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126 LA. TIGE. ces parois qui remplit aussi la région interne du cylindre et dont le péricycle est la rangée externe. La portion centrale de ce parenchyme où les cellules sont plus larges et laissent entre elles des méats est la moelle, et les prolongements qui séparent les faisceaux sont les rayons médullaires. Gomme dans la racine, on peut dire que la moelle, les rayons médullaires et le péricycle sont les diverses formes d'un seul tissu, le conjonctif. Chaque faisceau du cylindre central est composé de deux parties très distinctes, Tune externe, ne contenant que des vaisseaux libériens, l'autre interne de vaisseaux ligneux. Pour exprimer ce double caractère, on dit que le faisceau est libéro-ligneux. Les vaisseaux libériens les plus externes, adossés au péricycle sont les plus étroits; le liber se termine en dedans par une rangée de cellules, son développement est centripète. Les vaisseaux ligneux sont au contraire plus étroits vers le centre et plus larges vers la périphérie ; le bois se termine par une rangée de cellules plates, son développement est centrifuge. Lorsqu'on suit dans toute leur longueur les faisceaux libéroligneux on voit qu'ils courent tantôt parallèlement, tantôt obliquement à l'axe ; aux nœuds, ils s'unissent par des anastomoses horizontales. Quand on observe les faisceaux de bas en haut, on remarque qu'à chaque nœud, quelques-uns émettent une branche latérale et pénètrent dans une feuille. La branche latérale, plus haut, produit une nouvelle ramification et entre à son tour dans une feuille. Il y a là une formation sympodique sur les bords de laquelle les terminaisons des branches paraissent comme des rameaux latéraux (Van Tieghem). L'extrémité du faisceau, parfois, se recourbe en dehors, traverse horizontalement le manchon cortical et entre dans la feuille au nœud même où elle a produit une branche latérale. Plus généralement, elle continue sa marche vers le haut, demeure à côté de la branche qu'elle produit et ne se courbe pour entrer dans une feuille qu'après avoir parcouru l'espace de plusieurs entre-nœuds. Le nombre des entre-nœuds parcourus est variable d'une plante à une autre et dans une tige donnée change avec la région étudiée, mais demeure constant pour une même région. Lorsque la tige ne renferme dans son cylindre central qu'une sorte de faisceaux sympodiques qui lui appartiennent en propre on dit qu'ils sont caulinaires. Lorsque le cylindre central contient un certain nombre de faisceaux destinés aux feuilles et qui s'y rendent sans se ramifier, on les dit foliaires. Les faisceaux caulinaires sont parfois aussi nommés réparateurs, parce qu'ils se substituent aux faisceaux foliaires à mesure que ceux-ci sortent du cylindre. Au

VARIATIONS DANS LA STRUCTURE PRIMAIRE DE LA TIGE. 127 sommet, ils envoient leurs extrémités dans les dernières feuilles (Van Tieghem). Partant d'une des feuilles terminales, si l'on suit la marche descendante d'un faisceau libéro-ligneux, on le voit traverser l'écorce, pénétrer dans le cylindre central, longer le péricycle et, après avoir parcouru un certain nombre d'entre-nœuds, s'unir latéralement à un faisceau venant d'une feuille plus âgée. Une feuille peut recevoir plusieurs faisceaux, le nombre varie d'une plante à l'autre et sur la même tige suivant la région considérée. Lorsque les faisceaux foliaires sont arrivés dans le cylindre central, l'ensemble de ceux qui se rendent à la même feuille constitue dans le cylindre la trace de la feuille; cette trace est unie ou pluri-fasciculée (Van Tieghem). Généralement, pour mettre en évidence les rapports entre les feuilles et les faisceaux, ainsi que la course de ceux-ci, on les représente par leur projection sur la surface développée du cylindre central (1). La tige, telle qu'elle vient d'être sommairement décrite, est celle que l'on peut étudier chez les Cryptogames vasculaires et les Phanérogames. La structure de la tige des Muscinées est plus simple. A son plus haut degré de complication, la tige d'une Mousse se compose d'un cylindre axile formé de petites cellules à parois minces, qui remplace le cylindre central des plantes vasculaires; ce cylindre est entouré d'un manchon beaucoup plus développé de parenchyme à cellules larges représentant l'écorce des tiges de Phanérogames. Le cylindre central rudimentaire des Mousses reste toujours homogène, on n'y distingue ni conjonctif ni faisceaux: dans l'écorce on ne distingue non plus ni endoderme, ni épiderme; quelquefois cependant on peut séparer deux zones comme dans la racine des plantes vasculaires. La zone interne montre alors des cellules larges, à membrane mince; la zone externe des cellules étroites à parois fortement épaissies et colorées en brun. L'assise cellulaire la plus externe est fréquemment pilifère. La membrane de ses éléments est souvent renforcée par des épaississements. Du cylindre central, on voit quelquefois partir des rubans minces composés de cellules identiques à celles du cylindre; ils traversent l'écorce et entrent dans les feuilles. Plus souvent encore la tige des Mousses ne présente même pas de cylindre central ; dans les Hépatiques, son tissu se réduit à un parenchyme non différencié. 43. Variations dans la structure primaire de la tige. — Suivant la nature de la plante vasculaire, la tige éprouve un certain (1) Voir Van Tieghem, Traité de botanique, p. T.ii.

VARIATIONS DANS LA STRUCTURE PRIMAIRE DE LA TIGE. 127<br />

sommet, ils envoient leurs extrémités dans les dernières feuilles<br />

(Van Tieghem).<br />

Partant d'une des feuilles terminales, si l'on suit la marche descendante<br />

d'un faisceau libéro-ligneux, on le voit traverser l'écorce,<br />

pénétrer dans le cylindre central, longer le péricycle et, après avoir<br />

parcouru un certain nombre d'entre-nœuds, s'unir latéralement à<br />

un faisceau venant d'une feuille plus âgée.<br />

Une feuille peut recevoir plusieurs faisceaux, le nombre varie<br />

d'une plante à l'autre et sur la même tige suivant la région considérée.<br />

Lorsque les faisceaux foliaires sont arrivés dans le cylindre<br />

central, l'ensemble de ceux qui se rendent à la même feuille constitue<br />

dans le cylindre la trace de la feuille; cette trace est unie ou<br />

pluri-fasciculée (Van Tieghem).<br />

Généralement, pour mettre en évidence les rapports entre les<br />

feuilles et les faisceaux, ainsi que la course de ceux-ci, on les<br />

représente par leur projection sur la surface développée du cylindre<br />

central (1).<br />

La tige, telle qu'elle vient d'être sommairement décrite, est celle<br />

que l'on peut étudier chez les Cryptogames vasculaires et les Phanérogames.<br />

La structure de la tige des Muscinées est plus simple.<br />

A son plus haut degré de complication, la tige d'une Mousse se<br />

compose d'un cylindre axile formé de petites cellules à parois<br />

minces, qui remplace le cylindre central des plantes vasculaires;<br />

ce cylindre est entouré d'un manchon beaucoup plus développé de<br />

parenchyme à cellules larges représentant l'écorce des tiges de<br />

Phanérogames.<br />

Le cylindre central rudimentaire des Mousses reste toujours homogène,<br />

on n'y distingue ni conjonctif ni faisceaux: dans l'écorce<br />

on ne distingue non plus ni endoderme, ni épiderme; quelquefois<br />

cependant on peut séparer deux zones comme dans la racine des<br />

plantes vasculaires. La zone interne montre alors des cellules<br />

larges, à membrane mince; la zone externe des cellules étroites à<br />

parois fortement épaissies et colorées en brun. L'assise cellulaire<br />

la plus externe est fréquemment pilifère. La membrane de ses<br />

éléments est souvent renforcée par des épaississements. Du cylindre<br />

central, on voit quelquefois partir des rubans minces composés<br />

de cellules identiques à celles du cylindre; ils traversent<br />

l'écorce et entrent dans les feuilles. Plus souvent encore la tige des<br />

Mousses ne présente même pas de cylindre central ; dans les<br />

Hépatiques, son tissu se réduit à un parenchyme non différencié.<br />

43. Variations dans la structure primaire de la tige. —<br />

Suivant la nature de la plante vasculaire, la tige éprouve un certain<br />

(1) Voir Van Tieghem, Traité de botanique, p. T.ii.

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