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96 LÀ RACINE. la moelle est toujours largement développée; quand son développement est par trop important la racine devient tuberculeuse. La membrane des cellules de la moelle reste fréquemment mince, mais, assez communément, elle montre une sclérose plus ou moins complète. Cette modification s'opère, lanlôt par paquets de cellules, tantôt en laissant subsister au centre des cellules à mince paroi, tandis que tout le reste de la moelle se sclérifie. La présence du tissu sécréteur dans la moelle est rare. 32. Développement des tissus de la racine. — A l'extrémité de la racine, les tissus dont les caractères viennent d'être exposés perdent leurs différences et on n'observe qu'une masse cellulaire homogène dont les éléments, pourvus d'un protoplasma granuleux, sont en voie de cloisonnement : c'est un méristème. Vers sa base, le méristème engendre les tissus de l'écorce et du cylindre central ; vers son sommet, le tissu de la coiffe ; il est donc enveloppé par les diverses formations définitives de la racine. Ce méristème, dérive lui-même par cloisonnement, soit d'une cellule unique, dite cellule-mère, soit d'un groupe de cellules initiales. DÉVELOPPEMENT DES TISSUS DE LA RACINE DES CRYPTOGAMES VASCU­ LAIRES. — L'étude du développement de la racine d'une Fougère, par exemple, montre que le méristème a pour origine une cellule unique en forme de pyramide tétraédrique dont la base, tournée vers la pointe de l'organe, est équilatérale et convexe. Les cloisonnements qu'elle subit sont parallèles aux faces. Après deux cloisonnements, la cellule se développe et reprend, avant la formation d'une troisième cloison, sa grandeur primitive. Les trois cellules résultant des trois cloisonnements parallèles aux faces planes donnent trois groupes de cellules triangulaires ; la quatrième cloison parallèle à la base découpe une calotte à peu près sphérique. Les quatre segments ainsi définis forment peu à peu quatre séries de cellules qui constituent le méristème. Les trois segments parallèles aux faces planes, d'abord obliques sur l'axe, deviennent, en grandissant, transversaux. Ils subissent deux cloisonnements, un radial et un tangentiel. Les cellules les plus internes issues de la segmentation parallèle aux faces planes produisent une paroi tangentielle de plus. Les cellules externes résultant de ce dernier cloisonnement se segmentent par des cloisons dans trois directions, se séparent en deux groupes dont chacun produit une zone de l'écorce, ou plutôt le méristème des zones corticales. Les cellules internes donnent naissance au méristème du cylindre central. Vers l'intérieur, par une première cloison tangentielle, l'endoderme se différencie des cellules exlernes. Vers l'extérieur, de la même manière, le péricycle est engendré par cellules internes.

DÉVELOPPEMENT DES TISSUS DE LA RACINE. 97 Chaque segment parallèle à la hase convexe se cloisonne radiaîement, puis tangentiellement. Une cloison transversale se produit ensuite dans les cellules médianes. Ainsi se constitue une calolte de parenchyme, composée de plusieurs calottes emboîtées les unes dans les autres. L'ensemble représente un épidermc, mais, les couches de cellules s'exfoliant au dehors à mesure que de nouvelles se produisent en dedans, l'épiderme n'existe qu'autour de la pointe, il est tout entier caduc et constitue la coiffe : ainsi peut s'expliquer comment l'écorce est mise à nu de si bonne heure. Ajoutons que les Lycopodes et Isoètes n'offrent pas ce mode de Fig. l .'iO. — Coupe longitudinale de l'extrémité d'une racine de Penstemon çrossic 60 fois. différenciation des tissus radicaux; leur racine se développe comme celle des Phanérogames. DÉVELOPPEMENT DES TISSUS DE LA RACINE CHEZ LES PHANÉROGAMES. — COI ffe Fig. Irit. — Trapa nntans. Extrémité d'une racine développée (*) •assise jliiife're Chez les Phanérogames, la racine est le produitjde lajmultiplication d'un groupe de cellules-mères. On peut reconnaître trois sortes (*; 1, 2, 3, -i, assises successives dans leur ordre d'apparition (d'après Doiiliol;. GÉHAKMN. — Botanique. 7

DÉVELOPPEMENT DES TISSUS DE LA RACINE. 97<br />

Chaque segment parallèle à la hase convexe se cloisonne radiaîement,<br />

puis tangentiellement. Une cloison transversale se produit<br />

ensuite dans les cellules médianes. Ainsi se constitue une calolte<br />

de parenchyme, composée de plusieurs<br />

calottes emboîtées les unes<br />

dans les autres. L'ensemble représente<br />

un épidermc, mais, les couches<br />

de cellules s'exfoliant au dehors à<br />

mesure que de nouvelles se produisent<br />

en dedans, l'épiderme n'existe<br />

qu'autour de la pointe, il est tout<br />

entier caduc et constitue la coiffe :<br />

ainsi peut s'expliquer comment l'écorce<br />

est mise à nu de si bonne heure.<br />

Ajoutons que les Lycopodes et<br />

Isoètes n'offrent pas ce mode de<br />

Fig. l .'iO. — Coupe longitudinale de l'extrémité<br />

d'une racine de Penstemon<br />

çrossic 60 fois.<br />

différenciation des tissus radicaux; leur racine se développe comme<br />

celle des Phanérogames.<br />

DÉVELOPPEMENT DES TISSUS DE LA RACINE CHEZ LES PHANÉROGAMES. —<br />

COI ffe<br />

Fig. Irit. — Trapa nntans. Extrémité d'une racine développée (*)<br />

•assise jliiife're<br />

Chez les Phanérogames, la racine est le produitjde lajmultiplication<br />

d'un groupe de cellules-mères. On peut reconnaître trois sortes<br />

(*; 1, 2, 3, -i, assises successives dans leur ordre d'apparition (d'après Doiiliol;.<br />

GÉHAKMN. — Botanique. 7

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