Cette propriété mathématique permet de faciliter considérablement le<br />

calcul d’intégrales moléculaires multicentriques.<br />

En pratique les orbitales atomiques OA de Slater (STO) sont approchées<br />

par une combinaison de plusieurs OA gaussiennes (GTO).<br />

La plus simple est la base STO-3G encore appelée base minimale. Ceci<br />

signifie que les orbitales de type Slater sont représentées par trois fonctions<br />

gaussiennes. Dans la base minimale STO STO-3G, STO<br />

on utilise 3 gaussiennes pour<br />

approcher chacune <strong>des</strong> orbitales de type Slater.<br />

Si cette base donne une assez bonne <strong>des</strong>cription de la densité électronique<br />

aux distances éloignées du noyau (r → ∞ ), la <strong>des</strong>cription du comportement de la<br />

fonction d’onde exacte au voisinage du noyau (r → 0 ) est assez mauvaise. Pour<br />

cette raison, plusieurs bases gaussiennes étendues ont été élaborées. Ces<br />

dernières diffèrent par le nombre <strong>des</strong> fonctions contractées et les coefficients de<br />

contraction. On appelle une fonction gaussienne contractée (CGTO CGTO CGTO) CGTO une<br />

combinaison linéaire de gaussiennes primitives (PGTOs) :<br />

G<br />

CGTO<br />

=<br />

k<br />

∑<br />

λ = 1<br />

d<br />

g<br />

λ<br />

PGTO<br />

λ<br />

(62)<br />

dλ étant le coefficient de contraction de la gaussienne primitive gλ . k est le degré<br />

de contraction.<br />

La base 3-21 21 21G 21 est une Split Valence-Double Zeta (SV-DZ), où chaque<br />

orbitale atomique <strong>des</strong> couches internes est décrite par une contraction de 3<br />

gaussiennes primitives. Les orbitales de la couche de valence sont réparties en


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 28<br />

deux groupes : les orbitales proches du noyau sont décrites par une contraction de<br />

2 primitives, et les orbitales éloignées par une seule gaussienne primitive.<br />

La base 6-311 311 311G 311 est une Split Valence-Triple Zeta (SV-TZ) dans laquelle les<br />

orbitales de cœur (couches internes) sont exprimées par une contraction de 6<br />

gaussiennes primitives. Les orbitales de la split couche de valence sont exprimées<br />

par <strong>des</strong> contractions de 3, 1 et 1 primitives respectivement.<br />

L’utilisation <strong>des</strong> bases de fonctions provenant d’un calcul atomique dans le<br />

traitement <strong>des</strong> molécules reste insatisfaisante, même si les exposants sont<br />

réoptimisés. En effet, il faut tenir compte du fait que dans la molécule, les atomes<br />

subissent une déformation du nuage électronique, et <strong>des</strong> distorsions dues à<br />

l’environnement. Ce phénomène peut être pris en compte par l’introduction de<br />

fonctions supplémentaires dans la base atomique, dites de polarisation<br />

polarisation. polarisation<br />

L’ajout<br />

de ces fonctions est très utile dans le but d’avoir une bonne <strong>des</strong>cription <strong>des</strong><br />

grandeurs telles que l’énergie de dissociation, les moments dipolaires et<br />

multipolaires,…etc. Ces fonctions nous permettent d’augmenter la flexibilité de<br />

la base en tenant compte de la déformation <strong>des</strong> orbitales de valence lors de la<br />

déformation de la molécule. Ces orbitales sont de type p, d pour l’hydrogène ; d, f<br />

et g pour les atomes de la 2 éme et 3 éme période, …, etc. Les orbitales de<br />

polarisation, qui sont <strong>des</strong> OA de nombre quantique l plus élevé que celui <strong>des</strong> OA<br />

de valence, sont très utiles pour la localisation <strong>des</strong> états de transitions. En effet,<br />

dans une réaction, <strong>des</strong> liaisons se coupent, d’autres se créent. Il est donc essentiel<br />

de pouvoir bien décrire les déformations du nuage électronique.<br />

Un autre type de fonctions est indispensable à inclure dans la base<br />

d’orbitale atomique chaque fois que le phénomène physique décrivant la propriété<br />

étudiée nécessite une bonne <strong>des</strong>cription de l’espace situé au-delà <strong>des</strong> orbitales de<br />

valence (espace diffus). Ce sont les fonctions di diffuses di<br />

ffuses ffuses, ffuses qui augmentent la taille du<br />

nuage électronique. Pour les espèces ayant <strong>des</strong> doublets libres et les espèces<br />

chargées (anions), la présence d’orbitales diffuses est indispensable. On note par<br />

le signe +, signifiant la présence d’orbitales diffuses, celle <strong>des</strong> orbitales de<br />

polarisation est notée par un astérisque (*). Par exemple la base 6-31 31 31+G* 31 désigne


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 29<br />

une base SV-DZ 6-31G avec <strong>des</strong> orbitales diffuses, et de polarisation sur les<br />

atomes lourds ; 6-311 311 311++<br />

++G* ++ est une base SV-TZ 6-311G avec <strong>des</strong> orbitales diffuses<br />

sur tous les atomes, et <strong>des</strong> orbitales de polarisation uniquement sur les atomes<br />

lourds. D’autres bases gaussiennes ont été proposées par Dunning et Huzinaga<br />

[30,31]. Malgré les divers perfectionnements apportés à la base gaussienne,<br />

l’utilisation de ces bases présente plusieurs inconvénients [32]. Pour cette raison,<br />

la recherche d’une base plus fiable et plus pratique reste toujours un centre<br />

d’intérêt de première importance <strong>des</strong> chimistes théoriciens, et on assiste ces<br />

dernières années à un retour, même s’il est un peu timide, vers les orbitales de<br />

Slater de qualité supérieure à celle <strong>des</strong> GTOs [32]. On note également que<br />

plusieurs programmes moléculaires utilisant les STOs commencent à faire leur<br />

apparition. A titre d’exemple, nous citons les programmes ALCHEMY [33], STOP<br />

[34] et ADF (Amsterdam Functional Theory) [35].


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 30<br />

Références Références du du chapitre chapitre I I :<br />

[1] ] E. Schrödinger, Ann. Phys. Leipzig. 1926, 76, 361.<br />

[ [2] [ M. Born et J. R. Oppenheimer, Ann. Phys. 1927, 84, 457.<br />

[ [3] [ V. Minkine, B. Simkine, R. Minaev, « Théorie de la structure moléculaire »<br />

Edition Mir, Moscou, 1982.<br />

[4] V. Fock, Z. Physik., 1930, 61, 126.<br />

[5] ] J. C Slater, Phys. Rev., 1929, 34, 1293; 1931, 38, 38.<br />

[ [6] [ ] ] C. C. Roothaan, Rev. Mod. Phys., 1951, 23, 69.<br />

[ [7] [ I. Shavitt, « Methods of Electronic Structure Theory », H. F. Shaefer, Ed.,<br />

Plenum Press, New-York, 1977, 189.<br />

[8] A. Jugl, « Chimie Quantique Structurale et Eléments de Spectroscopie<br />

Théorique », 1978.<br />

[ [9] [ C. Moller et M. S. Plesset, Phys. Rev., 1934, 46, 618.<br />

[10 10 10] 10 J. L. Rivail, Eléments de chimie quantique, InterEditions/CNRS Editions,<br />

Paris, 1994.<br />

[11 11 11] 11 (a) R. G. Parr and W. Yang «Density Functional Theory», Oxford University<br />

Press, 1989.<br />

(b) L. J. Bartolotti and K. Flurchick, Rev. Comput. Chem., 1996, 7, 187.<br />

(c) St-Amant. Rev. Comput. Chem., 1996, 7, 217.<br />

(d) T. Ziegler. Chem. Rev., 1991, 91, 651.<br />

(e) E. J. Baerends et O. V. Gritsenko. J. Phys. Chem., 1997, 101, 5383.<br />

[12 12 12] 12 ] P. Hohenberg and W. Kohn, Phys. Rev., 1964, 136, B846.<br />

[13 13 13] 13 ] W. Khon and L. J. Sham, Phys. Rev., 1965, 140, A1133.<br />

[14 14 14] 14 ] S. J. Vosko, L.Wilk and M. Nusair, Can. J. Phys., 1980 , 58, 1200.<br />

[15 15 15] 15 ] F. Jensen « Introduction to Computational Chemistry », John Wiley & Sons,<br />

1999.<br />

[16 16 16] 16 ] J. C. Slater, Phys. Rev., 1951, 81, 385.<br />

[17 17 17] 17 A. D. Becke, Phys. Rev., B, 1988, 38, 3098.<br />

[18 18 18] 18 ] C. Lee, W. Yang and R. G. Parr, Phys. Rev. B, 1988, 37, 785.<br />

[19 19 19] 19 ] A. D. Becke, J. Chem. Phys., 1993, 98, 5648.<br />

[20 20 20] 20 ] S. Dapprich, I. Komaromi, K. S. Byun, K. Morokuma and M. J. Frisch, "A<br />

New ONIOM Implementation for the Calculation of Energies, Gradients and<br />

Higher Derivatives Using Mechanical and Electronic Embedding I.," Theo.<br />

Chem. Act., in prep. 1998.<br />

[21] ] I. Komaromi, S. Dapprich, K. S. Byun, K. Morokuma and M. J. Frisch, "A<br />

New ONIOM Implementation for the Calculation of Energies, Gradients and<br />

Higher Derivatives Using Mechanical and Electronic Embedding II.," Theo.<br />

Chem. Act., in prep. 1998.<br />

[22 22 22] 22 S. Humbel, S. Sieber and K. Morokuma, J. Chem. Phys. 1996, 105, 1959.<br />

[23 23 23] 23 F. Maseras and K. Morokuma, J. Comp. Chem. 1995, 16, 1170.<br />

[24 24 24] 24 T. Matsubara, S. Sieber and K. Morokuma, "A Test of the New "Integrated<br />

MO + MM" (IMOMM) Method for the Conformational Energy of Ethane and<br />

n-Butane," Journal of Quantum Chemistry, 1996, 60, 1101.<br />

[25 25 25] 25 M. Svensson, S. Humbel, R. D. J. Froese, T. Matsubara, S. Sieber and K.<br />

Morokuma, J. Phys. Chem., 1996, 100, 19357.<br />

[26 26 26] 26 SPARTAN `04` , Wavefunction Inc., Irvine, 2003, CA 92612.<br />

[27 27 27] 27 J. C. Slater, J. Chem. Phys., 1930, 36, 57.


CHAPITRE I : METHODES DE LA CHIMIE QUANTIQUE 31<br />

[28 28 28]<br />

] S. F. Boys, Proc. Roy. Soc. 1950, A200, 542.<br />

[29 29 29] 29 ] E. Clementi, Ed., «Modern Techniques in Computationnal Chemistry»,<br />

MOTECCTM 89, (ESCOM, Leiden), 1989.<br />

[30 30 30] 30 S. Huzinaga, J. Chem. Phys. 1965, 42, 1293.<br />

[31 31 31] 31 T. H. Dunning, J. Chem. Phys. 1971, 55, 716.<br />

[32 32 32] 32 S. M. Mekelleche , Thèse de doctorat d’état, Université de Tlemcen, 2000.<br />

[33 33 33]<br />

] M. Yoshimine, B. H. Lengsfield, P. S. Bagus, McLean, and B. Liu, Alchemy<br />

II (IBM, Inc., 1990) from MOTECC-90.<br />

[34 34 34] 34 A. Bouferguène, M. Fares, and p. E. Hoggan, Int. J. Quant. Chem., 1996, 57,<br />

810.<br />

[35 35 35] 35 E. Van Lenthe, R. Van Leeuwen, E. J. Baerends, and J. G. Snijders, «in New<br />

hallenges in Computational Quantum Chemistry», (Ed Bagus, Groningen,<br />

1994, 93.


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

APPROCHES THEORIQUES<br />

DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

31


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Introduction:<br />

Introduction:<br />

Introduction:<br />

Si la chimie est la science qui traite de la construction, la transformation et<br />

<strong>des</strong> propriétés <strong>des</strong> molécules, la chimie théorique [1] combine les métho<strong>des</strong><br />

mathématiques avec les lois fondamentales de la physique pour étudier les<br />

processus d'intérêt chimique. Le comportement d'un atome ou d'une molécule est<br />

souvent caractérisé par quelques paramètres, que les chimistes déduisent de<br />

leurs expérience et leurs intuition et les utiliser pour prédire la réactivité<br />

chimique [2].<br />

Actuellement, la chimie quantique offre la possibilité d’étudier la réactivité<br />

chimique [3-4] à l’aide de plusieurs théories. Les prédictions théoriques sont<br />

souvent basées sur :<br />

• Le calcul <strong>des</strong> charges atomiques<br />

• Le calcul <strong>des</strong> énergies et <strong>des</strong> structures <strong>des</strong> états de transition<br />

• Le calcul <strong>des</strong> propriétés thermochimiques <strong>des</strong> réactions<br />

• La prédiction <strong>des</strong> chemins réactionnels.<br />

• etc.<br />

Les théories quantiques de la réactivité chimique peuvent être divisées en<br />

deux catégories :<br />

1- Les métho<strong>des</strong> statiques dans lesquelles la réactivité est exprimée par<br />

indices caractérisant la molécule à l’état isolé.<br />

2- Les métho<strong>des</strong> dynamiques dans lesquelles la réactivité est exprimée par<br />

<strong>des</strong> indices caractérisant la molécule en état d’interaction avec d’autres<br />

molécules.<br />

Dans le présent chapitre, nous avons présenté les théories les plus utilisées pour<br />

l’étude de la réactivité chimique, à savoir, :<br />

La théorie <strong>des</strong> orbitales moléculaires frontières (FMO).<br />

La théorie de l’état de transition (TST)<br />

Les concepts chimiques et les indices de réactivité dérivant de la DFT<br />

32


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

II II. II<br />

. 1. Théorie Théorie <strong>des</strong> orbitales moléculaires frontières FMO :<br />

:<br />

II II.1.1 II<br />

1.1 1.1.<br />

. Principe de la théorie FMO FMO :<br />

La théorie <strong>des</strong> orbitales frontières (FMO) est basée sur l’approche de<br />

Coulson, et de Longuett-Higgins [5]. En utilisant la théorie de perturbation,<br />

Klopman [6] et Salem [7] ont donné une équation déterminant ainsi l’énergie<br />

gagnée ou perdue lors de l’interaction entre deux molécules. Elle s’écris comme:<br />

Δ<br />

Q Q occ unocc occ unocc 2(<br />

c c β )<br />

= −<br />

k l<br />

ab ra sb ab<br />

∑( q + q ) β S +<br />

144a<br />

2b<br />

4ab 43<br />

ab ∑ +<br />

εR<br />

∑ ∑ −<br />

E −E<br />

(1)<br />

r s r s 142<br />

43 kl 1444442444r<br />

4s<br />

ier<br />

4<br />

3<br />

E ∑ ∑ ∑<br />

tel que :<br />

1<br />

terme<br />

2<br />

eme<br />

terme<br />

qa , qb : sont <strong>des</strong> populations électroniques <strong>des</strong> orbitales a et b respectivement.<br />

3<br />

eme<br />

terme<br />

β et S : sont les intégrales de résonance et de recouvrement.<br />

Qk et Ql : : sont les charges totales <strong>des</strong> atomes k et l.<br />

ε : est la constante diélectrique locale.<br />

Rkl kl<br />

cra ra<br />

kl : est la distance entre l’atome k et l’atome l (k


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

• Le troisième terme représente l’interaction entre toutes les orbitales<br />

occupées avec toute les orbitales virtuelles, c’est la perturbation du second<br />

ordre et l’interaction la plus importante correspond au écart Er-Es<br />

minimal, et à partir de ce terme on peut déduire que l’interaction entre la<br />

HOMO et la LUMO correspond à la plus faible valeur de Er-Es et par<br />

conséquent une grande contribution du troisième terme pour l’équation (1).<br />

En 1952, K. Fukui [8] a montré l’existence d’une corrélation entre la<br />

densité électronique <strong>des</strong> orbitales moléculaires frontières et la réactivité<br />

chimique <strong>des</strong> hydrocarbures aromatiques. Ce résultat conduit un groupe de<br />

théoriciens à formuler une théorie de la réactivité, l'étendant progressivement à<br />

<strong>des</strong> composés très variés et développant ainsi le concept d’orbitale frontière.<br />

A partir de 1970, Fukui s'intéressait au déroulement <strong>des</strong> réactions chimiques, il<br />

visualise le rôle <strong>des</strong> orbitales frontières en décrivant les diagrammes de leur<br />

transformation. D’après Fukui, lorsqu’on étudie une réaction chimique à contrôle<br />

frontalier, seules deux orbitales moléculaires présentent un réel intérêt : la plus<br />

haute occupée (HOMO ) et la plus basse vacante (LUMO).<br />

Ces deux orbitales, qualifiées de "frontières", jouent le même rôle que les<br />

orbitales de valence chimique ; la HOMO qui renferme les électrons de plus haute<br />

énergie, donc les plus faciles à céder, est en rapport avec le caractère donneur<br />

d'électrons de la molécule; la LUMO au contraire renseigne sur le caractère<br />

accepteur d'électrons de la molécule. Comme une réaction chimique n'est rien<br />

d'autre qu'un échange d'électrons entre les réactifs, on conçoit l'importance de<br />

l’hypothèse de Fukui, qui permet d'avoir un aperçu de la réactivité moléculaire.<br />

La théorie FMO est basée sur les approximations suivantes :<br />

1- Toutes les interactions entre OM occupées peuvent être négligées.<br />

2- Toutes les interactions occupée-vacante, à l’exception <strong>des</strong> interactions<br />

frontalières HOMO-LUMO, peuvent être négligées.<br />

3- Le système est correctement décrit par une seule configuration<br />

électronique.<br />

34


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

4- Les OF utilisées dans le traitement standard sont celles <strong>des</strong> réactifs de<br />

départ.<br />

5- La théorie <strong>des</strong> OF ne s’applique qu’aux réactions bimoléculaires. Les<br />

systèmes unimoléculaires sont formellement découpés en fragments<br />

appropriès, dont la recombinaison est ensuite traitée comme une réaction<br />

bimoléculaire.<br />

L’approximation <strong>des</strong> orbitales frontières a permis d’interpréter les règles<br />

de Woodward-Hoffmann [9] établies en 1965. Ces règles sont une extension de la<br />

<strong>des</strong>cription quantique de la liaison au déroulement <strong>des</strong> réactions chimiques.<br />

II II.1.2 II<br />

1.2 1.2. 1.2 . Règle de Houk :<br />

a) Principe<br />

Principe<br />

En 1973, Houk [10] a donné <strong>des</strong> généralités sur les énergies et les coefficients<br />

<strong>des</strong> orbitales frontières de plusieurs classes de diènes et diénophiles, basées sur<br />

<strong>des</strong> quantités expérimentales plutôt que calculées. Ces généralités révèlent<br />

l'origine de la régiosélectivité et la réactivité <strong>des</strong> cycloadditions avec <strong>des</strong><br />

mécanismes concertés. La cycloaddition de deux réactifs dissymétriques peut<br />

donner deux adduits possibles selon le mode de cyclisation.<br />

La formation du produit majoritaire est expliquée par la règle suivante:<br />

" le le le le produit produit produit produit majoritaire majoritaire majoritaire majoritaire s'obtient s'obtient s'obtient s'obtient en en en en liant liant liant liant les les les les plus plus plus plus gros gros gros gros lobes lobes lobes lobes (coefficients (coefficients (coefficients (coefficients <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong><br />

orbitales orbitales orbitales orbitales atomiques) atomiques) atomiques) atomiques) <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> orbitales orbitales orbitales orbitales frontières frontières frontières frontières les les les les plus plus plus plus proches proches proches proches ". Cette règle est<br />

appelée règle de régiosélectivité [11].<br />

35


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

(a)small-small / large-large (b) large-small / small-large<br />

(petit-petit/gros-gros) (gros-petit/petit-gros)<br />

Plus Plus Plus favorisée favorisée favorisée<br />

Moins Moins favorisée favorisée<br />

b) b) Justification Justification de de la la règle règle règle de de Houk<br />

Houk<br />

on considère deux orbitales moléculaires x et y de deux molécules<br />

interagissantes A et B (Fig Fig Figure Fig ure 1)<br />

+<br />

x+n<br />

_<br />

_<br />

_<br />

+<br />

y+m<br />

x et y sont les petits (small) coefficients <strong>des</strong> atomes terminaux <strong>des</strong> molécules A et<br />

B respectivement.<br />

x+n et y+m (n, m supérieurs à zéro) sont les grands coefficients <strong>des</strong> atomes<br />

terminaux <strong>des</strong> molécules A et B respectivement.<br />

Pour l’interaction large-large / small-small, en injectant les coefficients<br />

dans le troisième terme (le terme de l’interaction) de l’équation (1) le numérateur<br />

devient :<br />

+<br />

_<br />

_<br />

+<br />

x+n<br />

_<br />

+<br />

+<br />

_<br />

y<br />

y+m<br />

y<br />

36


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

xy+(x+n)(y+m) xy+(x+n)(y+m)<br />

(2)<br />

Pour le cas de l’interaction large-small/small-large on a :<br />

x(y+m) x(y+m) +(x+n)y +(x+n)y<br />

(3)<br />

si on soustrait (3) de (2) on trouve :<br />

(3) – (2) = n m > 0<br />

Conclusion<br />

Conclusion Conclusion : :<br />

:<br />

La première interaction (large-large /small-small ) est plus importante que<br />

la deuxième interaction (large-small /small-large) et donc elle est plus favorable.<br />

Ceci justifie bien la règle de Houk.<br />

II II.1.3 II<br />

1.3 Limitations Limitations de de la la théorie théorie FMO FMO :<br />

Les limites [12] de la théorie <strong>des</strong> OF découlent directement de ces<br />

approximations.<br />

Limitation Limitation due due à à à l’approximation l’approximation (1) :<br />

Quand deux réactifs s’approchent l’un de l’autre, il se produit <strong>des</strong><br />

phénomènes qui coûtent de l’énergie (répulsion <strong>des</strong> nuages électroniques,<br />

ruptures de liaisons…) et d’autres qui en libèrent (essentiellement les<br />

interactions stabilisantes à deux électrons). La théorie <strong>des</strong> OF cependant les<br />

négligent et, en plus, ne retient qu’une partie <strong>des</strong> termes attractifs.<br />

Limitation Limitation due due à à à l’approximation l’approximation (2) :<br />

Mathématiquement, l’approximation (2) parait indéfendable. Elle retient<br />

les deux termes correctifs les plus importants et néglige tous les autres, qui sont<br />

du même ordre de grandeur. Et pourtant, testée de façon extensive depuis 30<br />

ans, la théorie <strong>des</strong> OF s’est révélée étonnamment fiable. Cette contradiction<br />

37


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

apparente s’explique par le fait qu’on raisonne souvent sur les réactifs alors que<br />

la théorie <strong>des</strong> OF s’applique à l’état de transition.<br />

Limitation Limitation due due à à l’approximation l’approximation (3) :<br />

Certains états doivent être représentés en théorie <strong>des</strong> OM, non par une<br />

seule configuration électronique mais par une combinaison de plusieurs<br />

configurations. Comme en général, chaque configuration a OF distinctes, on ne<br />

sait plus quelle(s) interactions(s) doivent être prise(s) en considération. En<br />

pratique, cela signifie que la théorie <strong>des</strong> OF doit être employée avec précaution<br />

en photochimie, en chimie <strong>des</strong> métaux de transition ou avec les diradicaux.<br />

Limitation Limitation Limitation due due due à à à l’approximation<br />

l’approximation l’approximation (4) :<br />

La théorie de Fukui est excellente à condition de l’appliquer à l’état de<br />

transition. Autrement dit, il faut calculer les interactions <strong>des</strong> HOMO et LUMO<br />

dans la géométrie de l’état de transition. Les OF de l’état de transition sont<br />

remplacées par celles <strong>des</strong> composés de départ, faciles à obtenir.<br />

Limitation Limitation due due à à l’approxim l’approximation<br />

l’approxim l’approxim ation (5) :<br />

La technique de fragmentation-recombinaison est surtout utilisée pour les<br />

problèmes structuraux. Les résultats, généralement satisfaisants, sont cependant<br />

moins bons que pour les problèmes de réactivité.<br />

38


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

II II. II<br />

. 2. . Théorie Théorie de de l’état dde<br />

d<br />

e transition transition TST TST :<br />

Tout processus cinétique peut être réduit, par l’intermédiaire du<br />

mécanisme réactionnel, en une séquence de réactions élémentaires. En général,<br />

pour un système contenant <strong>des</strong> réactifs et <strong>des</strong> produits de la réaction<br />

élémentaire, il est utile d’introduire un diagramme de potentiel multi-<br />

dimensionnel qui reflète la variation d’énergie du système en fonction de la<br />

position <strong>des</strong> atomes impliqués dans la réaction.<br />

La théorie de l’état de transition a été développée par Eyring [13] dans le<br />

but d’expliquer les vitesses réactionnelles observées en fonction <strong>des</strong> paramètres<br />

thermodynamiques. Elle prétend que les réactifs doivent franchir un état de<br />

transition en forme de complexe activé et que la vitesse de cette réaction est<br />

proportionnelle à la concentration de ce complexe activé. L’avantage primordial<br />

de cette théorie est de relier la cinétique à la thermodynamique.<br />

Soit la réaction chimique suivante :<br />

A A + + B B TS TS TS *<br />

C C C + + D<br />

D<br />

Au niveau microscopique, la constante de vitesse k dépend <strong>des</strong> états quantiques<br />

<strong>des</strong> molécules A, B, C et D , c’est à dire <strong>des</strong> états de translation, de rotation et de<br />

vibration. A l’échelle macroscopique, la constante de vitesse est prise comme une<br />

moyenne <strong>des</strong> constantes de vitesse microscopiques pondérées par les probabilités<br />

de trouver chaque molécule dans un certain état quantique.<br />

Selon la théorie de l’état de transition, le passage <strong>des</strong> réactifs (état initial)<br />

aux produits (état final) nécessite le passage par un état de transition ; c’est à<br />

dire l’affranchissement d’une barrière d’activation calculée par :<br />

Ea = E(TS) - E(réactifs) (4)<br />

39


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Le chemin d’une réaction chimique est déterminé par la fonction d’énergie<br />

potentielle <strong>des</strong> mouvements <strong>des</strong> noyaux U(q U(qα) U(q<br />

tel que q<br />

qα<br />

40<br />

sont les coordonnées<br />

<strong>des</strong> N noyaux <strong>des</strong> réactifs. Pour obtenir la surface d’énergie potentiel (PES) PES) U(q U(qα), U(q<br />

),<br />

il faut résoudre l’équation de Schrödinger d’un très grand nombre de<br />

configurations nucléaires pour les (3N-6) variables de vibration. Chose qui est<br />

pratiquement impossible pour les molécules à plusieurs atomes.<br />

La courbe présentée dans la figure ci-<strong>des</strong>sous représente la variation de la<br />

surface d’énergie potentielle en fonction de la coordonnée de réaction :<br />

Energie<br />

Réactif<br />

Le point qui correspond à l’énergie maximale représente l’état l’état de<br />

transition transition qui est un point de scelle d’ordre-1 (First-order saddle point) sur la<br />

surface d’énergie potentielle (PES), c’est-à-dire un maximum dans la direction de<br />

la coordonnée de la réaction et un minimum par rapport aux autres coordonnées.<br />

L’état de transition est considéré comme un point stationnaire c’est à dire que<br />

((∂U/ U/ U/∂qα)= U/ )= )=0). )= Le point stationnaire peut être : un minimum local, un maximum<br />

local ou un état de transition. Pour déterminer la nature du point stationnaire, il<br />

faut calculer les (3N-6)² dérivées secon<strong>des</strong> <strong>des</strong> l’énergie potentielle par rapport<br />

aux composantes de la matrice hessienne :<br />

TS<br />

Coordonnées<br />

pérpendiculaire<br />

Coordonnée de réaction<br />

∂ 2U/∂qα∂ qβ<br />

Produit


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Cette dernière c’est à dire (∂2U/ U/ U/∂qα∂ U/ q<br />

q ) est utilisée pour le calcul <strong>des</strong> fréquences<br />

vibrationnelles (vvvvk k ) :<br />

:<br />

qβ) )<br />

- Pour un minimum local, toutes les fréquences vibrationnelles sont <strong>des</strong><br />

nombres réelles.<br />

- Pour un point de scelle d’ordre 1, il existe une et une seule fréquence<br />

imaginaire de vibration.<br />

Un état de transition est un point de scelle d’ordre 1 et donc il possède une et une<br />

seule fréquence imaginaire de vibration. Un point de scelle d’ordre n (n ≥ 2)<br />

possède 2 ou plusieurs fréquences imaginaires et n’est pas un état de transition.<br />

La fréquence vibrationnelle νk k du kème mode normal de vibration est calculée en<br />

procédant comme suit :<br />

k<br />

• Résolution de l’équation de Schrödinger pour différentes géométries<br />

moléculaires pour obtenir la géométrie d’équilibre.<br />

el<br />

NN<br />

el<br />

el<br />

41<br />

( H + V ) Ψ = UΨ<br />

(5)<br />

• Calcul de l’ensemble <strong>des</strong> dérivées secon<strong>des</strong> de l’énergie moléculaire<br />

•<br />

électronique U par rapport aux 3N coordonnées nucléaires cartésiennes<br />

d’un système de coordonnées avec l’origine au centre de gravité :<br />

∂<br />

2<br />

U / ∂X<br />

∂X<br />

i<br />

Formation de la matrice <strong>des</strong> constante de force ou matrice Hessienne.<br />

Tel que<br />

i=1,2,………,3N<br />

j=1,2,………,3N<br />

j<br />

1 ⎛ ⎞<br />

⎜<br />

∂U<br />

F ⎟<br />

ij ≡<br />

2 ⎜ ⎟<br />

(6)<br />

( mim<br />

j)<br />

⎝ ∂Xi∂X<br />

j ⎠


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

mi : masse de l’atome correspondant à la coordonnée Xi.<br />

mj : masse de l’atome correspondant à la coordonnée Xj<br />

U : énergie moléculaire électronique (énergie potentielle).<br />

• Résolution du système séculaire ( 3N équations linéaires de 3N inconnus).<br />

Tel que :<br />

3N<br />

∑<br />

j=<br />

1<br />

( Fij<br />

_ ijλk<br />

) l jk = 0<br />

42<br />

δ i=1,2………3N (7)<br />

δ ij : La fonction delta de Kronecker.<br />

λk et lk : Les paramètres inconnus.<br />

Pour que le système séculaire admette <strong>des</strong> solutions non nulles, il faut que le<br />

déterminant séculaire soit nul :<br />

det( Fij<br />

−δ ijλk<br />

) = 0<br />

(8)<br />

Cette équation possède 3N racines (valeurs de λ k ).<br />

Les fréquence vibrationnelles d’équilibre νk sont calculées à partir de la formule :<br />

1/<br />

2<br />

ν λ / 2π<br />

k =<br />

k<br />

six (6) valeurs de λ k seront nulles et elles correspondent à trois (3) degrés de<br />

liberté de translation et à trois (3) degrés de liberté de rotation de la molécule. En<br />

pratique, du fait que la géométrie d’équilibre ne peut pas être déterminée avec<br />

une parfaite précision, on trouve dans la matrice hessienne six (6) fréquences<br />

avec <strong>des</strong> valeurs proches de zéro ( k ν < 50 cm-1). Les 3N-6 fréquences restantes<br />

sont les fréquences vibrationnelles harmoniques moléculaires. Pour un état de<br />

transition correctement localisée, il y a une et une seule fréquence imaginaire<br />

dans la matrice hessienne.<br />

(9)


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque :<br />

Pour les réactions à contrôle cinétique (réactions de cycloaddition dipolaire<br />

1,3 par exemple), le calcul <strong>des</strong> énergies d’activation permet de favoriser la<br />

formation d’un produit par rapport à un autre et par conséquent conclure sur le<br />

mécanisme le plus favorisé cinétiquement.<br />

Pour <strong>des</strong> systèmes en équilibre, la probabilité de trouver une molécule<br />

dans un état dépend de son énergie au moyen de la distribution de Boltzman [14].<br />

La constante de vitesse macroscopique devient alors une fonction de la<br />

température.<br />

A l’échelle macroscopique la constante de vitesse est écrit selon l’équation<br />

d’Arrhenius [15] selon :<br />

Tel que :<br />

KB : La constante de Boltzman.<br />

43<br />

k BT<br />

≠<br />

−Δ<br />

G / RT<br />

k = e<br />

h<br />

(10)<br />

T : température absolue 298.15 K.<br />

h : La constante de Planck<br />

R : constante <strong>des</strong> gaz parfaits 1.9872 cal K -1 mol -1<br />

≠<br />

ΔG : La différence d’énergie libre de Gibbs entre l’état de transition et<br />

les réactifs.<br />

Le système a, en général, le choix entre plusieurs chemins réactionnels. La<br />

proportion <strong>des</strong> produits formés selon chacun <strong>des</strong> processus montre que le système<br />

choisit de préférence le chemin le plus facile, c’est à dire correspondant à l’énergie<br />

d’activation la plus faible. Cette façon de s’exprimer semble prêter aux molécules<br />

une connaissance de l’avenir assez surprenante.


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

En réalité, cette constatation s’explique par le fait que nous observons la<br />

réaction à l’échelle macroscopique et non à l’échelle moléculaire.<br />

Si plusieurs chemins sont possibles [16], deux par exemple, conduisant aux<br />

complexes C1 et C2 nous avons <strong>des</strong> répartitions de Boltzmann continues. Le<br />

nombre de molécules se trouvant en C1 est proportionnel à exp(-E # 1/RT) et celles<br />

en C2 à exp(-E # 2/RT). Comme il est vraisemblable que les probabilités pour le<br />

complexe C1 et C2 d’évoluer vers les produits finals P1 et P2 sont du même ordre<br />

de grandeur, la proportion <strong>des</strong> produits finals P1 et P2 est pratiquement égale au<br />

rapport du nombre de molécules [P1] et [P2] arrivées aux points C1 et C2 :<br />

[ P1]<br />

[ P2]<br />

[P1] : proportion du produit 1<br />

[P2] : proportion du produit 2<br />

# ⎡E 2 − E<br />

= exp⎢<br />

⎣ RT<br />

#<br />

1<br />

⎤<br />

⎥<br />

⎦<br />

44<br />

(11)


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

II II.3. II<br />

. . Principe Principe HSAB HSAB (Hard (Hard and and Soft Soft Acids Acids and and Bases) Bases) global<br />

global<br />

II II.3.1 II<br />

3.1 Introduction<br />

Introduction:<br />

Introduction<br />

Considérons une molécule à l’état isolé. L’approche d’un autre réactif<br />

polaire ou ionique de cette molécule peut être considérée comme une perturbation<br />

exercée par un champ électrique externe F r sur cette molécule. La densité de<br />

charge de la molécule va répondre à cette perturbation et l’énergie du système<br />

sera modifiée. L’énergie de la molécule peut donc être exprimée sous forme d’un<br />

développement de Taylor [17] :<br />

E<br />

( F)<br />

= E<br />

+<br />

1<br />

6<br />

( 0)<br />

+<br />

∑<br />

⎛ ∂E<br />

⎞<br />

⎜<br />

F ⎟<br />

⎝ ∂ ⎠<br />

i i<br />

∑ ∑ ∑<br />

F<br />

1<br />

2<br />

⎛ 3<br />

⎜<br />

∂ E<br />

⎜<br />

⎝ ∂Fi<br />

∂F<br />

j ∂F<br />

i j k k<br />

0<br />

i<br />

+<br />

∑ ∑<br />

i j j<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

0<br />

F<br />

i<br />

F<br />

⎛ 2<br />

E ⎞<br />

⎜<br />

∂<br />

⎟<br />

⎜ Fi<br />

F ⎟<br />

⎝ ∂ ∂ ⎠<br />

j<br />

F<br />

k<br />

+ ...<br />

Les dérivations de l’énergie au champ zéro (système isolé) définissent les<br />

propriétés statiques de réponse de la molécule. Ces dérivations peuvent être<br />

considérées comme la mesure de l’interaction entre le champ externe appliqué et<br />

la molécule.<br />

E<br />

µ i<br />

F ⎟<br />

i<br />

⎟<br />

⎛ ∂ ⎞<br />

− ⎜<br />

⎝ ∂ ⎠<br />

α<br />

= la i eme composante du vecteur de moment dipolaire µ .<br />

⎛ ∂<br />

⎜<br />

= −⎜<br />

⎜<br />

⎝<br />

2<br />

E<br />

ij ∂FiFj<br />

0<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎟<br />

⎠<br />

0<br />

les i eme et j eme composantes du tenseur de polarisabilité α.<br />

Plusieurs concepts chimiques exprimant, d’une manière qualitative, la réponse de<br />

la distribution électronique d’une molécule A lors de l’approche d’une autre<br />

molécule B ont été introduits par Pearson dans le cadre du principe HSAB.<br />

0<br />

F<br />

i<br />

F<br />

j<br />

45


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

II II.3.2 II<br />

3.2 3.2. 3.2 . Définitions<br />

Définitions:<br />

Définitions<br />

suit [18]:<br />

Les aci<strong>des</strong> et les bases durs et mous ont été initialement définis comme<br />

Base Base Base molle molle : est une base caractérisée par un atome donneur ayant une grande<br />

polarisabilité, une faible électronégativité, facilement oxydable et associé avec<br />

<strong>des</strong> orbitales vi<strong>des</strong> basses.<br />

Base Base dure dure : est une base caractérisée par un atome donneur ayant une faible<br />

polarisabilité, une grande électronégativité, difficile à réduire et associé avec <strong>des</strong><br />

orbitales vi<strong>des</strong> ayant <strong>des</strong> énergies élevées et donc inaccessibles.<br />

Acide Acide Acide mou mou mou : est un acide caractérisé par un atome accepteur ayant une faible<br />

charge positive, une grande taille. Il possède plusieurs électrons externes<br />

facilement excitables et il est polarisable.<br />

Acide Acide dur dur : est un acide caractérisé par un atome accepteur ayant une grande<br />

charge positive, une petite taille. Il ne possède pas d’électrons externes<br />

facilement excitables et il est non polarisable.<br />

Ces définitions qualitatives nous permettent de mettre les aci<strong>des</strong> et les bases<br />

dans l’une de deux ‘boites’ appelées dur’ ‘dur dur dur et mou’ ‘mou mou mou mais sans aucun classement.<br />

II II.3.3 II<br />

3.3 Enoncé Enoncé Enoncé du du principe principe principe HSAB<br />

HSAB<br />

Soit un équilibre acido-basique :<br />

A + :B A-B<br />

Ou A est un acide de Lewis (accepteur d’électrons) et B est une base de Lewis<br />

(donneur d’électrons).<br />

On se basant sur différentes données expérimentales [19-22], Pearson a présenté<br />

une classification <strong>des</strong> aci<strong>des</strong> de Lewis en deux groupes (a) et (b) en prenant<br />

46


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

comme point de départ le classement <strong>des</strong> atomes donneurs <strong>des</strong> bases de Lewis en<br />

fonction de l’électronégativité croissante :<br />

As < P < Se < S < I < C < Br < Cl < N < O < F (série *)<br />

Le critère utilisé est que les aci<strong>des</strong> de Lewis du groupe (a) vont former <strong>des</strong><br />

complexes plus stables avec les atomes donneurs possédant une grande<br />

électronégativité (droite de la série *) ; alors que les aci<strong>des</strong> de Lewis du groupe (b)<br />

vont réagir, préférablement, avec les atomes donneurs possédant une faible<br />

électronégativité (gauche de la série *).<br />

A partir de cette répartition, Pearson a remarqué que les aci<strong>des</strong> du groupe (a)<br />

possèdent <strong>des</strong> atomes accepteurs chargés positivement ayant <strong>des</strong> petites tailles<br />

(H+, Li + , Na + , Mg 2+ , etc.) ; Tandis que les aci<strong>des</strong> du groupe (b) possèdent <strong>des</strong><br />

atomes accepteurs ayant de faibles charges positives et <strong>des</strong> tailles plus gran<strong>des</strong><br />

(Cs+, Cu + ,..).<br />

Principe Principe HSAB<br />

HSAB<br />

Acide<br />

Acide<br />

Base<br />

Base<br />

- charge positive<br />

prononcée<br />

- faible polarisabilité<br />

- petite taille<br />

Dur Dur<br />

Mou Mou<br />

Mou<br />

-électronégativité élevée<br />

-difficulté à s'oxyder<br />

-faible polarisabilité<br />

-faible charge positive<br />

-haute polarisabilité<br />

-taille élevée<br />

-faible électronégativité<br />

-facilement oxydée<br />

-polarisabilité élevée<br />

En se basant sur cette classification, Pearson [23] a formulé son principe HSAB<br />

(hard and soft acids and bases HSAB) comme suit :<br />

En anglais “Hard Hard Hard Hard acids acids acids acids prefer prefer prefer prefer Hard Hard Hard Hard bases bases bases bases and and and and Soft Soft Soft Soft acids acids acids acids prefer prefer prefer prefer soft soft soft soft bases bases bases bases “ “ “ “<br />

En français : “Les “Les “Les “Les aci<strong>des</strong> aci<strong>des</strong> aci<strong>des</strong> aci<strong>des</strong> durs durs durs durs préfèrent préfèrent préfèrent préfèrent de de de de réagir réagir réagir réagir avec avec avec avec les les les les bases bases bases bases dures dures dures dures et et et et les les les les<br />

aci<strong>des</strong> aci<strong>des</strong> aci<strong>des</strong> aci<strong>des</strong> mous mous mous mous préfèrent préfèrent préfèrent préfèrent de de de de réagir réagir réagir réagir avec avec avec avec les les les les bases bases bases bases molles“ molles“<br />

molles“ molles“<br />

47


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Cependant, la classification d’un nouveau acide ou d’une nouvelle base n’est pas<br />

toujours évidente et l’insertion d’un composé dans l’échelle de dureté ou de<br />

mollesse peut conduire à de vives discussions.<br />

a) a) a) a) Potentiel Potentiel Potentiel Potentiel chimique chimique chimique chimique électronique<br />

éle éle électronique<br />

ctronique ctronique<br />

La figure 1 montre la variation de l’énergie totale d’une espèce chimique en<br />

fonction du nombre d’électrons. Le système peut être un atome, un ion ou un<br />

radical. Les énergies sont toutes négatives.<br />

Expérimentalement, on ne peut connaître que les points sur la courbe<br />

correspondants à <strong>des</strong> valeurs entières de N (nombre d’électrons). Cependant, il<br />

est plus commode de considérer une courbe de lissage liant les points.<br />

Potentiel Potentiel Potentiel d’ionisation<br />

d’ionisation d’ionisation I : C’est l’énergie nécessaire pour arracher un électron d’un<br />

système. C'est-à-dire l’énergie nécessaire pour passer de la molécule neutre (N<br />

électrons) au cation (N-1 électrons) : (M + I → M + )<br />

I = E(N-1)- E(N)<br />

Affinité Affinité électronique électronique A: A:<br />

A:<br />

48<br />

C’est l’énergie gagnée par un système lorsqu’il capte un<br />

électron. C’est à dire le gain d’énergie qu’accompagne le passage d’un système<br />

neutre à un anion (M → M - + A )<br />

A= E(N)- E(N+1)<br />

Figure Figure 1 : Variation de l’énergie(E) du système en fonction du nombre total<br />

d’électrons (N)


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Le tableau suivant montre la grande performance de la méthode B3LYP pour le<br />

calcul <strong>des</strong> potentiels d’ionisation I et <strong>des</strong> affinités électroniques A pour quelques<br />

systèmes atomiques et moléculaires.<br />

Propriété Série Base d’OA Déviation moyenne par<br />

Potentiel d’ionisation I 38 systèmes<br />

83 systèmes<br />

Affinité électroniques A 27 systèmes<br />

58 systèmes<br />

Aug-cc-pVTZ<br />

6-311+G(3df,2p)<br />

Aug-cc-pVTZ<br />

6-311+G(3df,2p)<br />

rapport l’expérience<br />

0.15 ev<br />

0.18 ev<br />

0.12 ev<br />

0.13 ev<br />

Parr [24] a montré que la pente de la courbe (figure 1) est égale au potentiel<br />

chimique électronique μ.<br />

49<br />

⎛ ∂E<br />

⎞<br />

pente = µ = ⎜ ⎟<br />

⎜ ∂N<br />

⎟<br />

(12)<br />

⎝ ⎠<br />

Cette propriété mesure la tendance <strong>des</strong> électrons à s’échapper d’une molécule.<br />

C’est une constante caractéristique de la molécule.<br />

Si on fait réagir deux espèces chimiques A (acide) et B (base), les électrons vont<br />

se transférer de B vers A pour former une liaison de coordination. Mais cela ne<br />

peut se produire que si le potentiel chimique électronique de B est supérieur à<br />

celui de A (μB > μA). De plus, le transfert d’électrons va accroître le potentiel de A<br />

(μA) et décroître le potentiel de B (μB) jusqu’à ce qu’ils deviennent égaux au<br />

potentiel de la molécule AB (μAB) comme c’est illustré par la figure 2.<br />

μ A<br />

μ B<br />

e- μA = μB = μAB<br />

A B A B A B<br />

Figure Figure 2: Variation <strong>des</strong> potentiels chimiques <strong>des</strong> deux espèces A et B lors d'une<br />

réaction


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

En analysant la Figure 1, on peut déduire que :<br />

La pente P1 du segment liant les points (N-1) et N n’est autre que –I<br />

La pente P2 du segment liant les points N et (N+1) n’est autre que –A<br />

Par conséquent, la pente moyenne au point N peut être approchée comme la<br />

valeur moyenne <strong>des</strong> deux pentes P1 et P2 :<br />

pente<br />

50<br />

P1<br />

+ P 2 I+<br />

A<br />

= = −<br />

(13)<br />

2 2<br />

Cependant, la quantité (-I-A)/2 n’est autre que l’électronégativité de Mulliken au<br />

signe prés (χMulliken= (I+A)/2).<br />

A partir <strong>des</strong> équations (12) et (13), il vient :<br />

b) b) b) b) Dureté Dureté Dureté Dureté (Hardness) (Hardness) (Hardness) (Hardness) absolue absolue absolue absolue<br />

µ = − χ<br />

(14)<br />

La deuxième propriété qu’on peut tirer à partir de la figure 1 est celle qui<br />

exprime la vitesse de changement de courbature de la pente. Cette propriété est<br />

définie comme la dureté (Hardness) chimique :<br />

1<br />

η =<br />

2<br />

⎛ ∂<br />

⎜<br />

⎝ ∂<br />

² E<br />

N ²<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

=<br />

1<br />

2<br />

⎛<br />

⎜<br />

⎝<br />

∂µ<br />

∂ N<br />

En utilisant la méthode <strong>des</strong> différences finies, on obtient :<br />

η<br />

=<br />

I−<br />

A<br />

2<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

(15)<br />

(16)


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

La dureté (Hardness) absolue exprime la résistance d’un système au changement<br />

de son nombre d’électrons. Pour illustrer cette notion de résistance, nous<br />

considérons la réaction suivante :<br />

M<br />

− −<br />

+ −<br />

+ M → M + M<br />

Dans cette réaction un électron est pris de M et donné à M.<br />

le changement d’énergie est :<br />

ΔE<br />

Par conséquent :<br />

= 2Δ<br />

E<br />

M<br />

=<br />

=<br />

( E + + E − ) − ( E − + E − )<br />

M M<br />

M M<br />

( E + − E − ) + ( E − − E − )<br />

M<br />

= I - A<br />

∆E M<br />

=<br />

M<br />

I − A<br />

2<br />

ΔEM exprime la dureté de M. Une valeur nulle ou faible de la dureté signifie qu’il<br />

est facile pour les électrons de partir de M et vice-versa.<br />

Par conséquent, on peut conclure que :<br />

- Si Δ E M est faible, la molécule M est dite molle (soft).<br />

- Si Δ E M est grande, la molécule M est dite dur (hard).<br />

c) c) c) c) Mollesse Mollesse Mollesse Mollesse (softness) (softness) (softness) (softness) absolue absolue absolue absolue<br />

La mollesse (softness) absolue d’un système est définie comme l’inverse de<br />

la dureté (hardness) :<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque : : : :<br />

M<br />

M<br />

51<br />

2 η<br />

1 S = (17)<br />

Les mêmes concepts chimiques ont été dérivés à partir de la théorie de la<br />

fonctionnelle de densité (DFT).


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

II II.4. II<br />

. . Concepts Concepts chimiques chimiques et et indices indices de de réactivité réactivité dérivant dérivant de de la la DFT<br />

DFT<br />

II II.4.1 II<br />

4.1 4.1.<br />

. Concept Concepts Concept<br />

s s chimiques chimiques chimiques globaux globaux globaux dérivant dérivant de de de la la la DFT DFT<br />

DFT<br />

La théorie de la fonctionnelle de la densité (DFT)s'est beaucoup développée<br />

ces dernières années. Dans cette approche l'énergie de l'état fondamental d'un<br />

système est une fonctionnelle d'une densité électronique tridimensionnelle.<br />

L'application du principe variationnel donne les équations appelées équations de<br />

Kohn-Sham qui sont similaires aux équations de Hartree-Fock.<br />

En principe, il suffit de remplacer la contribution d'échange de l'opérateur<br />

de Fock par un potentiel d'échange et de corrélation qui correspond à la<br />

dérivation de la fonctionnelle d'énergie d'échange et de corrélation par rapport à<br />

la densité.<br />

Le point crucial en DFT est que l'énergie d'échange et de corrélation n'est<br />

pas connue de façon exacte. Néanmoins les formules approchées pour cette<br />

énergie donnent <strong>des</strong> résultats qui sont comparables ou meilleurs que ceux donnés<br />

par MP2 à un moindre coût de ressource informatique. Les premières<br />

approximations de la DFT sont similaires à celles appliquées aux métho<strong>des</strong> HF.<br />

L'équation de Schrödinger est non-dépendante du temps et non-relativiste. A<br />

partir de l'approximation de Born-Oppenheimer le formalisme et les<br />

approximations divergent.<br />

La théorie de la fonctionnelle de densité (DFT) constitue actuellement une<br />

vraie source de concepts chimiques comme le potentiel chimique électronique,<br />

l’électronégativité, la dureté, la mollesse, l’électrophilicité, …etc.<br />

La DFT est fondée sur le principe variationnel. En effet, l’énergie d’un système<br />

est une fonctionnelle de la densité électronique.<br />

E =<br />

E [ ρ<br />

Pour obtenir la densité optimale, on minimise l’énergie E en tenant compte de la<br />

contrainte suivante :<br />

( ) n<br />

dr<br />

r =<br />

∫ ρ<br />

]<br />

52


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

En se basant sur la méthode de variations, cette contrainte est introduite via la<br />

méthode de multiplicateur de Lagrange conduisant à la à la condition<br />

variationnelle suivante.<br />

δ[E − µ ρ] =<br />

Où µ est le multiplicateur de Lagrange :<br />

0<br />

53<br />

δ F<br />

v( r ) + Hk = µ<br />

(18)<br />

δρ<br />

v(r) est le potentiel externe (i.e. du au noyaux) et FHK est la fonctionnelle de<br />

Hohenberg et Kohn contenant les opérateurs de l’énergie cinétique <strong>des</strong> électrons<br />

et <strong>des</strong> répulsions interélectroniques [25].<br />

a) Potentiel Potentiel Potentiel Potentiel chimique chimique chimique chimique électronique<br />

électronique<br />

électronique<br />

électronique<br />

Selon Parr [24], le multiplicateur de Lagrange peut être défini comme le<br />

potentiel potentiel chimique chimique électronique µ<br />

figure 1.<br />

µ<br />

=<br />

( ∂E<br />

) = −χ<br />

∂N<br />

v<br />

(19)<br />

Cette définition est exactement la même déduite par Pearson à partir de la


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

b) b) b) b) Dureté Dureté Dureté Dureté globale globale globale globale et et et et mollesse mollesse mollesse mollesse globale globale globale globale ::::<br />

L’expression fondamentale de la DFT correspondant à la variation de<br />

l’énergie d’un état stationnaire à un autre est donnée par :<br />

∫<br />

54<br />

dE = µ dN+<br />

ρ(<br />

r)<br />

δv(<br />

r)<br />

dr<br />

(20)<br />

μ, ρ(r) et v(r) étant le potentiel chimique, la densité électronique et le potentiel<br />

externe du système respectivement. Les quantités μ, ρ(r) peuvent être<br />

considérées comme la fonction de réponse aux perturbations dN et δ v(r)<br />

respectivement. La première dérivée partielle de μ par rapport à N (le nombre<br />

total d’électrons) est définie comme la dureté (<br />

hardness) (hardness hardness hardness)<br />

) globale η du système<br />

[26].<br />

⎡∂<br />

⎤ ⎡∂²<br />

E⎤<br />

1<br />

2 =<br />

⎢<br />

= =<br />

⎣∂N<br />

⎥<br />

⎦<br />

⎢<br />

⎣∂N²<br />

⎥<br />

⎦ S<br />

μ<br />

η (21)<br />

v(<br />

r)<br />

v(<br />

r)<br />

S étant la mollesse softness) (softness softness softness ) globale du système.<br />

Vue la discontinuité de l’énergie en fonction de N, on utilise généralement<br />

l’approximation de la différence finie pour obtenir η et S. Dans le cadre de<br />

cette approximation, η et S peuvent être écrits comme suit [26]:<br />

η<br />

S<br />

2 A I = −<br />

(22a)<br />

I A<br />

1 = (22b)<br />

−<br />

I et A sont le potentiel de la 1 ère ionisation verticale et l’affinité électronique de la<br />

molécule respectivement.


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque ::::<br />

Le potentiel chimique électronique μ et la dureté globale η peuvent être<br />

calculées à partir <strong>des</strong> énergies <strong>des</strong> orbitales frontières εHOMO et εLUMO comme<br />

suit [24,26]:<br />

( ε ε ) / 2<br />

µ HOMO LUMO −<br />

55<br />

= (23)<br />

( ε ε )<br />

η = −<br />

(24)<br />

LUMO<br />

c) c) c) c) Indice Indice Indice Indice d’électrophilicité<br />

d’électrophilicité d’électrophilicité<br />

d’électrophilicité globale globale globale globale<br />

HOMO<br />

L’indice d’électrophilicité ω est lié au potentiel chimique μ ( Eq.2) par la<br />

relation suivante [28] :<br />

2<br />

ω = µ / 2η<br />

(25)<br />

Cet indice exprime la capacité d'un électrophile d'acquérir une charge<br />

électronique supplémentaire.<br />

On note que cet indice d’électrophilicité a été utilisé pour classer une série<br />

de réactifs intervenant dans les réactions Diels–Alder et les réactions de<br />

cycloaddition dipolaires 1,3 [29]. Une bonne corrélation entre la différence<br />

d’électrophilicité pour les couples (diène/diènophile) ou (dipôle/dipolarophile ) et<br />

la faisabilité de cycloaddition a été trouvée [30].<br />

II II.4.2 II<br />

4.2 4.2. 4.2 . Indices locaux de réactivité dérivant de la DFT conceptuelle<br />

conceptuelle.<br />

conceptuelle<br />

.<br />

Introduction<br />

Introduction<br />

Introduction<br />

Introduction<br />

Le principe HSAB appliqué dans un sens global nous permet de calculer le<br />

potentiel chimique électronique µ, l’électronégativité χ , la dureté globale η et la<br />

mollesse globale S d’une molécule. Toutes ces propriétés caractérisent le système<br />

moléculaire à l’état isolé. Cependant, les chimistes s’intéressent surtout aux<br />

interactions entre molécules, c’est à dire à la réactivité chimique.


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Pour déterminer les sites réactifs d’une molécule lors de l’approche d’un agent<br />

électrophile, nucléophile ou radicalaire, les chimistes utilisent les charges nettes<br />

pour favoriser une interaction par rapport à une autre. Cependant, il est bien<br />

connu que les charges nettes calculées sur les différents sites d’une molécule n’est<br />

pas un bon <strong>des</strong>cripteur pour décrire les interactions entre molécules,<br />

particulièrement, pour les réactions contrôlées par les frontières c’est à dire les<br />

interactions Soft-Soft. En effet, la prédiction de la réactivité à l’aide <strong>des</strong> charges<br />

nettes peut conduire à <strong>des</strong> prédictions contradictoires avec l’expérience [31,32].<br />

Comme alternative au calcul <strong>des</strong> charges, les étu<strong>des</strong> récentes [33-35] ont bien<br />

montré l’utilité d’appliquer le principe HSAB dans un sens local pour l’étude <strong>des</strong><br />

interactions entre molécules.<br />

Dans ce qui suit, nous présentons succinctement le fondement théorique <strong>des</strong><br />

principaux indices locaux utilisés actuellement pour la prédiction <strong>des</strong> sites<br />

réactifs d’une molécule, en l’occurrence :les indices de Fukui et les mollesses<br />

locales.<br />

a) a) a) a) Indices Indices Indices Indices de de de de Fukui Fukui Fukui Fukui<br />

La fonction de Fukui fk ,correspondant au site k d’une molécule, est définie<br />

comme la première dérivée de la densité électronique ρ(r) d’un système par<br />

rapport au nombre d’électrons N à un potentiel externe v(r) constant [36] :<br />

⎡∂ρ(<br />

r)<br />

⎤<br />

δμ ⎤<br />

fk =<br />

⎢<br />

=<br />

N<br />

⎢<br />

v(<br />

r)<br />

v(<br />

r)<br />

⎥<br />

⎣ ∂ ⎥<br />

⎦ ⎣δ<br />

⎦ N<br />

La forme condensée <strong>des</strong> fonctions de Fukui dans une molécule avec N électrons a<br />

été proposée par Yang et Mortier [37] :<br />

⎡<br />

56<br />

(26)


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

[ q ( N+<br />

1)<br />

−q<br />

( N)<br />

]<br />

+<br />

fk = k<br />

k<br />

[ q ( N)<br />

−q<br />

( N−1)<br />

]<br />

−<br />

fk = k k<br />

[ q ( N+<br />

1)<br />

−q<br />

( N−1)<br />

]<br />

0<br />

fk k<br />

k<br />

57<br />

pour une attaque nucléophile (27a)<br />

pour une attaque électrophile (27b)<br />

= /2 pour une attaque radicalaire (27c)<br />

qk(N) : population électronique de l’atome k dans la molécule neutre.<br />

qk(N+1) : population électronique de l’atome k dans la molécule anionique.<br />

qk(N-1) : population électronique de l’atome k dans la molécule cationique.<br />

Il a été montré [38], pour les réactions contrôlées par les frontières, qu’une<br />

grande valeur de l’indice de Fukui signifie une grande réactivité du site.<br />

b) b) b) b) Mollesses Mollesses Mollesses Mollesses locales locales locales locales<br />

La mollesse locale sk est définie par [39]:<br />

⎡ ∂ρ<br />

( r)<br />

⎤ ⎡ ∂ρ<br />

( r)<br />

⎤ ⎡ ∂N<br />

⎤<br />

s ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ =<br />

⎢ ∂µ<br />

⎥ ⎢ ∂N<br />

⎥ ⎢ ∂µ<br />

⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣<br />

⎥<br />

⎦<br />

k = =<br />

S fk<br />

(28)<br />

v(<br />

r)<br />

± Les mollesses locales condensées s k peuvent être facilement calculées à partir<br />

v(<br />

r)<br />

±<br />

<strong>des</strong> fonctions de Fukui condensées f k et de la mollesse globale S :<br />

−<br />

[ q (N) −q<br />

(N-1)<br />

] = Sf<br />

−<br />

k = S k k<br />

k<br />

s (29)<br />

+<br />

[ q (N+<br />

1) − q (N) ] = S f<br />

s (30)<br />

+<br />

k = S k<br />

k<br />

k<br />

c) c) c) c) Electrophilicité Electrophilicité Electrophilicité Electrophilicité locale locale locale locale ::::<br />

L’électrophilicité locale<br />

+<br />

ω k est définie par :<br />

+<br />

= ω f<br />

ω : indice d’éléctrophilicité globale<br />

+<br />

f : indice de Fukui électrophilique.<br />

+<br />

ωk (31)


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Les concepts chimiques dérivant de la théorie de la fonctionnelle de densité<br />

(DFT) peuvent être résumés avec le schéma suivant :<br />

⎛ ∂E<br />

⎞<br />

⎜ ⎟<br />

⎝ ∂N<br />

⎠<br />

v<br />

= μ = −χ<br />

Potentiel chimique électronique =<br />

- électronnégativité<br />

2 ⎛ ∂ E ⎞<br />

⎜<br />

⎟ 2<br />

⎝ ∂N<br />

⎠<br />

v<br />

= η<br />

E = E<br />

[ N,<br />

v]<br />

⎛<br />

⎜<br />

⎝<br />

∂E<br />

∂v(<br />

r)<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

N<br />

= ρ(<br />

r)<br />

Densité électronique<br />

⎡ δμ ⎤ ⎛ ∂ρ(<br />

r)<br />

⎞<br />

⎢ = ⎜ ⎟<br />

( r)<br />

⎥<br />

⎣δ<br />

⎦ ⎝ ∂N<br />

⎠<br />

v N<br />

V<br />

Dureté chimique Fonction de Fukui<br />

=<br />

f ( r)<br />

1<br />

⎛ ∂ρ(<br />

r)<br />

⎞<br />

S = Mollesse locale s(<br />

r)<br />

= ⎜ ⎟ = Sf ( r)<br />

η<br />

⎝ ∂μ<br />

⎠<br />

Mollesse globale<br />

Electrophilicité locale ( r)<br />

Le calcul <strong>des</strong> indices locaux de réactivité (indices de Fukui, mollesses<br />

locales, électrophilicités locales) nécessite le calcul <strong>des</strong> populations électroniques<br />

atomiques. Plusieurs analyses de populations peuvent être utilisées :<br />

• Analyse de population de Mulliken (largement critiquée dans la littérature)<br />

• Analyse de population naturelle NPA<br />

• Analyse de population utilisant les charges dérivant du potentiel<br />

électrostatique :<br />

MK : algorithme de Merz-Singh-Kollman [40].<br />

CHelp : algorithme de Chirlian et Francl [41].<br />

CHelpG : algorithme de Breneman et Wiberg [42].<br />

ω<br />

V<br />

58


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Références Références du du chapitre chapitre II II :<br />

[1] ] ] F. Jansen, «Introduction to Computational Chemistry», , J. Wiley and sons,<br />

Inc., New York, 1999.<br />

[ [2] [ ] W.Yang,R.G.Parr,Proc.Natl.Acad.Sci.USA ,1985 ,82, 6723.<br />

[3] H. Chermette. J. Comp. Chem., 1999, 20, 129.<br />

[ [4] [ F. De Proft, P. Geerlings. Chem. Rev., 2001, 101, 1451.<br />

[ [5] [ M. J. S. Dewar, J. Mol. Struct. (Theochem), 1989, 200, 301.<br />

[ [6] [ G. Klopman. J. Amer. Chem. Soc., 1968, 90, 223.<br />

[ [7] [ L. Salem. J. Amer. Chem. Soc., 1968, 90, 543.<br />

[ [8] [ K. Fukui, «Theory of Orientation and Stereoselection», Springer-Verlag<br />

Berlin Heidelberg, New York, 1975.<br />

[ [9] [ R. Hoffmann et R. B. Woodward,”Stereochemistry of Electrocyclic Reactions”<br />

J .Chem. Am. Soc, 1965, 87, 395-397 ; 2046; 2511; 4389; Angewandte Chemie<br />

International Edition in English, 1969, 8, 781.<br />

[10 10 10] 10 K. N. Houk, J. Am. Chem. Soc., 1973, 95, 4092.<br />

[11 11 11] 11 N. D. Epiotis, J. Am. Chem. Soc. 1973, 95, 5624.<br />

[12 12 12] 12 P. Hiberty, « Introduction à la chimie quantique », Editions de l’école<br />

polytechnique de Paris, 2004, p. 203<br />

[13 13 13] 13 (a) H. Eyring, M. Polanyi, Z. Phys, Chem, 1931, 12, 279<br />

(b) H. Eyring, J. Chem. Phys., 1935, 3, 107.<br />

[14 14 14] 14 L. Boltzmann , «Leçons sur la théorie <strong>des</strong> gaz», Gautier-Villars, Paris, 1967.<br />

[15 15 15] 15 S. Arrhenius, Z. Physik.,1889, 4, 228.<br />

[16 16 16] 16 A. Julg, « Chimie quantique » , Dunod Université, 1967.<br />

[17 17 17] 17 G. Arfken, «Mathematecal Methods for Physicists », New York: Academic<br />

Press 1980).<br />

[18 18 18] 18 R. G. Pearson, J. Am. Chem. Soc. 1983, 85, 3533.<br />

[19 19 19] 19 R. G. Pearson, J. Am. Chem. Soc. 1963, 85, 3533.<br />

[20 20 20] 20 R. G. Pearson, Science, 1966, 151, 172.<br />

[21 21 21] 21 R. G. Pearson, J. Songstad, J. Am. Chem. Soc. 1967, 89, 1827.<br />

[22 22 22] 22 R. G. Pearson, «Hard and Soft Acids and Bases». Dowden. Hutchinson et<br />

Ross:Stroudenbury, PA, (1973).<br />

[23 23 23] 23 R. G. Pearson, Journal of Chemical Education. 1987, 64, 561.<br />

[24 24 24] 24 R. G. Parr, W. Wang, Density Theory for atoms and Molecules, Oxford<br />

University Press: Oxford, (1989).<br />

[25 25 25] 25 R. G. Parr, R. A. Donelly, M. Levy, W. E. Palk. J. Chem. Phys., 1978, 68,<br />

3801.<br />

[26 26 26] 26 R. G. Pearson, J. Am. Chem. Soc. 1983, 105, 7512.<br />

[27 27 27] 27 R. G. Pearson, Inorg. Chem. 1988, 27, 734.<br />

[28 28 28] 28 R G. Parr, L V .Szentpaly , S Liu 1999 J. Am.Chem. Soc. 1922, 21.<br />

[29 29 29] 29 P. Perez, L .R Domingo, M J Aurell R .Contreras ; Tetrahedron, 2003, 59,<br />

3117.<br />

[30 30 30] 30 L R. Domingo, M Arno, R .Contreras , P. Perez J. Phys. Chem., 2002, A106,<br />

952.<br />

[31 31 31] 31 L. Salem, Electrons in Chemical Reaction: First Principles, J. Wiley, New<br />

York 1982.<br />

59


CHAPITRE II : APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE CHIMIQUE<br />

[32 32 32] 32 W. Langenaeker, K. Demel, and P. Geerlings, J. Mol. Struct. Theochem,<br />

1992, , 259, 317.<br />

[33 33 33] 33 P. Geerlings, F. De Proft, W. Langenaeker, Chem. Rev. 2003, , , 103, 1793.<br />

[34 34 34] 34 P. Geerlings, F. De Proft, Int. J. Mol. Sci. 2002, 3, 276.<br />

[35 35 35] 35 A. K. Chandra, M. T. Nguyen, Int. J. Mol. Sci. 2002, 3, 310.<br />

[36 36 36] 36 R. G. Parr, W. Yang, J. Am. Chem. Soc. 1984, 106, 4049.<br />

[37 37 37] 37 W. Yang, W. J. Mortier, J. Am. Chem. Soc. 1986, 108, 5708.<br />

[38 38 38] 38 P. K. Chattaraj, S. Nath, A. B. Sannigrahi, J. Phys. Chem., 1994, 98, 9143.<br />

[39 39 39] 39 W. Yang, R. G. Parr, Proc. Natl. Acad. Sci. USA, 1985, 82, 6723.<br />

[40 40 40] 40 P. Politzer,”Chemical Applications of Atomic and Molecular Electrostatic<br />

Potential” (P. Politzer, D. G. Truhlar, eds), p. 7. Plenum, New York/London<br />

1981.<br />

[41 41 41] 41 L. E. Chirlian and M. M. Francl, J. Comp. Chem. 1987, , 8, 894.<br />

[42 42 42] 42 C. M. Breneman and K. B. Wiberg, J. Comp. Chem. 1990, 11, 361.<br />

60


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 60<br />

APPLICATIONS,<br />

RESULTATS ET DISCUSSIONS


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 61<br />

Introduction Introduction :<br />

L’historie <strong>des</strong> dipôles 1,3 revient à Curtius qui a découvert en 1883 l’ester<br />

diazoacétique [1]. Cinq ans plus tard, son étudiant Buchner étudia la réaction de<br />

l’ester diazoacétique avec les esters α,β -insaturés et il décrivit pour la première<br />

la réaction de cycloaddition dipolaire 1,3 [2]. En 1893, il suggéra le produit de la<br />

réaction de méthyle diazoacètate avec l’acrylate de méthyle qui est le<br />

1-pyrazoline [3]. Cinq ans après, les nitrones et les oxi<strong>des</strong> de nitriles ont été<br />

découverts par Beckmann,Werner et Buss [4,5].<br />

La chimie de la réaction de cycloaddition dipolaire 1,3 a beaucoup évoluée<br />

et une grande variété de dipôles-1,3 a été découverte [6]. Cependant, l’utilisation<br />

<strong>des</strong> dipôles – autres que l’ozone et le diazo [7,8]- a été largement effectuée en<br />

synthèse organique après la découverte de l’ester diazoacétique. L’application<br />

générale <strong>des</strong> dipôles 1,3 en chimie organique été établie en premier lieu par<br />

Huisgen en 1960 [9]. Le nouveau concept développé par Woodward et Hoffmann<br />

[10,11] qui est la conservation de symétries <strong>des</strong> orbitales a permis de comprendre<br />

le mécanisme <strong>des</strong> réactions de cycloadditions concertés. Houk et al. [12-14] ont<br />

également contribué à la compréhension et la prédiction de la réactivité et la de<br />

régiosélectivité <strong>des</strong> réactions de cycloaddition dipolaires 1,3. Actuellement, le<br />

contrôle de la stéréochimie, de la régio, diastério et énantioselctivité est pour ce<br />

type de réactions est en plein développement [15].<br />

Les dipôles possèdent quatre électrons π répartis sur 3 atomes voisins.<br />

Chaque dipôle présente au moins une structure de résonance où les charges<br />

opposées sont dans une relation 1,3 (figure 1). C’est cette caractéristique<br />

structurale qui a conduit à l’appellation réaction réaction réaction réaction de de de de cycloaddition cycloaddition cycloaddition cycloaddition dipolaire dipolaire dipolaire dipolaire 1,3 1,3 1,3 1,3<br />

[15-17]. La figure 1 présente la structure d’un dipôle 1,3 définie comme a-b-c qui<br />

subit une réaction de cycloaddition avec une dipolarophile [15,18,19].


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 62<br />

(A) Type anion allyle<br />

_<br />

a<br />

b<br />

_<br />

c<br />

(B)Type propargyle-allényle<br />

a<br />

a<br />

b<br />

= _<br />

b<br />

= _<br />

a b c a = b = c<br />

c<br />

c<br />

Figure Figure Figure Figure 1111 : Structure de résonance <strong>des</strong> dipôles 1,3.<br />

Les dipôles 1,3 [20] peuvent être divisés en deux types :<br />

• type anion allyle<br />

• type anion propargyle-allényle<br />

Type Type anion anion allyle allyle : Ce type est caractérisé par 4 e- dans trois orbitales pz<br />

parallèles et perpendiculaires au plan du dipôle. Ce type de dipôle 1,3 est<br />

coudé et l’atome centrale b peut être soit l’azote N , l’oxygène O ou le soufre<br />

S (figure 1A).<br />

Type Type anion anion propargyle propargyle-allényle<br />

propargyle allényle : : Ce type possède une orbitale π localisée<br />

dans un plan orthogonal à l’orbitale moléculaire de l’anion allényle. Cette<br />

orbitale n’est pas directement introduite dans la structure de résonance et<br />

dans les réactions <strong>des</strong> dipôles. Le type anion propargyle-allényle est de<br />

structure linéaire et l’atome centrale (d) est limité a l’azote N (figure 1B).<br />

En fait, 12 dipôles de type anion allyle et 6 dipôles de type anion propargyle-<br />

allényle peuvent être obtenus. La représentation et la classification <strong>des</strong> dipôles<br />

1,3 sont données dans le tableau suivant :<br />

a<br />

_<br />

a<br />

b<br />

b<br />

=<br />

c<br />

c<br />

_<br />

a<br />

b<br />

_<br />

c


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 63<br />

Betaines nitriliums<br />

C N C ..<br />

C N N ..<br />

C N O<br />

..<br />

Betaines diazoniums<br />

N N C ..<br />

N N N ..<br />

N N O ..<br />

L’azote comme atome central<br />

C N C<br />

..<br />

C N N<br />

..<br />

C N O<br />

..<br />

N N N<br />

..<br />

N N O<br />

..<br />

..<br />

O N O<br />

L’oxygène comme atome central<br />

C O C<br />

..<br />

C O N<br />

..<br />

C O O<br />

..<br />

Type Type Type Type propargyle----allényle<br />

propargyle propargyle<br />

propargyle allényle allényle allényle<br />

C N C<br />

..<br />

C N N<br />

..<br />

C N O<br />

..<br />

N N C<br />

..<br />

N N N<br />

..<br />

N N O<br />

..<br />

Type Type Type Type anion anion anion anion allyle allyle allyle allyle<br />

C N C ..<br />

C N N ..<br />

C N O ..<br />

N N N ..<br />

N N O ..<br />

O N O ..<br />

C O C ..<br />

C O N ..<br />

C O O ..<br />

Ylures de nitriles<br />

Imines de nitriles<br />

Oxy<strong>des</strong> de nitriles<br />

Diazoalcanes<br />

Azotures<br />

Protoxyde d’azote<br />

Ylures<br />

d’azométhines<br />

Imines<br />

d’azométhines<br />

nitrones<br />

azimines<br />

Composés azoxy<br />

nitroalcanes<br />

Ylures de<br />

carbonyles<br />

Imines de<br />

carbonyles<br />

Oxy<strong>des</strong> de<br />

carbonyles


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 64<br />

Dans ce chapitre, on se propose d’étudier la régiosélectivité observée<br />

expérimentalement dans les réactions de cycloaddition dipolaire 1,3 :<br />

1) ) ) Réaction de cycloaddition dipolaire 1,3 entre le diazométhane et l’acrylate de<br />

méthyle.<br />

2) Cycloaddition dipolaire 1,3 entre le C-(methoxy carbonyl)-N-methyl nitrone<br />

avec l’acrylate de méthyle et l’acétate de vinyle.<br />

3) Cycloaddition dipolaire 1,3 entre les ylures de nitriles et l’acrylate de méthyle.<br />

L’étude théorique sera menée à l’aide de :<br />

la théorie de l’état de transition TST.<br />

la théorie <strong>des</strong> orbitales frontières FMO.<br />

les indices locaux de réactivité dérivant de la DFT conceptuelle.<br />

Dans notre travail,<br />

Nous avons utilisé <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> rigoureuses de chimie quantique comme<br />

HF et DFT/B3LYP [21].<br />

Les modèles moléculaires ont été construits à l’aide de l'interface<br />

graphique du programme HYPERCHEM [22] et SPARTAN [23].<br />

Les optimisations <strong>des</strong> géométries d'équilibre ont été effectuées avec le<br />

programme GAUSSIAN 98W [24]. Les géométries d'équilibres optimisées<br />

ont été visualisées à l'aide du programme GaussView [25].<br />

Les indices locaux de réactivité ont été calculés en utilisant les populations<br />

électroniques calculées avec les analyses de population naturelle (NPA)<br />

[26], l'analyse de population qui utilise <strong>des</strong> charges dérivant du potentiel<br />

électrostatique avec les algorithmes MK [27] et CHelpG [28].<br />

La localisation <strong>des</strong> états de transition a été confirmée par l’existence d’une<br />

et une seule fréquence imaginaire dans la matrice Hessienne. La<br />

visualisation <strong>des</strong> géométries <strong>des</strong> états de transition et l’animation <strong>des</strong><br />

vibrations correspondant aux fréquences imaginaires ont été faites avec le<br />

programme GaussView.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 65<br />

III.1. Application 1 :<br />

Réaction de cycloaddition dipolaire 1,3 entre le<br />

diazométhane et l’acrylate de méthyle<br />

1. . Introduction :<br />

La réaction de cycloaddition dipolaire (13 DC) de diazoalcane (1) ) avec les<br />

alcènes donne les 1-pyrazolines (2) ) ) [6 ,20] (schéma 1.1).<br />

C N N<br />

+<br />

(1) (2)<br />

Diazoalcane 1-pyrazoline<br />

Schéma Schéma Schéma Schéma 1.1 1.1 1.1 1.1 : Addition d’un diazoalcane sur un alcène.<br />

Walborsky était le premier à isoler l’intermédiaire pyrazoline de la réaction<br />

13DP d’un diazoalcane avec un alcène [29]. L’étude de la régiosèlectivité sur les<br />

réactions de 13DP <strong>des</strong> diazoalcanes avec <strong>des</strong> différents types d’alcènes a fait<br />

l’objet de plusieurs travaux expérimentaux [30] et théoriques [31].<br />

Le diazométhane H2CNN a été isolé en 1894 [32] et il existe sous deux formes<br />

hybri<strong>des</strong> de résonance (forme 1) [20,33]. Il peut exister également sous la forme<br />

2 proposée récemment par Papakondylis et Mavridis [34].<br />

CH 2 N N CH 2 N N H 2C N N<br />

1 2<br />

Schéma Schéma Schéma Schéma 1.2 1.2 1.2 1.2 : Les différentes formes de diazométhane.<br />

Le diazométhane (DZM) est un anion de type propargyle-allényle [20], c’est<br />

à dire sous la forme ( a ≡ b +─ c - ↔ -a=b +=c ). Le DZM est largement utilisé<br />

comme dipôle dans les réactions 13 DC avec les alcènes [35-41], les<br />

phosphaalcynes [42], les aci<strong>des</strong> hydroxamiques [43], les carbonyles<br />

[15,39,44],…etc.<br />

C<br />

N<br />

N


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 66<br />

Expérimentalement, il a été trouvé que la cycloaddition du diazométhane<br />

avec l’acrylate de méthyle (alcène monosubstitué), donne le cycloadduit ortho<br />

comme régioisomère majoritaire [45] et le cycloadduit meta comme régioisomère<br />

minoritaire [46] (Schéma Schéma Schéma Schéma 1.3). 1.3 1.3 1.3<br />

N 1<br />

N<br />

2<br />

H 2 C<br />

3<br />

5<br />

4<br />

C O 2 M e<br />

* o rth o /m e ta p a r ra p p o r t a la d o u b le lia is o n<br />

o r t h o * ( ré g io is o m è re 1 - 5 )<br />

N<br />

N<br />

N<br />

C O 2 M e<br />

N m a j o r it a ir e<br />

C O 2 M e<br />

m e t a * ( r é g io is o m è r e 1 - 4 )<br />

m in o r it a ir e<br />

Schéma Schéma Schéma Schéma 1.3 1.3 1.3 1.3 : Régiosélectivité otrho et meta observée expérimentalement dans la<br />

réaction de cycloaddition dipolaire 1,3 entre le diazométhane et<br />

l’acrylate de méthyle.<br />

Dans ce qui suit, on se propose de justifier théoriquement la<br />

régioselectivité observée expérimentalement par différentes approches théoriques<br />

en tenant compte du fait ce type de réactions sont contrôlées cinétiquement.<br />

2. . Résultats et discussions :<br />

:<br />

Les géométries <strong>des</strong> molécules neutres ont été optimisées au niveau de calcul<br />

B3LYP/6-31G* en utilisant le programme Gaussian 98W. Les géométries <strong>des</strong><br />

molécules neutres ont été maintenues constantes pour les systèmes cationiques<br />

et anioniques utilisés pour le calcul <strong>des</strong> mollesses globales, <strong>des</strong> duretés globales,<br />

<strong>des</strong> fonctions de Fukui condensées<br />

f et <strong>des</strong> mollesses locales ±<br />

s . Les populations<br />

±<br />

k<br />

électroniques atomiques ont été calculées en utilisant l'analyse de population<br />

naturelle (NPA) et l'analyse de population qui utilise <strong>des</strong> charges dérivant du<br />

potentiel électrostatique sont calculées avec les algorithmes de Merz-Singh-<br />

Kollman (option : MK) et l’algorithme de Breneman et Wiberg (option: CHelpG).<br />

Les états de transition, correspondants aux deux mo<strong>des</strong> de cyclisation, ont été<br />

localisés au niveau B3LYP/6-31G*. Leur existence a été confirmée par la<br />

présence d’une et une seule fréquence imaginaire dans la matrice hessienne.<br />

k


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 67<br />

2.1 2.1. 2.1<br />

. Géométries <strong>des</strong> réactifs réactifs :<br />

Les géométries d’équilibre <strong>des</strong> réactifs (distances en Å et angles en degrés)<br />

optimisés au niveau B3LYP/6-31G* sont données dans le tableau 1 suivant :<br />

Dipôle Dipôle<br />

Dipôle<br />

Dipolarophile<br />

Dipolarophile<br />

Remarques<br />

Remarques Remarques<br />

Remarques ::::<br />

Réactifs Géométries<br />

Diazométhane<br />

Diazométhane<br />

Acrylate Acrylate Acrylate de de de méthyle méthyle<br />

méthyle<br />

• La valeur 1,15 de la liaison N-N dans le dipôle (DZM) montre bien le<br />

caractère intermédiaire de cette liaison. En effet, cette valeur est<br />

supérieure à celle d’une liaison triple pure (1.10) et inférieure à celle d’une<br />

liaison double pure (1.25).<br />

R(N1,N2) : 1.150<br />

R(N2,C3) : 1.300<br />

A(N1,N2,C3) : 179.9<br />

A(N2,C3,H4) : 118.1<br />

D(N1,N2,C3,H4) : 55.1<br />

R(C1,C2) : 1.335<br />

R(C2,C3) : 1.483<br />

R(C3,O4) : 1.215<br />

R(C3,O5) : 1.354<br />

A(C1,C2,C3) : 124.8<br />

A(C2,C3,O4) : 124.5<br />

A(C2,C3,O5) : 113.1<br />

D(C1,C2,C3,O5) : 0.012<br />

D(C1,C2,C3,O4) : 179.9<br />

• On note également que la géométrie du dipolarophile donnée dans le<br />

tableau précédent correspond au stéréoisomère le plus stable.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 68<br />

2.2 2.2. 2.2<br />

. . Prédiction du du caractère caractère (NED NED ou ou IED IED) IED ) de la réaction :<br />

Afin de mettre en évidence le caractère NED (Demande électronique normale)<br />

ou IED (demande électronique inverse), nous avons calculé :<br />

• les gaps HOMO/LUMO pour les deux combinaisons possibles (tableau 1.2)<br />

• les potentiels chimiques électroniques μ et les indices d’électrophilicités ω<br />

<strong>des</strong> réactifs (tableau 1.3).<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 1.2 1.2 1.2 1.2 : : : : Différences d’énergie entre les deux combinaisons possibles HOMO/LUMO<br />

<strong>des</strong> réactifs (valeurs en eV).<br />

E − E<br />

Dipole<br />

HOMO<br />

NED<br />

NED<br />

Dipolaroph ile<br />

LUMO<br />

E − E<br />

Dipolaroph ile<br />

HOMO<br />

IED<br />

IED<br />

4.79 4.79<br />

6.12<br />

Dipole<br />

LUMO<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 1.3 1.3 1.3 1.3 : : : : Energies HOMO et LUMO, potentiels chimiques électroniques μ et les<br />

duretés (hardness) globales η en unité atomique ; indices d’électrophilicités<br />

ω en e.V <strong>des</strong> réactifs.<br />

Réactifs Réactifs<br />

Réactifs<br />

HOMO<br />

HOMO<br />

(u.a.)<br />

LUMO LUMO<br />

LUMO<br />

(u.a.)<br />

μ<br />

(u.a.)<br />

η<br />

(u.a.)<br />

Dipôle (DZM) -0,2208 -0,0471 -0,1339 0,1737<br />

Dipolarophile (AM) -0,2719 -0,0452 -0,1586 0,2267<br />

ω<br />

(eV)<br />

1,40<br />

(donneur)<br />

1,51<br />

(accepteur)<br />

Le tableau 2 montre que l’écart d’énergie (4.79 eV) correspondant à la<br />

combinaison HOMO(dipôle)/LUMO(dipolarophile) est plus faible que celui<br />

correspondant à la combinaison HOMO(dipolarophile)/LUMO(dipôle) ; ce qui<br />

montre que le dipôle se comporte comme un donneur et le dipolarophile<br />

comme un accepteur.<br />

Le tableau 3 montre que le potentiel chimique électronique du dipôle (DZM)<br />

est supérieur à celui du dipolarophile (AM) ; ce qui implique que le transfert<br />

d’électrons aura lieu de dipôle vers le dipolarophile.<br />

L’indice d’électrophilicité du dipôle DZM (1.40 eV) est légèrement inférieur à<br />

celui du dipolarophile AM (1.51 eV). Par conséquent, le dipôle DZM est moins<br />

électrophile que le dipolarophile AM. En d’autres termes , le dipôle DZM est<br />

plus nucléophile que le dipolarophile AM.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 69<br />

En conclusion, les trois approches théoriques (Gaps HOMO/LUMO, valeurs <strong>des</strong><br />

potentiels chimiques électroniques, valeurs <strong>des</strong> indices d’électrophilicité) montrent que la<br />

réaction de cycloddition dipolaire 1,3 entre le dipôle (Diazométhane) et le dipolarophile<br />

(Acrylate de méthyle) est à demande électronique normale NED. C'est-à-dire que le dipôle se<br />

comporte donc comme un nucléophile (donneur d’e - ) et le dipolarophile se comporte comme<br />

un électrophile (accepteur d’e - ).<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque : : : :<br />

Le tableau suivant montre l’effet de substituant sur le caractère NED/IED.<br />

• Si on remplace les deux H du diazométhane par <strong>des</strong> groupement électo-<br />

donneurs, l’indice d’électrophilicité décroît. (Ex : ω [Me2CNN] = 1.12 eV).<br />

• Si on remplace les deux H du diazométhane par <strong>des</strong> groupement électo-<br />

Réactifs<br />

Réactifs<br />

Dipôle<br />

H2CNN<br />

Dipôle<br />

Me2CNN<br />

Dipôle<br />

(CN)2CNN<br />

attracteurs, l’indice d’électrophilicité croît. (Ex : ω [(CN)2CNN] = 3.79 eV).<br />

HOMO<br />

(u.a.)<br />

LUMO<br />

LUMO<br />

(u.a.)<br />

μ<br />

(u.a.)<br />

η<br />

(u.a.)<br />

ω<br />

(eV)<br />

-0,2208 -0,0471 -0,1339 0,1737 1,40<br />

-0,1936 -0,0347 -0,1141 0,1589 1,12<br />

-0,2836 -0,1301 -0,2069 0,1534 3,79<br />

* ∆ω=⏐ω(dipolarophile)- ω(dipôle)⏐<br />

∆ω* Caractère<br />

0.11<br />

(donneur)<br />

0.39<br />

(donneur)<br />

2.28<br />

(accepteur)<br />

NED<br />

NED<br />

IED<br />

• L’écart ∆ω entre le dipôle Me2CNN et l’acrylate de Methyle égal à 0.39.<br />

Par conséquent, le caractère NED de cette réaction est plus déclaré que<br />

celui de la réaction entre le DZM et l’acrylate de Methyle.<br />

• L’écart ∆ω entre le dipôle (CN)2CNN et l’acrylate de Methyle égal à 2.28.<br />

Par conséquent, le caractère de cette réaction est de type IED.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 70<br />

2.3 2.3. 2.3<br />

. . Elucidation théorique de la régiosélectivité de la la réaction considérée :<br />

Afin de mettre en évidence le mode de cyclisation préférentiel et par<br />

conséquent le produit majoritaire de la réaction 13 DC entre le dizométhane et<br />

l’acrylate de méthyle, nous avons mené une étude théorique pour rationaliser la<br />

régiosélectivité de cette réaction en se servant <strong>des</strong> approches théoriques :<br />

2222....3333....1111.... Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation de de de de la la la la th théorie th théorie<br />

éorie éorie de de de de l’état l’état l’état l’état de de de de transition transition transition transition et et et et calcul calcul calcul calcul <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> barrières barrières barrières barrières<br />

d’activation<br />

d’activation<br />

d’activation<br />

d’activation<br />

Selon la théorie de l’état de transition, le passage <strong>des</strong> réactifs (état initial)<br />

aux produits (état final) nécessite le passage par un état de transition.<br />

L’affranchissement de la barrière d’activation est nécessaire pour atteindre l’état<br />

final.<br />

a) a) a) a) Localisation Localisation Localisation Localisation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> états états états états de de de de transition transition transition transition ::::<br />

Les états de transitions TS1 et TS2, correspondants aux deux<br />

régioisomères ortho et meta respectivement, ont été localisés au niveau de calcul<br />

B3LYP/6-31G*. Les deux états de transition ont été confirmés par la présence<br />

d’une et une seule valeur propre négative dans la matrice <strong>des</strong> constantes de force,<br />

c’est à dire il y a une seule fréquence imaginaire dans la matrice hessienne et elle<br />

correspondant au mode de vibration correspondant à la formation <strong>des</strong> deux<br />

nouvelles liaisons. Chose qui a été confirmée par le programme de visualisation<br />

GaussView 3.0. Les deux états de transition TS1 (ortho) et TS2 (meta) sont<br />

représentés dans la figure 1.1.<br />

RRRRemarque emarque emarque emarque : : : : En utilisant les métho<strong>des</strong> RB3LYP (avec contrainte de spin) et<br />

UB3LYP (sans contrainte de spin) et l’option STABLE sur Gaussain, nous avons<br />

remarqué que les fonctions d’onde correspondant aux deux états de transition<br />

sont stables (message : The wavefunction is stable under the perturbations<br />

considered). Ce résultat confirme l’inexistence d’un intermédiaire biradicalaire<br />

(état triplet).


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 71<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque ::::<br />

TS TS1 TS ( (ortho ( ortho ortho) ortho<br />

TS TS2 TS ( (meta ( meta meta) meta<br />

Figure Figure Figure Figure 1.1 1.1 1.1 1.1 : Structures <strong>des</strong> états de transitions TS1 (ortho) et TS2 (meta)<br />

(les hydrogènes sont suprimés).<br />

Afin de confirmer le caractère NED (demande électronique normale) de la<br />

réaction considérée, nous avons calculé les charges nettes du dipôle et du<br />

dipolarophile à chaque état de transition. Les résultas sont regroupées dans le<br />

tableau 1.4. On remarque que le transfert de charge a lieu toujours du dipôle vers<br />

le dipolarophile ; Ce qui confirme le caractère NED de cette réaction .


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 72<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 1.4 1.4 1.4 1.4 :::: Transfert de charge CT du dipôle vers le dipolarophile .<br />

TS TS<br />

CT CT (NPA)<br />

TS1<br />

Régioisomère<br />

Régioisomère<br />

Régioisomère<br />

(ortho)<br />

(ortho)<br />

TS2<br />

Régioisomère<br />

Régioisomère<br />

Régioisomère<br />

(meta)<br />

(meta)<br />

CT (MK)<br />

CT (CHelpG)<br />

0,17e 0,13e 0,13e<br />

0,13e 0,08e 0,09e<br />

b) b) b) b) Comparaison Comparaison Comparaison Comparaison entre entre entre entre les les les les deux deux deux deux états états états états de de de de transition transition transition transition : : : :<br />

La comparaison entre les deux états de transition TS1 et TS2 est donnée<br />

dans le tableau 1.5.<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 1.5 1.5 1.5 1.5 : : : : Comparaison entre les deux états de transition TS1 (ortho) et TS2 (meta)....<br />

Propriété Propriété<br />

TS TS1 TS (ortho) TS TS2 TS (meta)<br />

E (u.a.) -455.19114 -455.18584<br />

Fréquence Fréquence ( cm-1 ) 431.19 i 445.30 i<br />

Transfert Transfert Transfert de<br />

de<br />

charge charge charge CT CT (NPA)<br />

Longueurs Longueurs de de liaisons liaisons<br />

Ordres Ordres de de liaisons*<br />

liaisons*<br />

0,17e 0,13 e<br />

d1 (N1-C5) = 2.524 Å<br />

d2 (C3-C4) = 2.174 Å<br />

OL1 (N1-C5) = 0.20<br />

OL2 (C3-C4) = 0.38<br />

d1(N1-C4) = 2.198 Å<br />

d2(C3-C5) = 2.295 Å<br />

OL1 (N1-C4) = 0.35<br />

OL2 (C3-C5) = 0.32<br />

* Les ordres de liaison (OL) ont été calculé à l’aide <strong>des</strong> indices de Wiberg [47].<br />

On remarque que :<br />

Le transfert de charge pour TS1 est plus important que celui correspondant<br />

au TS2 ; ceci montre que le TS1 est plus polaire que le TS2. De ce fait, on peut<br />

conclure que cette réaction de cycloaddition possède un caractère polaire<br />

partiel.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 73<br />

Pour TS1, les ordres de liaisons sont assez différents. Par conséquent, on peut<br />

conclure que le processus conduisant au TS1(ortho) est plus asynchrone que le<br />

processus conduisant au TS2 (meta).<br />

La fréquence imaginaire de TS2 est plus grande que celle de TS1 ; ce qui<br />

implique que TS2 est moins asynchrone que TS1 selon les constatations de<br />

Domingo [48].<br />

Les ordres de liaisons montrent que l’asynchronicité du TS2 est plus<br />

importante que celle de TS1.<br />

Détermination Détermination du du chemin chemin réactionnel<br />

réactionnel réactionnel (IRC):<br />

La localisation d’un état de transition peut être suivie par un calcul IRC<br />

(Intrinsic Reaction Coordinate) [49] afin de déterminer le chemin réactionnel de<br />

la réaction et connecter le TS aux deux minima (réactifs et produits). L’IRC<br />

correspondant au processus ortho, favorisé expérimentalement, est présenté dans<br />

la figure 1.2.<br />

énergie énergie (u.a.)<br />

(u.a.)<br />

-455,190<br />

-455,195<br />

-455,200<br />

-455,205<br />

-455,210<br />

-455,215<br />

-455,220<br />

-455,225<br />

-455,230<br />

-1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5<br />

coordonnée coordonnée de de de la la réaction<br />

réaction<br />

figure figure figure figure 1.2 1.2 1.2 1.2 : Calcul IRC pour le processus ortho (TS1).<br />

Structure N°17


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 74<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque : : : :<br />

L’optimisation complète de la dernière structure (N° 17) obtenue avec le<br />

calcul IRC (direction vers le produit) nous a donné une structure pratiquement<br />

identique à celle du produit final (avec un écart négligeable de 0.08 Kcal/mole).<br />

Ce résultat confirme l’inexistence d’un intermédiaire zwitterionique. De ce fait,<br />

un mécanisme en deux étapes (stepwize), passant par un intermédiaire<br />

zwitterionique, est écarté. Par conséquent, la réaction suit un mécanisme<br />

concerté de type péricyclique ou non péricyclique.<br />

1111---- Processus Processus Processus Processus péricyclique<br />

péricyclique péricyclique<br />

péricyclique ::::<br />

Formation simultannée <strong>des</strong> deux liaisons en passant par un état de<br />

transition cyclique. Dans ce cas, on parle d’une réaction à quatre centres (four<br />

center reaction). La formation du régioisomère le plus favorisé peut être<br />

expliqué en termes :<br />

d’ interaction large-large et small-small (règle de Houk)<br />

d’interaction dur-dur et mou-mou (règle de Gazquez-Mendez)<br />

2222---- Processus Processus Processus Processus non non non non péricyclique<br />

péricyclique péricyclique<br />

péricyclique ::::<br />

Formation de la première liaison suivie de la fermeture du cycle par la<br />

formation de la deuxième liaison. Dans ce cas, on parle d’une réaction à deux<br />

centres (two two two----center two center center center reaction). reaction reaction reaction La formation du régioisomère le plus favorisée<br />

peut être interprétée par :<br />

l’interaction entre le site le plus électrophile du dipolarophile et<br />

le site le plus nucléophile du dipôle [50,51].<br />

l’interaction large-large ( théorie FMO) [52].


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 75<br />

c) c) c) c) Calcul Calcul Calcul Calcul <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> énergies énergies énergies énergies d’activation<br />

d’activation d’activation<br />

d’activation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> deux deux deux deux états états états états de de de de transition transition transition transition localisés: localisés: localisés: localisés:<br />

Le calcul <strong>des</strong> énergies <strong>des</strong> états de transition (E) et <strong>des</strong> barrières<br />

d’activation (E #) a été effectué au niveau B3LYP/6-31G*. Les résultats sont<br />

regroupés dans le tableau 1.6.<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 1.6 1.6 1.6 1.6 :::: Energies <strong>des</strong> états de transition (E) et <strong>des</strong> énergies d’activation (E # )<br />

TS1(ortho) TS2(meta)<br />

E (u.a.) E # (kcal/mol) E (u.a.) E # (kcal/mol)<br />

-455.19114 9.2 9.2 9.2<br />

-455.18584 12.6<br />

On remarque que : E #(ortho) < E #(meta) ; ce qui montre que la cyclisation<br />

ortho est plus facile par rapport à la cyclisation meta. Par conséquent, le<br />

cycloadduit ortho est plus favorisée cinétiquement par rapport au cycloadduit<br />

meta. On note que le cycloadduit meta est légèrement favorisé<br />

thermodynamiquement par rapport au cycloadduit ortho comme le montre la<br />

figure 1.3.<br />

Ε(u.a.)<br />

E=-455.2059<br />

MeO 2C<br />

N<br />

N<br />

E # = 9.2<br />

N<br />

N<br />

E # E=-455.1860<br />

= 12.6<br />

E=-455.1912<br />

CO 2Me<br />

M eO 2C<br />

N<br />

N<br />

CO 2M e<br />

E=-455.1204<br />

E=-455.1219<br />

Coordonnée de la réaction<br />

Figure Figure Figure Figure 1.3 1.3 1.3 1.3 : Diagramme énergétique de la cycloaddition de diazométhane avec l’acrylate<br />

de méthyle au niveau B3LYP/6-31G*.<br />

N<br />

N


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 76<br />

Les énergies d’activation calculées permettent de prédire les proportions<br />

<strong>des</strong> deux produits formés. :<br />

Ea Ea<br />

(Kcal/mol)<br />

9.23 9.23<br />

9.23<br />

# #<br />

[ P1]<br />

⎡E 2 − E1<br />

= exp<br />

[ P2]<br />

⎢<br />

⎣ RT<br />

TS1(ortho) TS2 (meta)<br />

%<br />

Ea Ea<br />

(Kcal/mol)<br />

⎤<br />

⎥<br />

⎦<br />

99.6 99.6 99.6<br />

12.56 0.4<br />

2.3.2 2.3.2. 2.3.2 2.3.2.<br />

. . Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation de de de de la la la la théorie théorie théorie théorie FMO FMO FMO FMO (Frontier (Frontier (Frontier (Frontier Molecular Molecular Molecular Molecular Orbital) Orbital) Orbital) Orbital)<br />

a) a) a) a) Processus Processus Processus Processus péricyclique péricyclique péricyclique péricyclique (réaction (réaction (réaction (réaction à à à à quatre quatre quatre quatre centres) centres) centres) centres) ::::<br />

Application Application Application Application de de de de la la la la règle règle règle règle de de de de Houk Houk Houk Houk<br />

Etant donné que la réaction étudiée dans cette application est de type NED<br />

NED<br />

(Dem Dem Demande Demande<br />

ande ande Electronique Electronique Electronique Electronique Normale), Normale Normale Normale ), l’interaction interorbitalaire aura lieu entre<br />

la HOMO de dipôle et la LUMO de dipolarophile. Selon la règlede Houk [53], les<br />

interactions de type « large-large » et « small-small » sont plus favorisées par<br />

rapport aux interactions « large-small » et « small-large » (Figure 1.4).<br />

R<br />

R'<br />

plus plus favorisée favorisée favorisée<br />

moins favorisée<br />

figure figure figure figure 1.4 1.4 1.4 1.4 : : : : Illustration de la règle de Houk.<br />

%<br />

R


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 77<br />

Les coefficients <strong>des</strong> orbitales frontières, calculées au niveau HF/STO-3G,<br />

sont donnés dans la figure 1.5.<br />

HOMO<br />

(-6.00 eV)<br />

LUMO<br />

(-1.23eV)<br />

0.73250<br />

0.67261<br />

-0.48878<br />

-0.67076<br />

C N N<br />

3 2<br />

1<br />

4<br />

5<br />

C C<br />

CO 2Me<br />

3<br />

2<br />

N<br />

4 5<br />

1<br />

N<br />

CO 2Me<br />

Figure Figure Figure Figure 1.5 1.5 1.5 1.5 : : Coefficients <strong>des</strong> orbitales frontières : HOMO (diazométhane)<br />

et LUMO (acrylate de méthyle).<br />

On remarque que les interactions les plus favorisées sont :<br />

• entre le C3 du dipôle avec le C4 du dipolarophile et<br />

• entre le N1 du dipôle avec le C5 du dipolarophile.<br />

Ces interactions montrent bien que la règle de Houk est bien vérifiée. Elles montrent<br />

également que la formation du régioisomère (ortho) est plus favorisée par rapport au<br />

régioisomère (meta).<br />

bbbb)))) Processus Processus Processus Processus non non non non péricyclique péricyclique péricyclique péricyclique (réaction (réaction (réaction (réaction à à à à deux deux deux deux centres) centres) centres) centres) ::::<br />

Selon ce modèle, la première liaison est formée par une interaction de type<br />

large-large.<br />

HOMO<br />

(-6.00 eV)<br />

LUMO<br />

(-1.23eV)<br />

0.73250<br />

C N<br />

3<br />

N<br />

2<br />

1<br />

4<br />

5<br />

C C<br />

0.67261<br />

CO 2Me<br />

0.73250<br />

C N N<br />

3 2<br />

1<br />

5<br />

4<br />

C C<br />

Figure Figure Figure Figure 1.6 1.6 1.6 1.6 : : Coefficients large-large <strong>des</strong> orbitales frontières : HOMO (diazométhane)<br />

et LUMO (acrylate de méthyle).<br />

-0.48878<br />

CO 2Me


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 78<br />

2.3.3 2.3.3. 2.3.3 2.3.3.<br />

. . Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> indices indices indices indices dérivant dérivant dérivant dérivant de de de de la la la la DFT DFT DFT DFT conceptuelle conceptuelle<br />

conceptuelle<br />

conceptuelle : : : :<br />

a) a) a) a) Processus Processus Processus Processus péricyclique péricyclique péricyclique péricyclique (réaction (réaction (réaction (réaction à à à à quatre quatre quatre quatre centres) centres) centres) centres) ::::<br />

Application Application Application Application dde<br />

dd<br />

e e e la la la la règle règle règle règle de de de de Gazquez Gazquez----Mendez<br />

Gazquez Gazquez Mendez Mendez Mendez :<br />

Selon la règle de Gazquez et Mendez [54] : « Deux Deux Deux Deux espèces espèces espèces espèces chimiques chimiques chimiques chimiques<br />

interagissent interagissent interagissent interagissent à à à à travers travers travers travers les les les les atomes atomes atomes atomes ayant ayant ayant ayant <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> mollesses mollesses mollesses mollesses égales égales égales égales ou ou ou ou voisines voisines voisines voisines »<br />

En d’autres termes, les interactions mou-mou (soft-soft) et dur-dur (hard-hard)<br />

sont plus favorisées que les interactions mou-dur (soft-hard) et dur-mou (hard-<br />

soft) comme il est illustré dans la figure 1.7.<br />

Dur Dur Dur<br />

Mou<br />

Mou Mou<br />

Mou<br />

Dur<br />

intractions favorisées intractions défavorisées<br />

Figure Figure Figure Figure 1.7 1.7 1.7 1.7 : Illustration <strong>des</strong> règles de Gazquez-Mendez.<br />

Pour mettre en évidence la régiosélectivité ortho/meta, on défini les quantités<br />

ssssortho ortho ortho ortho et ssssmeta meta meta<br />

meta correspondant aux régioisomères ortho et meta respectivement.<br />

− + 2 − + 2<br />

s ortho=<br />

( sN1<br />

−sC5)<br />

+ ( sC3<br />

−sC4)<br />

(1)<br />

− + 2 − + 2<br />

s meta = ( sN1<br />

−sC4)<br />

+ ( sC3<br />

−sC<br />

5)<br />

(2)<br />

La formation du régioisomère ortho est plus favorisée si sortho < smeta.<br />

La formation du régioisomère meta est plus favorisée si smeta < sortho.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 79<br />

N<br />

2<br />

1 N<br />

3<br />

cyclisation ortho<br />

CO2Me 5<br />

4<br />

N<br />

2<br />

1 N<br />

3<br />

4<br />

cyclisation meta<br />

5<br />

CO 2Me<br />

Pour calculer les quantités s(ortho) et s(meta), on doit calculer les<br />

mollesses locales <strong>des</strong> sites interagissants . La mollesse locale sk d’un atome k est<br />

défini par l’équation 28 (page 56).<br />

aaaa....1111) ) ) ) Calcul Calcul Calcul Calcul <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> mollesses mollesses mollesses mollesses et et et et duretés duretés duretés duretés globales globales globales globales <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> réactifs.... réactifs réactifs réactifs<br />

La mollesse globale S (softness) et la dureté (hardness) globale η d’une molécule<br />

sont définies par les équations (21,24, pages 53-54) respectivement. Les valeurs<br />

de ces quantités, pour les deux réactifs, sont données dans le tableau 1.7.<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 1.7 1.7 1.7 1.7 :::: Mollesses (softness) globales S et duretés (hardness) globales η <strong>des</strong><br />

espèces réactives en unités atomiques.<br />

Réactifs Réactifs Réactifs Réactifs<br />

η<br />

(u.a.)<br />

S<br />

(u.a -1)<br />

Dipôle (DZM) 0,1737 2,8785<br />

Dipolarophile (AM) 0,2267 2,2058<br />

±<br />

aaaa....2222) ) ) ) Calculs Calculs Calculs Calculs <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> quantités quantités quantités quantités locales locales locales locales f k et et et et<br />

±<br />

s k <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> sites sites sites sites NN1111<br />

NN<br />

et et et et CC3333<br />

CC<br />

du du du du dipôle dipôle dipôle dipôle et et et et <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong><br />

sites sites sites sites CC4444<br />

CC<br />

et et et et CC5555<br />

CC<br />

du du du du dipolarophile<br />

dipolarophile<br />

dipolarophile<br />

dipolarophile<br />

Les indices de Fukui<br />

±<br />

f k et les mollesses locales<br />

±<br />

s k sont définis par les<br />

équations (27a-27b) et (29-30) (page 56) respectivement. Ces quantités ont été<br />

calculées avec les analyses NPA, MK et CHelpG. Les indices de Fukui<br />

nucléophiliques f- pour le dipôle et électrophiliques f + pour le dipolarophile sont<br />

récapitulés dans le tableau 1.8.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 80<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 1.8 1.8 1.8 1.8 : Indices de Fukui f et mollesses locales −<br />

s pour les atomes N1 et C3<br />

Réactifs<br />

Dipôle<br />

−<br />

k<br />

du dipôle et indices de Fukui f et mollesses locales +<br />

s pour les<br />

atomes C4 et C5 du dipolarophile.<br />

Atomes<br />

(DZM) C3<br />

Dipolarophile<br />

(AM) C5 0,112<br />

aaaa....3333) ) ) ) Calcul Calcul Calcul Calcul <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> quantités quantités quantités quantités sortho ss<br />

sortho<br />

et et et ss<br />

s<br />

ortho ortho et smeta meta meta meta<br />

+<br />

k<br />

Les quantités sortho et smeta, , définies par les équations (1) et (2), ont été<br />

,<br />

calculées en utilisant les mollesses locales <strong>des</strong> sites interagissants. Les résultats<br />

sont récapitulés dans le tableau 1.9.<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 1.9 1.9 1.9 1.9 : Valeurs <strong>des</strong> quantités ssssortho ortho ortho<br />

NPA, MK, et CHelpG....<br />

ortho et ssssmeta meta meta<br />

k<br />

meta calculées par les populations :<br />

On remarque que les valeurs de sortho ortho sont plus faibles que celles de smeta meta<br />

ortho<br />

pour les trois analyses de population. Par conséquent, le régioisomère ortho est<br />

plus favorisé par rapport au régioisomère meta ; ce qui est en bon accord avec les<br />

résultats expérimentaux [45,46].<br />

En conclusion, on peut dire que la règle de Gazquez-Mendez basée sur le calcul <strong>des</strong><br />

mollesses locales <strong>des</strong> sites intéragisants élucident correctement les régiosélectivités observées<br />

expérimentalement.<br />

NPA NPA<br />

NPA<br />

MK MK<br />

MK<br />

k<br />

CHelpG CHelpG<br />

CHelpG<br />

f+ f+ f+ f- s+ s+ s+ s- f+ f+ f+ f- s+ s+ s+ s- f+ f+ f+ f- s+ s+ s+ s-<br />

N1 0,424 1,221 0,454 1,308 0,453 1,303<br />

0,480<br />

1,381<br />

0,803<br />

2,312<br />

0,749<br />

C4 0,279 0,615 0,340 0,751 0,313 0,690<br />

0,248<br />

0,069<br />

0,152<br />

NPA NPA NPA<br />

MK MK<br />

CHelpG<br />

s(ortho) s(meta) s(ortho) s(meta) s(ortho) s(meta)<br />

1,539 1,539 1,658 3,772 3,772 4,975 3,485 3,485 4,413<br />

0,066<br />

0,146<br />

2,155<br />

meta


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 81<br />

b) b) b) b) Processus Processus Processus Processus non non non non péricyclique péricyclique péricyclique péricyclique (réaction (réaction (réaction (réaction à à à à deux deux deux deux centres) centres) centres) centres) ::::<br />

Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> indices indices indices indices ωk + (Electrophile) (Electrophile) (Electrophile) (Electrophile) / / / / fk- (Nucléophil<br />

(Nucléophile)<br />

(Nucléophil<br />

(Nucléophile)<br />

e) e) : : : :<br />

Dans cette approche proposée par Domingo en 2002 [50], la formation de la<br />

1 ère liaison est due à l’ interaction entre le site le plus électrophile du<br />

dipalarophile (caractérisé par une grande valeur de ωk + ) et le site le nucléophile.<br />

Etant donné qu’il n’y a pas une définition claire de la nucléphilicité locale, le site<br />

le plus nucléophile est celui caractérisé par la plus grande valeur de fk - (c'est-à-<br />

dire le site le plus favorisé pour l’attaque électrophile). On note que la prédiction<br />

de la 1 ère liaison formée est suffisant pour prédire le régioisomère majoritaire,<br />

c'est-à-dire le plus favorisé.<br />

Dans le tableau 1.10, nous avons reporté les valeurs de ωk + pour les<br />

atomes C4 et C5 (du dipolarophile) et les valeurs <strong>des</strong> indices de Fukui<br />

atomes N1 et C3 (du dipôle).<br />

−<br />

fk pour les<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 1.10 1.10 1.10 1.10 : Indices de Fukui f pour les atomes N1 et C3 du dipôle et indices de ωk +<br />

Réactifs Réactifs Réactifs Réactifs<br />

−<br />

k<br />

pour les atomes C4 et C5 du dipolarophile.<br />

Atomes<br />

NPA NPA<br />

MK<br />

CHelpG CHelpG<br />

CHelpG<br />

fk - ωk + fk - ωk + fk - ωk +<br />

Dipôle<br />

N1 0,424 0,454 0,453<br />

(DZM) C3 0,480 0,480<br />

0,803 0,749<br />

Dipolarophile C4 0,421 0,514 0,472 0,472<br />

(AM) C5 0,167 0,104 0,100<br />

N<br />

2<br />

0.424<br />

1 N<br />

3<br />

0.480<br />

f k -<br />

ω k + f k -<br />

0.167 CO2Me 5<br />

4<br />

0.421<br />

N<br />

2<br />

0.454<br />

1 N<br />

3<br />

0.803<br />

NPA MK<br />

ω k + f k -<br />

0.104 CO2Me 5<br />

4<br />

0.514<br />

N<br />

2<br />

0.453<br />

1 N<br />

3<br />

0.749<br />

CHelpG<br />

ω k +<br />

0.100 CO2Me 5<br />

4<br />

0.472


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 82<br />

On remarque que l’interaction polaire la plus favorisé aura lieu entre le<br />

C4, qui est le site le plus électrophile du dipolarophile, et le C3 qui est le site le<br />

nucléphile du dipôle. On note que les trois populations aboutissent aux mêmes<br />

conclusions. Par conséquent, le régioisomère ortho est plus favorable par rapport<br />

au régioisomère meta.<br />

Conclusion<br />

Conclusion<br />

Conclusion<br />

Conclusion<br />

La régiosélectivité ortho/meta dans la réaction de cycloaddition dipolaire<br />

1,3 entre le dizométhane et l’acrylate de méthyle a été élucidée avec différentes<br />

approches théoriques ( barrières d’activation, théorie FMO et indices de la DFT<br />

conceptuelle). Les trois approches justifient et rationalisent correctement la<br />

préférence ortho observée expérimentalement.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 83<br />

III.2. Application 2 :<br />

Cycloaddition dipolaire 1,3 entre le C-(methoxy carbonyl)-<br />

N-methyl nitrone avec l’acrylate de méthyle et l’acétate de<br />

vinyle.<br />

1. . Introduction :<br />

[54]<br />

Les nitrones (ou azométhines-oxy<strong>des</strong>) sont <strong>des</strong> dipôles de type anion allyle<br />

de formule générale (3) se présentent sous plusieurs formes, à savoir les<br />

nitrones à chaînes ouvertes et cycliques, ainsi que les esters nitroniques. Leurs<br />

addition à la double liaison carbone-carbone conduit aux isoxazolidines (4) [15]<br />

qui sont généralement stables [55] (schéma 2.1).<br />

C<br />

N<br />

O<br />

+<br />

(3) (4)<br />

Nitrone isoxazolidine<br />

Schéma Schéma Schéma Schéma 2.1 2.1 2.1 2.1 : Addition d’une nitrone sur un alcène.<br />

De nombreuses nitrones ont été préparées, étudiées et décrites dans la<br />

littérature [56-59]. La réactivité de plusieurs classes de nitrones a été également<br />

étudiée[60]. Des étu<strong>des</strong> théoriques de la régiosélectivité observée dans les<br />

réactions <strong>des</strong> nitrones avec différents dipolarophiles sont dues principalement à<br />

Mendez et al. [61], Domingo [62] et Merino [63,64]. Plusieurs caractéristiques<br />

structurales affectent la réactivité <strong>des</strong> dipolarophiles, entre autres, le rôle <strong>des</strong><br />

substituents dans la détermination de la régiosèlectivité. Les dipolarophiles<br />

peuvent être regroupés selon qu’ils possèdent <strong>des</strong> substituents donneurs ou<br />

attracteurs d’électrons [6]. Chaque dipôle 1,3 présente une régiosélectivité<br />

caractéristique vis-à-vis de différents types de dipolarophiles.<br />

Expérimentalement, il a été trouvé que la réaction <strong>des</strong> nitrones avec les<br />

alcènes [65,66] portant <strong>des</strong> groupements fortement attracteurs donne le<br />

régioisomère meta. Dans le cas ou l’alcène porte un groupement faiblement<br />

attracteur ou un groupement donneur, on obtient le régioisomère ortho.<br />

C<br />

N<br />

O


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 84<br />

Par exemple, la cycloaddition du C-(methoxycarbonyl)-N-methyl nitrone<br />

avec l’acrylate de méthyle et l’acétate de vinyle, conduit aux régioisomères ortho<br />

[67,68] comme produits majoritaires pour les deux réactions (Schéma 2.2). On<br />

note que le nitrone C-(methoxycarbonyl)-N-methyl est un dérivé d’acide<br />

glyoxylique qui est largement utilisé en synthèse organique [69,70].<br />

Dans cette application, on se propose d’examiner l’effet de substituants<br />

(électro-attracteurs ou électro-donneurs) portés par le dipolarophile sur le<br />

caractère électronique NED ou IED de la réaction et également sur la<br />

régiosélectivité ortho/meta.<br />

Me<br />

N<br />

MeO 2C<br />

2<br />

O 1<br />

3<br />

+<br />

5<br />

4<br />

R<br />

avec R= CO 2Me, OCOCH 3<br />

* ortho/meta par rapport à l'oxygène<br />

MeO 2C<br />

MeO 2C<br />

Me<br />

N<br />

Me<br />

N<br />

O<br />

R<br />

ortho* (régioisomère 1,5)<br />

R<br />

O<br />

majoritaire<br />

minoritaire<br />

meta* (régioisomère-1,4)<br />

Schéma Schéma Schéma Schéma 2.2 2.2 2.2 2.2 : Régioselectivité ortho et meta dans la réaction de cycloaddition<br />

dipolaire 1,3 entre du C-(methoxycarbonyl)-N-methyl nitrone sur l’acrylate<br />

de méthyle et l’acétate de vinyle.<br />

Afin de mettre en évidence le mode de cyclisation préférentiel et de<br />

confirmer la régiosélectivité de ces deux réactions, nous avons mené une étude<br />

théorique en se basant sur :<br />

♦ Le calcul <strong>des</strong> barrières d’activation<br />

♦ La théorie <strong>des</strong> orbitales frontières.<br />

♦ Les indices de réactivité dérivant la DFT conceptuelle.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 85<br />

2. . Résultats et discussions :<br />

:<br />

L’optimisation <strong>des</strong> géométries d’équilibre <strong>des</strong> réactifs, le calcul <strong>des</strong> charges<br />

nettes, <strong>des</strong> indices de Fukui et <strong>des</strong> mollesses locales ont été effectués à l'aide de la<br />

méthode DFT/B3LYP/6-31G*, en utilisant l'analyse de population naturelle<br />

(NPA) et l'analyse de population utilisant les charges dérivant du potentiel<br />

électrostatique sont calculées avec deux algorithmes différents MK et CHelpG.<br />

Tous les calculs ont été effectués avec le programme Gaussian 98W. Les<br />

géométries <strong>des</strong> états de transitions ont été localisées au niveau B3LYP/6-31G*<br />

également. La localisation <strong>des</strong> états de transition a été confirmée par la présence<br />

d’une et une seule fréquence imaginaire dans la matrice hessienne. La<br />

visualisation, avec le programme GaussView, du mode de vibration<br />

correspondant à cette fréquence imaginaire confirme la formation <strong>des</strong> deux<br />

nouvelles liaisons.<br />

2.1 2.1.Géométries 2.1<br />

Géométries <strong>des</strong> réactifs :<br />

Tableau2.1<br />

Tableau Tableau Tableau2.1<br />

2.1aaaa 2.1 : Géométries d’équilibre du dipôle (distances en A° et angles en degrés)<br />

optimisés au niveau B3LYP/6-31G*.<br />

C-(methoxycarbonyl)<br />

(methoxycarbonyl)<br />

(methoxycarbonyl)-N-methyl (methoxycarbonyl) methyl nitrone<br />

nitrone<br />

Dipôle Dipôle 1,3<br />

R(C1,N2) : 1.321<br />

R(N2,O3) : 1.253<br />

R(N2,C4) : 1.500<br />

R(C1,C5) : 1.460<br />

A(C1,N2,O3) : 122.2<br />

A(C1,N2,C4) : 122.4<br />

A(N2,C1,C5) : 124.2<br />

D(C1,N2,O3,C4) : -179.9<br />

D(O3,N2,C1,C5) : -179.9<br />

D(O3,N2,C1,H9) : 0.0


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 86<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 2.1 2.1bbbb 2.1 2.1 : Géométries d’équilibre <strong>des</strong> dipolarophiles (distances en A° et angles en<br />

degrés) optimisés au niveau B3LYP/6-31G*.<br />

Acrylate Acrylate Acrylate de de de méthyle méthyle<br />

méthyle<br />

Acétate Acétate Acétate de de vinyle<br />

vinyle<br />

Dipolarophiles<br />

Dipolarophiles<br />

R(C1,C2) : 1.335<br />

R(C2,C3) : 1.483<br />

R(C3,O4) : 1.215<br />

R(C3,O5) : 1.354<br />

A(C1,C2,C3) : 124.8<br />

A(C2,C3,O4) : 124.5<br />

A(C2,C3,O5) : 113.1<br />

D(C1,C2,C3,O5) : 0.012<br />

D(C1,C2,C3,O4) : 179.9<br />

R(C1-C2) : 1.330<br />

R(C2-O3) : 1.390<br />

R(C1-H7) : 1.084<br />

R(C2,H9) : 1.084<br />

A(C1,C2,O3) : 120.1<br />

A(C2,O3,C4) : 118.0<br />

A(C1,C2,H9) : 117.9<br />

A(C2,C1,H7) : 117.9<br />

D(C1,C2,O3,C4) : 180.0<br />

D(C2,O3,C4,O6) : 0.0


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 87<br />

2.2 2.2. 2.2<br />

. . Prédiction du du caractère caractère (NED NED ou ou IED IED) IED ) <strong>des</strong> deux réactions :<br />

Réaction Réaction Réaction 1: Cyclaoddition dipolaire 1,3 ente le C-(methoxycarbonyl)-N-methyl<br />

nitrone et l’acrylate de méthyle .<br />

MeO 2C<br />

C<br />

3<br />

Me<br />

N<br />

2<br />

4 5<br />

O<br />

1<br />

CO 2Me<br />

MeO2C 3<br />

Me<br />

N<br />

2<br />

4 5<br />

O1<br />

CO 2Me<br />

ortho (régioisomère 1,5)<br />

majoritaire<br />

Réaction Réaction 2 : Cyclaoddition dipolaire 1,3 ente le C-(methoxycarbonyl)-N-methyl<br />

nitrone et le acétate de méthyle.<br />

MeO 2C<br />

C<br />

3<br />

Me<br />

N<br />

2<br />

4 5<br />

O<br />

1<br />

OCOMe<br />

Me<br />

N<br />

2<br />

MeO2C O1<br />

3<br />

4 5<br />

OCOMe<br />

ortho (régioisomère 1,5)<br />

majoritaire<br />

Afin de mettre en évidence le caractère NED (Demande électronique normale)<br />

ou IED (demande électronique inverse), nous avons calculé :<br />

• les écarts énergétiques HOMO/LUMO pour les deux combinaisons<br />

possibles (tableau 2.2).<br />

• les potentiels chimiques électroniques μ et les indices d’électrophilicités<br />

globales ω <strong>des</strong> réactifs (tableau 2.3).<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 2.2 2.2 2.2 2.2 : : : : Différence d’énergies entre les deux combinaisons possibles HOMO/LUMO<br />

de dipôle et dipolarophile (les valeurs en eV).<br />

Réaction #<br />

E − E<br />

Dipole<br />

HOMO<br />

NED<br />

NED<br />

Dipolaroph ile<br />

LUMO<br />

E − E<br />

Dipolaroph ile<br />

HOMO<br />

IED<br />

IED<br />

1 5,34 5,47<br />

2 6,30 4,86 4,86<br />

Dipole<br />

LUMO


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 88<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 2.3 2.3 2.3 2.3 : : : : Energies HOMO et LUMO, potentiels chimiques électroniques μ,<br />

duretés (hardness) globales η et indices d’électrophilicités ω <strong>des</strong> réactifs.<br />

Dipôle<br />

Dipôle<br />

(nitrone)<br />

Réactifs<br />

Réactifs<br />

Dipolarophile<br />

Dipolarophile<br />

(Acrylate de Méthyle)<br />

Dipolarophile<br />

Dipolarophile<br />

(Acétate de Vényle)<br />

On remarque :<br />

Pour Pour Pour Pour la la la la réaction réaction réaction réaction 1111 ::::<br />

HOMO HOMO<br />

HOMO<br />

(u.a.)<br />

LUMO LUMO<br />

LUMO<br />

(u.a.)<br />

μ<br />

(u.a.)<br />

η<br />

(u.a.)<br />

ω<br />

(eV)<br />

-0,2416 -0,0708 -0,1562 0,1708 1,94<br />

-0,2719 -0,0452 -0,1586 0,2267 1,51<br />

-0,2495 -0,0103 -0,1299 0,2392 0,96<br />

• Le gap HOMO(dipôle)/LUMO(dipolarophile) est plus faible que le gap<br />

HOMO(dipolarophile)/LUMO(dipôle).<br />

• Le potentiel chimique μ(nitrone) est légèrement supérieur à μ ( acrylate<br />

de méthyle) Δμ ≅ 0.0024<br />

• L’électrophilicité ω(nitrone) est légèrement supérieure à celle de<br />

l’acrylate de méthyle Δω = 0.43<br />

Les valeurs <strong>des</strong> gaps HOMO/LUMO et <strong>des</strong> potentiels chimiques μ sont en<br />

faveur du caractère NED. En revanche, les valeurs d’électrophilicités ω sont en<br />

faveur du caractère IED. Dans une situation pareille, il est nécessaire d’examiner<br />

le transfert de charge à l’état de transition pour favoriser un caractère par<br />

rapport un autre (voir tableau 2.4, page 90).<br />

Pour Pour Pour Pour la la la la réaction réaction réaction réaction 2222 : : : :<br />

• le gap HOMO(dipolarophile)/LUMO(dipôle) est plus faible que le gap<br />

HOMO(dipôle)/LUMO(dipolarophile).<br />

• μ (acétate de méthyle) est nettement supérieur à μ (nitrone) ; ce qui<br />

signifie que le transfert d’électrons aura lieu, logiquement, du<br />

dipolarophile vers le dipôle.<br />

• ω (nitrone) est nettement supérieure à ω (acrylate de méthyle) Δω = 0.98 ;<br />

ce qui signifie que le dipôle agit comme un électrophile et le dipolarphile<br />

agit comme un nucléophile.<br />

En conclusion, la réaction 2 est de type IED


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 89<br />

2.3 2.3. 2.3<br />

. . Eluc Elucidation Eluc<br />

idation idation théorique théorique de de la la régiosélectivité régiosélectivité de de la la réaction réaction considérée considérée<br />

:<br />

Dans cette partie, on se propose de rationaliser la régiosélectivité observée<br />

expérimentalement dans les réactions 13 DC suivantes :<br />

• C-(methoxycarbonyl)-N-methyl nitrone avec l’acrylate de méthye [65]<br />

• C-(methoxycarbonyl)-N-methyl nitrone avec l’acétate de vinyle [66]<br />

Pour cela, nous avons utilisé différentes approches théoriques :<br />

2.3.1 2.3.1. 2.3.1 2.3.1.<br />

. . Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation de de de de la la la la théorie théorie théorie théorie de de de de l’état l’état l’état l’état de de de de transition transition transition transition et et et et calcul calcul calcul calcul <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> barrières barrières barrières barrières<br />

d’activat d’activation<br />

d’activat d’activation<br />

ion ion<br />

Pour élucider la régiosélectivité à l’aide de la théorie de l’état de transition TST,<br />

nous avons procédé en deux étapes :<br />

• Localisation de l’état de transition pour chaque mode de cyclisation.<br />

• Calcul de la barrière d’activation pour chaque mode de cyclisation.<br />

a) a) a) a) Localisation Localisation Localisation Localisation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> états états états états de de de de transition transition transition transition ::::<br />

Les états de transitions TS1 et TS2, correspondants aux régioisomères<br />

(ortho) et (meta) respectivement, ont été localisés au niveau B3LYP/6-31G*. Les<br />

structures géométriques <strong>des</strong> états de transition TS TS1 TS<br />

et TS TS2 TS correspondants aux<br />

deux mo<strong>des</strong> de cyclisation sont représentées dans la figure 2.1.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 90<br />

TS TS1(ortho TS ortho ortho) ortho<br />

TS TS1(ortho TS ortho ortho) ortho<br />

Réaction Réaction Réaction #1 #1<br />

Réaction Réaction #2 #2<br />

TS TS2(meta TS meta meta) meta<br />

TS TS2 TS ( (meta ( meta meta) meta<br />

Figure Figure Figure 2.1 2.1 : Structures <strong>des</strong> états de transitions TS1 (ortho) et TS2 (meta) pour les deux<br />

réactions.(les les les les hydrogènes hydrogènes hydrogènes hydrogènes sont sont sont sont omis).<br />

omis omis omis


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 91<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque :<br />

Afin de confirmer le caractère NED de la première réaction et le caractère<br />

IED de la deuxième réaction, nous avons calculé les charges nettes du dipôle et<br />

de dipolarophile à chaque état de transition. Les résultas sont regroupées dans le<br />

tableau 2.4. On remarque que ;<br />

• Pour la réaction 1, le transfert de charge a lieu du dipôle ‘C-<br />

(methoxycarbonyl)-N-methyl nitrone’ vers le dipolarophile ‘acrylate<br />

de méthyle’ ce qui montre que la réaction 1 est de type NED et non<br />

pas de type IED comme le stipule les valeurs de ω (tableau 2.3).<br />

• Pour la réaction 2, le transfert de charge a lieu du dipolarophile<br />

acétate de vinyle vers le dipôle C-(methoxycarbonyl)-N-methyl<br />

nitrone ce qui confirme le caractère IED de cette réaction.<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 2.4 2.4 2.4 2.4 :::: Transfert de charge CT<br />

du dipôle vers le dipolarophile (réaction 1)<br />

du dipolarophile vers le dipôle (réaction 2)<br />

Réaction Réaction # # #<br />

TS TS CT CT (NPA) CT (MK) CT (CHelpG)<br />

1<br />

2<br />

TS TS1 TS ( (ortho ( ortho ortho) ortho<br />

TS TS2 TS ( (meta ( meta meta) meta<br />

TS TS1 TS ( (ortho ( ortho ortho) ortho<br />

0,034e 0,011e 0,017e<br />

0,033e 0,029e 0,024e<br />

0,057e 0,059e 0,058e<br />

TS TS2 TS ( (meta ( meta meta) meta 0,051e 0,052e 0,046e<br />

b) b) b) b) Comparaison Comparaison Comparaison Comparaison entre entre entre entre les les les les deux deux deux deux états états états états de de de de transition transition transition transition ::::<br />

La comparaison entre les deux états de transition TS1 et TS2 pour les deux<br />

réactions est donnée dans le tableau 2.5a et tableau 2.5b respectivement .


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 92<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 2.5 2.5aaaa 2.5 2.5 : : : : Comparaison entre les deux états de transition TS1 (ortho) et TS2 (meta)<br />

de la réaction 1.<br />

Propriété Propriété<br />

TS TS1 TS (ortho) TS TS2 TS (meta)<br />

E (u.a.) -743.44307 -743.43840<br />

Fréquence<br />

Fréquence<br />

Imaginaire<br />

Imaginaire Imaginaire ( cm-1 )<br />

Transfert Transfert de de<br />

de<br />

Charge Charge CT CT (NPA)<br />

Longueurs Longueurs de de liaisons liaisons<br />

Ordres Ordres de de liaisons<br />

liaisons<br />

412.85 i 416.95 i<br />

0,034e 0,033e<br />

d1 (O1-C5) = 2.220Å<br />

d2 (C3-C4) = 2.027Å<br />

OL1 (O1-C5) = 0.30<br />

OL2 (C3-C4) = 0.47<br />

d1(O1-C4) = 1.867Å<br />

d2(C3-C5) = 2.336Å<br />

OL1 (O1-C4) = 0.48<br />

OL2 (C3-C5) = 0.30<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 2.5 2.5bbbb 2.5 2.5 : : : : Comparaison entre les deux états de transition TS1 (ortho) et TS2 (meta)<br />

de réaction 2.<br />

Propriété Propriété Propriété<br />

TS TS1 TS (ortho) TS TS2 TS (meta)<br />

E (u.a.) -743.4271655 -743.4213506<br />

Fréquence<br />

Fréquence<br />

Imaginaire Imaginaire ( cm-1 )<br />

Transfert Transfert de<br />

de<br />

Charge Charge CT CT (NPA)<br />

Long Longueurs Long ueurs de de liaisons Ordres Ordres de de liaisons<br />

liaisons<br />

Remarques<br />

Remarques Remarques<br />

Remarques :<br />

462.64i 488.04i<br />

0,057e 0,051e<br />

d1 (O1-C5) = 2.108 Å<br />

d2 (C3-C4) = 2.186 Å<br />

OL1 (O1-C5) = 0.33<br />

OL2 (C3-C4) = 0.39<br />

d1(O1-C4) = 2.000 Å<br />

d2(C3-C5) = 2.213 Å<br />

OL1 (O1-C4) = 0.41<br />

OL2 (C3-C5) = 0.36<br />

• Le faible écart <strong>des</strong> ordres de liaison pour les TS montre que les deux réactions<br />

sont légèrement asynchrones bien que la réaction 1 soit plus asynchrone que<br />

la réaction 2.<br />

• Les calculs B3LYP (avec et sans contrainte de spin) et le calcul IRC<br />

confirment que le mécanisme est concerté. En effet, aucun intermédiaire<br />

diradicalaire ou zwitterionique stable n’a été localisé théoriquement.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 93<br />

c) c) c) c) Calcul Calcul Calcul Calcul <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> énergies énergies énergies énergies d’activation<br />

d’activation d’activation<br />

d’activation ::::<br />

Le calcul <strong>des</strong> énergies <strong>des</strong> états de transitions (E (ETS (E<br />

TS) et les énergies<br />

d’activation (E (Ea) (E a été effectué au niveau B3LYP/6-31G*. Les résultats sont<br />

rassemblés dans le tableau 2.6.<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 2.6 2.6 2.6 2.6 :Energies <strong>des</strong> états de transition (E) et <strong>des</strong> énergies d’activation (Ea)<br />

Réaction #<br />

E<br />

(u.a)<br />

TS<br />

TS TS1(ortho TS ortho ortho) ortho<br />

TS TS2 TS ( (meta ( meta meta) meta<br />

Ea Ea<br />

Ea<br />

(Kcal/mol)<br />

E<br />

(u.a)<br />

Ea Ea<br />

Ea<br />

(Kcal/mol)<br />

1 -743,4431 10,4 10,4 -743,4384 13,3<br />

2 -743,4272 22,9 22,9 -743,4214 26,5<br />

Les résultats présentés dans le tableau précédent, montrent que les<br />

barrières d’activation correspondant aux TS1(ortho) sont plus faibles que celles<br />

correspondant aux TS2(meta). Par conséquent, le cycloadduit ortho est plus<br />

favorisé cinétiquement par rapport au cycloadduit meta.<br />

2.3.2 2.3.2. 2.3.2 2.3.2.<br />

. . Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation de de de de la la la la théorie théorie théorie théorie FMO FMO FMO FMO ((((Frontier Frontier Frontier Frontier Molecular Molecular Molecular Molecular Orbital Orbital)))) Orbital Orbital<br />

• Pour la réaction 1 qui est de type NED (<br />

(Demande Demande Demande Demande Electronique Electronique Electronique Electronique Normale), Normale Normale Normale ),<br />

l’interaction interorbitalaire aura lieu entre la HOMO du dipôle et la LUMO<br />

du dipolarophile.<br />

• Pour la réaction 2 qui est de type IED (<br />

(Demande Demande Demande Demande Electronique Electronique Electronique Electronique Inverse), Inverse Inverse Inverse ),<br />

l’interaction interorbitalaire aura lieu entre la HOMO du dipolarophile et la<br />

LUMO du dipôle.<br />

Les coefficients <strong>des</strong> orbitales frontières pour les deux réactions, calculées<br />

au niveau HF/STO-3G, sont donnés dans la figure 2.2a et la figure 2.2b.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 94<br />

HOMO<br />

(-6.57eV)<br />

LUMO<br />

(-1.23eV)<br />

MeO 2C<br />

-0.65235<br />

C<br />

3<br />

4<br />

0.67261<br />

Me<br />

N<br />

2<br />

C C<br />

5<br />

-0.48878<br />

0.68666<br />

O<br />

1<br />

CO 2Me<br />

MeO 2C<br />

MeO 2C<br />

Me<br />

N<br />

O<br />

régioisomère meta<br />

Figure Figure Figure Figure 2.2 2.2aaaa 2.2 2.2 : Coefficients <strong>des</strong> orbitales frontières : HOMO / LUMO de dipôle et<br />

<strong>des</strong> dipolarophiles de la première réaction.<br />

LUMO<br />

(-1.93eV)<br />

HOMO<br />

(-6.79eV)<br />

0.44827<br />

MeO2C C<br />

3<br />

4<br />

-0.59217<br />

Me<br />

N<br />

2<br />

C C<br />

5<br />

-0.42947<br />

0.55686<br />

O<br />

1<br />

OAc<br />

MeO 2C<br />

AcO<br />

Me<br />

N<br />

O<br />

régioisomère meta<br />

Figure Figure Figure Figure 2.2 2.2bbbb 2.2 2.2 : Coefficients <strong>des</strong> orbitales frontières : HOMO / LUMO de dipôle et<br />

<strong>des</strong> dipolarophiles de la deuxième réaction.<br />

On remarque que les interactions interorbitalaires conduisent au<br />

cycloadduit meta comme régioisomère majoritaire ; ce qui en contradiction avec<br />

les résultats expérimentaux. Ce résultat montre la limite de la théorie FMO. Les<br />

mêmes constatations ont été révélées par d’autres auteurs pour les réactions de<br />

cycloaddition <strong>des</strong> nitrones [71] et également pour les oléfines disubstituées<br />

[72-76].


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 95<br />

2.3.3 2.3.3. 2.3.3 2.3.3.<br />

. . Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> indices indices indices indices dérivant dérivant dérivant dérivant de de de de la la la la DFT DFT DFT DFT conceptuelle conceptuelle<br />

conceptuelle<br />

conceptuelle : : : :<br />

a) a) a) a) Processus Processus Processus Processus péricyclique péricyclique péricyclique péricyclique (ré (réaction (ré (réaction<br />

action action à à à à quatre quatre quatre quatre centres) centres) centres) centres) ::::<br />

Application Application Application Application de de de de la la la la règle règle règle règle de de de de Gazquez Gazquez----Mendez<br />

Gazquez Gazquez Mendez Mendez Mendez :<br />

Calcul <strong>des</strong> mollesses et duretés globales <strong>des</strong> réactifs.<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 2.7 2.7 2.7 2.7 :::: Mollesses (softness) globales S et duretés (hardness) globales η <strong>des</strong><br />

espèces réactives en unités atomiques.<br />

Réactifs Réactifs Réactifs Réactifs<br />

η<br />

(u.a.)<br />

S<br />

(u.a -1)<br />

Dipôle (nitrone) 0,1708 2,9274<br />

Dipolarophile (AM) 0,2267 2,2057<br />

Dipolarophile (AV) 0,2392 2,0906<br />

Calculs <strong>des</strong> quantités locales f et ±<br />

s<br />

±<br />

k<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 2.8 2.8 2.8 2.8 : Indices de Fukui f et mollesses locales ±<br />

s pour les atomes O1 et C du<br />

Réactifs<br />

Dipôle<br />

Dipôle<br />

±<br />

k<br />

k<br />

dipôle et indices de Fukui f et mollesses locales +<br />

s pour les atomes C4 et<br />

+<br />

k<br />

C5 du dipolarophile (acrylate de méthyle), indices de Fukui<br />

k<br />

k<br />

−<br />

fk et mollesses<br />

locales −<br />

s k pour les atomes C4 et C5 du dipolarophile (acétate de vényle).<br />

Atomes<br />

NPA<br />

NPA<br />

MK<br />

MK<br />

CHelpG<br />

CHelpG<br />

f+ f+ f- s+ s+ s- f+ f+ f- s+ s+ s- f+ f+ f- s+ s+ s-<br />

O1 0,192 0,347 0,563 1,015 0,233 0,315 0,682 0,923 0,240 0,324 0,702 0,949<br />

nitrone C3 0,163 0,327 0,477 0,958 0,330 0,482 0,965 1,412 0,312 0,486 0,914 1,423<br />

Dipolarophile<br />

Dipolarophile<br />

AM C5 0,112<br />

Dipolarophile<br />

Dipolarophile<br />

C4 0,279 0,615 0,340 0,751 0,313 0,690<br />

0,248<br />

0,069<br />

0,152<br />

0,066<br />

0,146<br />

C4 0,345 0,720 0,441 0,921 0,433 0,906<br />

AV C5 0,168<br />

0,350<br />

0,241<br />

0,504<br />

0,239<br />

0,501


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 96<br />

Calcul <strong>des</strong> quantités s ortho et s meta<br />

Les deux mo<strong>des</strong> de cyclisation possibles sont illustrés dans la figure 2.3.<br />

Réaction: 1<br />

Me<br />

Me<br />

1<br />

O<br />

N<br />

2<br />

3 C<br />

MeO2C cyclisation ortho<br />

Réaction: 2<br />

1<br />

O<br />

N<br />

2<br />

3 C<br />

MeO2C cyclisation ortho<br />

5<br />

4<br />

5<br />

4<br />

CO 2Me<br />

OAc<br />

Me<br />

Me<br />

1 O<br />

4<br />

N<br />

2<br />

5<br />

3 C<br />

CO2Me MeO2C cyclisation meta<br />

1<br />

O<br />

N<br />

2<br />

3 C<br />

MeO2C cyclisation meta<br />

Figure Figure Figure Figure 2.3 2.3 2.3 2.3 :::: Mo<strong>des</strong> de cyclisation<br />

Pour prédire le mode de cyclisation préférentiel, nous avons appliqué la<br />

règle de Gazquez Gazquez Gazquez Gazquez –––– Mendez Mendez Mendez Mendez basée sur le calcul <strong>des</strong> quantités sortho<br />

définies par :<br />

Réaction 1 (type NED NED )<br />

)<br />

Réaction 2 (type IED)<br />

IED)<br />

4<br />

5<br />

OAc<br />

ortho et smeta meta<br />

− + 2 − + 2<br />

s ortho = ( sO<br />

1 − sC<br />

5 ) + ( sC<br />

3 − sC<br />

4 )<br />

(1)<br />

− + 2 − + 2<br />

s meta = ( sO<br />

1 − sC<br />

4 ) + ( sC<br />

3 − sC<br />

5 )<br />

(2)<br />

− + 2 − + 2<br />

s ortho = ( sC<br />

5 − sO<br />

1 ) + ( sC<br />

4 − sC<br />

3 )<br />

(<br />

(<br />

− + 2 − + 2<br />

s meta = ( s C 4 − s O1<br />

) + ( s C 5 − s C 3 )<br />

(<br />

(<br />

(3)<br />

(4)


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 97<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 2.9 2.9 2.9 2.9 : : : : Valeurs <strong>des</strong> quantités sortho ss<br />

sortho<br />

ortho ortho et smeta ss<br />

smeta<br />

meta meta calculées par les populations : : : :<br />

NPA, , , , MK,CHelpG<br />

NPA<br />

NPA<br />

MK MK<br />

CHelpG<br />

Réaction # S(ortho) S(meta) S(ortho) S(meta) S(ortho) S(meta)<br />

1 0,711 ? 0,669 1,032 1,032 1,619 1,182 1,182 1,699<br />

2 0,104 ? 0,041 0,034 0,034 0,270 0,041 0,041 0,212<br />

On remarque que la règle de Gazquez-Mendez n’est pas vérifiée pour<br />

l’analyse NPA. La même contestation a été soulevée par Merino et al.[64]. En<br />

revanche, les analyses de population MK et CHelpG élucident clairement les<br />

régiosélectivités observées expérimentalement. .<br />

b) b) b) b) Processus Processus Processus Processus non non non non péricyclique péricyclique péricyclique péricyclique (réaction (réaction (réaction (réaction à à à à deux deux deux deux centres) centres) centres) centres) ::::<br />

Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> indices indices indices indices ωk + (Electrophile) (Electrophile) (Electrophile) (Electrophile) / / / / fk- (Nucléophile)<br />

(Nucléophile) (Nucléophile)<br />

(Nucléophile) ::::<br />

Dans le tableau 2.10a 2.10b, nous avons reporté les valeurs de ωk + pour<br />

les atomes C4 et C5 (du dipolarophile) et les valeurs <strong>des</strong> indices de Fukui<br />

les atomes O1 et C3 (du dipôle).<br />

−<br />

fk pour<br />

−<br />

Tableau Tab Tab Tableau<br />

leau leau 2.10 2.10 2.10 2.10 a: aa<br />

a Indices de Fukui fk pour les atomes O1 et C3 du dipôle et indices de ωk +<br />

pour les atomes C4 et C5 du dipolarophile pour la réaction 1 (nitrone avec<br />

acrylate de Methyle).<br />

Réacti Réactifs Réacti Réactifs<br />

fs fs<br />

Atomes<br />

NPA NPA<br />

MK<br />

CHelpG CHelpG<br />

CHelpG<br />

fk - ωk + fk - ωk + fk - ωk +<br />

Dipôle<br />

O1 0,347 ? 0,315 0,324<br />

(nitrone) C3 0,327 0,482 0,486<br />

Dipolarophile C4 0,421 ? 0,497 0,472<br />

(AM) C5 0,167 0,104 0,100


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 98<br />

Me<br />

N<br />

MeO 2C<br />

F k -<br />

0,347<br />

O<br />

C<br />

0,327<br />

NPA<br />

0,421<br />

0,167<br />

régioisomère meta ?<br />

+ -<br />

ω F +<br />

κ k ωκ CO 2Me<br />

Me<br />

N<br />

MeO 2C<br />

0,315<br />

OH<br />

C<br />

0,482<br />

MK<br />

0,104<br />

0,497<br />

régioisomère ortho<br />

CO 2Me<br />

Me<br />

N<br />

MeO 2C<br />

F k -<br />

0,324<br />

O<br />

C<br />

0,486<br />

CHelpG<br />

ω κ +<br />

régioisomère ortho<br />

0,100 CO2Me Tableau Tableau Tableau Tableau 2.10 2.10 2.10 2.10 bb<br />

bb<br />

: Indices de Fukui f pour les atomes O1 et C3 du dipôle et indices de ωk +<br />

Réactifs Réactifs Réactifs Réactifs<br />

−<br />

k<br />

0,472<br />

pour les atomes C4 et C5 du dipolarophile pour la deuxième 2 ( nitrone<br />

avec acétate de vinyle).<br />

Atomes<br />

NPA NPA<br />

MK<br />

CHelpG<br />

CHelpG<br />

fk - ωk + fk - ωk + fk - ωk +<br />

Dipôle<br />

O1 0,374? 0,453 0,466<br />

(nitrone) C3 0,317 0,641 0,607<br />

Dipolarophile C4 0,345? 0,441 0,433 0,433<br />

(AV) C5 0,168 0,241 0,239<br />

Me<br />

N<br />

MeO 2C<br />

+ -<br />

ω F + -<br />

κ k ω F +<br />

-<br />

κ k ω F<br />

κ k<br />

0,374<br />

O<br />

C<br />

0,168<br />

NPA<br />

0,345<br />

0,317<br />

régioisomère meta ?<br />

OAc<br />

Me<br />

N<br />

MeO 2C<br />

0,453<br />

O<br />

C<br />

0,641<br />

MK<br />

0,241<br />

0,441<br />

régioisomère ortho<br />

OAc<br />

Me<br />

N<br />

MeO 2C<br />

0,466<br />

O<br />

C<br />

0,607<br />

CHelpG<br />

0,239 OAc<br />

0,433<br />

régioisomère ortho<br />

On remarque que le modèle polaire n’est pas vérifiée pour l’analyse NPA.<br />

En revanche, pour les analyses MK et CHelpG, l’interaction électrophile/<br />

nucléophile la plus favorisée aura lieu entre le C4 du dipolarophile et le C3 du<br />

dipôle. Ce qui implique que le régioisomère ortho est plus favorisé par rapport au<br />

régioisomère meta pour les deux réactions.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 99<br />

A l’issue de l’étude de la régiosélectivité menée pour les deux réactions du<br />

nitrone (C-methocxy carbonyl –N-methyl) avec deux dipolarophiles différents<br />

(acylate de méthyle et acétate de vinyle), on peut conclure que la régiosélectivité<br />

ortho a été observée pour les deux réactions ; ce qui en conformité avec<br />

l’expérience. On note également que la régiosélectivité ortho n’est pas affectée<br />

par le pouvoir électrophile/nucléophile <strong>des</strong> deux réactifs qui est inversé dans les<br />

deux réactions (caractère NED pour la réaction 1 et caractère IED pour la<br />

réaction 2).


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 100<br />

III.3. Application 3 :<br />

Cycloaddition dipolaire 1,3 entre les ylures de nitriles<br />

et l’acrylate de méthyle.<br />

1. . Introduction :<br />

Les ylures de nitriles sont <strong>des</strong> dipôles 1,3 de type anion propargyle-allényle<br />

[20]. L’addition d’un ylure de nitrile (5) sur un alcène donne (6) (schéma 3.1).<br />

C N C<br />

+<br />

(5) (6)<br />

Ylure de nitrile<br />

Schéma Schéma Schéma Schéma 3.1 3.1 3.1 3.1 : Addition d’un ylure de nitrile sur un alcène.<br />

La réaction de cycloaddtion dipolaire 1,3 <strong>des</strong> ylures de nitriles (NY) a fait<br />

l’objet de plusieurs étu<strong>des</strong> expérimentales et théoriques [77,78]. La<br />

régiosélectivité observée dans la réaction 13DP <strong>des</strong> ylures de nitriles a été<br />

également élucidée par Domingo [79] en se basant sur les indices de Fukui et les<br />

indices d’électrophilicités dérivant de la DFT conceptuelle.<br />

Dans cette partie, on se propose d’élucider et de rationaliser la<br />

régiosélectivité observée expérimentalement dans la réaction 13 DC <strong>des</strong> ylures de<br />

nitrile avec un alcène monosubstitué. La réaction entre le 1-phenyl 3,3 dimethyl<br />

ylure de nitrile (NY-1) [19] et le 1-phenyl 3,3 ditrifluroromethyl ylure de nitrile<br />

(NY-2) [80] avec l’acrylate de méthyle donne l’aduit mojotritaire ortho<br />

(schéma 3.2) et l’adduit mojotritaire meta (schéma 3.3) respectivement.<br />

C<br />

N<br />

C


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 101<br />

H 3C<br />

Ph<br />

C<br />

N<br />

C<br />

1<br />

2<br />

3<br />

NY-1<br />

CH 3<br />

+<br />

4<br />

5<br />

CO2Me AM<br />

Réaction # 1<br />

*ortho/meta : position CO 2Me par rapport au groupement -(CH 3) 2<br />

H 3C<br />

N<br />

H 3C<br />

CH 3<br />

Ph<br />

CO 2Me<br />

regioisomère ortho*<br />

N<br />

CH 3<br />

Ph<br />

regioisomère meta *<br />

CO 2Me<br />

majoritaire<br />

minoritaire<br />

Schéma Schéma Schéma Schéma 3.2 3.2 3.2 3.2 : Régioselectivité (ortho) et (meta) dans la réaction de cycloaddition dipolaire<br />

1,3 entre NY-1 sur l’acrylate de méthyle.<br />

F 3C<br />

Ph<br />

C<br />

N<br />

C<br />

1<br />

2<br />

3<br />

CF 3<br />

+<br />

NY-2 AM<br />

4<br />

5<br />

CO2Me Réaction # 2<br />

*ortho/meta: position CO 2Me par rapport au groupement -(CF 3) 2.<br />

F 3C<br />

N<br />

F 3C<br />

CF 3<br />

Ph<br />

CO 2Me<br />

regioisomère ortho*<br />

N<br />

CF 3<br />

Ph<br />

CO 2Me<br />

regioisomère meta*<br />

minoritaire<br />

majoritaire<br />

Schéma Schéma Schéma Schéma 3.3 3.3 3.3 3.3 : Régioselectivité (ortho) et (meta) dans la réaction de cycloaddition dipolaire<br />

1,3 entre NY-2 sur l’acrylate de méthyle.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 102<br />

Pour justifier et rationaliser ces résultats expérimentaux, nous avons mené<br />

une étude théorique en se basant sur les trois approches théoriques différentes :<br />

La théorie de l’état de transition et le calcul <strong>des</strong> barrières d’activation<br />

La théorie <strong>des</strong> orbitales frontières.<br />

Les indices de réactivité dérivant de la DFT conceptuelle.<br />

2. . Résultats et discussions :<br />

:<br />

Les géométries d’équilibre et les géométries <strong>des</strong> états de transition ont été<br />

optimisées au niveau DFT/B3LYP/6-31G* en utilisant le programme Gaussian<br />

98W. Les populations électroniques ont été calculées en utilisant les analyses<br />

NPA, MK et CHelpG. Les coefficients <strong>des</strong> orbitales frontières ont été calculés au<br />

niveau HF/STO-3G.<br />

2.1 2.1.Géométries 2.1<br />

Géométries Géométries <strong>des</strong> <strong>des</strong> réactifs réactifs :<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.1 3.1aaaa 3.1 3.1 : Géométries d’équilibre du dipôlarophile (distances en A° et angles en<br />

degrés) optimisés au niveau B3LYP/6-31G*.<br />

Acrylate Acrylate de de méthyle<br />

méthyle<br />

Dipolarophile<br />

Dipolarophile<br />

R(C1,C2) : 1.335<br />

R(C2,C3) : 1.483<br />

R(C3,O4) : 1.215<br />

R(C3,O5) : 1.354<br />

A(C1,C2,C3) : 124.8<br />

A(C2,C3,O4) : 124.5<br />

A(C2,C3,O5) : 113.1<br />

D(C1,C2,C3,O5) : 0.012<br />

D(C1,C2,C3,O4) : 179.9


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 103<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.1 3.1bbbb 3.1 3.1 : Géométries d’équilibre <strong>des</strong> dipôles (distances en A° et angles en degrés)<br />

optimisés au niveau B3LYP/6-31G*.<br />

1-phenyl phenyl phenyl 3,3 3,3 dimethyl dimethyl<br />

dimethyl<br />

ylure ylure de de nitrile nitrile (NY (NY-1) (NY<br />

1-phenyl phenyl 3,3 3,3 ditrifluroromethyl<br />

ditrifluroromethyl<br />

ylure ylure de de nitrile nitrile (NY (NY-2) (NY<br />

Dipôle Dipôle 1,3<br />

R(C1,N2) : 1.240<br />

R(N2,C3) : 1.280<br />

A(C1,N2,C3) : 172.4<br />

A(N2,C3,C4) : 120.5<br />

A(C6,C1,N2) : 122.2<br />

D(C1,N2,C3,C5) : 88.9<br />

D(C6,C1,N2,C3) : 180.0<br />

R(C1,N2) : 1.173<br />

R(N2,C3) : 1.318<br />

R(C3,C5) : 1.485<br />

A(C1,N2,C3) : 180.0<br />

A(N2,C3,C5) : 119.0<br />

A(N2,C1,C6) : 180.0<br />

D(C1,N2,C3,C5) : 40.1<br />

D(C6,C1,N2,C3) : 60.5


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 104<br />

2.2 2.2. 2.2<br />

. . Prédiction du du caractère caractère (NED NED ou ou IED IED) IED ) <strong>des</strong> deux réactions :<br />

Réaction Réaction 1: Cycloaddition dipolaire 1,3 entre l’ylure de nitrile NY-1 et l’AM.<br />

Ph<br />

C N C<br />

1 2 3<br />

+<br />

4 5<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

CO 2CH 3<br />

Ph<br />

1<br />

2<br />

N<br />

4 5<br />

3<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

CO 2CH 3<br />

régioisomère ortho<br />

majoritaire<br />

Réaction Réaction 2: Cycloaddition dipolaire 1,3 entre l’ylure de nitrile NY-2 et l’AM.<br />

Ph<br />

C N C<br />

1 2 3<br />

+<br />

4 5<br />

CF 3<br />

CF 3<br />

CO 2CH 3<br />

Ph<br />

1<br />

CH 3O 2C<br />

5<br />

2<br />

N<br />

4<br />

3<br />

CF 3<br />

CF 3<br />

régioisomère meta<br />

majoritaire<br />

Afin de mettre en évidence le caractère NED (Demande électronique normale)<br />

ou IED (demande électronique inverse), nous avons calculé :<br />

• les écarts énergétiques HOMO/LUMO pour les deux combinaisons<br />

possibles (tableau 3.2).<br />

• les potentiels chimiques électroniques μ et les indices d’électrophilicités<br />

globales ω <strong>des</strong> réactifs (tableau 3.3).<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.2 3.2 3.2 3.2 : : : : Différence d’énergies entre les combinaisons possibles HOMO/LUMO<br />

de dipôle et dipolarophile (les valeurs en u.a.).<br />

Réaction #<br />

1<br />

2<br />

E − E<br />

Dipole<br />

HOMO<br />

NED NED<br />

NED<br />

Dipolaroph ile<br />

LUMO<br />

E − E<br />

Dipolaroph ile<br />

HOMO<br />

IED<br />

IED<br />

3,59 3,59<br />

6,33<br />

4,50 4,50<br />

5,30<br />

Dipole<br />

LUMO


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 105<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.3 3.3 3.3 3.3 : : : : Energies HOMO et LUMO, potentiels chimiques électroniques μ et les<br />

duretés (hardness) globales η en unité atomique ; indices d’électrophilicités ω<br />

en e.V <strong>des</strong> réactifs.<br />

Réactifs Réactifs<br />

Réactifs<br />

HOMO HOMO<br />

HOMO<br />

(u.a.)<br />

LUMO LUMO<br />

LUMO<br />

(u.a.)<br />

μ<br />

(u.a.)<br />

η<br />

(u.a.)<br />

ω<br />

(eV)<br />

Dipôle ( NY-1) -0,1771 -0,0392 -0,1081 0,1379 1,15<br />

Dipôle ( NY-2 ) -0,2093 -0,0780 -0,1437 0,1313 2,14<br />

Dipolarophile (AM) -0,2719 -0,0452 -0,1586 0,2267 1,51<br />

On remarque :<br />

Pour Pour la la réaction réaction 1 :<br />

• Le gap HOMO(dipôle)/LUMO(dipolarophile) est plus faible que le gap<br />

HOMO(dipolarophile)/LUMO(dipôle).<br />

• Le potentiel chimique μ(NY-1 ) est supérieur à μ (AM ).<br />

• L’électrophilicité ω(AM) est supérieure à celle de NY-1 Δω= 0.36.<br />

Par conséquent , le caractère NED est plus probable que le caractère<br />

IED. Cependant, l’analyse du transfert de charge (c'est-à-dire de la<br />

direction du flux <strong>des</strong> électrons) aux états de transition s’impose dans<br />

une telle situation à cause de la faible valeur de Δω.<br />

Pour Pour Pour la la réaction réaction 2 :<br />

• Le gap HOMO(dipôle)/LUMO(dipolarophile) est plus faible que le gap<br />

HOMO(dipolarophile)/LUMO(dipôle).<br />

• Le potentiel chimique μ(NY-2) est supérieur à μ ( AM ).<br />

• L’électrophilicité ω( NY-2 ) est supérieure à celle de l’acrylate de méthyle<br />

Δω= 0.63.<br />

Les valeurs <strong>des</strong> gaps HOMO/LUMO et <strong>des</strong> potentiels chimiques μ sont<br />

en faveur du caractère NED. En revanche, les valeurs d’électrophilicités<br />

ω sont en faveur du caractère IED. Il est nécessaire d’examiner le<br />

transfert de charge à l’état de transition pour favoriser un caractère par<br />

rapport un autre (voir tableau 3.4, page 107).


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 106<br />

2.3 2.3. 2.3<br />

. . Elucidation théorique de la régiosélectivité de la la réaction co considérée co<br />

nsidérée :<br />

2.3.1 2.3.1. 2.3.1 2.3.1.<br />

. . Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation de de de de la la la la théorie théorie théorie théorie de de de de l’état l’état l’état l’état de de de de transition transition transition transition et et et et calcul calcul calcul calcul <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> barrières barrières barrières barrières<br />

d’activation<br />

d’activation<br />

d’activation<br />

d’activation<br />

Pour élucider la régiosélectivité à l’aide de la théorie de l’état de transition TST,<br />

nous avons procédé en deux étapes :<br />

a) La localisation de l’état de transition pour chaque mode de cyclisation.<br />

b) Le calcul de la barrière d’activation pour chaque mode de cyclisation.<br />

aaaa)))) Localisation Localisation Localisation Localisation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> états états états états de de de de transition transition transition transition ::::<br />

Les géométries <strong>des</strong> états de transitions ont été localisées au niveau<br />

B3LYP/6-31G*. La localisation <strong>des</strong> états de transition a été confirmée par<br />

la présence d’une et une seule fréquence imaginaire dans la matrice<br />

hessienne.<br />

La visualisation, avec le programme GaussView, du mode de vibration<br />

correspondant à cette fréquence imaginaire confirme la formation <strong>des</strong> deux<br />

nouvelles liaisons.<br />

Les structures géométriques <strong>des</strong> états de transition TS TS1 TS<br />

et TS TS2 TS<br />

correspondants aux deux mo<strong>des</strong> de cyclisation sont représentées dans la<br />

figure 3.1.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 107<br />

TS TS 1(ort ort ortho) ort ho)<br />

TS TS TS 1 ( (ortho ( ortho ortho) ortho<br />

Réaction Réaction# Réaction Réaction#<br />

# 1<br />

Réaction Réaction# Réaction # 2<br />

TS TS 2 ( (meta ( meta meta) meta<br />

TS TS2 TS ( (meta ( meta meta) meta<br />

Figure Figure 3.1 : Structures <strong>des</strong> états de transitions TS1 (ortho) et TS2 (meta) pour les deux<br />

réactions (les les les les hydrogènes hydrogènes hydrogènes hydrogènes sont so so sont<br />

nt nt omis)<br />

omis omis omis


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 108<br />

Afin de favoriser le caractère NED ou IED pour chacune <strong>des</strong> deux<br />

réactions, nous avons calculé le transfert de charge pour les deux états de<br />

transition correspondant aux deux réactions. Les résultats sont rassemblés dans<br />

le tableau suivant :<br />

Tableau Tab Tab Tableau<br />

leau leau 3.4 3.4 3.4 3.4 :::: Transfert de charge CT du dipôle vers le dipolarophile pour les deux<br />

réactions<br />

Réactions Réactions # # #<br />

TS TS TS CT CT CT (NPA) CT CT (MK) CT CT (CHelpG)<br />

1<br />

2<br />

TS1(ortho) (ortho) 0,225e 0,255e 0,247e<br />

TS2 (meta) (meta) 0,181e 0,213e 0,217e<br />

TS1(ortho) (ortho) 0,114e 0,109e 0,120e<br />

TS2 (meta) (meta) 0,115e 0,108e 0,119e<br />

On remarque que le transfert de charge a lieu toujours (pour les deux<br />

réactions et pour les 4 TS) du dipôle vers le dipolarophile ; Ce qui explique le<br />

caractère NED (demande électronique normale) de ces deux réactions.<br />

b) b) b) b) Comparaison Comparaison Comparaison Comparaison entre entre entre entre les les les les deux deux deux deux états états états états de de de de transition transition transition transition ::::<br />

La comparaison entre les deux états de transition TS1 et TS2 pour les deux<br />

réactions est donnée dans les tableaux 3.5a et 3.5b respectivement .<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.5 3.5aaaa 3.5 3.5 : : : : Comparaison entre les deux états de transition TS1 (ortho) et TS2<br />

(meta) de la réaction 1 .<br />

Propriété Propriété Propriété<br />

TS TS1(ortho) TS<br />

TS TS2 TS (meta)<br />

E (u.a.) -748.84143 -748.83846<br />

Fréquence<br />

Fréquence<br />

Imaginaire Imaginaire ( cm-1 )<br />

Transfert Transfert de<br />

de<br />

Charge Charge CT CT (NPA)<br />

Longue Longueurs Longue urs de de liaisons Ordres Ordres de de liaisons<br />

liaisons<br />

142.47 i 241.15 i<br />

0,225e 0,181e<br />

d1 (C1-C4) = 2.342 Å<br />

d2 (C3-C5) = 2.920 Å<br />

OL1 (C1-C4) = 0.28<br />

OL2 (C3-C5) = 0.10<br />

d1(C1-C5) = 2.530 Å<br />

d2(C3-C4) = 2.436 Å<br />

OL1 (C1-C5) = 0.18<br />

OL2 (C3-C4) = 0.24


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 109<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.5 3.5bbbb 3.5 3.5 : : : : Comparaison entre les deux états de transition TS1 (ortho) et TS2<br />

(meta) de la réaction 2.<br />

Propriété Propriété<br />

TS TS1(ortho) TS<br />

TS TS2 TS (meta)<br />

E (u.a.) -1344.26710 -1344.27030<br />

Fréquence<br />

Fréquence<br />

Imaginaire<br />

Imaginaire Imaginaire ( cm-1 )<br />

Transfert Transfert de de<br />

de<br />

Charge Charge CT CT (NPA)<br />

Longueurs Longueurs de de liaisons liaisons<br />

Ordres Ordres de de liaisons<br />

liaisons<br />

252.95 i 268.89 i<br />

0,115e 0,114e<br />

d1 (C1-C5) = 2.539 Å<br />

d2 (C3-C4) = 2.390 Å<br />

OL1 (C1-C5) = 0.191<br />

OL2 (C3-C4) = 0.261<br />

c) c) c) c) Calcul Calcul Calcul Calcul <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> énergies énergies énergies énergies d’activation<br />

d’activation d’activation<br />

d’activation ::::<br />

d1(C1-C4) = 2.312 Å<br />

d2(C3-C5) = 2.705 Å<br />

OL1 (C1-C4) = 0.273<br />

OL2 (C3-C5) = 0.164<br />

Le calcul <strong>des</strong> énergies <strong>des</strong> états de transitions (E (ETS (E<br />

TS) et <strong>des</strong> énergies<br />

d’activation (E (Ea) (E a été effectué avec les métho<strong>des</strong> B3LYP/6-31G* et<br />

B3LYP/6-311++G**. Les résultats sont rassemblés dans le tableau 3.6.<br />

Tableau Tableau 3.6 : Energies <strong>des</strong> états de transition (E) et <strong>des</strong> énergies d’activation<br />

(Ea)au deux niveaux différents.<br />

B3LYP/ 6-31G* B3LYP/6-311++G**<br />

Réaction #<br />

TS TS1(ortho) TS<br />

TS TS2 TS (meta) TS TS1(ortho) TS<br />

TS TS2 TS (meta)<br />

E<br />

(u.a)<br />

Ea<br />

(Kcal/mol)<br />

E<br />

(u.a)<br />

Ea<br />

(Kcal/mol)<br />

E<br />

(u.a)<br />

Ea<br />

TS<br />

(Kcal/mol)<br />

E<br />

(u.a)<br />

Ea<br />

(Kcal/mol)<br />

1 -748,8414 -0,73 -748,8385 1,13 -749,0493 2,40 -749,0457 4,70<br />

2 -1344,2671 0,79 -1344,2700 -1,04 -1344,6452 0,04 -1344,6776 0,01<br />

En examinant les résultats présentés dans le tableau 3.6, on remarque que :<br />

la la la la réaction réaction réaction réaction 1111 : TS1 (ortho) plus favorisé cinétiquement par rapport au TS2 (meta).<br />

la la la la réaction réaction réaction réaction 2222 : TS1 (meta) plus favorisé cinétiquement par rapport au TS2 (ortho).


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 110<br />

Remarque Remarque Remarque Remarque :<br />

Les calculs effectués au niveau B3LYP/6-31G* donnent <strong>des</strong> barrières<br />

d’activation négatives pour TS1 (réaction #1) et pour TS2 (réaction #2). Ceci peut<br />

être expliqué par le fait que ces réactions sont très exothermiques et elles sont<br />

caractérisées par barrières d’activation très faibles (proches de zéro) [51].<br />

L’extension de la base (6-31G* → 6-311++G**) nous a permis d’obtenir <strong>des</strong><br />

barrières d’activation positives (tableau 3.6).<br />

2.3.2 2.3.2. 2.3.2 2.3.2.<br />

. . Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation de de de de la la la la théorie théorie théorie théorie FMO FMO FMO FMO ((((Frontier Frontier Frontier Frontier Molecular Molecular Molecular Molecular Orbital Orbital)))) Orbital Orbital<br />

a) a) a) a) Processus Processus Processus Processus péricyclique péricyclique péricyclique péricyclique (réaction (réaction (réaction (réaction à à à à quatre quatre quatre quatre centres) centres) centres) centres) ::::<br />

Application Application Application Application de de de de la la la la règle règle règle règle de de de de Houk Houk Houk Houk<br />

Selon le caractère <strong>des</strong> deux réactions étudiées dans cette application sont<br />

de type NED NED (<br />

( (Demande Demande Demande Demande Electronique Electronique Electronique Electronique Normale), Normale Normale Normale l’interaction s’exerce entre la<br />

HOMO <strong>des</strong> deux dipôles (NY-1 et NY-2) et la LUMO de dipolarophile (acrylate de<br />

méthyle).<br />

Les coefficients <strong>des</strong> orbitales frontières pour les deux réactions, calculées<br />

au niveau HF/STO-3G, sont donnés dans la figure 3.2a et la figure 3.2b.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 111<br />

HOMO<br />

(-5.40 eV)<br />

HOMO - 1<br />

(-7. 55 eV)<br />

HOMO - 2<br />

(-7.75 eV)<br />

HOMO - 3<br />

(-10.4 eV)<br />

LUMO<br />

(6.3 eV)<br />

Ph<br />

Ph<br />

Ph<br />

0.00047 -0.00011 -0.00039<br />

C N C<br />

0.04053 -0.06378<br />

C N C<br />

0.34804<br />

1C N<br />

2 3<br />

4 5<br />

C C<br />

0.67251<br />

0.34186<br />

0.00734 0.02772 -0.00479<br />

C N C<br />

0.57688<br />

-0.48873<br />

-0.26441<br />

Ph C<br />

CO 2Me<br />

Figure Figure Figure Figure 3.2 3.2aaaa 3.2 3.2 :Coefficients <strong>des</strong> orbitales frontières ; HOMO, HOMO-1, HOMO-2, HOMO-3,<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

de dipôles (NY-1) et la LUMO du dipolarophile (acrylate de méthyle)<br />

HOMO<br />

(-5.7 eV)<br />

LUMO<br />

(6.3 eV)<br />

-0.52276<br />

-0.48873<br />

0.67251<br />

Figure Figure Figure Figure 3.3 3.3bbbb 3.3 3.3 :Coefficients <strong>des</strong> orbitales frontières ; HOMO de dipôles (NY-2) et la LUMO<br />

du dipolarophile (acrylate de méthyle).<br />

0.71466<br />

1 2 3<br />

Ph C N C<br />

MeO 2C<br />

5 4<br />

C C<br />

CF 3<br />

CF 3


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 112<br />

La règle de Houk basée sut la théorie FMO confirme et justifie la<br />

régiosélectivité observée expérimentalement pour les deux réactions étudiées.<br />

b) b) b) b) Processus Processus Processus Processus non non non non péricyclique péricyclique péricyclique péricyclique (réaction (réaction (réaction (réaction à à à à deux deux deux deux centres) centres) centres) centres) ::::<br />

Selon ce modèle, la première liaison est formée par une interaction de type large-<br />

large ; c'est-à-dire entre le site le plus électrophile du dipolarophile et le site le<br />

plus nucléophile du dipôle.<br />

HOMO - 3<br />

(-10.4 eV)<br />

LUMO<br />

(6.3 eV)<br />

HOMO<br />

(-5.7 eV)<br />

LUMO<br />

(6.3 eV)<br />

0.34804<br />

1 2 3<br />

Ph C N C<br />

4 5<br />

C C<br />

0.67251<br />

0.67251<br />

0.71466<br />

1 2 3<br />

Ph C N C<br />

MeO 2C<br />

5 4<br />

C C<br />

Réaction Réaction# Réaction # 1<br />

CO 2Me<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

Réaction Réaction# Réaction # 2<br />

CF 3<br />

CF 3<br />

0.34804<br />

1 2 3<br />

Ph C N C<br />

MeO 2C<br />

5 4<br />

C C<br />

-0.48873<br />

-0.48873<br />

0.71466<br />

1 2 3<br />

Ph C N C<br />

4 5<br />

C C CO2Me<br />

Figure Figure Figure Figure 3.3 3.3 3.3 3.3 : : Coefficients large-large <strong>des</strong> orbitales frontières : HOMO ( NY-1 et NY-2 )<br />

et LUMO (acrylate de méthyle).<br />

CH 3<br />

CH 3<br />

CF 3<br />

CF 3


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 113<br />

2.3.3 2.3.3. 2.3.3 2.3.3.<br />

. . Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> indices indices indices indices dérivant dérivant dérivant dérivant de de de de la la la la DFT DFT DFT DFT conceptuelle conceptuelle<br />

conceptuelle<br />

conceptuelle : : : :<br />

a) a) a) a) Processus Processus Processus Processus péricyclique péricyclique péricyclique péricyclique (réaction (réaction (réaction (réaction à à à à quatre quatre quatre quatre centre centres) centre centres)<br />

s) s) ::::<br />

Application Application Application Application de de de de la la la la règle règle règle règle de de de de Gazquez Gazquez----Mendez<br />

Gazquez Gazquez Mendez Mendez Mendez :<br />

Calcul Calcul Calcul Calcul <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> mollesses mollesses mollesses mollesses et et et et duretés duretés duretés duretés globales globales globales globales <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> réactifs. réactifs. réactifs. réactifs.<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.7 3.7 3.7 3.7 :::: Mollesses (softness) globales S et duretés (hardness) globales η <strong>des</strong><br />

espèces réactivess en unité atomique.<br />

Réactifs Ré Ré Réactifs<br />

actifs actifs<br />

η<br />

(u.a.)<br />

S<br />

(u.a -1)<br />

Dipôle (NY-1) 0,1379 3,6258<br />

Dipôle (NY-2) 0,1313 3,8084<br />

Dipolarophile (AM) 0,2267 2,2057<br />

Calculs Calculs Calculs Calculs <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> quantités quantités quantités quantités locales locales locales locales f et et et s<br />

±<br />

k<br />

et ±<br />

k<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.8 3.8 3.8 3.8 : Indices de Fukui f et mollesses locales −<br />

s pour les atomes C1 et C3<br />

−<br />

k<br />

<strong>des</strong> dipôles et indices de Fukui f et mollesses locales +<br />

s pour les<br />

atomes C4 et C5 du dipolarophile.<br />

Calcul Calcul Calcul Calcul <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> quantités quantités quantités quantités s s s s ortho ortho et et et et s s s s meta meta<br />

ortho ortho<br />

meta meta<br />

+<br />

k<br />

Dans le but de déterminer le mode de cyclisation préférentiel nous avons<br />

appliqué la règle de Gazquez Gazquez Gazquez Gazquez –––– Mendez Mendez Mendez Mendez en calculant les quantités sortho<br />

correspondants aux deux mo<strong>des</strong> de cyclisation (schéma 3.3) :<br />

s<br />

s<br />

Réactifs<br />

Dipôle(NY-1)<br />

Dipôle(NY-2)<br />

Atomes<br />

NPA NPA<br />

NPA<br />

k<br />

MK<br />

MK<br />

k<br />

ChelpG<br />

ChelpG<br />

f+ f+ f+ f- s+ s+ s- f+ f+ f- s+ s+ s- f+ f+ f- s+ s+ s-<br />

C1 0,403 1,462 0,777 2,816 0,735 2,664<br />

C3<br />

0,256<br />

0,930<br />

0,314<br />

1,138<br />

0,475<br />

ortho et smeta meta<br />

− + 2 − + 2<br />

= (s −s<br />

) + (s −s<br />

)<br />

ortho C1<br />

C4<br />

C3<br />

C5<br />

(1)<br />

− + 2 − + 2<br />

= (s − s ) + (s − s )<br />

meta C1<br />

C5<br />

C3<br />

C 4<br />

(2)<br />

1,721<br />

C1 0,223 0,850 0,083 0,317 0,192 0,733<br />

C3<br />

Dipolarophile<br />

(AM) C5 0,112<br />

0,333<br />

1,269<br />

0,311<br />

1,184<br />

0,403<br />

C4 0,279 0,615 0,340 0,751 0,313 0,690<br />

0,248<br />

0,069<br />

0,152<br />

0,066<br />

0,146<br />

1,536


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 114<br />

Réaction: 1<br />

N<br />

2<br />

1C<br />

régioisomère ortho<br />

Réaction: 2<br />

N<br />

2<br />

Ph<br />

5<br />

3 C<br />

CO2Me H 3C CH 3<br />

Ph<br />

1C<br />

5<br />

3 C<br />

CO2Me F 3C CF 3<br />

4<br />

4<br />

régioisomère ortho<br />

N<br />

2<br />

Ph<br />

1C<br />

3 C<br />

H 3C CH 3<br />

régioisomère meta<br />

N<br />

2<br />

Schéma Schéma Schéma Schéma 3.3 3.3 3.3 3.3 : mo<strong>des</strong> de cyclisation<br />

Ph<br />

1C<br />

3 C<br />

F 3C CF 3<br />

CO2Me 5<br />

4<br />

régioisomère meta<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.9 3.9 3.9 3.9 :Valeurs <strong>des</strong> quantités sortho et smeta calculées par les populations :<br />

NPA, MK, CHelpG.<br />

Réaction #<br />

CO2Me 5<br />

NPA NPA<br />

MK MK<br />

CHelpG CHelpG<br />

s(meta) s(ortho) s(meta s(ortho) s(meta) s(ortho)<br />

1 1,581 1,186 7,248 5,236 7,402 6,375<br />

2 0,793 1,104 0,215 1,255 1,060 1,935<br />

En remarque que la règle de Gazquez-Mendez basée sur le calcul <strong>des</strong><br />

mollesses locales <strong>des</strong> atomes terminaux confirme les régiosélectivités<br />

expérimentales (ortho pour la réaction 1 et meta pour la réaction 2).<br />

4


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 115<br />

b) b) b) b) Processus Processus Processus Processus non non non non pé péricyclique pé péricyclique<br />

ricyclique ricyclique (réaction (réaction (réaction (réaction à à à à deux deux deux deux centres) centres) centres) centres) ::::<br />

Utilisation Utilisation Utilisation Utilisation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> indices indices indices indices ωk + (Electrophile) (Electrophile) (Electrophile) (Electrophile) / / / / fk- (Nucléophile)<br />

(Nucléophile) (Nucléophile)<br />

(Nucléophile) ::::<br />

Dans le tableau 3.10a et tableau 3.10b, nous avons reporté les valeurs de<br />

ωk + pour les atomes C4 et C5 (du dipolarophile) et les valeurs <strong>des</strong> indices de<br />

Fukui<br />

Réaction Réaction 1 :<br />

−<br />

fk pour les atomes C1 et C3 (<strong>des</strong> deux dipôles).<br />

−<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.10aaaa: 3.10 3.10 3.10 Indices de Fukui fk pour les atomes C1 et C3 du dipôle et indices de ωk +<br />

pour les atomes C4 et C5 du dipolarophile pour la première réaction.<br />

Réactifs Réactifs Réactifs Réactifs<br />

Atomes<br />

NPA NPA NPA<br />

MK MK<br />

CHelpG CHelpG<br />

CHelpG<br />

fk - ωk + fk - ωk + fk - ωk +<br />

Dipôle<br />

C1 0,403 0,403<br />

0,777 0,735<br />

(NY-1) C3 0,256 0,314 0,475<br />

Dipolarophile C4 0,421 0,514 0,472 0,472<br />

(AM) C5 0,167 0,104 0,100<br />

N<br />

H 3C<br />

Ph<br />

C<br />

C<br />

F k -<br />

0,403<br />

0,421<br />

0,256<br />

CO2Me C 0,314<br />

CO2Me C 0,475<br />

0,167<br />

0,104<br />

CH3 H3C CH3 H3C CH3 NPA<br />

ω κ +<br />

N<br />

Ph<br />

F k - ω κ + F k - ω κ +<br />

C<br />

0,777<br />

MK<br />

0,514<br />

N<br />

Ph<br />

0,735<br />

C<br />

CHelpG<br />

On remarque que le modèle polaire est vérifiée pour l’analyse NPA, MK et<br />

CHelpG, l’interaction électrophile/ nucléophile la plus favorisée aura lieu entre le<br />

C4 du dipolarophile et le C1 du dipôle.<br />

0,472<br />

0,100<br />

CO 2Me


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 116<br />

Réaction Réaction Réaction 2 :<br />

−<br />

Tableau Tableau Tableau Tableau 3.10bbbb: 3.10 3.10 3.10 Indices de Fukui fk pour les atomes C1 et C3 du dipôle et indices de ωk +<br />

pour les atomes C4 et C5 du dipolarophile pour la deuxième réaction.<br />

Réactifs Réactifs Réactifs Réactifs<br />

Atomes<br />

NPA NPA<br />

MK MK<br />

CHelpG CHelpG<br />

CHelpG<br />

fk - ωk + fk - ωk + fk - ωk +<br />

Dipôle<br />

C1 0,223 0,083 0,192<br />

(NY-2) C3 0,333 0,333<br />

0,3 0,311 0,3<br />

11 0,403<br />

Dipolarophile C4 0,421 0,421 0,514 0,514 0,472 0,472<br />

(AM) C5 0,167 0,104 0,100<br />

N<br />

F 3C<br />

Ph<br />

C<br />

C<br />

CF 3<br />

F k -<br />

0,223<br />

0,333<br />

NPA<br />

ω κ +<br />

0,167<br />

0,421<br />

CO 2Me<br />

N<br />

F 3C<br />

Ph<br />

C<br />

C<br />

CF 3<br />

F k -<br />

0,083<br />

0,311<br />

MK<br />

ω κ + ω κ +<br />

0,104<br />

0,514<br />

CO 2Me<br />

0,100<br />

CHelpG<br />

On remarque que le modèle polaire est vérifiée pour les analyses NPA, MK<br />

et ChelpG. L’interaction électrophile/ nucléophile la plus favorisée aura lieu entre<br />

le C4 du dipolarophile et le C3 du dipôle.<br />

On peut conclure donc que les approches théoriques permettent d’expliquer<br />

la régiosélectivité expérimentale pour les deux réactions bien que la<br />

régiosélectivité soit inversé lorsque substitue les groupements CH3 (effet inductif<br />

donneur) par les groupements CF3 (effet inductif attracteur).<br />

N<br />

F 3C<br />

Ph<br />

C<br />

C<br />

CF 3<br />

F k -<br />

0,192<br />

0,403<br />

0,472<br />

CO 2Me


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 117<br />

Références Références du du chapitre chapitre III III :<br />

[1] T. Curtius, Ber. Dtsch. Chem. Ges., 1883, 16, 2230.<br />

[ [2] [ E. Buchner, Ber. Dtsch. Chem. Ges., 1888, 21, 2637.<br />

[3] E. Buchner, M. Fritsch, A. Papendieck, H. Witter, Liebigs Ann. Chem., 1893,<br />

273, 214.<br />

[ [4] [ E. Beckmann, Ber. Dtsch. Chem. Ges., 1890, 23, 3331.<br />

[ [5] [ K. N. Houk, J. Gonzales, Y. Li, Acc. Chem. Res., 1995, 28, 81.<br />

[ [6] [ F. A. Cary, R. J. Sundberg, «Advanced Organic Chemistry» :DeBoeck<br />

Université, Paris, 1997.<br />

[ [7] [ E. K. Rideal, Ozone; Constable and Co. LTD: London, 1920.<br />

[ [8] [ D. S. Wolfman, G.Linstrumelle, C. F. Cooper « The Chemistryof Diazonium<br />

and Diazo Groups » John Wiley and Sons: New York, 1978.<br />

[ [9] [ R. Huisgen, Angew. Chem., 1963, 75, 604.<br />

[10 10 10] 10 R. B. Woodward, R. Hoffmann, « The Conservation of Orbital Symmetry » ;<br />

Verlag Chemie: Weinheim, 1970.<br />

[11 11 11] 11 R. B. Woodward, R. Hoffmann, J. Am. Chem. Soc. 1965, 87, 395.<br />

[12 12 12] 12 K. N. Houk, J. Sims, R. E. Duke, R. W. Strozier, J. K. George, J. Am. Chem.<br />

Soc., 1973, 95, 7287.<br />

[13 13 13] 13 K. N. Houk, J. Sims, C. R. Watts, L. J. Luskus, J. Am. Chem. Soc., 1973, 95,<br />

7301.<br />

[14 14 14] 14 K. N. Houk, K. Yamaguchi, « In 1,3-Dipolar CycloadditionChemistry »<br />

Padwa, A., Ed.; Wiley: New York, 1984, 2, 407.<br />

[15 15 15] 15 R. Huisgen,A. Padwa, « In 1,3-Dipolar Cycloaddition Chemistry »; Wiley-<br />

Interscience: New York, 1984, 1-2.<br />

[16 16 16] 16 G.Bianchi, C.DeMicheli et R. Gandolfi, « The chemistry of double Bonded<br />

Functional Groups, part1, Supplement A.S. patzi»; Wiley-Interscience: New<br />

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[17 17 17] 17 A. Padwa, Angw. Chem. Int. Ed. Engl. 1976, 15, 123.<br />

[18 18 18] 18 A. Padwa, «In Comprehensive Organic Synthesis » Trost, B. M., Flemming,<br />

I., Eds.; Pergamon Press: Oxford, 1991, 4, 1069.<br />

[19 19 19] 19 P. A. Wade, «In Comprehensive Organic Synthesis; » Trost, B. M., Flemming,<br />

I., Eds.; Pergamon Press: Oxford, 1991, 4, 1111.<br />

[20 20 20] 20 K. V. Gothelf et K. A. Jørgensen, Chem. Rev., 1998, 98, 863.<br />

[21 21 21] 21 (a) A. D. Becke, J. Chem. Phys., 1993, , 98, 5648.<br />

(b) C. Lee, W. Yang, R. G. Parr, Phys. Rev. B, 1988, , 37, 785.<br />

[22 22 22] 22 HyperChem (Release 7.5 for Windows, 2002) developed by Hypercub. INC<br />

[23 23 23] 23 SPARTAN `04 Copyright 1991-2003 by Wavefunction Inc.<br />

[24 24 24] 24 Gaussian 98 MJ. Frisch, GW. Trucks, HB. Schlegel, GE. Scuseria, MA. Robb,<br />

JR. Cheeseman, VG. Zakrzewski, JA.Jr. Montgomery, RE. Stratmann, JC.<br />

Burant,S. Dapprich, JM. Millam, AD. Daniels, KN. Kudin, MC. Strain, O.<br />

Farkas, J.Tomasi, V. Barone, M. Cossi, R. Cammi, B. Mennucci, C. Pomelli,<br />

C. Adamo, S.Clifford, J. Ochterski, GA. Petersson, PY. Ayala, Q. Cui, K.<br />

Morokuma, DK.Malick, AD. Rabuck, K. Raghavachari, JB. Foresman, J.<br />

Cioslowski, JV. Ortiz,AG. Baboul, BB. Stefanov, G. Liu, A. Liashenko, P.<br />

Piskorz, I. Komaromi, R. Gomperts, RL. Martin, DJ. Fox, T. Keith, MA. Al-<br />

Laham, CY. Peng, A. Nanayakkara, C. Gonzalez, M. Challacombe, PMW.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 118<br />

Gill, BG. Johnson, W. Chen, MW. Wong, JL. Andres, M. Head-Gordon, ES.<br />

Replogle, JA. Pople, Gaussian 98 (Revision A.9). Gaussian:Pittsburgh, PA,<br />

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151064 USA),Copyright © 2000-2003 Semichem. Inc.<br />

[26 26 26] 26 B. H. Besler, K. M. Merz, Jr.et P. A. Kollman, J. Comp. Chem., 1990, , 11, 43.<br />

[27 27 27] 27 C. M. Breneman and K. B. Wiberg, J. Comp. Chem., 1990, , 11, 361 .<br />

[28 28 28] 28 A. E. Reed et F. Weinhold, J. Chem. Phys., 1983, 78, 4066.<br />

[29 29 29] 29 F. J. Impastato, L. Barash et H. M. Walborsky, J. Am. Chem. Soc., 1959, 81,<br />

1514.<br />

[30 30 30] 30 L. T. Nguyen,F. De Proft, V. L.Dao, M. T. Nguyen et P. Geerlings., J. Phys.<br />

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[31 31 31] 31 L. J. G. Ruano, A. Fraile, G. Gonzalez, M. R. Martin, F. R. Clemente et R.<br />

Gordillo, J. Org. Chem., 2003, 68, 6522.<br />

[32 32 32] 32 L. F. Fieser, M. «Fieser Advanced Organic Chemistry». Reinhold New<br />

York, 1961.<br />

[33 33 33] 33 ] A. Jr.Streitwieser, CH. Heathcock « Introduction to Organic Chemistry ».<br />

Macmillan: New York, 1985.<br />

[34 34 34] 34 ] A. Papakondylis, A. Mavridis, J. Phys. Chem. A., 1999, 103, 1255.<br />

[35 35 35] 35 G. M. L. Sana, L. A. Burke, M.T.Nguyen. «In Contribution to the<br />

Theoretical Study of Reaction Mechanisms in Theory of Chemical<br />

Reactions, » R. Daudel, A. Pullman, L. Salem, A. Veillard (eds), D. Reidel,<br />

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[36 36 36](a) 36 G. Leroy, M. Sana, Tetrahedron., 1975, 31, 2091.<br />

(b) G. Leroy, M. T. Nguyen, M. Sana, Tetrahedron., 1976, 32, 1529.<br />

(c) G. Leroy, M. Sana, Tetrahedron., 1976, 32, 1379.<br />

(d) G. Leroy, M. Sana Tetrahedron., 1976, 32, 707.<br />

(e) J. March « Advanced Organic Chemistry: Reactions, Mechanisms, and<br />

Structures ». Wiley:New York, 1992.<br />

(f) R. Gandolfi, G. Tonoletti, A, Rastelli, M. J. Bagatti, Org. Chem., 1993, 58,<br />

6038.<br />

(g) M. Bagatti, A. Ori, A. Rastelli, M. Burdisso, R. Gandolfi, J. Chem. Soc.,<br />

Perkin Trans., 1992, 2, 1657.<br />

(h) M. Burdisso, A. Gamba, R. Gandolfi, L. Toma, A, Rastelli, E. Schiatti,<br />

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(i) E. Muray, A. Alvarez-Larena, J.F. Piniella, V. Branchadell, R. M. Ortuno<br />

J. Org. Chem., 2000, 65, 388.<br />

(j) R. Sustmann, W. Sicking, M. Felderhoff, Tetrahedron., 1990, 46, 783.<br />

(k) R. Annunziata, M. Benaglia, M. Cinquini, L. Raimondi, Tetrahedron.,<br />

1993, 49, 8629.<br />

[37 37 37] 37 M. Sana, G. Leroy, G. Dive, M. T. Nguyen, J. Mol. Struct., 1982, 6, 147.<br />

[38 38 38] 38 A. Rastelli, R. Gandolfi, M. S. Amade, J. Org. Chem., 1998, 63, 7425.<br />

[39 39 39] 39 V. Branchadell, E. Muray, A. Oliva, R. M. Ortuno, C. Rodriguez-Garcia,<br />

J. Phys. Chem. A., 1998, 102, 10106.<br />

[40 40 40] 40 A. K. Chandra, A. Michalak, M.T. Nguyen, R.F. Nalewajski, J. Phys.<br />

Chem. A., 1998, 102, 10182.<br />

[41 41 41] 41 J. J. Blavins, P.B. Karadakov, D. L. Cooper, J. Org. Chem., 2001, 66,<br />

4285.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 119<br />

[42 42 42] 42 (a) A. K. Chandra, M. T. Nguyen, J. Phys. Chem. A., 1998, 102, 6181.<br />

(b) A. K. Chandra, M. T. Nguyen, J. Comput. Chem., 1998, 19, 195.<br />

[43 43 43] 43 A. Leggio, A. Liguori, A. Napoli, C. Siciliano, G. Sindona, J. Org. Chem.,<br />

2001, 66, 2246.<br />

[44 44 44] 44 (a) R. Sustmann, W. Sicking, R. Huisgen, J. Org. Chem., 1993, 58, 82.<br />

(b) R.M. Ortuno, J. Ibarzo, A. A. Larena, J. F. Piniella, Tetrahedron Lett.,<br />

1996, 4059.<br />

(c) M. Diaz, V. Branchadell, A. Oliva, R.M. Ortuno, Tetrahedron., 1995, 51,<br />

11841.<br />

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[45 45 45]<br />

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[47 47 47] 47 ] K. B. Wiberg, Tetrahedron., 1968, 24, 1083.<br />

[48 48 48] 48 ] (a) L. R. Domingo, J. Org. Chem., 1999, 64, 3922.<br />

(b) L. R. Domingo, M. Arno, Andres, J. J. Org. Chem., 1999, 64, 5867.<br />

(c) L. R. Domingo, A. Asensio, J. Org.Chem., 2000, 65, 1076.<br />

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[50 50 50] 50 ] R. Luis Domingo, M. Jose Aurell, P. Perez et R. Contreras, J. Phys. Chem.<br />

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[51 51 51] 51 ] M. Jose Aurell, R. Luis Domingo, P. Perez et R. Contreras, Tetrahedron.,<br />

2004, 60, 11503.<br />

[52 52 52] 52 I. Fleming, «Frontier Orbitals and Organic Chemical Reactions», J.Weiley<br />

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[53 53 53] 53 K. N. Houk. J. Am. Chem. Soc., 1973, 95, 4092.<br />

[54 54 54] 54 R. G. Parr and W. Yang. J. Am. Chem. Soc., 1984, , 106, 4049.<br />

[54 54 54] 54 (a) R. Sustmann, Pure App. Chem., 1974, 40, 569.<br />

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[55 55 55] 55 G. Leory, M. T. Nguyen et M. Sana, Tetrahedron., 1978, 34, 2459.<br />

[56 56 56] 56 L. I. Smith, Chem. Rev., 1938, 23, 193.<br />

[57 57 57] 57 J. Hamer et A. Macaluso, Chem. Rev., 1964, 64, 473.<br />

[58 58 58] 58 G. R. Delpierre et M. Lamchem, Quart. Rev., 1965, 329.<br />

[59 59 59] 59 D. St C. Black, R. F. Crozier et V. C. Davis, Synthesis., 1975, 205.<br />

[60 60 60] 60 ] (a) K.G.B. Torssell,« Nitrile oxi<strong>des</strong>, nitrones and nitronates in Organic<br />

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(b)J.J. Tuffariello,« 1,3-Dipolar Cycloaddition Chemistry» Padwa, A., Ed.;<br />

Wiley: New York, 1984, 12, 83.<br />

(c) K.V. Gothelf, K.A. Jorgensen, Chem. Rev., 1999, 99, 863;<br />

(d) M. Frederickson, Tetrahedron., 1997, 53, 403;<br />

(e) P.N. Confalone, E.M. Huie, Org. React., 1988, 36, 1.<br />

(f) A. Padwa, « In Comprehemsive Organic Synthesis »; Trost, B.M.; I.<br />

Fleming, Eds.;Pergamon: Oxford, 1991, 4, 1069.<br />

(g) P.A. Wade, « In Comprehemsive Organic Synthesis »; Trost, B.M.;<br />

Fleming, I., Eds.; Pergamon: Oxford, 1991, 4, 1111.<br />

(h) U. Chiacchio, A. Resciffina, G. Romeo, « In Targets in Heterocyclic<br />

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Roma, 1997, 1, 225.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 120<br />

(i) P. Merino, T.Tejero, Molecules., 1999, 4,165.<br />

[ [61 [ 61 61] 61 R. Herrera, A. Nagarajan, M. A. Morales, F. Mendez, H. A. Jimenez-<br />

Vazquez, L. G. Zepeda et Joaquin Tamariz, J. Org. Chem., 2001, , , 66, 1252.<br />

[ [62 [ 62 62] 62 ] L. R. Domingo, Eur. J. Org. Chem., 2000, 2265.<br />

[ [63 [ 63 63] 63 P. Merino, S. Anoro, F. L. Merchan et T. Tejero, Molecules., 2000, 5, 132.<br />

[ [64 [ 64 64] 64 P.Merino, J. Revuelta, T. Tejero, U.Chiacchio, A.Rescifinaband G. Romeo<br />

Tetrahedron., 2003, 59, 3581.<br />

[ [65 [ 65 65] 65 K. N. Houk, Y.M. Chang, R. W. Strozier, P. Caramella, Heterocycles 1977,<br />

7, 793.<br />

[ [66 [ 66 66] 66 (a) A. Padwa, L. Fisera, K. F. Koehler, A. Rodriguez, G. S. K. Wong, J. Org.<br />

Chem. 1984, 49, 276.<br />

(b) R. Huisgen, Angew. Chem.,Int. Ed. Engl. 1963, 2, 633.<br />

(c) C. M. Tice, B. Ganem, J. Org. Chem. 1983, 48, 5048.<br />

(d) D. M. David, M. Bakavoli, S. G. Pyne, B. W. Skelton, A. H. White,<br />

Tetrahedron 1995, 51, 12393.<br />

(e) S. R. Gilbertson, D. P. Dawson, O. D. Lopez, K. L. Marshall, J. Am.<br />

Chem. Soc. 1995,117, 4431.<br />

(f) P. DeShong, C. M. Dicken, J. M. Leginus, R. R. Whittle, J. Am. Chem.<br />

Soc. 1984, 106, 5598.<br />

(g) C. Belzecki, I. Panfil, J.Org. Chem. 1979, 44, 1212.<br />

(h) D. Keirs, D. Moffat, K. Overton, R. Tomanek, J. Chem. Soc., Perkin<br />

Trans.1 1991, 1041.<br />

[67 67 67] 67 (a) U. Chiacchio, A. Corsaro, D. Iannazzo, A. Piperno, A. Rescifina, R. Romeo,<br />

G. Romeo, Tetrahedron Lett. 2001, 42, 1777.<br />

(b) U. Chiacchio, A. Corsaro, V. Pistara, A. Rescifina, D. Iannazzo, A.<br />

Piperno, G. Romeo, R. Romeo, G. Grassi, Eur. J. Org. Chem. 2002, 1206.<br />

[68 68 68] 68 ] (a) Y. Tokunaga, M. Ihara, K. Fukumoto, Tetrahedron Lett.1996, 37, 6157.<br />

(b) U. Chiacchio, G.Gumina, A. Rescifina, R.Romeo, N. Uccella, F.<br />

Casuscelli, A. Piperno, G. Romeo, Tetrahedron, 1996, 52, 8889.<br />

[69 69 69] 69 (a) F. Casuscelli, U. Chiacchio, M. R. Di Bella, A. Rescifina, G.Romeo,<br />

R. Romeo, N. Uccella, Tetrahedron 1995, 51, 8605.<br />

(b) U. Chiacchio, G. Gumina, A. Rescifina, R. Romeo, N. Uccella,<br />

F. Casuscelli, A. Piperno, G. Romeo, Tetrahedron 1996, 52, 8889.<br />

(c) U. Chiacchio, A. Rescifina, D.Iannazzo, G. Romeo, J. Org. Chem. 1999,<br />

64, 28.<br />

(d) U. Chiacchio, A. Corsaro, D. Iannazzo, A. Piperno, A. Procopio,<br />

A. Rescifina, G. Romeo, R. Romeo, Eur. J. Org. Chem. 2001, 1893.<br />

[70 70 70] 70 (a) P. Bravo, L. Bruche, G. Fronza, G. Zecchi, Tetrahedron 1992, 48, 9775.<br />

(b) Y.Tokunaga, M. Ihara, K. Fukumoto, Tetrahedron Lett. 1996, 37, 6157.<br />

(c) C. Ahn, J. W. Kennington, P .Jr. DeShong,. J. Org. Chem. 1994, 59, 6282.<br />

(d) K. B. Jensen, R. G. Hazell, K. A. Jorgensen, J. Org. Chem. 1999, 64,<br />

2353.<br />

(e) P. Conti, G. Roda, F. F. B. Negra, Tetrahedron: Asymmetry 2001,<br />

12, 1363.<br />

(f) A. Vasella, R. Voeffray, Helv. Chim. Acta 1982, 65, 1134.<br />

(g) O. Tamura, T. Okabe, T. Yamaguchi, J. Kotani, K. Gotanda, M.<br />

Sakamoto, Tetrahedron 1995, 51, 119.


CHAPITRE III : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSIONS 121<br />

(h) O. Tamura, N. Mita, T. Okabe, Y. Yamaguchi, C. Fukushima,<br />

M. Yamashita, Y. Morita, N. Morita, H. Ishibashi, M. Sakamoto, J. Org.<br />

Chem. 2001, 66, 2602.<br />

[71 71 71] 71 R. Herrera, A. Nagarajan, M. A. Morales, F.Mendez, H. A. Jimenez-<br />

Vazquez,L. G.Zepeda, and J. Tamariz J. Org. Chem. 2001, , , 66, 1252-1263.<br />

[72 72 72] 72 P. Grunanger, P. VitaFinzi, «Isoxazoles. In The Chemistry of Heterocyclic<br />

Compounds»;Taylor, E. C., Ed.; John Wiley & Sons: New York, 1991, 49, 1.<br />

[73 73 73] 73 R. Sustmann, W. Sicking, Chem. Ber. 1987, 120, 1653.<br />

[74 74 74] 74 L. Fisera, M. Konopikova , P. Ertl, N. Pronayova Monatsh. Chem. 1994,<br />

125,301.<br />

[75 75 75] 75 A. Padwa, D. N. Kline, K. F. Koehler, M. Matzinger, M. K. Venkatramanan,<br />

J. Org. Chem. 1987, 52, 3909.<br />

[76 76 76] 76 M. Shanmugasundaram, R. Raghunathan, E. Padma Malar, J. Heteroatom<br />

Chem. 1998, 9, 517.<br />

[77 77 77] 77 H. J. Hansen, H. MeimgartnerIn « 1,3-Dipolar CycloadditionChemistry; »<br />

Padwa, A., Ed.; Wiley: New York, 1984, 1, 177.<br />

[78 78 78] 78 ] H. Y. Liao, M.D. Su, W. S. Chung et S. Y. Chu ., International Journal of<br />

Quantum Chemistry., 2001, 83, 318.<br />

[79 79 79] 79 P. Perez, L. R. Domingo, M. J. Aurell et R. Contreras, Tetrahedron., 2003,<br />

59 .<br />

[80 80 80] 80 K. Burger, J. Albanbauer, F. Manz, Chem. Ber. 1974, 107, 1823.


CONCLUSION GENERALE 121<br />

CONCLUSION GENERALE


CONCLUSION GENERALE 122<br />

Dans ce travail, nous avons rationalisé théoriquement la régiosélectivité<br />

observée expérimentalement dans plusieurs réactions de cycloaddition dipolaires<br />

1,3 en utilisant différentes théories quantiques de réactivité. La régiosélectivité a<br />

été élucidée en considérant les deux mécanismes possibles :<br />

i) Dans le cas d’un éventuel mécanisme concerté passant par un état de<br />

transition péricyclique (réaction à quatre centres), nous avons fait appel à :<br />

- La règle de Houk basée sur la théorie FMO.<br />

- La règle de Gazquez-Mendez basée sur le calcul <strong>des</strong> mollesses locales <strong>des</strong><br />

quatre sites intéragissants.<br />

- Le calcul <strong>des</strong> barrières d’activation pour les deux mo<strong>des</strong> de cyclisation.<br />

ii) Dans le cas d’un mécanisme en deux étapes (stepwise) passant par un<br />

intermédiaire diradicalaire ou zwitterionique, la 1 ère étape est une réaction à<br />

deux centres. L’identification de l’interaction la plus favorisée et par conséquent<br />

de la 1 ère liaison formée a été mis en évidence à l’aide de :<br />

- La règle ‘ large-large’ basée sur la théorie FMO.<br />

- L’indice d’électrophilicité locale ωk pour le réactif accepteur (électrophile)<br />

et l’indice de Fukui f pour le réactif donneur (nucléophile).<br />

−<br />

k<br />

- Le calcul <strong>des</strong> barrières d’activation pour les deux mo<strong>des</strong> de cyclisation<br />

( états de transition localisés dans l’étape 1 de la réaction).<br />

Pour mener notre étude théorique, nous avons utilisé :<br />

• La méthode B3LYP qui est l’une <strong>des</strong> variantes les plus réussites <strong>des</strong><br />

métho<strong>des</strong> DFT (Density Functional Theory) et la base ‘split valence double<br />

zêta’ polarisé pour les atomes lourds (6-31G* ).<br />

• L’algorithme de Berny, intégré dans le programme Gaussian 98W, pour la<br />

l’optimisation <strong>des</strong> géométries d’équilibre et <strong>des</strong> géométries <strong>des</strong> états de<br />

transitions. La localisation <strong>des</strong> états de transition a été confirmée, chaque fois,<br />

par un calcul de fréquences de vibration. L’animation, à l’aide de GaussView,<br />

du mode de vibration correspondant à la fréquence imaginaire permet de<br />

confirmer les états de transition localisés.


CONCLUSION GENERALE 123<br />

• Le calcul <strong>des</strong> gaps HOMO/LUMO, <strong>des</strong> potentiels chimiques électroniques et<br />

<strong>des</strong> indices d’électrophilicité globales pour la détermination du type NED<br />

(Normal Electron Demand) ou IED (Inverse Electron Demand) de chaque<br />

réaction étudiée.<br />

• Les analyses de populations naturelle (NPA) et les analyses utilisant les<br />

charges dérivant du potentiel électrostatique (options MK et ChelpG) pour le<br />

calcul <strong>des</strong> charges atomiques et <strong>des</strong> indices locaux de réactivité.<br />

La justification et la <strong>rationalisation</strong> de la régiosélectivité, et par<br />

conséquent du mode de cyclisation préférentiel, a été élucidée pour plusieurs<br />

réactions de cycloaddition dipolaire 1,3 :<br />

Dans la première application, nous avons élucidé théoriquement la<br />

régiosélectivité observée expérimentalement dans la réaction entre le<br />

diazométhane et l’acrylate de Méthyle comme un modèle d’une réaction de<br />

cycloaddition dipolaire 1,3 à demande électronique normale (NED).<br />

Dans la deuxième application, nous avons mis en évidence la<br />

régiosélectivité ortho observée expérimentalement dans les réactions de<br />

cycloaddition dipolaire 1,3 ayant <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> électroniques opposés :<br />

Réaction Réaction Réaction Réaction 1111 : Réaction du C-(methoxy carbonyl)-N-methyl nitrone (donneur)<br />

avec l’acrylate de méthyle (accepteur) : caractère NED<br />

Réacti Réaction Réacti Réaction<br />

on on 2222 : Réaction du C-(methoxy carbonyl)-N-methyl nitrone<br />

(accepteur) avec l’acétate de vinyle (donneur) : caractère IED<br />

Les résultats obtenus montrent que sous l’effet de substituents, le<br />

caractère électronique d’une réaction dipolaire 1,3 peut s’inverser<br />

(NED↔ IED) sans porter atteinte à la régiosélectivité (ortho pour les deux<br />

réactions).<br />

Dans la troisième application, nous avons mis en évidence l’effet de<br />

substituant (donneur ou attracteur) sur l’inversion de la<br />

régiosélectivité. En effet, pour les deux réactions suivantes :


CONCLUSION GENERALE 124<br />

Réaction Réaction Réaction 1111 : 1-phenyl 3,3 dimethyl ylure de nitrile avec l’acrylate de<br />

Réaction<br />

methyle,<br />

Réaction Réaction Réaction 2222 : 1-phenyl 3,3 ditrifluroro methyl ylure de nitrile avec<br />

Réaction<br />

l’acrylate de methyle,<br />

les calculs montrent que la substitution <strong>des</strong> groupements CH3 par les<br />

groupements CF3 a pour conséquence d’ inverser la régiosélectivité : ortho<br />

(réaction 1) → meta (réaction 2) bien que les deux réactions soient<br />

caractérisées par une demande électronique normale NED.<br />

Les résultats obtenus dans ce travail montrent clairement la fiabilité <strong>des</strong><br />

théories quantiques de réactivité dans l’explication et la <strong>rationalisation</strong> <strong>des</strong><br />

régiosélectivités expérimentales dans les réactions de cycloaddition dipolaires 1,3<br />

à condition d’utiliser <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> rigoureuses de calculs quantiques (méthode<br />

DFT/B3LYP par exemple) et <strong>des</strong> analyses de populations crédibles pour le calcul<br />

<strong>des</strong> densités électroniques et <strong>des</strong> indices de réactivité. On note, enfin, que les<br />

approches théoriques utilisées dans ce travail permettent non seulement de<br />

confirmer les résultats connus expérimentalement mais également pour prédire<br />

la régiosélectivité favorisée (i.e. prédiction du régioisomère majoritaire) avant de<br />

faire la synthèse.<br />

Comme perspectives plausibles à ce travail, nous envisageons d’utiliser les<br />

approches théoriques de réactivité pour :<br />

• étudier la régiosélectivité, la stéréosélectivité et la diastéréosélectivité dans<br />

les réactions de cycloaddition faisant intervenir différents dipôles 1,3.<br />

• étudier rigoureusement les effets de substituants, de solvants et de catalyseurs<br />

sur les problèmes de sélectivité et également sur le mécanisme <strong>des</strong> réactions de<br />

cycloaddition dipolaires 1,3.<br />

• étudier les réactions de cycloaddition dipolaires 1,3 intramoléculaires.<br />

• étudier les réactions de cycloaddition dipolaires 1,3 en compétition avec les<br />

réactions de Diels-Alder..


Résumé :<br />

Le travail présenté dans ce mémoire a pour objectif la<br />

<strong>rationalisation</strong> de la régiosélectivité observée expérimentalement dans<br />

les réactions de cycloaddition dipolaires 1,3 suivantes :<br />

Dizoalcane (diazométhane) avec l’acrylate de méthyle<br />

Nitrone avec l’acrylate de méthyle et avec l’acétate de vinyle<br />

Ylures de nitrile avec l’acrylate de méthyle<br />

L’étude théorique a été menée à l’aide <strong>des</strong> approches quantiques<br />

suivantes :<br />

Théorie de l’état de transition (TST)<br />

Théorie <strong>des</strong> orbitales moléculaires frontières (FMO)<br />

Indices dérivant de la DFT conceptuelle<br />

Les calculs ont été effectués avec le programme Gaussian 98W en<br />

utilisant la méthode DFT/B3LYP/6-31G*. Les densités électroniques ont<br />

été calculées avec les analyses de population naturelle (NPA) et les<br />

analyses utilisant les charges électrostatiques MK (algorithme de Merz-<br />

Kollman) et CHelpG (algorithme de Breneman et Wiberg). Les résultats<br />

obtenus dans ce travail sont en accord avec les constatations<br />

expérimentales.<br />

Mots-Clés :<br />

Réactions dipolaires 1,3 ; Régiosélectivité ; FMO ; DFT conceptuelle ;<br />

Règle de Gazquez-Mendez ; Théorie de l’état de transition.


The real world is very complex. A complete <strong>des</strong>cription<br />

is therefore also very complicated. Only by imposing a<br />

series of often quite stringent limitations and<br />

approximations can a problem be reduced in complexity<br />

so that it may be analysed in some detail, for example<br />

by calculations.<br />

A chemical reaction in the laboratory may involve<br />

perhaps 10 20 molecules surrounded by 10 24 solvent<br />

molecules, in contact with a glass surface and<br />

interacting with gasses (N2, 02, CO2, H20, etc.) in the<br />

atmosphere. The whole system will be exposed to a flux<br />

of photons of different frequency (light) and a magnetic<br />

field (from the earth), and possibly also a temperature<br />

gradient from external heating. The dynamics of all the<br />

particles (nuclei and electrons) is determined by<br />

relativistic quantum mechanics, and the interaction<br />

between particles is governed by quantum<br />

electrodynamics. In principle the gravitational and<br />

strong (nuclear) forces should also be considered. For<br />

chemical reactions in biological systems, the number of<br />

different chemical components will be large, involving<br />

different ions and assemblies of molecules behaving<br />

intermediately between solution and solid state (e.g.<br />

lipids in cell walls).<br />

F. Jensen<br />

(Introduction to Computational Chemistry, p. 400)


13DC<br />

B3LYP<br />

CGTO<br />

CI<br />

CLOA<br />

DFT<br />

IED<br />

NED<br />

FMO<br />

GGA<br />

GTO<br />

HF<br />

HOMO<br />

IRC<br />

KS<br />

LDA<br />

LSDA<br />

LUMO<br />

MP<br />

OA<br />

OM<br />

PES<br />

SCF<br />

STO<br />

TS<br />

TST<br />

LISTE LISTE DES DES DES ABREVIATIONS<br />

ABREVIATIONS<br />

Cycloaddition dipolaire 1,3<br />

Becke 3-Parameter Lee-Yang-Parr<br />

Contracted Gaussian Type Orbital<br />

Configuration interaction<br />

Combinaison Linéaire d’Orbitales Atomiques<br />

Density Functional Theory<br />

Demande électronique inverse<br />

Demande électronique normale<br />

Frontier Molecular Orbital<br />

Generalized Gradient Approximation<br />

Gaussian Type Orbital<br />

Hartree-Fock<br />

Highest Occupied Molecular Orbital<br />

Intrinsic Reaction Coordinate<br />

Kohn et Sham<br />

Local Density Approximation<br />

Local Spin Density Approximation<br />

Lowest Unoccupied Molecular Orbital<br />

Moller-Plesset<br />

Orbitale Atomique<br />

Orbitale Moléculaire<br />

Potential Energy Surface<br />

Self Consistent Field<br />

Slater Type Orbital<br />

Transition State<br />

Transition State Theory


SOMMAIRE<br />

SOMMAIRE<br />

INTRODUCTION INTRODUCTION INTRODUCTION GENERALE<br />

GENERALE…………………………………………………………….. GENERALE<br />

GENERALE<br />

1<br />

Références………………………………………………………………………………………. 5<br />

CHAPITRE I : METHODES METHODES METHODES DE DE DE LA LA LA CHIMIE CHIMIE CHIMIE QUANTIQUE<br />

QUANTIQUE<br />

QUANTIQUE<br />

Introduction …………………………………………………………………………………… 7<br />

I.1. Méthode de Hartree-Fock-Roothaan …………………………………………………. 8<br />

I.1.1. Approximation du champ moyen de Hartree ………………………………… 8<br />

I.1.2. Méthode de Hartree-Fock ……………………………………………………….. 9<br />

I.1.3. Méthode de Hartree-Fock-Roothaan …………………………………………... 9<br />

I.2. Métho<strong>des</strong> Post-SCF ……………………………………………………………………... 10<br />

I.2.1. Méthode d’'interaction de configuration (CI) ………………………………. 11<br />

I.2.2. Méthode de Möller-Plesset MP2 ……………………………………………….. 11<br />

I.3. Théorie de la fonctionnelle de densité (DFT) ……………………………………….. 13<br />

I.3.1. Fondements de la théorie DFT ………………………………………………… 13<br />

I.3.2. Méthode de Kohn et Sham …….……………………………………………….. 15<br />

I.3.3. Approximation de la densité locale LDA..…………………………………….. 18<br />

I.3.4. Méthode Xα………………………………………………………………………… 19<br />

I.3.5. Approximation de la densité de spin locale LSDA ………………………….. 19<br />

I.3.6. Approximation du Gradient Généralisé (GGA) ……………………………… 20<br />

I.3.7. Fonctionnelle hybride B3LYP…………………………………………………... 21<br />

I.3.8. Processus SCF de résolution <strong>des</strong> équations de Kohn et Sham…………….. 22<br />

I.4. Comparaison <strong>des</strong> temps de calcul <strong>des</strong> différentes métho<strong>des</strong> ………….…………... 23<br />

I.5. Comparaison <strong>des</strong> performances <strong>des</strong> différentes métho<strong>des</strong> de calcul …………….. 24<br />

I.6. Bases d’orbitales atomiques ……………………………………………………………. 25<br />

Références du chapitre I ……………………………………………………………………. 29<br />

CHAPITRE II : APPROCHES APPROCHES THEORIQUES THEORIQUES DE DE LA LA REACTIVITE REACTIVITE CHIMIQUE<br />

Introduction …………………………………………………………………………………… 31<br />

II. 1. Théorie <strong>des</strong> orbitales moléculaires frontières FMO ………………………………. 32<br />

II.1.1. Principe de la théorie FMO…………………………………………………... 32<br />

II.1.2. Règle de Houk………………………………………………………………….. 34<br />

a) Principe………………………………………………………………………. 34<br />

b) Justification de la règle de Houk………………………………………… 35<br />

II.1.3. Limitations de la théorie FMO……………………………………………… 36


II. 2. Théorie de l’état de transition TST………………………………………………….. 38<br />

II.3. Principe HSAB (Hard and Soft Acids and Bases) global………………………….. 44<br />

II.3.1 Introduction………………………………………………………………………. 44<br />

II.3.2 Définitions………………………………………………………………………… 45<br />

II.3.3 Enoncé du principe HSAB……………………………………………………… 45<br />

a) Potentiel chimique électronique...………………………………………… 47<br />

b) Dureté (Hardness) absolue………………………………………………… 49<br />

c) Mollesse (Softness) absolue………………………………………………… 50<br />

II.4. Concepts chimiques et indices de réactivité dérivant de la DFT conceptuelle…<br />

II.4.1. Concepts chimiques globaux dérivant de la DFT…………………………... 51<br />

a) Potentiel chimique électronique…………………………………………... 52<br />

b) Dureté globale et mollesse globale………………………………………... 53<br />

c) Indice d’électrophilicité globale……………………………………………. 54<br />

II.4.2. Indices locaux de réactivité dérivant de la DFT conceptuelle …………… 54<br />

Introduction……………………………………………………………………... 54<br />

a) Indices de Fukui……………………………………………………………. 55<br />

b) Mollesse locale……………………………………………………………… 56<br />

c) Electrophilicité locale……………………………………………………… 56<br />

Références du chapitre II…………………………………………………………………….<br />

CHAPITRE III : APPLICATIONS, APPLICATIONS, RESULTATS RESULTATS ET ET DISCUSSIONS<br />

DISCUSSIONS<br />

Introduction……………………………………………………………………………………. 60<br />

III.1. APPLICATION 1 : Réaction de cycloaddition dipolaire 1,3 entre<br />

le diazométhane et l’acrylate de méthyle…………… 64<br />

1. Introduction ………………………………………………………………………………… 64<br />

2. Résultats et discussions…………………………………………………………………… 65<br />

2.1. Géométries <strong>des</strong> réactifs ……………………………………………………………… 66<br />

2.2. Prédiction du caractère (NED ou IED) de la réaction ………………………….. 67<br />

2.3. Elucidation théorique de la régiosélectivité de la réaction considérée ………. 69<br />

2.3.1. Utilisation de la théorie de l’état de transition et calcul<br />

<strong>des</strong> barrières d’activation ……………………………………………………. 69<br />

a) Localisation <strong>des</strong> états de transition ……………………………………… 69<br />

b) Comparaison entre les deux états de transition ………………………. 71<br />

c) Calcul <strong>des</strong> énergies d’activation <strong>des</strong> deux états<br />

de transition localisés ……………………………………………………… 74<br />

2.3.2. Utilisation de la théorie FMO ………………………………………………. 75<br />

a) Processus péricyclique (Application de la règle de Houk) …………… 75<br />

b) Processus non péricyclique (interaction large-large) ………………… 76<br />

51<br />

58


2.3.3. Utilisation <strong>des</strong> indices dérivant de la DFT conceptuelle …………………<br />

a) Processus péricyclique<br />

77<br />

(Application de la règle de Gazquez-Mendez)…………………………… 77<br />

a.1) Calcul <strong>des</strong> mollesses et duretés globales <strong>des</strong> réactifs……………...<br />

±<br />

a.2) Calculs <strong>des</strong> quantités locales f k et<br />

78<br />

±<br />

s k <strong>des</strong> sites<br />

du dipôle et du dipolarophile…………………………………………. 78<br />

a.3) Calcul <strong>des</strong> quantités Sortho et S meta…………………………………...<br />

b) Processus non péricyclique<br />

79<br />

Utilisation <strong>des</strong> indices ωk +(Electrophile) / fk - (Nucléophile) …………. 80<br />

III.2. APPLICATION 2 : Cycloaddition dipolaire 1,3 entre le<br />

C-(methoxy carbonyl)-N-methyl nitrone<br />

avec l’acrylate de méthyle et l’acétate de vinyle…... 82<br />

1. Introduction……………………………………………………………………………….… 82<br />

2. Résultats et discussions ………………………………………………………….……….. 84<br />

2.1.Géométries <strong>des</strong> réactifs ………………………………………………………….….. 84<br />

2.2. Prédiction du caractère (NED ou IED) <strong>des</strong> deux réactions …………….……... 86<br />

2.3. Elucidation théorique de la régiosélectivité de la réaction considérée …….. 88<br />

2.3.1. Utilisation de la théorie de l’état de transition et<br />

calcul <strong>des</strong> barrières d’activation …………………………………………... 88<br />

a) Localisation <strong>des</strong> états de transition ……………………….…………... 88<br />

b) Comparaison entre les deux états de transition ……………………. 90<br />

c) Calcul <strong>des</strong> énergies d’activation ……………………………………….. 92<br />

2.3.2. Utilisation de la théorie FMO …………………………………………….. 92<br />

2.3.3. Utilisation <strong>des</strong> indices dérivant de la DFT conceptuelle ……………... 94<br />

a) Processus péricyclique<br />

Application de la règle de Gazquez-Mendez ………………………….. 94<br />

b) Processus non péricyclique<br />

Utilisation <strong>des</strong> indices ωk + (Electrophile) / fk - (Nucléophile) ………. 96<br />

III.3. APPLICATION 3 : Cycloaddition dipolaire 1,3 entre les ylures<br />

de nitrile avec l’acrylate de méthyle………………… 99<br />

1. Introduction ………………………………………………………………………………… 99<br />

2. Résultats et discussions ………………………………………………………………….. 101<br />

2.1.Géométries <strong>des</strong> réactifs ………………………………………………………………. 101<br />

2.2. Prédiction du caractère (NED ou IED) <strong>des</strong> deux réactions ……………………. 103<br />

2.3. Elucidation théorique de la régiosélectivité de la réaction considérée ……… 105<br />

2.3.1. Utilisation de la théorie de l’état de transition et<br />

calcul <strong>des</strong> barrières d’activation …………………………………………... 105<br />

a) Localisation <strong>des</strong> états de transition …………………………………. 105<br />

b) Comparaison entre les deux états de transition …………………… 107<br />

c) Calcul <strong>des</strong> énergies d’activation ……………………………………….. 108


2.3.2. Utilisation de la théorie FMO …………………………………………….. 109<br />

a) Processus péricyclique………………………………………….……… 109<br />

b) Processus non péricyclique ……………………………………………… 111<br />

2.3.3. Utilisation <strong>des</strong> indices dérivant de la DFT conceptuelle ……………... 112<br />

a) Processus péricyclique<br />

Application de la règle de Gazquez-Mendez ……………………………. 112<br />

b) Processus non péricyclique<br />

Utilisation <strong>des</strong> indices ωk + (Electrophile) / fk - (Nucléophile) ………… 114<br />

Références du chapitre III………………………………………………………….………... 116<br />

CONCLUSION CONCLUSION GENERALE<br />

GENERALE………………………………………………………………... GENERALE<br />

GENERALE<br />

121

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