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294 DÉVELOPPEMENT DES CRYPTOGAMES VASCULAIRES. donne à l'appareil nommé clypéole l'aspect d'un clou dont la tète serait dirigée vers le dehors (fig. 410). La membrane externe des spores est ici divisée en deux lames, dont la plus extérieure n'est reliée à l'autre qu'en un point; elle s'épaissit en deux rubans contournés qui se séparent. Quand le milieu extérieur est sec, les rubans se déroulent et forment une croix de Saint-André ; sous l'influence de l'humidité les rubans s'enroulent autour de la spore. On leur donne le nom d'élatères ; le simple contact de l'haleine produit le phénomène d'enroulement et de déroulement (fig. 411). Le sporange mûr des Prèles s'ouvre par une fente longitudinale ; la déhiscence de la paroi est due à un mécanisme analogue à celui de \ la déhiscence de l'anthère des fleurs. j B. Développement du prothalle. — Après une période plus ou moins longue de repos, la spore qui est tombée sur le sol déchire sa paroi, et, si les conditions d'humidité sont favorables, pousse à travers la fente un tube court qui se cloisonne transversalement, s'élargit et échancre son extrémité en cœur. Les cellules de ce jeune appareil envoient dans le sol des Fi g. ii-2. - Germination p oii s rhizoïdes (fig. 412) ; au voisinage de l'écle VAsplenium sep- , , ,. . , . , °, tentrionaie. Fougère, chancrure, le prolhalle est épais de plusieurs Gross. 100 (*). rangées de cellules, partout ailleurs il n'en a qu'une rangée. C'est sur la face inférieure du prothalle que naissent les anthéridies et les arehégones, aux dépens d'une simple proéminence cellulaire. Le mode de formation de l'anthéridie rappelle celui que nous avons observé chez les Mousses. La papille s'étant séparée par une cloison transversale s'arrondit, puis, par une cloison courbe, se sépare en deux. La cellule externe se partage ensuite en une cellule supérieure et une inférieure, qui toutes deux vont constituer la paroi de l'anthéridie. L'interne donnera des petites cellules à gros noyau, dont chacune produira un anthérozoïde. L'anthérozoïde a la forme d'un ruban spiralé. Son extrémité amincie porte de nombreux cils vibratiles, l'autre est épaissie (fig. 413). Lorsque l'anthéridie mûre absorbe l'humidité, elle se gonfle et s'ouvre, les anthérozoïdes sont alors mis en liberté et nagent dans le liquide ambiant. L'archégone procède aussi d'une cellule de la face inférieure du (*) s, spore. — c, poil rhizoïde. — pr, prollialle.

CRYPTOGAMES VASCULAIRES ISOSPORÉES. fig. 413. — Anlhéridie et anthé- Fig. 414. — Fragment de prothallo de Pteris rozoïde de Pteris serrulata. serrulata. Fougère ("). Fig. 41.j. — Piothallo màlc d'lit/ni ,i'tiii)i linin-smu, l'rèle /d'.ipi r » Thuiel (*"). (')'./. paroi île l'anthéridie coupée transversalement. — a', cellules unir-, tiro,,. 1W. as, anthérozoïde. Gross. 800. [")ar, archégone jeune. — tir . archégone mûre. n, no->plici'i-. — » . Cellule ipii sera résorbée. (**') an, anthéridies fermées. - un alithériclic ouvcrle. — ait , anlhéridie suit .— ri", poils rhizoïdes. — //, anthérozoïdes.

294 DÉVELOPPEMENT DES CRYPTOGAMES VASCULAIRES.<br />

donne à l'appareil nommé clypéole l'aspect d'un clou dont la tète<br />

serait dirigée vers le dehors (fig. 410).<br />

La membrane externe des spores est ici divisée en deux lames,<br />

dont la plus extérieure n'est reliée à l'autre qu'en un point; elle<br />

s'épaissit en deux rubans contournés qui se séparent. Quand le<br />

milieu extérieur est sec, les rubans se déroulent et forment une<br />

croix de Saint-André ; sous l'influence de l'humidité<br />

les rubans s'enroulent autour de la<br />

spore. On leur donne le nom d'élatères ; le simple<br />

contact de l'haleine produit le phénomène<br />

d'enroulement et de déroulement (fig. 411).<br />

Le sporange mûr des Prèles s'ouvre par une<br />

fente longitudinale ; la déhiscence de la paroi<br />

est due à un mécanisme analogue à celui de<br />

\ la déhiscence de l'anthère des fleurs.<br />

j B. Développement du prothalle. — Après une<br />

période plus ou moins longue de repos, la<br />

spore qui est tombée sur le sol déchire sa paroi,<br />

et, si les conditions d'humidité sont favorables,<br />

pousse à travers la fente un tube court<br />

qui se cloisonne transversalement, s'élargit et<br />

échancre son extrémité en cœur. Les cellules<br />

de ce jeune appareil envoient dans le sol des<br />

Fi g. ii-2. - Germination p oii s rhizoïdes (fig. 412) ; au voisinage de l'écle<br />

VAsplenium sep- , , ,. . , . , °,<br />

tentrionaie. Fougère, chancrure, le prolhalle est épais de plusieurs<br />

Gross. 100 (*). rangées de cellules, partout ailleurs il n'en a<br />

qu'une rangée.<br />

C'est sur la face inférieure du prothalle que naissent les anthéridies<br />

et les arehégones, aux dépens d'une simple proéminence cellulaire.<br />

Le mode de formation de l'anthéridie rappelle celui que<br />

nous avons observé chez les Mousses. La papille s'étant séparée par<br />

une cloison transversale s'arrondit, puis, par une cloison courbe, se<br />

sépare en deux. La cellule externe se partage ensuite en une cellule<br />

supérieure et une inférieure, qui toutes deux vont constituer<br />

la paroi de l'anthéridie. L'interne donnera des petites cellules à<br />

gros noyau, dont chacune produira un anthérozoïde. L'anthérozoïde<br />

a la forme d'un ruban spiralé. Son extrémité amincie porte<br />

de nombreux cils vibratiles, l'autre est épaissie (fig. 413). Lorsque<br />

l'anthéridie mûre absorbe l'humidité, elle se gonfle et s'ouvre, les<br />

anthérozoïdes sont alors mis en liberté et nagent dans le liquide<br />

ambiant.<br />

L'archégone procède aussi d'une cellule de la face inférieure du<br />

(*) s, spore. — c, poil rhizoïde. — pr, prollialle.

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