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468 LA CROISSANCE DES PLANTES. La plante grandit, s'accroît, la floraison arrive suivie de la maturation. Le premier acte de la maturation est la fécondation: quand celle-ci est accomplie, les principes élaborés sont accumulés dans les ovules et ce transport est le dernier acte de la vie de la plante annuelle. La formation de la graine exige donc l'arrivée des matériaux qui ont élé élaborés par les feuilles. Les principes élaborés sont de deux sortes : hydrates de carbone et matières albuminoïdes entraînant certaines substances minérales telles que les phosphates. Nous avons vu précédemment, que certaines espèces renferment d'importantes réserves d'amidon; cet amidon peut quitter les cellules sans leur causer aucun dommage ; mais il n'en est pas de même des matières azotées. La seule matière azotée que renferment les cellules, sauf quelques nitrates, est le protoplasma, partie vivante de la plante; si le protoplasma disparaît, sa disparition amenant la mort de la cellule, celle-ci cesse de fonctionner. Cette migration de la matière azotée provoque donc un affaiblissement de la plante entière qui se traduit par une diminution de son poids. L'affaiblissement est variable d'une plante à l'autre, suivant l'abondance de la floraison ; suivant aussi que les fleurs apparaissent simultanément ou successivement. L'affaiblissement de la plante tout entière a été mis hors de doute par les expériences de Bréal et Dehérain, qui ont conduit à des résultats décisifs. Selon la manière dont se produit cet affaiblissement, on divise les végétaux annuels comme il suit : 1° Diminution de poids après floraison, dépérissement graduel et mort. 2° Diminution de la matière sèche, mais conservation pendant la maturation d'assez de vigueur pour qu'une recrudescence de végétation se produise. 3° Augmentation continue de poids à mesure que la maturation augmente. Le transport des principes immédiats comprend deux séries successives de phénomènes : 1° Dissolution et passage des principes de l'état colloïdal à l'état dialysable. 2° Transport des matériaux jusqu'aux organes où ils doivent séjourner (graines, rameaux ou tubercules, tiges de deuxième année). Les principes prennent naissance dans les feuilles et s'y amassent. Le phénomène d'accumulation n'est que transiloire, il est suivi de dissolution et de départ. Les feuilles transforment, à l'aide de l'amylase, tout leur amidon en glucose soluble qui est transporté d'un point de la plante dans un autre, il se solidifie de
CROISSANCE DES PLANTES ANNUELLES. 469 nouveau par places. La transformation est limitée et déterminée par les proportions dans lesquelles se trouvent les matières en présence. Le départ du glucose provoque une dissolution de l'amidon, et la précipitation d'amidon est déterminée par l'abondance du glucose. Les matières azotées cheminent de la même manière sous forme d'amides telles que l'asparagine. Elles sont reconstituées en leur point d'arrivée, à leur étal primitif. Elles y trouvent les hydrates de carbone nécessaires à la transformation. Le transport des matières minérales a été peu étudié dans son ensemble, les travaux d'Isidore Pierre sur l'acide phosphorique montrent que ce corps se transporte d'un organe vieux à un organe jeune: il disparait en un point pour réapparaître en un autre, ce résultat prouve l'évidence de la migration; les mêmes faits ont été vérifiés pour la potasse, il est donc légitime d'admettre qu'ils se produisent pour toutes les autres matières minérales. Les dissolvants qui servent de véhicules aux principes chimiques circulant dans la plante sont : le suc cellulaire, la sève et les latex (voy. chap. IW La graine se remplit donc des matériaux élaborés dans les feuilles, la migration s'établit, pour ainsi dire, par étages. On voit dans le Blé, les principes passer des premières feuilles à celles qui sont nées plus tard, puis émigrer de celles-là dans les feuilles supérieures et arriver dans la graine. L'origine de ces mouvements est la dessiccation des feuilles inférieures. Lorsque la dessiccation n'a pas lieu, les cellules des feuilles formées les premières fonctionnent longtemps, les plantes grandissent : au contraire, si le manque d'eau se fait sentir,les feuilles cessent leur fonction de bonne heure sans avoir pu élaborer une quantité suffisante de matière végétale. La précipitation, dans les ovules, du glucose à l'état d'amidon et des albuminoïdes sous forme de gluten produit constamment un appel de ces substances pour rétablir l'équilibre de concentration (Gain,. Lorsqu'on supprime les ovules, la migration s'arrête, les substances élaborées s'accumulent vers le collet et de nouveauxrameaux se produisent. L'accumulation des albuminoïdes est indépendante de celle de l'amidon. Certains fruits accumulent de grandes quantités de matières de réserve solubles, et les considérations précédentes ne permettent pas d'expliquer ce phénomène. On a démontré que la combinaison d'un cristalloïde et d'un colloïde équivaut pour déterminer les mouvements de diffusion à l'insolubilité (L. Brasse). Or les fruits dont il vient d'être parlé renferment des composés colloïdaux (corps pectiques) dont la présence explique les accumulations de glucose.
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nouveau par places. La transformation est limitée et déterminée<br />
par les proportions dans lesquelles se trouvent les matières en<br />
présence. Le départ du glucose provoque une dissolution de l'amidon,<br />
et la précipitation d'amidon est déterminée par l'abondance<br />
du glucose.<br />
Les matières azotées cheminent de la même manière sous forme<br />
d'amides telles que l'asparagine. Elles sont reconstituées en leur<br />
point d'arrivée, à leur étal primitif. Elles y trouvent les hydrates<br />
de carbone nécessaires à la transformation.<br />
Le transport des matières minérales a été peu étudié dans son<br />
ensemble, les travaux d'Isidore Pierre sur l'acide phosphorique<br />
montrent que ce corps se transporte d'un organe vieux à un organe<br />
jeune: il disparait en un point pour réapparaître en un autre,<br />
ce résultat prouve l'évidence de la migration; les mêmes faits ont<br />
été vérifiés pour la potasse, il est donc légitime d'admettre qu'ils<br />
se produisent pour toutes les autres matières minérales.<br />
Les dissolvants qui servent de véhicules aux principes chimiques<br />
circulant dans la plante sont : le suc cellulaire, la sève et les latex<br />
(voy. chap. IW<br />
La graine se remplit donc des matériaux élaborés dans les feuilles,<br />
la migration s'établit, pour ainsi dire, par étages. On voit dans le<br />
Blé, les principes passer des premières feuilles à celles qui sont<br />
nées plus tard, puis émigrer de celles-là dans les feuilles supérieures<br />
et arriver dans la graine. L'origine de ces mouvements est<br />
la dessiccation des feuilles inférieures. Lorsque la dessiccation n'a<br />
pas lieu, les cellules des feuilles formées les premières fonctionnent<br />
longtemps, les plantes grandissent : au contraire, si le manque<br />
d'eau se fait sentir,les feuilles cessent leur fonction de bonne<br />
heure sans avoir pu élaborer une quantité suffisante de matière<br />
végétale.<br />
La précipitation, dans les ovules, du glucose à l'état d'amidon<br />
et des albuminoïdes sous forme de gluten produit constamment<br />
un appel de ces substances pour rétablir l'équilibre de concentration<br />
(Gain,. Lorsqu'on supprime les ovules, la migration s'arrête,<br />
les substances élaborées s'accumulent vers le collet et de nouveauxrameaux<br />
se produisent. L'accumulation des albuminoïdes est<br />
indépendante de celle de l'amidon.<br />
Certains fruits accumulent de grandes quantités de matières de<br />
réserve solubles, et les considérations précédentes ne permettent<br />
pas d'expliquer ce phénomène. On a démontré que la combinaison<br />
d'un cristalloïde et d'un colloïde équivaut pour déterminer les<br />
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dont il vient d'être parlé renferment des composés colloïdaux (corps<br />
pectiques) dont la présence explique les accumulations de glucose.