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112 LA TIGE. Quand la tige a acquis une certaine longueur, il peut arriver que le bourgeon terminal avorte, la branche née à l'aisselle de la dernière feuille vient alors se placer dans la direction du tronc et le continuer; cette branche perd à son tour son bourgeon terminal et le rameau de second ordre le plus proche vient le remplacer. Dans ce cas, le tronc, simple d'apparence, est constitué par une superposition de segments de génération successive, c'est cette formation qu'on nomme un sympode et la ramification est dite sympodique. Les exemples Fig. 169. — Ramification sympodique d'un Fig. 170. — Ramification en fausse dicho- Piper. tomie du Gui. Lorsque l'atrophie du bourgeon terminal se produit avec des feuilles opposées deux à deux, les deux branches supérieures se développant, il y a formation d'une fourche qu'on nomme une fausse dichotomie, le Lilas et le Gui en montrent de bons exemples (fig. 170). Toutes les feuilles ne portent pas de bourgeon à leur aisselle et les bourgeons axillaires ne se développent pas toujours en branches; mais si l'on coupe la tige au-dessus de l'un d'eux, le développement se produit et le rameau le plus proche vient rempla-

TIGES ADVENTIVES. 113 cer et prolonger la tige comme dans la ramification sympodique naturelle. Les arboriculteurs n'ignorent pas ce fait. Souvent il naît plus d'un bourgeon à l'aisselle de chaque feuille. S'ils sont disposés en série parallèle à l'attache de la feuille, on les dit collatéraux; ils se montrent dans le Prunier et beaucoup de Graminées. S'ils sont placés en série verticale, on les nomme bourgeons superposés, comme ceux de l'Aristoloche, du Noyer et du Charme. Les bourgeons axillaires ne sont pas toujours placés à l'aisselle des feuilles, mais parfois un peu au-dessus, tantôt à droite, tantôt à gauche, en alternance avec les feuilles ou au-dessous d'elles; d'autres fois, quoique parfaitement réguliers, ils n'ont aucun rapport avec elles comme chez les Lycopodes. Les Sélaginelles, produisent sous le sommet de la tige et sans rapport avec les feuilles un bourgeon qui développe une branche aussi vigoureuse que la portion supérieure de la tige, qui est alors rejetée latéralement; c'est la cause d'une fausse dichotomie (Van Tieghem). De ces deux observations il résulte que l'emploi du terme de bourgeon axillaire doit être restreint et qu'il vaut mieux donner aux origines des formations secondaires de la tige, le nom de bourgeons latéraux. 39. Tiges adventives. — La tige se différencie dans l'embryon où elle forme son bourgeon terminal ; ce n'est que plus tard qu'elle s'allonge et se ramifie. Nous appellerons cette tige, tige normale (Van Tieghem). Dans les Mousses et quelques Phanérogames, la tige normale s'atrophie avec son bourgeon, ou bien l'œuf ne la produit pas. On comprend qu'en ce cas la tige prenne son origine ailleurs. Mais, dm/. les plantes qui ont une tige normale, il se produit aussi fréquemment des tiges d'origine différente qui s'ajoutent à la première. Ces tiges, pour les Phanérogames, peuvent naître sur une jeune feuille ou sur une jeune racine; on les nomme drageons. Leur origine est toujours un bourgeon qui s'allonge et se ramifie comme il a été expliqué précédemment. Ces bourgeons, apparaissant sans régularité sur des points quelconques, sont dits adventifs, et la tige anormale qu'ils produisent est adventice. Sur la feuille, les bourgeons adventifs ont une origine exogène; sur la racine ils ont une origine endogène. Les bourgeons radicaux, sont entremêlés aux radicelles ; ils naissent dans le péricycle et sortent par le même processus que les radicelles, mais il semble que la poche digestive leur fait défaut. Situés en face des faisceaux du bois, ils sont en disposition isostique ou diplostique suivant que la racine est ou non binaire (Van Tieghem). GÉRARDIN. — Botanique. 8

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cer et prolonger la tige comme dans la ramification sympodique<br />

naturelle. Les arboriculteurs n'ignorent pas ce fait.<br />

Souvent il naît plus d'un bourgeon à l'aisselle de chaque feuille.<br />

S'ils sont disposés en série parallèle à l'attache de la feuille, on les<br />

dit collatéraux; ils se montrent dans le Prunier et beaucoup de Graminées.<br />

S'ils sont placés en série verticale, on les nomme bourgeons<br />

superposés, comme ceux de l'Aristoloche, du Noyer et du Charme.<br />

Les bourgeons axillaires ne sont pas toujours placés à l'aisselle<br />

des feuilles, mais parfois un peu au-dessus, tantôt à droite, tantôt<br />

à gauche, en alternance avec les feuilles ou au-dessous d'elles;<br />

d'autres fois, quoique parfaitement réguliers, ils n'ont aucun rapport<br />

avec elles comme chez les Lycopodes.<br />

Les Sélaginelles, produisent sous le sommet de la tige et sans<br />

rapport avec les feuilles un bourgeon qui développe une branche<br />

aussi vigoureuse que la portion supérieure de la tige, qui est alors<br />

rejetée latéralement; c'est la cause d'une fausse dichotomie (Van<br />

Tieghem).<br />

De ces deux observations il résulte que l'emploi du terme de<br />

bourgeon axillaire doit être restreint et qu'il vaut mieux donner<br />

aux origines des formations secondaires de la tige, le nom de<br />

bourgeons latéraux.<br />

39. Tiges adventives. — La tige se différencie dans l'embryon<br />

où elle forme son bourgeon terminal ; ce n'est que plus tard<br />

qu'elle s'allonge et se ramifie. Nous appellerons cette tige, tige normale<br />

(Van Tieghem).<br />

Dans les Mousses et quelques Phanérogames, la tige normale<br />

s'atrophie avec son bourgeon, ou bien l'œuf ne la produit pas. On<br />

comprend qu'en ce cas la tige prenne son origine ailleurs. Mais, dm/.<br />

les plantes qui ont une tige normale, il se produit aussi fréquemment<br />

des tiges d'origine différente qui s'ajoutent à la première. Ces<br />

tiges, pour les Phanérogames, peuvent naître sur une jeune feuille<br />

ou sur une jeune racine; on les nomme drageons. Leur origine<br />

est toujours un bourgeon qui s'allonge et se ramifie comme il a<br />

été expliqué précédemment. Ces bourgeons, apparaissant sans régularité<br />

sur des points quelconques, sont dits adventifs, et la tige<br />

anormale qu'ils produisent est adventice.<br />

Sur la feuille, les bourgeons adventifs ont une origine exogène;<br />

sur la racine ils ont une origine endogène.<br />

Les bourgeons radicaux, sont entremêlés aux radicelles ; ils naissent<br />

dans le péricycle et sortent par le même processus que les<br />

radicelles, mais il semble que la poche digestive leur fait défaut.<br />

Situés en face des faisceaux du bois, ils sont en disposition isostique<br />

ou diplostique suivant que la racine est ou non binaire (Van<br />

Tieghem).<br />

GÉRARDIN. — Botanique. 8

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