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458 LA SENSIBILITÉ DES PLANTES. de verre la plante est soumise à l'action de la lumière solaire ; les folioles s'ouvrent largement, mais sont insensibles au choc ou à l'attouchement. Ramenées dans une atmosphère exempte de vapeur d'éther ou de vapeur de chloroforme et contenant beaucoup d'eau les folioles recouvrent leur sensibilité (Detmer). Le pétiole primaire redressé sous l'action de nombreux chocs successifs perd aussi, momentanément, sa sensibilité. Une Sensitive que l'on prive d'eau pendant un temps suffisamment long perd peu à peu sa sensibilité ; celle-ci ne réapparaît que lorsque la plante est de nouveau abondamment arrosée. Une température Fig. 532. — Silène nutans, pendant le jour. inférieure à 15° ou supérieure à 40° produit les mêmes effets sur la Sensitive, sa sensibilité soit à l'attouchement, soit à l'alternance de lumière et d'obscurité disparaît. On dit, en ce cas, que la niante est en état de rigidité. Parmi les plantes qui présentent des mouvements spontanés pendant la nuit on peut citer Silène nutans étudié par Kerner. Le matin, la fleur semble fanée, les pétales s'enroulent sur eux-mêmes, ne laissant apercevoir que leur face inférieure colorée en vert sombre (fig. 532). Le soir, au contraire, les pétales se déroulent les étamines se développent, la fleur s'épanouit (fig. 533). L'inverse se produit plus généralement, car la plupart des fleurs

DÉGAGEMENT DE FORCES VIVES PAR LES VÉGÉTAUX. 459 isolées ou des inflorescences semblent fanées et se courbent vers la terre pendant la nuit. L'arrêt de nutrition joue le plus grand rôle dans ces phénomènes de flaccidité nocturne (fig. 534 et 535). 147. Dégagement de forces vives par les végétaux. — Les fleurs se distinguent surtout, au point de vue physiologique, par une exhalation de gaz carbonique et une absorption d'oxygène. La chaleur produite par cette combustion lente, élève souvent de plu- Fig. 533. — Silène nutans, pendant la nuit. sieurs degrés la température des tissus. On évalue la quantité de chaleur émise, par le thermomètre et le calorimètre. L'échaufTement est facile à observer, surtout dans le spadice des Aroïdées (Lamarck).11 commence au moment où s'épanouit la spathe et se prolonge pendant la fécondation. On remarque que la température s'élève, puis s'abaisse pour remonter plus tard. Le moment du maximum varie d'une espèce à l'autre et parfois suivant les circonstances extérieures. Dans Y Arum maeulaluni il se produit vers 7 heures du soir (Sennebier) ; certains Arum exotiques ont fourni des observations analogues (Hubert, Gôppert). D'autres

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isolées ou des inflorescences semblent fanées et se courbent vers<br />

la terre pendant la nuit. L'arrêt de nutrition joue le plus grand<br />

rôle dans ces phénomènes de flaccidité nocturne (fig. 534 et 535).<br />

147. Dégagement de forces vives par les végétaux. —<br />

Les fleurs se distinguent surtout, au point de vue physiologique,<br />

par une exhalation de gaz carbonique et une absorption d'oxygène.<br />

La chaleur produite par cette combustion lente, élève souvent de plu-<br />

Fig. 533. — Silène nutans, pendant la nuit.<br />

sieurs degrés la température des tissus. On évalue la quantité de<br />

chaleur émise, par le thermomètre et le calorimètre.<br />

L'échaufTement est facile à observer, surtout dans le spadice des<br />

Aroïdées (Lamarck).11 commence au moment où s'épanouit la spathe<br />

et se prolonge pendant la fécondation. On remarque que la température<br />

s'élève, puis s'abaisse pour remonter plus tard. Le moment<br />

du maximum varie d'une espèce à l'autre et parfois suivant les<br />

circonstances extérieures. Dans Y Arum maeulaluni il se produit<br />

vers 7 heures du soir (Sennebier) ; certains Arum exotiques ont<br />

fourni des observations analogues (Hubert, Gôppert). D'autres

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