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250 LA. FLEUR. courbent un peu vers l'intérieur et la concrescence atteint, soit le parenchyme, soit les faisceaux qui s'unissent alors en un seul, envoyant des ramifications aux ovules, rangés sur les bords. (Van Tieghem.) L'ovaire, clos de cette façon, circonscrit une loge unique sur la paroi commune de laquelle s'étendent les placentas ; chaque placenta provient de l'union des bords de deux carpelles. Les styles et les stigmates se trouvent nécessairement en alternance avec les placentas. Un tel ovaire est dit uniloculaire et à placentation pariétale. Parfois, comme chez les Crucifères, chacun des placentas produit entre ses rangées d'ovules, une lame qui s'avance vers le milieu de la cavité ovarienne ; les deux lames soudées forment une cloison complète qui divise l'ovaire en deux compartiments. Si chaque carpelle ne porte d'ovules que sur sa base renflée, et que celle-ci se relève en une sorte de talon, il se constitue au fond de l'ovaire comme un plancher convexe qui donne inserlion aux ovules dressés, tout le reste de la paroi restant lisse et stérile. Il peut même arriver qu'un seul carpelle produise un ovule unique, dressé, et que tous les autres demeurent stériles. L'ovule, en ce cas, semble prolonger le pédicelle de la fleur et être attaché directement sur le sommet du réceptacle; en réalité, il est latéral et s'attache à la base d'un carpelle. (Van Tieghem.) Dans certains cas, le plancher convexe provenant de l'union des renflements carpellaires subit un accroissement intercalaire notable, il se forme une colonne renflée qui porte tous les ovules à sa surface. Cette disposition est dite placentation axile. Les ovules sont ici rassemblés sur une dépendance de la base des carpelles qui eux-mêmes restent stériles. La colonne ovulifère qui semble à première vue un prolongement du pédicelle est en réalité le produit de la concrescence des dépendances basilaires des limbes carpellaires. La structure anatomique de cette colonne montre, du reste, des faisceaux tournant leur bois en dehors et leur liber en dedans, ce qui n'existe jamais dans le pédicelle ni dans aucune portion ou dépendance de la tige. 2° Lorsque les carpelles sont fermés, la concrescence a lieu sur toute l'étendue des faces latérales et l'ovaire composé possède autant de loges qu'il y a d'ovaires simples. Le placenta formé des deux bords du même carpelle occupe l'angle interne de chacune des loges, les styles, et les stigmates leur correspondent exactement. Un ovaire ainsi constitué est dit pluriloculairc à placentation axile. La concrescence peut atteindre seulement le parenchyme des ovaires ou les faisceaux, qui, s'unissant alors intimement sur la ligne médiane, tournent leur bois en dehors à la partie interne, en dedans à. la partie externe de la cloison.

GYNÉCÉE. 2bl Dans la colonne centrale qui résulte de la concrescence des cloisons, les faisceaux tournent leur bois en dehors et leur liber en dedans. Quand la placentation de chaque ovaire est réticulée, les ovules occupent toute l'étendue des cloisons et la placentation générale est dite septale. L'union des styles produit un style composé qui peut n'avoir qu'un canal à plusieurs boucles de tissu conducteur, ou plusieurs canaux n'ayant chacun qu'une boucle conductrice, suivant que les styles étaient repliés en tube sur toute leur longueur ou sur une partie de leur longueur. S'ils n'étaient pas repliés, ils peuvent s'unir par leurs bords pour donner un style composé à canal unique bordé de tissu conducteur. Les carpelles ont, comme les autres éléments des verticilles floraux, la propriété de se ramifier. Leur ramification peut porter sur le stigmate qui se divise alors en branches plus ou moins nombreuses. L'ovaire lui-même doit être considéré comme ramifié chaque fois qu'il est fertile ; les ovules, en effet, ne sont pas autre chose que des lobes dérivés du limbe carpellaire. (Van Tieghem.) Le gynécée est rarement séparé de l'androcée par un Iongenlrenœud ou gynophore (fig. 3bG), il en est presque toujours rapproché et peut même être concrescent avec lui. Fig. 356. — Carpelles d une Fig. 'i„~, — Ovaire infère ou Fitr. .m. — Ovaire supère de fleur de Magnolia portés adhérent de Melon. la Srdle. par un gynophore. Nous avons déjà parlé des ileurs dans lesquelles le calice, la corolle et l'androcée sont réunis à leur partie inférieure en une coupe sur les bords de laquelle ils semblent insérés. Il peut se rencontrer des fleurs de cette nature dans lesquelles le pistil s'u-

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courbent un peu vers l'intérieur et la concrescence atteint, soit le<br />

parenchyme, soit les faisceaux qui s'unissent alors en un seul,<br />

envoyant des ramifications aux ovules, rangés sur les bords. (Van<br />

Tieghem.)<br />

L'ovaire, clos de cette façon, circonscrit une loge unique sur<br />

la paroi commune de laquelle s'étendent les placentas ; chaque<br />

placenta provient de l'union des bords de deux carpelles. Les styles<br />

et les stigmates se trouvent nécessairement en alternance avec les<br />

placentas. Un tel ovaire est dit uniloculaire et à placentation pariétale.<br />

Parfois, comme chez les Crucifères, chacun des placentas produit<br />

entre ses rangées d'ovules, une lame qui s'avance vers le milieu<br />

de la cavité ovarienne ; les deux lames soudées forment une cloison<br />

complète qui divise l'ovaire en deux compartiments.<br />

Si chaque carpelle ne porte d'ovules que sur sa base renflée, et<br />

que celle-ci se relève en une sorte de talon, il se constitue au fond<br />

de l'ovaire comme un plancher convexe qui donne inserlion aux<br />

ovules dressés, tout le reste de la paroi restant lisse et stérile.<br />

Il peut même arriver qu'un seul carpelle produise un ovule unique,<br />

dressé, et que tous les autres demeurent stériles. L'ovule, en<br />

ce cas, semble prolonger le pédicelle de la fleur et être attaché<br />

directement sur le sommet du réceptacle; en réalité, il est latéral<br />

et s'attache à la base d'un carpelle. (Van Tieghem.)<br />

Dans certains cas, le plancher convexe provenant de l'union des<br />

renflements carpellaires subit un accroissement intercalaire notable,<br />

il se forme une colonne renflée qui porte tous les ovules à<br />

sa surface. Cette disposition est dite placentation axile. Les ovules<br />

sont ici rassemblés sur une dépendance de la base des carpelles<br />

qui eux-mêmes restent stériles. La colonne ovulifère qui semble<br />

à première vue un prolongement du pédicelle est en réalité le produit<br />

de la concrescence des dépendances basilaires des limbes carpellaires.<br />

La structure anatomique de cette colonne montre, du<br />

reste, des faisceaux tournant leur bois en dehors et leur liber en<br />

dedans, ce qui n'existe jamais dans le pédicelle ni dans aucune<br />

portion ou dépendance de la tige.<br />

2° Lorsque les carpelles sont fermés, la concrescence a lieu sur<br />

toute l'étendue des faces latérales et l'ovaire composé possède autant<br />

de loges qu'il y a d'ovaires simples. Le placenta formé des deux<br />

bords du même carpelle occupe l'angle interne de chacune des<br />

loges, les styles, et les stigmates leur correspondent exactement.<br />

Un ovaire ainsi constitué est dit pluriloculairc à placentation axile.<br />

La concrescence peut atteindre seulement le parenchyme des<br />

ovaires ou les faisceaux, qui, s'unissant alors intimement sur la<br />

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en dedans à. la partie externe de la cloison.

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