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358 ALIMENTS DES VÉGÉTAUX. niaque; L'eau mélangée au réactif se colore en rouge en présence de la soude caustique, si elle renferme de l'ammoniaque. Dans l'eau et dans le sol, l'acide azotique existe à l'état d'azotate. Les cultures dans l'eau montrent aisément que les sels fournissent l'azote nécessaire à la production des albuminoïdes. Des plantes cultivées dans une solution nutritive renfermant un nitrate prospèrent; mais si, au nitrate, on substitue un sulfate, elles dépérissent. De même, les plantes à organisation élevée tirent des sels ammoniacaux puisés dans le sol ou dans l'eau par leurs racines, l'azote nécessaire à la production de l'albumine. L'expérience peut se faire par simple culture dans l'eau. Dans un vase renfermant une solution nutritive avec phosphate d'ammonium, on fait plonger les racines d'une plantule qui prospérera, à condition, toutefois, que la réaction légèrement acide de la solution ne subisse au cours de l'expérience aucun changement appréciable. 102. Localisation de la production d'albumine. — Nous avons vu que l'assimilation produit dans les feuilles de grandes quantités d'hydrates de carbone. Un phénomène que nous étudierons plus loin, la transpiration, produit un courant continu à travers les tissus vasculaires et ce courant amène aux feuilles les azotates et les sels ammoniacaux. Il est donc rationnel de supposer que la formation des substances albuminoïdes s'effectue dans les feuilles. Le tissu foliaire offre fréquemment des cellules contenant des cristaux d'oxalate de calcium. Or, l'acide oxalique est produit par les végétaux, et des expériences de chimie montrent que cet acide réagit sur les azotates de calcium et de potassium en solutions très étendues, de manière à mettre en liberté l'acide azotique. Il résulte de là que les cristaux d'oxalate de calcium que l'on rencontre dans les cellules végétales peuvent être regardés comme provenant de réactions analogues. En outre, le sulfate de potassium subit une décomposition semblable ; les acides azotique et sulfurique peuvent donc être utilisés immédiatement avec les matières organiques non azotées pour la formation des substances albuminoïdes. 103. Constitution des cendres végétales. — L'analyse de la cendre des végétaux se fait de la manière suivante : on dessèche d'abord les organes des végétaux à l'air libre puis on en effectue la combustion dans une capsule de porcelaine, en ayant soin qu'ils ne s'enflamment point. Les cendres ainsi obtenues sont dites cendres brutes. Lne partie des cendres brutes, un gramme par exemple, pourra

CONSTITUTION DES CENDRES VÉGÉTALES. servir au dosage de l'anhydride carbonique ; un autre gramme, traité par l'acide azotique étendu, donnera la quantité de chlore. Une portion de cendre un peu plus considérable sera traitée par l'acide sulfurique, puis par l'acide chlorhydrique concentré, et portée ensuite à l'ébullition. On évaporera à siccité.Le résidu de cette évaporation, traité par l'acide chlorhydrique etrepris par l'eau, sera filtré; du liquide qui passera on fera deux parts. Dans l'une des parts de liquide on précipitera l'acide sulfurique au moyen du chlorure de baryum. Pour obtenir le chlorure alcalin formé, on séparera d'abord le précipité de sulfate de baryum et on traitera le liquide filtré par l'ammoniaque, le carbonate et l'oxalate d'ammonium. Il se formera un nouveau précipité qu'on séparera et on évaporera encore à siccitéle liquide passant à travers le filtre. Après légère calcination, on chauffe ensuite le résidu sec avec de l'acide oxalique. Le nouveau résidu doit être repris par l'eau, et l'on ajoute de l'acide chlorhydrique à la solution, on évapore encore une fois, on calcine de nouveau le résidu et l'on pèse le chlorure alcalin obtenu. Au moyen du chlorure de platine on effectue la séparation du potassium et du sodium. La deuxième partie du liquide sera saturée par de l'ammoniaque et traitée à douce température par l'acétate d'ammonium pour précipiter le phosphate ferrique ; on peut ainsi calculer la teneur en acide phosphorique et en oxyde de fer. Le liquide, filtré après la séparation du phosphate, sera additionné d'oxalate d'ammonium et chauffé; le précipité d'oxalate de calcium obtenu sera séparé par le filtre. Le liquide qui passe est saturé d'ammoniaque, et il reste un précipité de phosphate ammoniaco-magnésien. On recueille celui-ci sur un filtre et, d'après son poids, on calcule la teneur en magnésium et en acide phosphorique. On peut traiter le liquide filtré par le phosphate de sodium pour précipiter le magnésium. La substance restée sur le filtre après l'action de l'acide chlorhydrique contient de la silice, des sables et du charbon; on la lave soigneusement à l'eau chaude, on la pèse et on la dessèche ; puis, après l'avoir additionnée d'une solution de soude, on la fait bouillir avec une solution concentrée de carbonate de sodium. Le liquide obtenu sera filtré, et l'on pourra déterminer après calcination le poids de sable et de charbon du résidu. La solution alcaline sert au dosage de l'anhydride silicique. On la saturera d'acide chlorhydrique, puis on évaporera à sec. Le résidu additionné d'eau acidulée et porté à l'ébullition permettra le dosage de l'anhydride cherché (Detmer). La précipitation de l'acide phosphorique peut avoir lieu, à la condition d'introduire dans le liquide un acide organique, comme l'acide citrique, qui maintienne en dissolution l'oxyde de fer et la 359

CONSTITUTION DES CENDRES VÉGÉTALES.<br />

servir au dosage de l'anhydride carbonique ; un autre gramme,<br />

traité par l'acide azotique étendu, donnera la quantité de chlore.<br />

Une portion de cendre un peu plus considérable sera traitée par<br />

l'acide sulfurique, puis par l'acide chlorhydrique concentré, et portée<br />

ensuite à l'ébullition. On évaporera à siccité.Le résidu de cette<br />

évaporation, traité par l'acide chlorhydrique etrepris par l'eau, sera<br />

filtré; du liquide qui passera on fera deux parts. Dans l'une des<br />

parts de liquide on précipitera l'acide sulfurique au moyen du<br />

chlorure de baryum. Pour obtenir le chlorure alcalin formé, on séparera<br />

d'abord le précipité de sulfate de baryum et on traitera le<br />

liquide filtré par l'ammoniaque, le carbonate et l'oxalate d'ammonium.<br />

Il se formera un nouveau précipité qu'on séparera et on<br />

évaporera encore à siccitéle liquide passant à travers le filtre. Après<br />

légère calcination, on chauffe ensuite le résidu sec avec de l'acide<br />

oxalique. Le nouveau résidu doit être repris par l'eau, et l'on<br />

ajoute de l'acide chlorhydrique à la solution, on évapore encore<br />

une fois, on calcine de nouveau le résidu et l'on pèse le chlorure<br />

alcalin obtenu. Au moyen du chlorure de platine on effectue la<br />

séparation du potassium et du sodium.<br />

La deuxième partie du liquide sera saturée par de l'ammoniaque<br />

et traitée à douce température par l'acétate d'ammonium pour précipiter<br />

le phosphate ferrique ; on peut ainsi calculer la teneur en<br />

acide phosphorique et en oxyde de fer. Le liquide, filtré après la<br />

séparation du phosphate, sera additionné d'oxalate d'ammonium et<br />

chauffé; le précipité d'oxalate de calcium obtenu sera séparé par<br />

le filtre. Le liquide qui passe est saturé d'ammoniaque, et il reste<br />

un précipité de phosphate ammoniaco-magnésien. On recueille<br />

celui-ci sur un filtre et, d'après son poids, on calcule la teneur en<br />

magnésium et en acide phosphorique. On peut traiter le liquide<br />

filtré par le phosphate de sodium pour précipiter le magnésium.<br />

La substance restée sur le filtre après l'action de l'acide chlorhydrique<br />

contient de la silice, des sables et du charbon; on la lave<br />

soigneusement à l'eau chaude, on la pèse et on la dessèche ; puis,<br />

après l'avoir additionnée d'une solution de soude, on la fait bouillir<br />

avec une solution concentrée de carbonate de sodium. Le liquide<br />

obtenu sera filtré, et l'on pourra déterminer après calcination<br />

le poids de sable et de charbon du résidu. La solution alcaline sert<br />

au dosage de l'anhydride silicique. On la saturera d'acide chlorhydrique,<br />

puis on évaporera à sec. Le résidu additionné d'eau acidulée<br />

et porté à l'ébullition permettra le dosage de l'anhydride<br />

cherché (Detmer).<br />

La précipitation de l'acide phosphorique peut avoir lieu, à la<br />

condition d'introduire dans le liquide un acide organique, comme<br />

l'acide citrique, qui maintienne en dissolution l'oxyde de fer et la<br />

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