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136 LÀ TIGE. lindre central. L'origine de celui-ci est donc indépendante du cylindre de la tige. Lorsqu'à son sommet, la tige compte deux sortes d'initiales, l'épiderme de la tige produit encore celui de la branche, et c'est l'écorce qui fournit l'initiale commune à l'écorce et au cylindre central. Nous ne considérerons que le cas le plus simple, où les faisceaux de la tige sont disposés en un cercle unique. Le raccordement des faisceaux de la tige et de ceux de la racine a lieu sur le cylindre central, au nœud, ou bien à un ou plusieurs entre-nœuds au-dessous; quelquefois aussi sur les faisceaux de la feuille après leur sortie du cylindre central. Dans ce dernier cas, les faisceaux de la branche s'unissent à ceux de la feuille mère après leur sortie du cylindre central et, pendant qu'ils traversent l'écorce, la jonction de la tige et de la branche se fait par l'intermédiaire de la base de la feuille. Quand le raccordement doit se faire au nœud, les faisceaux de la branche se réunissent en petit nombre, à sa base, traversent l'écorce de la tige, entrent dans le cylindre central et s'unissent aux faisceaux qui bordent les vides laissés par la sortie des faisceaux foliaires. Si le raccordement se fait au-dessous du nœud, les faisceaux du rameau, parvenus dans le cylindre central, descendent parmi les faisceaux foliaires durant l'espace d'un ou deux entre-nœuds. Alors, sur la coupe transversale, outre les faisceaux caulinaires et foliaires, on a des faisceaux destinés à des branches placées plus haut (Van Tieghem). 45. Rapports entre la tige et les racines qu'elle engendre. — L'origine de la racine terminale sera expliquée comme celle de la tige en étudiant le développement de l'embryon. Dans le premier âge du végétal, les surfaces basilaires de la tige et de la racine se continuent, la racine terminale est donc une formation exogène. Si l'on suit l'épiderme de la tige, on voit à la limite une différence très sensible : la surface de la tige est lisse, dure, blanche; celle de la racine occupée par l'assise pilifère est grisâtre et molle. Le collet est le plan qui passe par la ligne de séparation de ces deux surfaces. Mais, l'écorce de la racine est prolongée par l'écorce de la tige ainsi que l'endoderme et le cylindre central. Reste à étudier la façon dont les faisceaux simples de la racine se métamorphosent en faisceaux libéro-ligneux. Il y a trois cas à distinguer : 1° Le plus fréquent est celui où les faisceaux libériens de la racine se continuent avec ceux de la tige. Au voisinage du collet les faisceaux ligneux multiplient leurs vaisseaux et se dédoublent suivant

RAPPORTS ENTRE LA TIGE ET LES RACINES. le rayon ; les deux moitiés s'inclinent à droite et à gauche, en se séparant elles vont s'unir deux par deux en dedans des faisceaux libériens et forment ainsi le bois des faisceaux libéro-ligneux. Chacune d'elles subit sur elle-même une torsion de 180° qui amène en dedans la pointe qu'elle tournait en dehors; en même temps les rayons médullaires se sont élargis et chacun d'eux correspond désormais à deux rayons médullaires de la racine. 11 y a donc dans la tige autant de faisceaux libéro-ligneux qu'il y avait de faisceaux libériens dans la racine. 2° Un second cas est celui où les faisceaux libériens subissent aussi un dédoublement et où leurs moitiés vont au-devant des deux moitiés ligneuses. Il y a alors dans la tige deux fois autant de faisceaux libéro-ligneux que de faisceaux libériens dans la racine. 3° Dans le troisième cas, les faisceaux du bois se tordent de 180° sur place et ce sont les faisceaux libériens dédoublés qui viennent s'unir à eux en dehors. Le plan de raccordement des faisceaux est au collet, à condition, toutefois, qu'il n'y ait pas de croissance intercalaire dans les régions basilaires de la tige et de la racine. Il y a donc un collet interne comme un collet extérieur. Le raccordement est étiré vers le haut ou vers le bas suivant que la croissance intercalaire a lieu dans la racine ou dans la tige; il commence toujours au collet. Lorsqu'il y a simultanément accroissement intercalaire de la tige et de la racine, le déplacement des faisceaux commence un peu audessous de la limite, il n v est complètement achevé que dans le premier entre-nœud. Mais, au milieu de ces variations internes, le collet ne change pas, puisqu'il passe en ce point où à une cellub' simple, dernier élément de l'épiderme de la tige, succède une cellule dédoublée par cloisonnement tangentiel, premier élément de l'épiderme de la racine. En outre, dès que la croissance de la racine est commencée, la première cellule épidermique externe s'exfolie avec la coiffe; il en résulte qu'il faut, en quelque sorte, descendre d'un degré pour passer de la surface de la tige à celle de la racine, et la cloison commune à ces deux éléments est exactement contenue dans le plan du collet (Van Tieghem). Les racines latérales sont toutes endogènes, elles prennent naissance dans la tige comme les radicelles dans la racine terminale. Chez les Phanérogames elles apparaissent plus ou moins près du sommet et naissent d'un groupe de cellules péricycliques; il se forme là une plage rhizogène dont les cellules grandissent suivant le rayon et se dédoublent tangentiellement. Ce dédoublement sépare, en dedans, le cylindre central. Une deuxième cloison tangentielle dédouble l'assise externe et sépare en dedans l'écorce, en dehors l'épiderme, les cellules marginales forment un épistèle (Van Tie- 137

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lindre central. L'origine de celui-ci est donc indépendante du cylindre<br />

de la tige.<br />

Lorsqu'à son sommet, la tige compte deux sortes d'initiales,<br />

l'épiderme de la tige produit encore celui de la branche, et c'est<br />

l'écorce qui fournit l'initiale commune à l'écorce et au cylindre<br />

central.<br />

Nous ne considérerons que le cas le plus simple, où les faisceaux<br />

de la tige sont disposés en un cercle unique. Le raccordement<br />

des faisceaux de la tige et de ceux de la racine a lieu sur le<br />

cylindre central, au nœud, ou bien à un ou plusieurs entre-nœuds<br />

au-dessous; quelquefois aussi sur les faisceaux de la feuille après<br />

leur sortie du cylindre central.<br />

Dans ce dernier cas, les faisceaux de la branche s'unissent à ceux<br />

de la feuille mère après leur sortie du cylindre central et, pendant<br />

qu'ils traversent l'écorce, la jonction de la tige et de la branche se<br />

fait par l'intermédiaire de la base de la feuille.<br />

Quand le raccordement doit se faire au nœud, les faisceaux de<br />

la branche se réunissent en petit nombre, à sa base, traversent<br />

l'écorce de la tige, entrent dans le cylindre central et s'unissent<br />

aux faisceaux qui bordent les vides laissés par la sortie des faisceaux<br />

foliaires.<br />

Si le raccordement se fait au-dessous du nœud, les faisceaux du<br />

rameau, parvenus dans le cylindre central, descendent parmi les<br />

faisceaux foliaires durant l'espace d'un ou deux entre-nœuds. Alors,<br />

sur la coupe transversale, outre les faisceaux caulinaires et foliaires,<br />

on a des faisceaux destinés à des branches placées<br />

plus haut (Van Tieghem).<br />

45. Rapports entre la tige et les racines qu'elle engendre.<br />

— L'origine de la racine terminale sera expliquée comme<br />

celle de la tige en étudiant le développement de l'embryon. Dans le<br />

premier âge du végétal, les surfaces basilaires de la tige et de la<br />

racine se continuent, la racine terminale est donc une formation<br />

exogène. Si l'on suit l'épiderme de la tige, on voit à la limite une<br />

différence très sensible : la surface de la tige est lisse, dure, blanche;<br />

celle de la racine occupée par l'assise pilifère est grisâtre et<br />

molle.<br />

Le collet est le plan qui passe par la ligne de séparation de ces<br />

deux surfaces. Mais, l'écorce de la racine est prolongée par l'écorce<br />

de la tige ainsi que l'endoderme et le cylindre central. Reste à étudier<br />

la façon dont les faisceaux simples de la racine se métamorphosent<br />

en faisceaux libéro-ligneux. Il y a trois cas à distinguer :<br />

1° Le plus fréquent est celui où les faisceaux libériens de la racine<br />

se continuent avec ceux de la tige. Au voisinage du collet les faisceaux<br />

ligneux multiplient leurs vaisseaux et se dédoublent suivant

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