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346 ALIMENTS DES VÉGÉTAUX.<br />

facilité d'absorption compense la rareté du gaz. C'est ce que vérifie<br />

l'expérience suivante que nous allons décrire :<br />

Dans un endroit bien éclairé, on dispose deux longs tubes de<br />

verre parallèles, l'un des tubes reste vide, l'autre est recouvert<br />

par des feuilles dans toute sa partie inférieure. Les tubes sont<br />

réunis à des flacons contenant de l'eau de chaux ou de baryte<br />

dans laquelle devra passer l'air qui les a traversés. Le passage<br />

de l'air dans les tubes est provoqué par des aspirateurs bien<br />

réglés. L'appareil étant mis en marche, l'eau de baryte se trouble<br />

rapidement dans le vase en rapport avec le tube vide, elle reste<br />

limpide dans l'autre. Tout l'anhydride carbonique a donc été<br />

absorbé au passage, et il faut accélérer considérablement le courant<br />

d'air pour voir se troubler l'eau de baryte du deuxième vase<br />

(Dehérain et Maquenne). Cette expérience ne donne aucun résultat<br />

quantitatif, on l'a perfectionnée de la manière suivante :<br />

Des feuilles sont soumises à l'action d'une pompe à mercure qui<br />

en extrait tout le gaz, puis introduites dans un voluménomèlre à<br />

mercure, renfermant une certaine quantité d'anhydride carbonique.<br />

L'ascension du mercure mesure l'absorption. Or cette ascension<br />

est instantanée, le mercure reste un moment stalionnaire, puis<br />

descend un peu à cause d'un dégagement de gaz carbonique<br />

dû au phénomène de respiration (V. chap. III). L'expérience<br />

a montré que le coefficient d'absorption varie d'une feuille à<br />

l'autre; et, pour une même feuille, avec la température. Il est lié,<br />

d'autre part, à la quantité d'eau contenue dans les feuilles. « En<br />

comparant les nombres observés pour l'absorption du gaz carbonique<br />

à ceux qu'on calcule d'après le coefficient de solubilité de ce<br />

gaz et la quantité d'eau des feuilles, on trouve des nombres très<br />

voisins; l'absorption par les feuilles est un peu supérieure à celle<br />

de l'eau, comme si cette absorption était due non seulement à une<br />

dissolution du gaz dans l'eau des tissus, mais, en outre, à une<br />

combinaison, à la formation d'un acide carbonique hydraté »<br />

(Dehérain). C'est ainsi que grâce à sa solubilité dans l'eau qui gorge<br />

les feuilles, l'anhydride carbonique de l'air est saisi par elles, les<br />

pénètre et se décompose dans leur tissu.<br />

Le gaz carbonique, décomposé par les parties vertes des végétaux<br />

sous l'action de la lumière, est, en somme, emprunté à<br />

l'atmosphère. La présence de ce gaz dans l'eau ou dans l'air est<br />

démontrée depuis longtemps ; ce qui importe à l'étude présente,<br />

c'est de faire voir que les cellules riches en chlorophylle ne dégagent<br />

de l'oxygène que lorsqu'elles sont en présence d'un milieu<br />

contenant de l'anhydride carbonique.<br />

L'expérience suivante paraît décisive : on place dans un flacon<br />

un grand nombre de liges feuillées; on remplit à moitié ce llacon

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