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92 LA RACINE. ses méats s'agrandissent (fig. 147) et forment de larges canaux étendus dans toute la longueur de l'organe. Quand le développement de ces méats devient excessif, la racine est pourvue de llotteurs. Chez les Graminées, la zone corticale interne présente aussi de grandes lacunes, dues à la mort de cellules dont les membranes restent disposées en séries de lames verticales, radiales ou tangentielles. Chez les Fougères, la même zone corticale interne est complètement dépourvue de méats. On observe quelquefois des épaisissements ligneux des parois, qui forment des paquets scléreux, ou un anneau continu plus ou moins éloigné de l'endoderme. Cer- assise pilifère assise subéreuse Fig. 147. — Coupe transversale d'une racine adulte de Macre nageante, Trapa natans. (D'après Douliot.) taines Gymnospermes, comme l'If et le Cyprès ; des Rosacées, comme le Prunier et le Poirier; des Caprifoliacées, comme la Viorne ou le Chèvrefeuille, localisent ce stéréome sur l'assise corticale en contact avec l'endoderme. Souvent, les deux zones corticales renferment des cellules sécrétrices, isolées ou goupées en file longitudinale, se transformant aussi en canaux sécréteurs (Van Tieghem). 5° Endoderme. — Les plissements de cette assise sont très inégalement marqués; nous avons vu que souvent les couches corticales formaient elles aussi des épaississements, les plissements subérifiés ne sont donc pas absolument caractéristiques de l'endoderme. On peut rencontrer des végétaux où les cellules endodermiques sont complètement subérifiées ; on observe alors des places plus ou moins larges où les cellules conservent leurs parois minces ; cela

MODIFICATIONS ANATOMIQUES DE LA RACINE. 93 a lie u en face des faisceaux ligneux et c'est ainsi que peuvent encore s'effectuer les échanges des liquides entre l'écorce et le cylindre central. Dans la famille des Composées, les cellules endodermiques placées en face des faisceaux libériens sont sécrétrices et produisent des huiles essentielles; elles se dédoublent, en même temps, par une cloison tangentielle ; en dehors, des plissements arrondissent les angles des cellules et laissent entre elles des méats irréguliers où les produits sécrétés s'accumulent. B. CYLINDRE CENTRAL. — Nous avons examiné dans le cylindre central trois sortes de formations ; nous étudions ici leurs variations principales : 1° Péricycle. — Chez un grand nombre de Graminées et d'autres familles de Monocotylédones, le péricycle manque en face des faisceaux du bois qui touchent alors à l'endoderme. Chez un petit nombre de plantes, il fait défaut vis-à-vis des faisceaux libériens. Quelquefois, aussi bien chez des Cryptogames vasculaires que chez des Gymnospermes ou des Angiospermes, le péricycle dédouble ses cellules par des cloisons tangentielles et donne naissance à une couche péricyclique plus ou moins épaisse. La couche peut avoir la même épaisseur sur tout son pourtour, ou bien compter un plus grand nombre d'assises vis-à-vis des faisceaux. Les membranes des cellules du péricycle restent minces, même quand l'endoderme se sclérifie. Les Ombellifères présentent un caractère remarquable : les cellules du péricycle, vis-à-vis du milieu des faisceaux libériens et en face des faisceaux ligneux, deviennent sécrétrices. Leurs parois s'arrondissent, entre leurs angles se forment de petits méats où les huiles sécrétées sont reçues. De là résulte un arc de canalicules oléifères en face des faisceaux ligneux, et un seul canalicule adossé au faisceau libérien. Chez quelques Cryptogames vasculaires, les Prêles, par exemple, le péricycle fait absolument défaut, il est remplacé par la dernière assise de l'endoderme. 2° Faisceaux. — Dans les racines de faible diamètre, il n'y a que deux faisceaux de chaque espèce ; on en compte plus de cent dans les grosses racines des Palmiers. Le nombre des faisceaux n'est donc généralement pas fixe; on peut observer cependant que, dans un très grand nombre de cas, il est de deux. Les vaisseaux ligneux se rencontrent alors au centre de la moelle et les deux faisceaux forment une lame diamétrale unique. Souvent encore les faisceaux sont au nombre de quatre (fig. 1 i8 , plus rarement de trois; exceptionnellement, on en trouve cinq, six et huit. Mais pour une plante donnée le nombre des faisceaux est variable; le Châtaignier en offre de dix à quatorze, le Pin de trois à sept. Chez les grandes Monocotylédones il est toujours très élevé.

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a lie u en face des faisceaux ligneux et c'est ainsi que peuvent encore<br />

s'effectuer les échanges des liquides entre l'écorce et le cylindre<br />

central. Dans la famille des Composées, les cellules endodermiques<br />

placées en face des faisceaux libériens sont sécrétrices et produisent<br />

des huiles essentielles; elles se dédoublent, en même temps,<br />

par une cloison tangentielle ; en dehors, des plissements arrondissent<br />

les angles des cellules et laissent entre elles des méats irréguliers<br />

où les produits sécrétés s'accumulent.<br />

B. CYLINDRE CENTRAL. — Nous avons examiné dans le cylindre<br />

central trois sortes de formations ; nous étudions ici leurs variations<br />

principales :<br />

1° Péricycle. — Chez un grand nombre de Graminées et d'autres<br />

familles de Monocotylédones, le péricycle manque en face des<br />

faisceaux du bois qui touchent alors à l'endoderme. Chez un petit<br />

nombre de plantes, il fait défaut vis-à-vis des faisceaux libériens.<br />

Quelquefois, aussi bien chez des Cryptogames vasculaires que chez<br />

des Gymnospermes ou des Angiospermes, le péricycle dédouble ses<br />

cellules par des cloisons tangentielles et donne naissance à une<br />

couche péricyclique plus ou moins épaisse. La couche peut avoir la<br />

même épaisseur sur tout son pourtour, ou bien compter un plus<br />

grand nombre d'assises vis-à-vis des faisceaux. Les membranes des<br />

cellules du péricycle restent minces, même quand l'endoderme se<br />

sclérifie.<br />

Les Ombellifères présentent un caractère remarquable : les cellules<br />

du péricycle, vis-à-vis du milieu des faisceaux libériens et<br />

en face des faisceaux ligneux, deviennent sécrétrices. Leurs parois<br />

s'arrondissent, entre leurs angles se forment de petits méats où<br />

les huiles sécrétées sont reçues. De là résulte un arc de canalicules<br />

oléifères en face des faisceaux ligneux, et un seul canalicule adossé<br />

au faisceau libérien. Chez quelques Cryptogames vasculaires, les<br />

Prêles, par exemple, le péricycle fait absolument défaut, il est<br />

remplacé par la dernière assise de l'endoderme.<br />

2° Faisceaux. — Dans les racines de faible diamètre, il n'y a que<br />

deux faisceaux de chaque espèce ; on en compte plus de cent dans<br />

les grosses racines des Palmiers. Le nombre des faisceaux n'est<br />

donc généralement pas fixe; on peut observer cependant que, dans<br />

un très grand nombre de cas, il est de deux. Les vaisseaux ligneux<br />

se rencontrent alors au centre de la moelle et les deux faisceaux<br />

forment une lame diamétrale unique.<br />

Souvent encore les faisceaux sont au nombre de quatre (fig. 1 i8 ,<br />

plus rarement de trois; exceptionnellement, on en trouve cinq, six et<br />

huit. Mais pour une plante donnée le nombre des faisceaux est<br />

variable; le Châtaignier en offre de dix à quatorze, le Pin de trois<br />

à sept. Chez les grandes Monocotylédones il est toujours très élevé.

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