EN BREF... - Maroc Hebdo International

mise en place. La première apparition
de ce moyen de locomotion circulant
sur des voies ferrées date de 1832 aux
Etats-Unis. Il a connu, sur le plan international,
son âge d'or entre 1910 à 1960
avant son déclin en 1970. Avec le choc
pétrolier et les problèmes croissants de
congestion de circulation urbaine, le
tramway a fait sa réapparition dans plusieurs
villes européennes et américaines
comme Strasbourg, Zurich, Québec
avec un design caractéristique, offrant
une large baie vitrée permettant d'admirer
la ville et roulant sur un tapis
d’herbe.
À l'instar de ces métropoles, Casablanca
veut aussi avoir son tramway pour ses
performances techniques, son confort
et sa capacité d'accueil supérieure à celle
de l'autobus. Aujourd'hui, trois lignes
sont à l'étude. Une ligne A sera
installée sur un tronçon de 18.4 km
pour servir les zones de Sidi Moumen,
place des Nations Unies et Hay Hassani.
La ligne B couvrira une zone de 12 km
au niveau de Sidi Bernoussi, Aïn Sebaâ
et la place des Nations Unies. Et la ligne
C, de 20 km reliera, entre autres,
Sidi Moumen, boulevard Al Fida et le
quartier des Hôpitaux. Une ligne RER
de 28 km allant de Nouaceur à la Place
des Nations Unies est aussi envisagée.
Mais, comme pour le métro, les
Casablancais doivent attendre longtemps
avant de pouvoir prendre le tram-
way ou le RER.
«Le PDU a prévu la
réalisation de ce programme
de transport
de masse sur une période
de 20 ans, explique
Mohamed
Kabbaj. Pour l'instant,
on essaie de
trouver le montage financier
de ce projet
d'ici l'année prochaine.
Si on arrive à démarrer
ces chantiers
en 2010 ou 2011, on
pourrait dire qu'on a
réalisé un exploit».
Conscientes que l'introduction d'un système
lourd de transport a un long temps
de maturation, les autorités locales ont
pensé à un ensemble d'actions, réalisables
sur une période de quatre ans,
pour l'amélioration des conditions de
déplacement grâce à la réorganisation
et la réalisation des axes routiers et de
pénétrantes. Ainsi, quatre passages souterrains
seront construits.
Le premier au niveau du croisement
Bd Zerktouni et Bd Al Massira El
Khadra, le deuxième sur le Bd Bîr
Anzarane et Bd Yacoub El Mansour, le
troisième sur le Bd Abderahim Bouabid
et le quartier Tadart. Il va passer sous
la gare Oasis. Le dernier passage, dont
les travaux débuteront vers la fin 2006,
Où en est l’Avenue Royale?
Il est bien légitime de se poser la
question sur l'état d'avancement de
l'Avenue Royale. Ce projet, vieux de
vingt ans, n'arrive pas à voir le jour. À
la Wilaya de Casablanca, on n'en parle
plus. Apparemment, il est tombé dans
les oubliettes. Seule la maquette rappelle
la grandeur de ce projet.
S'étendant sur un kilomètre et demi,
l'Avenue Royale devait relier la
Mosquée Hassan II à la place
Mohammed V et abriter d'impressionnants
édifices, comme le palais
des congrès ou encore le grand théâtre.
Confié à la Sonadac, Société nationale
d'aménagement de Casablanca, ce
projet a été confronté à des problèmes
financiers mais également à des difficultés
pratiques rencontrées par rapport
aux actions d'expropriation. Il fallait,
en effet, libérer 50 hectares et
reloger 12.000 ménages.
Actuellement, seulement 2.600 ménages
ont été relogés. La sonadac rencontre
également des problèmes avec
des administrations dont celle de
l'OFEC (Office des foires et expositions
de Casablanca) qui n'a pas encore
libéré ses locaux administratifs, même
s'ils sont dans l'axe de la première percée
de l'Avenue Royale. Encore un
rêve irréalisable? ❏
Maroc Hebdo International N°713 du 29 Septembre au 5 Octobre 2006
Maquette du plan de transport en commun de Casablanca.
est situé sur le Bd de la Résistance. Il
fait 800 mètres et traverse le rond-point
Chimicolor. Dans la même optique, le
PDU ambitionne l'informatisation du
système de circulation avec l'aménagement
de caméras de surveillance et
le développement des feux de signalisation.
Un bon déplacement dans la ville est
aussi lié à l'efficacité du plan d'adressage.
Une attention particulière a été
accordée à celui-ci. Une révision des
noms des rues et des avenues casablancaises
afin d'uniformiser et rationaliser
le système d'adressage actuel
est prévue. Les rues casablancaises
vont, ainsi, obéir à une identité visuelle
identique.Des panneaux d'indication
et des plans d'orientation vont être mis
au niveau des grandes routes et à l'intérieur
de la ville afin de faciliter la circulation
aux visiteurs et citoyens de la
métropole. Pour accélérer ces chantiers,
d'un budget de 1,9 milliard de dirhams,
la CDG et la Commune Urbaine
de Casablanca se sont accordées pour
créer une société d'économie mixte
(SEM). Les deux parties devront avant
la fin de l'année 2006 s’entendre sur
les statuts de la SEM, son niveau de
capitalisation ainsi que ses besoins de
financement.
En attendant 2025 pour avoir le métro,
le tramway et le RER, peut-être que, d'ici
2010, Casablanca se sera débarrassée,
définitivement, de son image de
ville sauvage. L'espoir est permis.❏
Loubna Bernichi
53