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244 LA FLEUR. se referme si on la met dans l'eau (1). Il paraît donc établi que l'assise fibreuse est seule cause de la déchirure. La cloison qui sépare deux sacs est détruite par résorption de l'assise pariétale interne et de l'assise moyenne, cette destruction laisse subsister la partie épaissie de la cloison et, à la maturité, les deux sacs ne forment plus qu'une seule loge. Cette loge unique est ouverte par destruction de toutes les cellules à parois molles et la fente ainsi produite doit s'élargir. Or, cet élargissement est évidemment causé par l'inégale contraction des parties non lignifiées et des épaississements ligneux. L'inégalité de contraction se vérifie sur les cellules avant et après la dessiccation; dans certains cas même, on a pu faire des mesures précises. On peut donc comprendre, maintenant, qu'entre la structure d'une anthère et son mode de déhiscence, il y a toujours un rapport constant. Le rapport constant repose sur ce fait que les parois cellulaires formées de cellulose pure se contractent plus sous l'action de la sécheresse que les parois lignifiées. Pour que l'inégalité de construction soit utilisée, il faut que les portions des parois lignifiées affectent certaines dispositions particulières. Dans le cas de la déhiscence longitudinale, la. disposition est réalisée, comme nous l'avons dit, dans l'assise sous-épidermique. Si l'on considère une anthère ouverte, on constate que la face concave de l'assise fibreuse renferme moins d'éléments ligneux que la face convexe; c'est le seul caractère invariable que présente la disposition des ornements. Dans le cas où la couche fibreuse ne comporte qu'une assise de ceb Iules, la face externe est dépourvue d'ornements, tandis que la face interne en présente de très variés. Les bords de la fente devront donc se courber vers l'extérieur. Lorsque, au contraire, la face externe porte des ornements, ce qui est assez rare, la courbure a lieu vers l'intérieur. Dans tous les cas, les parois radiales offrent des bandes lignifiées en rapport avec celles des parois tangentielles. 11 arrive quelquefois que l'un des bouts de la fente se courbe vers l'extérieur, tandis que l'autre reste immobile. Cela tient à ce que les deux faces de l'assise fibreuse, dans la partie immobile, sont également lignifiées, tandis que, dans le bord qui se courbe, la face interne porte seule des épaississements. Le mécanisme est le même quand la couche fibreuse se compose de plusieurs assises. Dans la Digitale, la face externe de la couche fibreuse est dépourvue d'ornements, la face interne en présente un grand nombre. L'anthère de la fleur de Tabac montre les boucles d'épaississement de la face externe dirigées parallèlement (1) Leclerc du Sablon, Structure et déhiscence des anthères. Paris, 1885.
GYNÉCÉE. 245 à Taxe de l'anthère, celles de la face interne ont une direction quelconque, la contraction sera donc plus grande sur la face externe. La déhiscence poricide est due à la même cause que la déhiscence longitudinale; mais, soit que la couche fibreuse ait disparu du reste de l'anthère, soit qu'elle n'y présente pas de caractères favorables, la déchirure de la paroi ne peut avoir lieu. On rencontrera des fleurs dans l'anthère desquelles la couche fibreuse existe mais avec des ornements égaux sur les deux faces ; la déhiscence ne peut donc se produire, puisqu'il faut une inégalité de construction. En ce cas, on trouvera au sommet de l'organe des cellules présentant des ornements nombreux et épais sur la face interne, et, vers le milieu de la loge, un tissu mou dont la grande contraction et la faible résistance favorisent la déhiscence. Il peut arriver aussi que la partie indéhiscente soit privée de cellules fibreuses. Quoi qu'il en soit, la formation du pore est analogue à celle de la fente, et l'on voit que « la couche fibreuse, grâce aux ornements de ses cellules, joue le rôle actif dans le phénomène de la déhiscence, tandis que l'épiderme reste passif et suit simplement les mouvements des couches sous-jacentes » (1). Chez les Bruyères, toutefois, les cellules fibreuses manquent complètement, et c'est à une résorption des parois qu est due la formation du pore (Leclerc du Sablon). G7. Gynécée. — Les feuilles modifiées qui constituent le gynécée se composent de trois parties ; Vvcahr, qui est le limbe élargi de la feuille carpellaire, portant sur ses bords renflés les ovules ; le style, qui est un prolongement de la ner- vulgaris. vure médiane; et enfin le sliyuvilc, qui est une languette couverte de papilles, par laquelle se termine le st \ le. On qualifie de régulier ou (ïirrcyulicr le gynécée, verticilles des (1) Leclerc du Sablon, Ouvrage ci lé. (*; A, pistil entier à peine fjro—i. — li, roup'»' I mmer sale 'le -on ovaire. — liross. J I.
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se referme si on la met dans l'eau (1). Il paraît donc établi que<br />
l'assise fibreuse est seule cause de la déchirure.<br />
La cloison qui sépare deux sacs est détruite par résorption de<br />
l'assise pariétale interne et de l'assise moyenne, cette destruction<br />
laisse subsister la partie épaissie de la cloison et, à la maturité, les<br />
deux sacs ne forment plus qu'une seule loge. Cette loge unique<br />
est ouverte par destruction de toutes les cellules à parois<br />
molles et la fente ainsi produite doit s'élargir. Or, cet élargissement<br />
est évidemment causé par l'inégale contraction des parties<br />
non lignifiées et des épaississements ligneux. L'inégalité de contraction<br />
se vérifie sur les cellules avant et après la dessiccation;<br />
dans certains cas même, on a pu faire des mesures précises.<br />
On peut donc comprendre, maintenant, qu'entre la structure<br />
d'une anthère et son mode de déhiscence, il y a toujours un rapport<br />
constant. Le rapport constant repose sur ce fait que les parois<br />
cellulaires formées de cellulose pure se contractent plus sous l'action<br />
de la sécheresse que les parois lignifiées. Pour que l'inégalité<br />
de construction soit utilisée, il faut que les portions des parois<br />
lignifiées affectent certaines dispositions particulières.<br />
Dans le cas de la déhiscence longitudinale, la. disposition est réalisée,<br />
comme nous l'avons dit, dans l'assise sous-épidermique. Si l'on<br />
considère une anthère ouverte, on constate que la face concave de<br />
l'assise fibreuse renferme moins d'éléments ligneux que la face convexe;<br />
c'est le seul caractère invariable que présente la disposition<br />
des ornements.<br />
Dans le cas où la couche fibreuse ne comporte qu'une assise de ceb<br />
Iules, la face externe est dépourvue d'ornements, tandis que la face<br />
interne en présente de très variés. Les bords de la fente devront<br />
donc se courber vers l'extérieur.<br />
Lorsque, au contraire, la face externe porte des ornements, ce<br />
qui est assez rare, la courbure a lieu vers l'intérieur. Dans tous les<br />
cas, les parois radiales offrent des bandes lignifiées en rapport avec<br />
celles des parois tangentielles.<br />
11 arrive quelquefois que l'un des bouts de la fente se courbe<br />
vers l'extérieur, tandis que l'autre reste immobile. Cela tient à ce<br />
que les deux faces de l'assise fibreuse, dans la partie immobile, sont<br />
également lignifiées, tandis que, dans le bord qui se courbe, la<br />
face interne porte seule des épaississements.<br />
Le mécanisme est le même quand la couche fibreuse se compose<br />
de plusieurs assises. Dans la Digitale, la face externe de la<br />
couche fibreuse est dépourvue d'ornements, la face interne en<br />
présente un grand nombre. L'anthère de la fleur de Tabac montre<br />
les boucles d'épaississement de la face externe dirigées parallèlement<br />
(1) Leclerc du Sablon, Structure et déhiscence des anthères. Paris, 1885.