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326 GERMINATION DE LA GRAINE. tions pour germer, nous verrons d'abord une l'ente apparaître au rnicropyle. L'amande, gonflée par l'eau, se distend et en même temps la radicule s'allonge, elle sort par la fenle qui s'est produite au point, de plus forte tension, se recourbe vers le bas et croît comme il a été dit précédemment, suivant la verticale. Lorsque la radicule, devenue racine terminale, a atteint une certaine longueur, la tigelle s'allonge vers le haut, par croissance intercalaire, et se place verticalement dans le prolongement de la racine. Elle continue de croître dans cette direction, soulevant la graine à son sommet, puis elle devient le premier entre-nœud de la tige. Un peu plus tard, les cotylédons se développent et se séparent l'un de l'autre en élargissant la déchirure du tégument ; ils Fig. Wû. — Jeune plante après la ger- Fig. -'ilis. — Plantule de l'intis rigitln mination (*). (d'après Lubboek). s'épanouissent ensuite horizontalement au sommet de la tigelle qui porte souvent pour cela le nom d'axe hypocotyh'. Plus tard encore, le cône terminal de la tige s'allonge au-dessus des cotylédons, forme de nouvelles feuilles et constitue l'axe êpicotylé. La jeune plante ou plantule, est alors complète (fig. 467). Le développement de la plante s'accomplit très généralement comme nous venons de le dire, mais on peut cependant citer quelques modifications au processus indiqué. La tigelle, parfois, ne grandit pas, la gemmule seule s'allonge verticalement, mais, en ce cas, il arrive que les cotylédons se développent, ou ne se développent pas S'ils ne se développent pas, (*) racine. — o, poils radicaux. —c, coiltc. — /. lige b\poeoi\lée. — g. lige épicotyb'e. — m, m cotylédons épanouis. — n, e.illel — g, gemmule.

PHÉNOMÈNES PHYSIOLOGIQUES DE LA GERMINATION. 327 ce qui est assez fréquent, ils restent enfermés dans le tégument el la gemmule se trouve poussée à travers l'orifice de sortie de la radicule, par un allongement considérable des pétioles cotylédonaires. La racine et l'axe épicotylé forment alors un cylindre tangent à la graine. Les cotylédons sont dits épigés lorsqu'ils apparaissent au-dessus du sol, et hypogés, quand ils restent sous terre. D'une manière générale, on peut dire que la germination est épigée chez les Conifères (fig. 468) et un grand nombre de Dicotylédones, elle est hypogée dans la plupart des Monocotylédones et une bonne partie des Dicotylédones ainsi que chez les Palmiers. 92. Phénomènes physiologiques de la germination. — Pendant toute la durée de la période germinative, la plantule dégage de l'anhydride carbonique et absorbe de l'oxygène, elle respire; elle exhale en même temps de la vapeur d'eau, c'est-à-dire qu'elle transpire, et sa partie sèche diminue de poids. Pour obtenir des résultats précis, au point de vue quantitatif, on fait l'analyse chimique élémentaire d'un poids de graines qui, desséchées à 110°, donnent certains poids d'azole, d'oxygène, de carbone et d'hydrogène, auxquels il faut ajouter un certain poids de substances minérales. Après avoir noté les résultats, on place dans l'obscurité le môme poids de graines que l'on fait germer. Quand les plantules ont acquis tout leur développement, on les dessèche à 110° et on effectue une seconde analyse élémentaire. On constate qu'il n'v a ni perte d'azote, ni peite de matières minérales. L'hydrogène et l'oxygène éliminés ont été perdus a l'état d'eau. La perte totale consiste en carbone el en eau. Le carbone est passé à l'état de gaz carbonique, et tout l'oxygène absorbé- doit se retrouver dans l'anhydride carbonique exhalé C'est-à-dire que le volume de ce dernier doit être égal à relui de l'oxygène absorbé L'analyse de l'atmosphère où ont ^enné les graines confirme ce résultat (Van Tieghem]. On peut, si l'on considère certaines phases chez des gr aines différentes, trouver des variations dans la marche générale du phénomène. Dans la germination des graines de Lin, ou de lîicin, on observe, par exemple, qu'après la sor tie de la r adicule, il y a plus d'oxygène emprunté que de gaz carbonique rendu; il va, en d'autres termes, fixation d'oxygène par les tissus En outre, on vérifiera toujours l'existence d'un dégagement de chaleur, on pourra le mesurer en plaçant le réservoir d'un thermomètre dans un amas de graines en germination,el en le comparant avec un thermomètre placé dans l'air. Dans les tissus de la graine, d'autres phénomènes se produisent pendant les premiers temps de la germination ; les cellules de le m-

PHÉNOMÈNES PHYSIOLOGIQUES DE LA GERMINATION. 327<br />

ce qui est assez fréquent, ils restent enfermés dans le tégument el<br />

la gemmule se trouve poussée à travers l'orifice de sortie de la<br />

radicule, par un allongement considérable des pétioles cotylédonaires.<br />

La racine et l'axe épicotylé forment alors un cylindre<br />

tangent à la graine.<br />

Les cotylédons sont dits épigés lorsqu'ils apparaissent au-dessus<br />

du sol, et hypogés, quand ils restent sous terre.<br />

D'une manière générale, on peut dire que la germination est<br />

épigée chez les Conifères (fig. 468) et un grand nombre de Dicotylédones,<br />

elle est hypogée dans la plupart des Monocotylédones et<br />

une bonne partie des Dicotylédones ainsi que chez les Palmiers.<br />

92. Phénomènes physiologiques de la germination. —<br />

Pendant toute la durée de la période germinative, la plantule<br />

dégage de l'anhydride carbonique et absorbe de l'oxygène, elle<br />

respire; elle exhale en même temps de la vapeur d'eau, c'est-à-dire<br />

qu'elle transpire, et sa partie sèche diminue de poids.<br />

Pour obtenir des résultats précis, au point de vue quantitatif,<br />

on fait l'analyse chimique élémentaire d'un poids de graines qui,<br />

desséchées à 110°, donnent certains poids d'azole, d'oxygène, de carbone<br />

et d'hydrogène, auxquels il faut ajouter un certain poids de<br />

substances minérales. Après avoir noté les résultats, on place dans<br />

l'obscurité le môme poids de graines que l'on fait germer. Quand<br />

les plantules ont acquis tout leur développement, on les dessèche<br />

à 110° et on effectue une seconde analyse élémentaire.<br />

On constate qu'il n'v a ni perte d'azote, ni peite de matières<br />

minérales. L'hydrogène et l'oxygène éliminés ont été perdus a<br />

l'état d'eau. La perte totale consiste en carbone el en eau. Le carbone<br />

est passé à l'état de gaz carbonique, et tout l'oxygène absorbé- doit<br />

se retrouver dans l'anhydride carbonique exhalé C'est-à-dire que<br />

le volume de ce dernier doit être égal à relui de l'oxygène absorbé<br />

L'analyse de l'atmosphère où ont ^enné les graines confirme ce<br />

résultat (Van Tieghem].<br />

On peut, si l'on considère certaines phases chez des gr aines différentes,<br />

trouver des variations dans la marche générale du phénomène.<br />

Dans la germination des graines de Lin, ou de lîicin, on<br />

observe, par exemple, qu'après la sor tie de la r adicule, il y a plus<br />

d'oxygène emprunté que de gaz carbonique rendu; il va, en<br />

d'autres termes, fixation d'oxygène par les tissus<br />

En outre, on vérifiera toujours l'existence d'un dégagement de<br />

chaleur, on pourra le mesurer en plaçant le réservoir d'un thermomètre<br />

dans un amas de graines en germination,el en le comparant<br />

avec un thermomètre placé dans l'air.<br />

Dans les tissus de la graine, d'autres phénomènes se produisent<br />

pendant les premiers temps de la germination ; les cellules de le m-

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