EN BREF... - Maroc Hebdo International
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COUVERTURE<br />
choix est sans appel. Les jeux sont<br />
faits. Rien ne va plus pour les postulants<br />
marocains d'outre-mer à quelques<br />
sièges à part sous la coupole délibérative<br />
du pays. C'est l'option retenue par<br />
les tenants du vrai pouvoir de décision<br />
dans la hiérarchie de l'État.<br />
Ont-ils décidé tous seuls, comme des<br />
grands, en leur âme et<br />
conscience, en connaissance<br />
de cause réelles<br />
et d'effets éventuels,<br />
dans une sorte d'isoloir<br />
en cercle restreint?<br />
Certainement pas, si<br />
tant est que, dans ce<br />
genre d'affaire, le dialogue<br />
transfrontalier<br />
fonctionne à plein régime,<br />
sur un double registre<br />
politique et sécuritaire,<br />
qui n'en fait<br />
qu'un. On peut aisément<br />
imaginer que le<br />
duo siamois du ministère de l'Intérieur,<br />
Chakib Benmoussa et Fouad Ali El<br />
Himma, pour respecter la hiérarchie<br />
formelle, ainsi que les patrons de leurs<br />
principaux services connexes, Yacine<br />
Mansouri, de la DGED et Abdellatif<br />
Hammouchi, de la DST, ne se sont pas<br />
privés d'engager une intime concertation<br />
avec leurs homologues, particulièrement.<br />
Dans ce dispositif, puissamment activé<br />
pour la circonstance, un homme, le<br />
plus en vue actuellement dans<br />
l'Hexagone, un peu plus que le<br />
Président de la République française<br />
lui-même, joue un rôle décisif: Nicolas<br />
Sarkozy. Celui qui veut devenir calif<br />
à la place du calif, à partir de son QG<br />
à la place Beauvau, d'où il ne gère pas<br />
que les affaires intérieures, mais aussi<br />
extérieures. Il est le ministre-candidat<br />
de beaucoup de choses, avec une<br />
attention particulière pour le <strong>Maroc</strong>.<br />
Il a été, en tout cas, pour beaucoup<br />
dans l'empêchement de nos RME de<br />
Nicolas Sarkozy avec (de G à D) Lhaj<br />
Thami Breze, président de l'Union des<br />
Organisations islamiques de France,<br />
Mohamad Bechari, président de la<br />
Fédération nationale des Musulmans de<br />
France, et Dalil Boubakeur, recteur de la<br />
Mosquée de Paris,<br />
20<br />
Ce sont aussi<br />
les islamistes qui<br />
voteront pour<br />
des candidats à<br />
une députation<br />
marocaine qu'ils<br />
se feront un<br />
point d'honneur<br />
de choisir<br />
parmi eux.<br />
voter et de se présenter aux législatives<br />
marocaines de 2007. Pourquoi et<br />
comment? Nous y reviendrons.<br />
Il faut juste rappeler que la question<br />
avait été tranchée dans l'autre sens, par<br />
la plus haute autorité de l'État, pas plus<br />
tard que le 6 novembre 2005. SM le<br />
Roi, dans un discours commémoratif<br />
de la récupération du<br />
Sahara marocain,<br />
avait, en effet, annoncé<br />
que les <strong>Maroc</strong>ains<br />
résidents à l'étranger<br />
seront représentés au<br />
Parlement de leur pays<br />
d'origine. Quatre mesurescomplémentaires<br />
ont été prises à ce<br />
sujet.<br />
Un. Les élus MRE de<br />
2007 siègeront à la<br />
Chambre des<br />
Représentants. Deux.<br />
Des circonscriptions<br />
électorales seront créées à l'étranger.<br />
Trois. Les jeunes générations d'émigrés<br />
auront droit au vote, au même titre<br />
que leurs aînés, conformément à<br />
l'abaissement à 18 ans de l'âge de participation<br />
aux différents scrutins.<br />
Quatre. La création d'un Conseil supérieur<br />
de la communauté marocaine<br />
à l'étranger «constitué de façon démocratique,<br />
avec toutes les garanties<br />
de crédibilité, d'efficience et de représentativité<br />
authentique».<br />
Tout était donc dit. Le débat était clos,<br />
et il tardait à tout le monde qu'il le soit.<br />
Car le sujet du vote et de la représentation<br />
nationale des MRE a connu une<br />
histoire en dents de scie. Il faut se souvenir<br />
que, en 1984, les MRE avaient<br />
pris part aux législatives marocaines<br />
dans cinq circonscriptions, à Paris,<br />
Lyon, Bruxelles, Madrid et Tunis. Ils<br />
ont donc eu cinq députés à la première<br />
Chambre de 1984 à 1992, durant<br />
une législature exceptionnellement rallongée<br />
de deux ans.<br />
Le plus visible de ces élus venus du<br />
Nord a été un certain Akka Ghazi, syndicaliste<br />
CGT à Paris, apparenté USFP<br />
et premier champion en titre du nomadisme<br />
partisan et parlementaire.<br />
L'expérience, qui, il faut le dire, n'a<br />
pas été franchement concluan-<br />
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