Le Tre Fasi - Fuoco Sacro

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elle ne peut l’endurer, car ils ne s’alterèrent pas complètement. C’est
pourquoi une telle fermentation n’est pas selon notre intention.
D’autres font la fermentation plus naturellement, dissolvant le Soleil et la
Lune en Mercure, jusqu’à ce qu’ils s’élèvent avec les esprits, les sublimant
ensemble deux ou trois fois.
Bien qu’il soit possible d’opérer par cette voie, néammoins nous la rejetons.
D’autres, plus heureux, opèrent en partie la véritable fermentation; ils
amalgament leurs corps avec le mercure, en forme de bouillie épaisse. Mais
bien qu’ayant, par là, connaissance d’une partie de nos secrets, n’en ont
pourtant pas la vraie intelligence, ni la continuation.
Je veux t’enseigner ce secret. De meme que tu fais de tes corps imparfaits,
faut-il que tu fasses des corps parfaits en chaque degré. Je veux dire que
tu les mènes premièrement à putréfaction, détruisant entièrement leurs
qualités; car suivant notre intention, la putréfaction doit précéder la
fermentation.
Ton compost doit etre de trois parts pour une de ferment, et ton ferment
uniquement composé de Soleil et de Lune.
Si tu es sage, fais ainsi la fermentaion. Fixe, ensemble, l’Eau et la Terre, et
lorsque la Médecine deviendra fondante comme la cire, jette sur ton
amalgame.
Quand le tout sera bien melé, fais un feu dans ton verre que tu scelleras
soigneusement; continue le feu jusqu’à ce que tout soit fermenté et demerure
fixe, selon ton désir.
Tu peux fermenter tant au blanc qu’au rouge. Tout comme le froment mis
en pate, nécessite, - afin que nous en fassions le pain nécessaire à la
nourriture de l’homme- le ferment que nous appelons levain, la Médecine
nécessite d’etre fermentée du pur ferment, afin d’endurer perpétuellement
tout examen.
Sache aussi qu’il y a trois sortes de fermentations: deux se font des corps en
nature pure, qui doivent etre altérés comme j’ai dit; et la troisième, dont
nous faisons cas, est très secrète et se fait de la première Terre avec son Eau
verte. C’est pourquoi, quand le Lion aura soif, désaltère le tant que son
corps meurt.
La vraie fermentaion est, comme je t’ai dit, une incorporation de l’eau avec
le corps, lui restituant la chaleur naturelle et couleur, par réintegration dont
les corps s’imprègnent des esprits, l’un procurant à l’autre l’ingrès.
Car les corps en leur composition naturelle, ne peuvent manifester au
dehors leurs qualités intérieures, tant qu’ils ne soient faits esprits ou
rendu spirituels. Les esprits ne peuvent demeurer fermement avec les
corps s’ils ne sont, premièrement réunis proportionnellement; car les corps
enseignent aux Esprits d’endurer le feu et d’y demeurer, et les esprits
enseignent aux corps de se pénétrer.