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242 LA FLEUR. Chez les premières, la cloison séparatrice reste azotée et se résorbe plus tard, ne laissant que les noyaux comme témoins de la division de la cellule primitive. Chez les secondes, la paroi devient cellulosique,et la grande cellule peut se diviser encore jusqu'à trois fois de suite, de sorte que le grain de pollen offre une grande cellule et quatre petites, comme le montre le Mélèze. Dans beaucoup de cas cependant le pollen des Gymnospermes reste bicellulaire, comme chez le Pin, l'If, le Sapin, etc. Le grain de pollen, muni de sesré- Fig. 345. - A. grain de pollen de Tuiipa serves et d'un appareil protecteur, Gesneriana. — B, grain de pollen de placé dans Un milieu chaud, aéré Lathyrus sylvestris (*)• et humide, est susceptible de développement ; on verra, en étudiant le gynécée, que ces conditions sont réunies sur le stigmate et le style. Le protoplasma, poussant devant lui la membrane d'enveloppe, s'allonge en un tube grêle, le tube pollinique, qui peut atteindre plusieurs fois la dimension du grain. Chez les Angiospermes, c'est la plus petite des deux cellules qui s'allonge en tube, et les noyaux y passent successivement; chez les Gymnospermes, la plus grande des cellules s'allonge en filament, et, comme il s'est formé une cloison cellulosique, un seul noyau peut y pénétrer. Le phénomène sera étudié plus en détail dans un chapitre suivant. 66. Structure et déhiscence de l'anthère. — Il nous reste à examiner comment le grain de pollen sort de la cavité close dans laquelle il se trouve enfermé. C'est toujours au moment de la maturité que les anthères s'ouvrent pour laisser échapper le pollen; leur déhiscence s'effectue comme nous l'avons dit, par deux fentes longitudinales suivant la ligne médiane de chaque loge, ou par des pores situés au sommet de l'anthère (fig. 346). Quelque soit du reste le mode de déhiscence, il est facile de déterminer les tissus qui la produisent et d'indiquer à quelles particularités de structure ces tissus doivent leur propriété.. Plusieurs expériences simples dues à M. Chatin, prouvent que la sécheresse provoque l'ouverture des anthères. On hâte la déhiscence en exposant ces organes à l'air sec ; on l'empêche en les maintenant dans l'eau. {*) n, ri, les noyaux. — ev, cellule provenant de la division du noyau primaire.

STRUCTURE ET DÉHISCENCE DE L'ANTHÈRE. 243 Si l'on expose la même anthère, successivement à une sécheresse et à une humidité extrêmes, on voit que l'anthère, ouverte dans l'air sec, se ferme dans l'eau et se rouvre quand on la reporte dans l'air, etc. La pression exercée par les grains de pollen mûrs sur la paroi de l'anthère ne joue aucun rôle dans la déhiscence, puisque l'anthère vide s'ouvre et se ferme aussi bien que l'anthère pleine. La déhiscence peut être aussi répétée après la mort des cellules pariétales, ce qui prouve qu'elle est la conséquence d'une propriété physique des tissus et non un mouvement dû à l'activité vitale de la plante (Leclerc du Sablon). L'épiderme de l'anthère est formé, comme on l'a vu, de cellules Fig. 346. — Coupe transversale d'une anthère de Lis (*). à parois minces, mais, au-dessous de l'épiderme, se trouvent une ou plusieurs assises de cellules fibreuses. Les parois de ces cellules portent, en relief, des ornements lignifiés qui sont des anneaux complets, des spirales ou des anneaux ouverts en forme d'U. Les boucles d'épaississement s'anastomosent quelquefois. L'étude particulière des anthères sur diverses fleurs montre une grande variété dans la forme des ornements. Le point capital est qu'une partie de la paroi est lignifiée et l'autre formée de cellulose pure. Au moment de la maturité, l'épiderme disparaît; cependant les bords de l'ouverture se recourbent encore dans les conditions indiquées. Ce fait semble prouver que l'épiderme n'intervient pas dans la déhiscence. Des expériences bien conduites ont montré d'autre part qu une anthère débarrassée de son épiderme se comporte comme une anthère intacte : elle s'ouvre si on la dessèche et (*) /". lb, faisceau libéro-ligneux. — ep, épiderme. — c.f cellules fibreuses. —

STRUCTURE ET DÉHISCENCE DE L'ANTHÈRE. 243<br />

Si l'on expose la même anthère, successivement à une sécheresse<br />

et à une humidité extrêmes, on voit que l'anthère, ouverte dans<br />

l'air sec, se ferme dans l'eau et se rouvre quand on la reporte<br />

dans l'air, etc.<br />

La pression exercée par les grains de pollen mûrs sur la paroi de<br />

l'anthère ne joue aucun rôle dans la déhiscence, puisque l'anthère<br />

vide s'ouvre et se ferme aussi bien que l'anthère pleine. La déhiscence<br />

peut être aussi répétée après la mort des cellules pariétales, ce qui<br />

prouve qu'elle est la conséquence d'une propriété physique des<br />

tissus et non un mouvement dû à l'activité vitale de la plante<br />

(Leclerc du Sablon).<br />

L'épiderme de l'anthère est formé, comme on l'a vu, de cellules<br />

Fig. 346. — Coupe transversale d'une anthère de Lis (*).<br />

à parois minces, mais, au-dessous de l'épiderme, se trouvent une<br />

ou plusieurs assises de cellules fibreuses. Les parois de ces cellules<br />

portent, en relief, des ornements lignifiés qui sont des anneaux complets,<br />

des spirales ou des anneaux ouverts en forme d'U. Les boucles<br />

d'épaississement s'anastomosent quelquefois. L'étude particulière<br />

des anthères sur diverses fleurs montre une grande variété dans<br />

la forme des ornements. Le point capital est qu'une partie de la<br />

paroi est lignifiée et l'autre formée de cellulose pure.<br />

Au moment de la maturité, l'épiderme disparaît; cependant les<br />

bords de l'ouverture se recourbent encore dans les conditions indiquées.<br />

Ce fait semble prouver que l'épiderme n'intervient pas<br />

dans la déhiscence. Des expériences bien conduites ont montré<br />

d'autre part qu une anthère débarrassée de son épiderme se comporte<br />

comme une anthère intacte : elle s'ouvre si on la dessèche et<br />

(*) /". lb, faisceau libéro-ligneux. — ep, épiderme. — c.f cellules fibreuses. —

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