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212 LA FLEUR. bords renflés se rapprochent l'un de l'autre et s'unissent. L'ovaire est devenu une cavité close à l'angle interne de laquelle se trouvent, du côté de l'axe de la fleur, les placentas. La placentation est axile (fig. 288). Il peut arriver aussi que les deux manières d'être se rencontrent sur le même carpelle; l'ovaire, fermé à sa base, est ouvert au sommet, la placentation, axile dans sa partie inférieure, est parié­ tale en haut. Telle que nous venons de la décrire avec son périanthe et ses verticilles mâle et femelle, la fleur est dite dipérianthée hermaphrodite ou complète; mais il en est de plus simples. La fleur peut se réduire à trois verticilles, le calice ou la corolle disparaissant, elle est alors monopérianthée. Comme, le plus souvent, Fi". 287. — Placentalion pariétale de Viola tricolor. Fig. 288. — Placentation axile du Poirier. c'est la corolle qui fait défaut, on la dit aussi hermaphrodite apé­ tale. Le calice et la corolle se trouvant sur la fleur, l'androcée peut faire défaut ; mais alors le même plant, ou un plant différent porte les fleurs correspondantes avec calice et corolle, mais sans gynécée. La première fleur, où l'androcée manque, est dite femelle; la seconde, où le gynécée est absent, est mâle et chacune d'elles est unisexuée. Dans les jardins botaniques et dans les herbiers on emploie les signes suivants : Fleurs femelles : Q planète Vénus; Fleurs mâles : Ç? ou 5 planète Mars ; Fleurs hermaphrodites :

ASPECT EXTÉRIEUR DE LA FLEUR. le périanthe, l'autre, un androcée ou un gynécée ; le périanthe est souvent un calice et on a des fleurs apétales unisexuées. A son dernier degré de simplicité la fleur est réduite à un verticille unique, qui est l'androcée pour l'une, et le gynécée pour l'autre. Les fleurs sont, en ce cas, nues et unisexuées. Souvent même le nombre des parties se réduit à l'unité ; une étamine d'un côté, un carpelle de l'autre, c'est le cas le plus simple, il est présenté par le Platane. Au lieu de se simplifier, la fleur peut se compliquer. Par exemple, le calice et la corolle comprendront plusieurs verticilles de sépales et de pétales; l'androcée se composera de plusieurs rangs d'étamines. Les plantes qui comprennent deux verticilles d'étamines ont un androcée diplostémone. Il n'est pas rare de rencontrer des fleurs dont l'androcée renferme un très grand nombre d'étamines; telles sont les fleurs de Pavot, de Mauve, d'Ancolie, de Clématite, de Poirier, de Pommier, etc. On dit qu'une fleur est isomère lorsque chacun de ses verticilles comprend le même nombre de feuilles différenciées. On peut citer comme exemples de fleurs isomères, le Lis, l'Iris, la Bruyère, etc. Lorsque, d'un verticille au suivant, le nombre des feuilles change, la fleur est hétéromère; c'est le cas de la Ficaire, de la Giroflée, du Tabac, etc. La disposition habituelle des verticilles, dans les fleurs isomères, est l'alternance et parfois la superposition; dans les fleurs hétéromères elle se rapproche autant que possible de l'alternance. Il existe, chez certains groupes de Dicotylédones, des fleurs dont les sépales, les pétales, les étamines et les carpelles sont disposés isolément à chaque nœud. Les feuilles modifiées se succèdent alors le long d'une spire faisant de nombreux tours à la surface du réceptacle. Ce sont les fleurs cycliques. Tantôt les formations comprennent exactement un ou plusieurs cycles et sont aussi distinctes que dans des fleurs verticillées; tantôt on passe insensiblement des sépales aux pétales et des pétales aux étamines, on ne peut plus discerner le calice de la corolle, ni celle-ci de l'androcée; nous en avons parlé précédemment. (Théorie de Godhe.) On peut aussi rencontrer des fleurs mixtes renfermant à la fois des verticilles et des cycles; ainsi, la famille des Henonculacécs, à laquelle appartiennent des plantes comme l'Aconit, l'Ancolie. la Renoncule, montre des fleurs où la corolle et le calice forment deux verticilles alternes de cinq feuilles chacun, alors qu'étamines et carpelles sont disposés en grand nombre sur une spire continue (Van Tieghem). Les observations suivantes ont pour but de rapporter la position de la fleur entière et celle de chacune de ses parties a une dii ec- 213

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LA FLEUR.<br />

bords renflés se rapprochent l'un de l'autre et s'unissent. L'ovaire<br />

est devenu une cavité close à l'angle interne de laquelle se trouvent,<br />

du côté de l'axe de la fleur, les placentas. La placentation<br />

est axile (fig. 288).<br />

Il peut arriver aussi que les deux manières d'être se rencontrent<br />

sur le même carpelle; l'ovaire, fermé à sa base, est ouvert au<br />

sommet, la placentation, axile dans sa partie inférieure, est parié­<br />

tale en haut.<br />

Telle que nous venons de la décrire avec son périanthe et ses<br />

verticilles mâle et femelle, la fleur est dite dipérianthée hermaphrodite<br />

ou complète; mais il en est de plus simples.<br />

La fleur peut se réduire à trois verticilles, le calice ou la corolle<br />

disparaissant, elle est alors monopérianthée. Comme, le plus souvent,<br />

Fi". 287. — Placentalion pariétale<br />

de Viola tricolor.<br />

Fig. 288. — Placentation axile<br />

du Poirier.<br />

c'est la corolle qui fait défaut, on la dit aussi hermaphrodite apé­<br />

tale.<br />

Le calice et la corolle se trouvant sur la fleur, l'androcée peut<br />

faire défaut ; mais alors le même plant, ou un plant différent<br />

porte les fleurs correspondantes avec calice et corolle, mais sans<br />

gynécée. La première fleur, où l'androcée manque, est dite femelle;<br />

la seconde, où le gynécée est absent, est mâle et chacune d'elles<br />

est unisexuée. Dans les jardins botaniques et dans les herbiers on<br />

emploie les signes suivants :<br />

Fleurs femelles : Q planète Vénus;<br />

Fleurs mâles : Ç? ou 5 planète Mars ;<br />

Fleurs hermaphrodites :

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