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310 FRUIT ET GRAINE. L'ovule devenu graine, se détache à la maturité. L'état de maturité est caractérisé par une diminution de poids et de volume, due à une perte d'eau. Cela amène un certain nombre de changements : la surface devient opaque et perd son éclat, le tégument prend sa teinte définitive, l'amidon et l'aleurone se con­ densent à l'état solide dans toutes les cellules (fig. 432). Puis a lieu la séparation de la graine et de l'ovaire: le funicule restant toujours attaché à l'ovaire devenu fruit. On doit distinguer dans la graine deux parties essentielles, le tégument à l'extérieur, et un ensemble de pièces qui constituent (*) p, poils épidermiques. — pa, parenchyme. — a, cellules de l'albumen.

TRANSFORMATION DE L'OVULE EN GRAINE. 311 Yamande (fig. 433). A son maximum de complication l'amande offre à étudier un embryon, un albumen et un périsperme. Nous ne reviendrons pas sur l'albumen et le périsperme, il nous reste donc à examiner le tégument et l'embryon. A. Téguments. — L'épiderme du tégument séminal est toujours bien différencié et, suivant la conformation de ses cellules, la surface tégumentaire est lisse ou plus ou moins profondément plissée. Souvent les cellules de l'épiderme portent des prolongements pileux (fig. 434). Sur la graine du Cotonnier les cellules épidermiques tégumentaires sont uniformément prolongées en poils; ailleurs, les poils se localisent de manière à former une touffe ou une aigrette située près de la chalaze, on peut le vérifier dans le Saule et le Peuplier. Il arrive encore qu'une rangée de cellules se développe vers le dehors en formant une aile mince. Parfois enfin la surface externe de l'épiderme gélifie ses membranes, se gonfle au contact de l'eau et peut adhérer ainsi aux supports. Le parenchyme tégumentaire montre une structure très variable en rapport étroit avec la structure du fruit. Les modes les plus simples sont tantôt une différenciation en deux couches distinctes, tantôt une homogénéité complète. On dit que le tégument est charnu lorsqu'il est épais et que ses cellules se remplissent de liquide; si, au contraire, il est mince et que ses cellules, en épaississant leurs membranes, se durcissent au point qu'il prend la consistance du papier, il est papyracé comme dans le Chêne; s'il prend la dureté du bois il est ligneux comme dans le Pin. Le tégument peut produire des expansions de diverses formes : bourrelet autour du myeropyle (caroncule), sac enveloppant la graine comme une arille (arillndc) (fig. 43.'i), crête aliforme, etc. A li Fig. 435. — Noix Muscade Fig. îHi. — A, graine de Conduit?. — I;, graine et son arillode. de Coquelicot I'). La surface du tégument porte toujours la cicatrice que laisse la rupture du funicule : c'est le bile, qui peut s'allonger en bande ou s'étendre en cercle. Quelquefois aussi on aperçoit le micro|ivle offrant, dans les ovules anatropes et eanipvlotropes, l'aspect d'une petite verrue voisine du bile (fig. 430;. O m, rnicropyle. — h, liile.

TRANSFORMATION DE L'OVULE EN GRAINE. 311<br />

Yamande (fig. 433). A son maximum de complication l'amande offre<br />

à étudier un embryon, un albumen et un périsperme.<br />

Nous ne reviendrons pas sur l'albumen et le périsperme, il nous<br />

reste donc à examiner le tégument et l'embryon.<br />

A. Téguments. — L'épiderme du tégument séminal est toujours<br />

bien différencié et, suivant la conformation de ses cellules, la surface<br />

tégumentaire est lisse ou plus ou moins profondément plissée.<br />

Souvent les cellules de l'épiderme portent des prolongements<br />

pileux (fig. 434). Sur la graine du Cotonnier les cellules épidermiques<br />

tégumentaires sont uniformément prolongées en poils; ailleurs,<br />

les poils se localisent de manière à former une touffe ou<br />

une aigrette située près de la chalaze, on peut le vérifier dans le<br />

Saule et le Peuplier. Il arrive encore qu'une rangée de cellules<br />

se développe vers le dehors en formant une aile mince. Parfois enfin<br />

la surface externe de l'épiderme gélifie ses membranes, se<br />

gonfle au contact de l'eau et peut adhérer ainsi aux supports.<br />

Le parenchyme tégumentaire montre une structure très variable<br />

en rapport étroit avec la structure du fruit. Les modes les plus<br />

simples sont tantôt une différenciation en deux couches distinctes,<br />

tantôt une homogénéité complète. On dit que le tégument est charnu<br />

lorsqu'il est épais et que ses cellules se remplissent de liquide; si,<br />

au contraire, il est mince et que ses cellules, en épaississant leurs<br />

membranes, se durcissent au point qu'il prend la consistance du<br />

papier, il est papyracé comme dans le Chêne; s'il prend la dureté<br />

du bois il est ligneux comme dans le Pin. Le tégument peut produire<br />

des expansions de diverses formes : bourrelet autour du myeropyle<br />

(caroncule), sac enveloppant la graine comme une arille (arillndc)<br />

(fig. 43.'i), crête aliforme, etc.<br />

A li<br />

Fig. 435. — Noix Muscade Fig. îHi. — A, graine de Conduit?. — I;, graine<br />

et son arillode. de Coquelicot I').<br />

La surface du tégument porte toujours la cicatrice que laisse<br />

la rupture du funicule : c'est le bile, qui peut s'allonger en bande<br />

ou s'étendre en cercle. Quelquefois aussi on aperçoit le micro|ivle<br />

offrant, dans les ovules anatropes et eanipvlotropes, l'aspect d'une<br />

petite verrue voisine du bile (fig. 430;.<br />

O m, rnicropyle. — h, liile.

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