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412 LES MATIÈRES DE RÉSERVE. miques qui ies simplifient déplus en plus. Ce travail chimique, que l'ondoitdistinguer de l'assimilation, Iravail de synthèse, est Uéésas- similation. Certains produits de la désassimilation peuvent être repris sur place par le travail de l'assimilation et réassimilés. De tels produits sont dits transitoires. Les matières minérales, que la cellule prend au milieu extérieur et. quî forment les premiers éléments de l'assimilation, sont pour la plupart très oxygénées. Les produits de l'assimilation, au contraire, sont pauvres en oxygène ; quelques-uns en sont dépourvus. L'assimilation est donc comme un phénomène de désoxydation, tandis que la désassimilation, qui donne des composés fortement oxygénés, est un phénomène d'oxydation. Le travail assimilateur accumule, dans le protoplasma ou les leucites, les matières de réserve, à un état tel qu'elles ne peuvent être employées, sans subir de transformations. Quand ces matières, comme l'amidon, les corps gras, l'inuline, la saccha rose, les glucoses, sont insolubles , leur transformation s'effectue par fixation d'eau et dédoublement, au moyen des diastases, dont nous avons montré l'existence précédemment. Les diastases rendent solubles les substances qui ne le sont pas; le phénomène peut être considéré comme une digestion, si l'on définit la digestion une transformation de matière insoluble en matière soluble à l'aide d'un liquide actif produit par la plante elle-même, et suivie del'absorption de la substance ainsi transformée (Van Tieghem). L'action de la saponase sur les corps gras, do l'amylase sur l'amidon, de la pepsine sur les matières albuminoïdes, sont des digestions. Lorsque les matières sont dissoutes dans le suc cellulaire, les diastases les hydratent et les dédoublent encore, le phénomène est le même, au changement d'état physique près, et ce changement d'état est d'importance secondaire. On peut donc dire que le sucre est digéré par l'invertine ; l'amygdaline par l'émulsine, etc. (voir page 25). En somme, la croissance de la plante, c'est-à-dire l'utilisation des substances de réserve, est précédée d'une digestion ; cette fonction est donc sans cesse un jeu dans la plante. Il est nécessaire maintenant de voir comment s'effectuent les principales transformations pendant la croissance de la plante. Comme les graines contiennent toujours d'importantes matières de réserve, nous étudierons ces transformations pendant le développement de l'embryon, nous compléterons par ce moyen notre étude sur la germination. Considérons, par exemple, une graine de Haricot : son tégument

EMPLOI DES RÉSERVES. 413 est composé de quatre couches. La plus interne comprend des cellules comprimées ; elle est suivie d'une autre dont les éléments renferment une matière colorante rouge; la suivante est formée de cellules arrondies; puis vient une couche à éléments allongés perpendiculairement à l'axe de la graine et à parois fortement épaissies. L'embryon présente deux grands cotylédons constitués par un épiderme, un parenchymeet des faisceauxlibéro-ligneux. Les cellules parenchymateuses sont très riches en grains d'amidon, l'épiderme n'en renferme pas; le parenchyme contient aussi des matières albuminoïdes, que les cellules périphériques et les faisceaux accumulent à l'exclusion de l'amidon. Quant aux feuilles, leur limbe est dépourvu d'amidon et renferme des matières albuminoïdes. Si on examine d'abord la racine, on constatera que lorsqu'elle a atteint une longueur de 2 à 3 centimètres, la moelle et l'écorce du sommet renferment en grand nombre de petits grains d'amidon ; cependant, avant la germination, les cellules de l'axe embryonnaire n'en contenaient que fort peu. A mesure que les cellules de l'écorce et de la moelle se développent l'amidon disparait. On observe la même succession dans l'axe hypocotylé et dans les feuilles. Les cellules d'abord très riches en grains d'amidon s'enrichissent en-uite en glucose, qui disparait aussi lorsque la germination touche à sa fin. Quant aux matières albuminoïdes, elles se montrent particulièrement abondantes dans la portion libérienne des faisceaux. On peut, en même temps, constater la dissolution des grains d'amidon dans les cotylédons, dissolu!ion qui a lieu de l'extérieur vers l'intérieur du grain. La transformation de l'amidon en sucre s'observe très aisément dans la germination des tubercules de Pommes de ferre, dont le tissu est constitué presque exclusivement par un parenchyme amvlifere à membranes minces. On constate, dans les pousses très jeunes, la présence d'un parenchyme très amylifère; à mesure que ce parenchyme avance en âge, ses éléments deviennent riches en glucose, et les matières albuminoïdes sont transportées dans la région libérienne des faisceaux. Dans les méristèmes aux sommets végétatifs, on trouve exclusivement des substances albuminoïdes. Lu fait digne de remarque est l'action de la température sur la production du sucre dans les Pommes de terre. Plus la température est, élevée, sans dépasser toutefois 20° plus la respiration e?t active, et moins on trouve de sucre. Aux températures basses, de 0° à i ', il s'en dépose de grandes quantités que ne peut utiliser la respiration plus faible du tubercule. Le gel des tubercules est sans influence sur leur richesse en sucre fDotnier), Nous avons vu que dans nombre de graines les matières grasses sont des substances de réserve non azotées; elles joue ni le même

EMPLOI DES RÉSERVES. 413<br />

est composé de quatre couches. La plus interne comprend des cellules<br />

comprimées ; elle est suivie d'une autre dont les éléments renferment<br />

une matière colorante rouge; la suivante est formée de<br />

cellules arrondies; puis vient une couche à éléments allongés perpendiculairement<br />

à l'axe de la graine et à parois fortement épaissies.<br />

L'embryon présente deux grands cotylédons constitués par un<br />

épiderme, un parenchymeet des faisceauxlibéro-ligneux. Les cellules<br />

parenchymateuses sont très riches en grains d'amidon, l'épiderme<br />

n'en renferme pas; le parenchyme contient aussi des matières albuminoïdes,<br />

que les cellules périphériques et les faisceaux accumulent<br />

à l'exclusion de l'amidon. Quant aux feuilles, leur limbe<br />

est dépourvu d'amidon et renferme des matières albuminoïdes.<br />

Si on examine d'abord la racine, on constatera que lorsqu'elle<br />

a atteint une longueur de 2 à 3 centimètres, la moelle et l'écorce<br />

du sommet renferment en grand nombre de petits grains d'amidon ;<br />

cependant, avant la germination, les cellules de l'axe embryonnaire<br />

n'en contenaient que fort peu. A mesure que les cellules de l'écorce<br />

et de la moelle se développent l'amidon disparait.<br />

On observe la même succession dans l'axe hypocotylé et dans les<br />

feuilles. Les cellules d'abord très riches en grains d'amidon s'enrichissent<br />

en-uite en glucose, qui disparait aussi lorsque la germination<br />

touche à sa fin. Quant aux matières albuminoïdes, elles se<br />

montrent particulièrement abondantes dans la portion libérienne<br />

des faisceaux. On peut, en même temps, constater la dissolution<br />

des grains d'amidon dans les cotylédons, dissolu!ion qui a lieu de<br />

l'extérieur vers l'intérieur du grain.<br />

La transformation de l'amidon en sucre s'observe très aisément<br />

dans la germination des tubercules de Pommes de ferre,<br />

dont le tissu est constitué presque exclusivement par un parenchyme<br />

amvlifere à membranes minces. On constate, dans les<br />

pousses très jeunes, la présence d'un parenchyme très amylifère; à<br />

mesure que ce parenchyme avance en âge, ses éléments deviennent<br />

riches en glucose, et les matières albuminoïdes sont transportées<br />

dans la région libérienne des faisceaux. Dans les méristèmes<br />

aux sommets végétatifs, on trouve exclusivement des substances<br />

albuminoïdes. Lu fait digne de remarque est l'action de la température<br />

sur la production du sucre dans les Pommes de terre. Plus<br />

la température est, élevée, sans dépasser toutefois 20° plus la respiration<br />

e?t active, et moins on trouve de sucre. Aux températures<br />

basses, de 0° à i ', il s'en dépose de grandes quantités que ne peut<br />

utiliser la respiration plus faible du tubercule. Le gel des tubercules<br />

est sans influence sur leur richesse en sucre fDotnier),<br />

Nous avons vu que dans nombre de graines les matières grasses<br />

sont des substances de réserve non azotées; elles joue ni le même

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