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376 RESPIRATION DES VÉGÉTAUX. Pour montrer expérimentalement et d'une manière simple que la respiration des plantes est liée à une exhalation de gaz carbonique, on introduit dans un ballon une grande quantité de plantes, le ballon est ensuite fermé par un bouchon de caoutchouc percé de deux ouvertures. Une des ouvertures laisse passer un tube amenant de l'air, l'autre un second tube en relation avec un aspirateur qui donne lieu à l'écoulement de l'air. Avant d'arriver au ballon, le gaz puisé dans l'atmosphère traverse une série de tubes en U contenant de la ponce imbibée de potasse et un récipient à eau de baryte, ces appareils ont pour but de dépouiller d'anhydride carbonique le gaz qui va pénétrer dans le ballon. De même, à sa sortie, l'air devra traverser un récipient à eau de baryte, qui se troublera bientôt par suite de la formation d'un précipité de carbonate de baryum qui montre bien qu'il y a eu formation d'anhydride carbonique pendant le passage de l'air dans le ballon (Detmer). 111, Détermination de la quantité de gaz carbonique exhalé. — Il est nécessaire, pour bien étudier le phénomène de la respiration, d'effectuer des mesures précises dans des conditions se rapprochant le plus possible de celles de la vie normale (1). La meilleure méthode semble être celle qui consiste à diriger sur les plantes en expérience un courant continu d'air débarrassé de son gaz carbonique, puis de déterminer le poids d'anhydride carbonique contenu dans l'air qui s'est trouvé en contact avec les végétaux. On débarrasse l'air de son anhydride carbonique en le faisant passer dans des tubes de verre remplis de fragments de potasse ou de fragments de pierre ponce imbibés de solution de potasse; puis, pour qu'il soit humide, on le fait passer à travers un flacon rempli de fragments de pierre ponce imbibés d'eau. Enfin, pour s'assurer qu'il est entièrement dépouillé de gaz carbonique, on le fait barboter dans un tube de Liebig contenant de l'eau de baryte qui doit rester limpide penda/it toute la durée de l'expérience. Il faut, en outre, obtenir, pour le vase qui contient les graines ou végétaux en expérience, une fermeture empêchant d'une manière absolue l'accès de l'air, et avoir soin d'enduire de cire tous les bouchons. On donne au récipient la forme que l'on veut. Pour des expériences devant durer quelques heures, on peut employer un ballon de capacité moyenne, que l'on enferme dans un vase rempli d'eau, destiné à maintenir la température constante. Dans le ballon et dans l'eau du récipient, doivent plonge.' des thermomètres. (i) Consulter à ce sujet Bonnier el Mangin, Recherches sur laresjiiration des végétaux, Paris, 1884. Trois mémoires.

GAZ CARBONIQUE EXHALÉ. 377 On dose l'anhydride carbonique avec l'eau de baryte. La disposition des récipients à eau de baryte importe assez peu ; on se sert, en général, de tubes de Pettenkofer légèrement courbés à une extrémité, relevés et terminés par une ampoule à l'autre. Le tube adducteur sortant du ballon plonge dans la solution. Pour éviter toute perte de gaz, on place à la suite l'un de l'autre deux de ces tubes. Le premier sera enlevé et remplacé toutes les douze heures, par exemple, par un nouveau tube fraîchement rempli ; le second ne sera enlevé que lorsqu'il contiendra une forte proportion de carbonate de baryum. L'eau de baryte provenant de l'expérience sera versée dans des vases strictement clos, et laissée en repos jusqu'à ce que tout le carbonate soit déposé, et le liquide tout à fait limpide. Au moyen d'une pipette, on prendra 20 ou 30 ce. du liquide clair, qui serviront au titrage, et l'on répétera l'opération avec 20 ou 30 ce. de l'eau de baryte primitive. Puis, dans un litre d'eau, on dissoudra 2,8636 grammes d'acide oxalique pur; et, avec une burette, on laissera tomber une quantité suffisante de cette solution dans l'eau de baryte. Comme tOOOc.c. de la solution oxalique correspondent à 1 gr. d'anhydride carbonique, 1 c c. correspondra à 0,001 gramme d'anhydride et 0,1 ce. de solution à 0,1 milligramme d'anhydride. Le courant d'air est dirigé dans l'appareil à l'aide d'un aspirateur. Les conditions d'éclairage exercent une influence considérable sur l'énergie respiratoire des plantes. Pour étudier l'action de la lumière, on place dans le ballon un rameau feuille en voie de croissance et on dirige sur lui un courant d'air, en soustrayant l'appareil à Lad ion de la lumière. A des intervalles de temps égaux, on remplacera les tubes à baryte, et on déterminera la quantité d'anhyride produite. Dans ces conditions, on verra diminuer l'activité de la respiration dans les organes verts des plantes. Quand l'énergie respiratoire sera diminuée notablement, on exposera pendant une demi-journée l'appareil à l'action du soleil. Pour que le rameau puisse assimiler en même temps, on fera passer à travers le ballon une quantité faible de gaz carbonique, puis on étudiera de nouveau Ja respiration. D'abord on fera passer un long et continu courant d'air dépouillé d'anbylride carbonique, sans placer d'appareil à baryte et en ayant soin que les conditions de température soient les mêmes que celles qui existaient avant l'exposition au soleil. On observe ainsi que l'énergie respiratoire de la pousse fouillée; augmente sous l'action de la lumière solaire; les feuilles oui, assimilé sous son action, elles matières nouvellement produites sont utilisées pour la respiration.

GAZ CARBONIQUE EXHALÉ. 377<br />

On dose l'anhydride carbonique avec l'eau de baryte. La disposition<br />

des récipients à eau de baryte importe assez peu ; on se<br />

sert, en général, de tubes de Pettenkofer légèrement courbés à<br />

une extrémité, relevés et terminés par une ampoule à l'autre. Le<br />

tube adducteur sortant du ballon plonge dans la solution. Pour<br />

éviter toute perte de gaz, on place à la suite l'un de l'autre deux<br />

de ces tubes. Le premier sera enlevé et remplacé toutes les douze<br />

heures, par exemple, par un nouveau tube fraîchement rempli ; le<br />

second ne sera enlevé que lorsqu'il contiendra une forte proportion<br />

de carbonate de baryum.<br />

L'eau de baryte provenant de l'expérience sera versée dans des<br />

vases strictement clos, et laissée en repos jusqu'à ce que tout<br />

le carbonate soit déposé, et le liquide tout à fait limpide. Au<br />

moyen d'une pipette, on prendra 20 ou 30 ce. du liquide clair,<br />

qui serviront au titrage, et l'on répétera l'opération avec 20 ou<br />

30 ce. de l'eau de baryte primitive. Puis, dans un litre d'eau, on<br />

dissoudra 2,8636 grammes d'acide oxalique pur; et, avec une burette,<br />

on laissera tomber une quantité suffisante de cette solution<br />

dans l'eau de baryte. Comme tOOOc.c. de la solution oxalique correspondent<br />

à 1 gr. d'anhydride carbonique, 1 c c. correspondra<br />

à 0,001 gramme d'anhydride et 0,1 ce. de solution à 0,1 milligramme<br />

d'anhydride.<br />

Le courant d'air est dirigé dans l'appareil à l'aide d'un aspirateur.<br />

Les conditions d'éclairage exercent une influence considérable<br />

sur l'énergie respiratoire des plantes.<br />

Pour étudier l'action de la lumière, on place dans le ballon un<br />

rameau feuille en voie de croissance et on dirige sur lui un courant<br />

d'air, en soustrayant l'appareil à Lad ion de la lumière. A des<br />

intervalles de temps égaux, on remplacera les tubes à baryte, et<br />

on déterminera la quantité d'anhyride produite. Dans ces conditions,<br />

on verra diminuer l'activité de la respiration dans les organes<br />

verts des plantes. Quand l'énergie respiratoire sera diminuée notablement,<br />

on exposera pendant une demi-journée l'appareil à l'action<br />

du soleil. Pour que le rameau puisse assimiler en même<br />

temps, on fera passer à travers le ballon une quantité faible de gaz<br />

carbonique, puis on étudiera de nouveau Ja respiration. D'abord on<br />

fera passer un long et continu courant d'air dépouillé d'anbylride<br />

carbonique, sans placer d'appareil à baryte et en ayant soin que<br />

les conditions de température soient les mêmes que celles qui<br />

existaient avant l'exposition au soleil.<br />

On observe ainsi que l'énergie respiratoire de la pousse fouillée;<br />

augmente sous l'action de la lumière solaire; les feuilles oui, assimilé<br />

sous son action, elles matières nouvellement produites sont utilisées<br />

pour la respiration.

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