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Le Tre Fasi - Fuoco Sacro

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Mutus liber, pag.15 sgg:<br />

Mais voici, en exemple, au porche du Sauveur de la cathédrale picarde, tout<br />

de suite à droite sur le stylobate, parmi les quatre-feuilles, la petite scène<br />

dont l’étroite opinion des auteurs orthodoxes veut qu’elle exprime bonnement<br />

la dureté.<br />

Une souveraine assise y repousse, en le frappant du pied et de la main, un<br />

domestique qui probablement s’est montré coupable de quelque faute<br />

importante. La coupe à couvercle,- espèce de ciborium d’orfèvrerie,échappant<br />

à la main servile, apparait bien etre la cause du mouvement<br />

d’humeur, dont la brutalité surprend de prime abord, mais qui souligne, à la<br />

réflexion, la gravité du manquement. Ce vaisseau de grand prix, la reine du<br />

ciel et de la terre le refuse, lui préférant le vase de nature, a la fois très pauvre<br />

et très noble, dont le bélier, - en l’occurrence pris pour un agneau figuratif de<br />

la douceur! - inscrit dans I’écu tenu par la femme du bas-relief supérieur.<br />

rappelle simultanément la substance et la source.<br />

L’allegorie est transparente, quant à la mise en garde contre la voie des<br />

séductions, si ce n’est celle du sophisme. Certes, nous ne pouvons mieux<br />

faire, afin de contribuer, dès maintenant, à l’étude efficace de la deuxième<br />

planche du Mutus Liber, que de renvoyer le lecteur au commentaire qu’écrivit<br />

Fulcanelli, devant la sculpture identique du portail central de Notre-Dame<br />

de Paris. <strong>Le</strong> Mystère des Cathédrales et I’interprétation ésoterique des<br />

symboles hermétiques du Grand OEuvre. A Paris, chez Jean-Jacques<br />

Pauvert, troisième édition brochée et quatrième reliée, p. 104.<br />

De même en ces deux livres, de Paris et d’ Amiens, tout aussi muets que<br />

I’album d’Altus, le feuillet qui suit semble-t-il se répéter exactement. C’est la<br />

rencontre des deux natures, en une réaction dont I’impression physique<br />

est justement fournie par la plongée, dans l’ eau, d’une tige de fer d’abord<br />

rougie au feu.<br />

Sur notre médaillon, I’orageux rapprochement semble s’être apaisé, entre les<br />

deux acteurs humains qui situent plus exactement l’ultime conjonction du<br />

troisième Oeuvre, au plan immuable et divin de la Ia Pierre Philosophale.<br />

Un homme et une femme s’étreignent sans rage particuliére; lui, laissant<br />

échapper son pot, elle, négligeant sa quenouille, tandis qu’au stylobate de<br />

Notre-Dame de Paris, le méme antagonisme s’exprime dans la violence. Là,<br />

il est vrai que l’initié, inspirateur de la sculpture, ne marqua point par le<br />

vêtement la créature du sexe, qu’il répugna sans doute à inclure dans une<br />

rixe assez sauvage. C’est bien pourquoi, lorsqu’on sait à quel point la société<br />

du Moyen Age nourrissait de respect et d’amour à l’égard de la femme, il<br />

apparait grandement gratuit de décider, en dehors de toute raison<br />

philosophique, qu’elle ait été choisie, à la cathédrale d’Amiens, pour exprimer<br />

la vulgaire déscorde et I’opposer à I’homme, en un échange soi-disant forcené<br />

de vigoureux horions. Précisément, l’écusson quadrilobé, surmontant celui-ci<br />

et le complétant, nous montre un écu meublé de deux.<br />

w w w . e p i s t e m e . i t

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