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134 LA TIGE. cellules triangulaires superposées. Les cellules segmentaires se découpent à leur tour en divers sens et sont l'origine d'un méristème où l'on distingue bientôt l'épiderme, l'écorce et le cylindre central ; c'est vers la périphérie de celui-ci que certains amas de cellules d'abord homogènes se différencient en liber et en bois pour devenir des faisceaux libéro-ligneux (fig. 191). Le mode de développement est le même chez les Gymnospermes. Chez les Angiospermes il y a un groupe de cellules mères du méristème. Dans le cas le plus général, ce groupe comprend trois rangs de cellules initiales. Les inférieures produisent le cylindre central, les moyennes l'écorce; les supérieures l'épiderme. Les jil /te. J Fig. 192. — Coupe longitudinale du point végétatif de Laurier-cerise et de Callistemou(*). initiales du cylindre central se cloisonnent parallèlement à la base et aux côtés; les initiales de l'écorce et de l'épiderme ne se segmentent que latéralement (fig. 192). En examinant la figure 192 qui représente une coupe pratiquée dans l'extrémité de la tige de Prunus lauro-cerasus (Laurier-cerise) on observe une couche d formée par des cellules indépendantes des tissus sous-jacents, elle représente le dermatogène d'Hanstein qui formera l'épiderme de la tige ; au-dessous du dermatogène se trouvent deux ou trois assises cellulaires pe qui se continuent (*) A. Prunus Lauro-cerasus. — f et f, sections de feuilles à divers états de développement. — B. Extrémité de la tige du Callistemon. — fo, faisceaux vasculaires. — fi fi f"< feuilles de plus en plus avancées.

ORIGINE DES TISSUS DE LÀ TIGE ET DES RAMEAUX. 135 inférieurement avec l'écorce primaire, c'est le périblème du même auteur; enfin, plus inférieurement encore, est un second groupe oellulaire pl désigné sous le nom de plérome. Le rôle histogénitique du plérome est considérable. Il fournit en effet par la multiplication de ses initiales les éléments constitu­ tifs des faisceaux et de la moelle. Les cellules segmentaires provenant des initiales de l'épiderme ne prennent pas de cloisons tangentielles et l'épiderme demeure simple ; celles qui sont issues des initiales de l'écorce produisent assez tard des cloisons tangentielles et, dans tout l'entre-nœud supérieur, l'écorce reste simple. On observe, assez souvent, plusieurs rangs superposés des initiales de l'écorce, qui, par conséquent, se continue au sommet sous l'épiderme par plusieurs assises aboutissant chacune aune initiale particulière. Il arrive aussi parfois que le groupe des cellules mères ne comprend que deux rangs d'initiales. Les supérieures donnent l'épiderme et les inférieures, à la fois, l'écorce et le cylindre central. On observe cela chez beaucoup de Monocotylédones. Nous pouvons noter ici une différence dans le développement des tissus de la tige avec ceux de la racine. Le remplacement de l'initiale unique par un groupe de cellules se fait pour la racine chez les Lycopodes et les Isoètes, c'est-à-dire dans les Cryptogames vasculaires. Pour la tige, cette substitution ne se fait que chez les Phanérogames, puisque les Gymnospermes possèdent encore une cellule initiale unique. Une branche naît au flanc de la tige comme la tige elle-même à son sommet, par une cellule pour les Muscinées, les Cryptogames vasculaires et les Gymnospermes; par un groupe de cellules pour les Angiospermes. La cellule apicale des Cryptogames vasculaires et des Gymnospermes se cloisonne trois fois obliquement, elle produit une cellule tétraédrique à base courbe tournée en dehors ; c'est la cellule mère du rameau; elle engendre ensuite par trois séries de segments superposés les divers tissus de la branche par le même processus que ceux de la tige. Chez les Angiospermes, lorsque la tige compte au sommet trois sortes d'initiales, le groupe des cellules mères du bourgeon a aussi trois sortes d'initiales. La cellule épidermique ne produit que l'épiderme de la branche, c'est-à-dire que l'épiderme de la tige se continue avec celui du rameau ; la cellule corticale in: produit que l'écorce, et celle du cylindre ne produit que le cylindre. Les régions constitutives sont donc issues de celles de la tige. Il arrive cependant quand l'écorce, au niveau du bourgeon, comprend plusieurs assises, que la seconde assise corticale fournisse les initiales du cy-

ORIGINE DES TISSUS DE LÀ TIGE ET DES RAMEAUX. 135<br />

inférieurement avec l'écorce primaire, c'est le périblème du même<br />

auteur; enfin, plus inférieurement encore, est un second groupe<br />

oellulaire pl désigné sous le nom de plérome.<br />

Le rôle histogénitique du plérome est considérable. Il fournit en<br />

effet par la multiplication de ses initiales les éléments constitu­<br />

tifs des faisceaux et de la moelle.<br />

Les cellules segmentaires provenant des initiales de l'épiderme<br />

ne prennent pas de cloisons tangentielles et l'épiderme demeure<br />

simple ; celles qui sont issues des initiales de l'écorce produisent<br />

assez tard des cloisons tangentielles et, dans tout l'entre-nœud supérieur,<br />

l'écorce reste simple. On observe, assez souvent, plusieurs<br />

rangs superposés des initiales de l'écorce, qui, par conséquent, se<br />

continue au sommet sous l'épiderme par plusieurs assises aboutissant<br />

chacune aune initiale particulière.<br />

Il arrive aussi parfois que le groupe des cellules mères ne comprend<br />

que deux rangs d'initiales. Les supérieures donnent l'épiderme<br />

et les inférieures, à la fois, l'écorce et le cylindre central.<br />

On observe cela chez beaucoup de Monocotylédones.<br />

Nous pouvons noter ici une différence dans le développement<br />

des tissus de la tige avec ceux de la racine. Le remplacement de<br />

l'initiale unique par un groupe de cellules se fait pour la racine<br />

chez les Lycopodes et les Isoètes, c'est-à-dire dans les Cryptogames<br />

vasculaires. Pour la tige, cette substitution ne se fait que chez les<br />

Phanérogames, puisque les Gymnospermes possèdent encore une<br />

cellule initiale unique.<br />

Une branche naît au flanc de la tige comme la tige elle-même à<br />

son sommet, par une cellule pour les Muscinées, les Cryptogames<br />

vasculaires et les Gymnospermes; par un groupe de cellules pour<br />

les Angiospermes.<br />

La cellule apicale des Cryptogames vasculaires et des Gymnospermes<br />

se cloisonne trois fois obliquement, elle produit une<br />

cellule tétraédrique à base courbe tournée en dehors ; c'est la cellule<br />

mère du rameau; elle engendre ensuite par trois séries de segments<br />

superposés les divers tissus de la branche par le même<br />

processus que ceux de la tige.<br />

Chez les Angiospermes, lorsque la tige compte au sommet trois<br />

sortes d'initiales, le groupe des cellules mères du bourgeon a aussi<br />

trois sortes d'initiales. La cellule épidermique ne produit que<br />

l'épiderme de la branche, c'est-à-dire que l'épiderme de la tige se<br />

continue avec celui du rameau ; la cellule corticale in: produit que<br />

l'écorce, et celle du cylindre ne produit que le cylindre. Les régions<br />

constitutives sont donc issues de celles de la tige. Il arrive cependant<br />

quand l'écorce, au niveau du bourgeon, comprend plusieurs<br />

assises, que la seconde assise corticale fournisse les initiales du cy-

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