la santé publique et la contamination de l'environnement par le plomb

LA SANTÉ PUBLIQUE ET
LA CONTAMINATION DE L'ENVIRONNEMENT
PAR LE PLOMB
DOÇUI-IEtïT DÉ SUPPORT À L 1 INTERVENTION DËS D.S.G.
Groupe de travail provincial
sur la contamination environnementale par le plomb
Comité de santé environnementale des
tements de santé communautaire û\i Québec
Novembre 1991

P
Institut national dasanté publique du Québëo
4835, avenue Ghristophe-GbIomB, bureau 2(1)0
Nteniréa! (Québec) mSGB
TêL (514) 597-0606
LA SANTÉ PUBLIQUE ET
LA CONTAMINATION DE L'ENVIRONNEMENT
PAR LE PLOMB
DOCUMENT DÉ SUPPORT À L'INTERVENTION DES D.S.C»
Groupe de travail provincial
sur la contamination environnemenfeale par le plomb
Comité de santé environnementale dés
départements de santé communautaire du Québec
Novembre 1991

ENVIRODOQ : 910440
Dépôt légal, 4 e trimestre 1991
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISBN 2-92 1261-09-X

MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL SUR
LA CONTAMINATION ENVIRONNEMENTALE PAR LE PLOMB
Christian Bernier, DSC Gaspé
Marie Chagnon, DSC Gaspé
Daniel Gagné, DSC Rouyn-Noranda
Tom Kosatsky, DSC Maisonneuve-Rosemont
Patrick Levallois, DSC CHUL
Alain Messier, DSC du Haut-Richelieu

REMERCIEMENTS
Les auteurs désirent remercier toutes les personnes qui de près
ou de loin ont été associées à la rédaction de ce document. Et en
particulier le personnel du centre de toxicologie du Québec, sous
la direction du Dr Albert Nantel, pour le support constant et les
conseils opportuns.

AVANT-PROPOS
Le groupe de travail provincial sur la contamination environnementale
par le plomb a été créé par le Comité de santé
environnementale des départements de santé communautaire (D.S.C.)
en octobre 1989. Son mandat était de favoriser une démarche
commune des D.S.C. face à un problème de contamination environnementale
par le plomb d'origine industrielle. Il regroupait les
personnes des différents D.S.C. impliquées dans des cas de ce type
au Québec.
Après une rencontre, il a été décidé de rédiger un document pour
aider les D.S.C qui auraient à faire face à un problème similaire.
Le texte qui vous est présenté n'est nullement une revue de la
littérature des différentes approches pour résoudre une telle
situation, mais plutôt un résumé des différentes expériences et
expertises développées au Québec par les D.S.C.
La coordination du groupe a été assurée dans un premier temps
par Patrick Levailois puis par Marie Chagnon qui a pris en charge
la révision du manuscrit final.

TABLE DES MATIÈRES
PAGES
Liste des tableaux viii
Liste des figures ix
Introduction 1
1. Effets du plomb sur la santé et objectifs de santé
Patrick Levallois 3
1.1 Introduction 4
1.2 Voies d'absorption 4
1.3 Toxico-cinétique 5
1.4 Mesures biologiques d'exposition 6
1.5 Toxicité
a) effets hématologiques. 7
b) effets neurotoxiques. 9
c) autres effets 9
1.6 Prévalence de l'intoxication..... 13
1.7 Objectifs de santé publique 13
1.8 Conclusion 15
Références 17
2. Inventaire des sources industrielles de contamination
environnementale par le plomb
Tom Kosatsky. 19
2 .1 Introduction 20
2.2 Sources d'information 20
2.3 Indicateurs de contamination 21
Références 23
3. Évaluation de la contamination de l'environnement
Daniel Gagné. 24
3 .1 Introduction 25
3.2 Stratégie d'échantillonnage 26

3.2.1 Principes de base.... 26
3.2.1.1 Répartition de la zone échantillonnée
en surfaces égales 27
3.2.1.2 Reproduire le plus fidèlement
possible le type d'exposition des
enfants 27
3.2.1.3 Étude préliminaire de localisation
des zones les plus contaminées... 28
3.2.1.4 Techniques d'échantillonnage
a) mesures instantanées ou mesures
intégrées 29
b) sol 30
c) air 32
d) poussière intérieure des
maisons 32
e) la neige 34
f) la peinture 34
g) les potagers et la faune
locale 35
h) les occupations et les loisirs
des parents 35
3.3 Critères décisionnels pour évaluer la contamination
environnementale 36
3.3.1 Eau potable 36
3.3.2 Air 37
3.3.3 Sol 37
3.3.4 Poussière intérieure 38
3.3.5 Neige 38
3.3.6 Aliments 38
3.4 Conclusion 39
Références 40
Évaluation de la contamination des populations
Alain Messier 41
4 .1 Introduction 42
4.2 Rappel des étapes et des objectifs de l'intervention
en santé environnementale 42
4.3 Évaluation de la contamination humaine par le
plomb : la démarche proposée 45
VI

4.4 Conclusion 48
Références 49
5. Interventions médico-environnementales suite à une contamination
humaine
Christian Bernier et Marie Chagnon 50
5.1 Introduction 51
5.2 Suivi collectif 51
5.2.1 Interventions environnementales 51
5.3 Suivi individuel 52
5.3.1 Interventions environnementales 52
5.3.2 Suivi médical individuel. 53
5.4 Conclusion 54
Références 57
6. Les communications
Annexes :
Alain Messier 58
6 .1 Introduction. 59
6 . 2 Les niveaux de communication. . 59
Annexe 1 : Liste des personnes ressources
Annexe 2 : Rapport sur 1'inventaire des sources industrielles
de plomb pour le territoire du
D.S.C. Sacré-Coeur
Annexe 3 : La contamination par le plomb d'un quartier
résidentiel à Saint-Jean-sur-Richelieu et la
démarche suivie pour l'évaluation de la contamination
humaine
Annexe 4 : Textes du colloque-formation "les situations
d'urgences et les relations avec les médias"
Annexe 5 : Communications
Annexe 6 : Suivi médico-environnemental sur le plomb à
Murdochville
VII

LISTE DES TABLEAUX
PAGES
Tableau 1 Quantité de plomb absorbée quotidiennement selon 5
les différentes voies d'absorption
Tableau 2 Synthèse des concentrations minimales de plomb 11
produisant un effet observable chez les adultes
Tableau 3 Synthèse des concentrations minimales de plomb
produisant un effet observable chez les enfants 12
Tableau 4 Niveaux de plombémie observés chez les populations
d'enfants au Québec en 1989-1990 14
Tableau 5 Critères décisionnels poiir évaluer la contamina- 36
tion environnementale
Tableau 6 Objectifs de l'investigation et de l'intervention 44
en santé environnementale

LISTE DES FIGURES
PAGES
Figure 1 Action du plomb sur les mécanismes de l'hème. 8
Figure 2 Caractérisation des sols du quatier Notre-Dame. 31
Figure 3 Séquence des étapes d'intervention en santé 43
environnementale
Figure 4 Algorithme d'intervention de l'exposition au plomb 55
des enfants £ 6 ans
Figure 5 Algorithme d 7 intervention*de l'exposition au plomb 56
des 'enfants > 6 ans.

INTRODUCTION
La contamination de 1 ' environnement par des produits toxiques
est un domaine qui est sous la juridiction du ministère de l'Environnement.
À partir du moment où cette contamination peut entraîner
une exposition humaine, le réseau de la santé est concerné (1) .
Ce document se veut donc un support aux organismes de santé publique
qui devront articuler leurs actions avec celles du ministère de
1'Environnement.
Le plomb est un toxique omniprésent dans l'environnement. Les
principales sources de l'exposition humaine au plomb sont diffuses
(air contaminé par les gaz d'échappement des automobiles, alimentation
contaminée à la source ou lors de la transformation ou du conditionnement,
eau contaminée par la tuyauterie domestique, etc.).
Dans ce guide nous nous concentrons sur les sources ponctuelles de
contamination environnementale par le plomb d'origine industrielle.
Après une révision rapide des principaux effets du plomb sur la
santé humaine et des objectifs de santé publique en ce qui concerne
les niveaux de plombémie dans une population (chapitre 1),
nous présentons la première démarche qu'un DSC devrait effectuer:
1'inventaire des sources potentielles de contamination environnementale
par le plomb (chapitre 2) . L'étape suivante vise à évaluer
la contamination de l'environnement (chapitre 3). Si la contamination
environnementale est confirmée et que l'exposition humaine est
probable, il faudra évaluer la contamination humaine (chapitre 4).
Finalement, suite à ces investigations, certaines interventions
pourront être proposées afin de remédier à la situation et d'éviter
toute atteinte à la santé humaine (chapitre 5). De plus, afin de
faciliter la transmission de l'information à la population, nous
avons inclus un chapitre sur les communications (chapitre 6).

Une liste des personnes ressources a été ajoutée au guide afin
de permettre un accès facile à une expertise plus poussée. (Annexe
(1) Article 30: Règlement d'application de la Loi sur la
protection de la santé publique, RRQ, 1981, CP-35, r.l.
2

CHAPITRE 1
Effets du plomb sur la santé
et objectifs de santé publique
par Patrick Levallois

1, EFFETS DU PLOMB SUR LA SANTÉ ET OBJECTIFS DE SANTÉ PUBLIQUE
1.1 Introduction
Le plomb inorganique est un métal présent un peu partout dans
l'environnement suite aux activités humaines. La principale source
de contamination diffuse de l'environnement par le plomb provient
de son utilisation passée comme additif dans l'essence. Cependant,
les contaminations locales les plus importantes sont le fait des
fonderies de métaux de l r " fusion et de plomb de 2• fusion.
D'autres sources peuvent avoir un impact notable, mais sont plus
limitées: peinture au plomb, eau de l* r jet, boites de conserve,
etc.
Bien que la toxicité du plomb soit connue depuis longtemps, ce
n'est que très récemment que l'on s'est inquiété de son effet à
très faible dose, particulièrement chez le foetus et le jeune
enfant. Nous présentons ici un bref résumé sur la toxicité du
plomb ainsi que certaines balises pouvant guider l'établissement
d'objectifs de santé publique.
1.2 Voies d'absorption
Le plomb présent dans l'environnement atteint l'être humain par
quatre médias: l'air, les poussières, l'alimentation et l'eau.
Les deux principales voies d'absorption du plomb provenant de ces
médias sont l'inhalation et l'absorption gastrique.
L'inhalation permet une absorption quasi complète du plomb qui se
dépose au niveau alvéolaire. Le taux de déposition du plomb inhalé
varie entre 30 et 50 % chez l'adulte, mais est probablement plus
élevé chez l'enfant. Il est fonction de la taille des particules
inhalées et de la ventilation. L'absorption gastro-intestinale est
importante chez l'enfant. Le plomb provenant de l'alimentation est
absorbé à près de 50 % chez l'enfant, mais est moindre chez
l'adulte (8-15 %}. Ce taux d'absorption est augmenté en cas de
déficience en fer, calcium ou en zinc et en cas de jeûne.

L'absorption par l'enfant du plomb contenu dans des poussières ou
objets non comestibles est aussi notable (15-30%). De plus,
l'enfant âgé de 1 à 3 ans ingère en moyenne 80 milligrammes (mg) de
poussière ou de terre par jour (1) .
La répartition du plomb absorbé chez l'enfant et l'adulte selon les
différentes voies d'absorption, telle qu'estimée par Santé et Bienêtre
social Canada

les os. Ces derniers constituent la réserve de plomb de l'organisme
puisque près de 95 % chez l'adulte et près de 70 % chez
1'enfant de la charge globale du corps en plomb est contenu dans
les os. La demi-vie du plomb sanguin après une exposition courte
varie de 28 à 36 jours chez l'adulte, mais elle serait beaucoup
plus longue chez l'enfant environ 10 mois (3) . Dans les os, une
partie du plomb emmagasiné est quasi inerte avec une demi-vie d'une
trentaine d'années chez l'adulte {4) mais beaucoup moindre chez
l'enfant t5) . La partie labile du plomb osseux est en équilibre avec
le plomb sanguin et celui contenu dans les tissus mous. Une
mobilisation active du plomb osseux est possible durant certains
stress physiologiques telles la grossesse et la lactation

s'agit d'une mesure de l'exposition relativement récente. Cependant,
dans des conditions d'exposition stable, le plomb sanguin
reflète assez bien la charge globale de plomb de l'organisme.
1.5 Toxicité
Le plomb est une des substances dont les effets toxiques chez
l'humain sont les mieux connus. De plus, à cause de l'accès à des
mesures biologiques d'exposition, nous disposons de véritables
courbes dose-effet pour plusieurs de ses effets toxiques. La
toxicité chronique du plomb concerne principalement le système
hématologique, neurologique, rénal et les troubles de la reproduction.
Le jeune enfant et la femme enceinte sont les populations
les plus sensibles à ces effets.
a) Effets hématologiques
Le plomb interfère avec la synthèse de l'hème en modifiant
principalement l'activité de 3 enzymes: les acides delta-aminolévuliniques,
synthétase (ALA-S) et déshydrase (ALA-D), et la
ferrochélatase. La figure 1 permet de visualiser les effets de
cette action du plomb. L'action de stimulation de l'ALA-S et
d'inhibition de 1'ALA-D entraine une accumulation d'acide aminolévulinique
(ALA) dans le sang et les urines. L'inhibition de la
ferrochélatase entraîne une accumulation de protoporphyrine IX
érythrocytaire (ZPP). Puisque cet effet prend place au moment de
l'érythropoïèse, il sera détectable dans le sang circulant après un
cycle de maturation érythrocytaire (~ 120 jrs). Une fragilisation
de la membrane érythrocytaire est aussi présente suite à l'action
inhibitrice du plomb sur la 5-nucléotidase pyrimidine (Py-5-N), ce
qui favorise la destruction des érythrocytes. Tous ces mécanismes
vont concourir à la survenue d'anémie.
7

Porphobi1inogône (PBG)
(Pb) Principaux sites d'action du plomb.
Figure 1 : Sites d'action du plomb sur les mécanismes de l'hème.
Version traduite et adaptée de : Needleman, H.L., The
persistent threat of lead : medical ans sociological issues,
Current Prog. Pediatr., 1988; 18 : 712.
a

S'il est évident que de telles perturbations enzymatiques sont
possibles à des niveaux de plombémie inférieurs à 10 /^g/dL pour
l'inhibition de l'ALA-D et de la Py-5-N et dès 15 jug/dL pour
l'élévation des ZPP, la signification clinique de ces effets n'est
pas évidente. L'anémie franche survient à des niveaux de plombémie
beaucoup plus élevés (40 /ag/dL pour l'enfant, 50 jjg/dL pour l'adulte)
.
b) Effets neurotoxiques
Le plomb est un neurotoxique puissant, particulièrement chez le
jeune enfant. Le cerveau est l'un des organes les plus sensibles
aux effets du plomb. Ce dernier entraîne une perturbation du
développement neuro-comportemental de l'enfant qui peut se traduire
par une réduction de l'intelligence et des modifications de
comportement. Plusieurs études ont observé une réduction moyenne
du quotient intellectuel de 4 points pour une plombémie entre 30 et
50 /ig/dL (7) . Les répercussions à l'âge adulte d'un tel déficit
sont peu connues, mais il est possible qu'il se traduise par des
difficultés scolaires et des troubles d'adaptation

poids de naissance, mais une quantification précise de cet effet
est dif f icile (9) .
Les autres effets notables à faible dose sont l'effet potentiel
hypertensif chez l'homme adulte et l'interférence avec le métabolisme
de la vitamine D chez l'enfant.
Une synthèse des différents effets observés chez l'adulte et
l'enfant, selon les niveaux de plombémie, est présentée aux
tableaux suivants :
10

Plomb sanguin Lowcat-obtervcd- Hctiy.ibc.li.nd
umol/L effect level (PbB)' hematological effecti
U/dL)
4 .83 - 5.79
3. 86
2 .90
2.41
1.93
1.45
1.21 - 1.45
0.72 - 0.97

Plomb
sanouin
umol/L _
3.86 - 4.83
3. 37
2 . 90
2 .41
1.93
1.45
0 . 72
0 .48
TABLEAU 3
Synthèse des concentrât ions minimales de plomb produisant un effet observable chez les enfants
Loweit-obacrved*
effect level (PbB)*
*l/dL)
80-100
70
60
50
A0
J0
li
10
Heme synthetic and
herrutolojicai effeeti
Frank incml»
Reduced hemojlobin
lyntheii»
Elevated coproporphyrin
Increased urinary ALA
Erythrocyte protoporphyrin
elevation
ALA-D inhibition
Py-J-N activity
Inhibition
*PbB - Blood lead concentration».
*Py-J-N - Pyrlmidlne-î'-nucleotid»K.
Neuroloftcal and related
effect»
Enccphilopathic ilgm
and lymptom»
Peripheral neuropathiea
1
Peripheral nerve dyifuction
(ilowed NCV»)
CNS cofoltlvo effecu
(IQ déficit», etc.)
1
Altered CNS eiectrophyiiolojlcal
rc» ponte»
I
MOI deficit», reduced |e»taliontl
»|« and birth weijht
(prenatal expoiure)
I
1
Renal lyiiem effect»
effecU
Chronic nephropathy
(aminoaciduria, etc.)
Vltimln D metabolUm
Interference
Gail rolnle» tin »1
effecu
Colic and other overt
jaatrolntcstlnal lymptomi

1.6 Prévalence de 1'intoxication
Suite à la réduction de l'utilisation du plomb dans l'essence, les
niveaux de plombémie observés chez les enfants non exposés à une
source industrielle ont diminué de façon dramatique pendant les 10
dernières années. Les niveaux de plombémie observés récemment chez
les enfants québécois sont rapportés au Tableau 4.
Les niveaux sanguins observés chez les populations adultes sont
moins bien connus, mais il est classique de les retrouver à des
niveaux inférieurs à ceux des enfants lorsqu'il n'y a pas d'exposition
professionnelle. Lors de l'épisode de St-Jean, le niveau
moyen (MG) chez 20 femmes enceintes résidant dans le territoire
exposé était de 0,15 ^mol/L (11) (3,1 /ig/dL) . À Murdochville, lors
d'un investigation chez 35 adultes résidant dans une zone contaminée,
on a observé un niveau moyen de plombémie (MG) de
0,40 jumol/L (15) (8,3 ug/dL) .
1.7 Objectifs de santé publique
Un objectif de santé publique doit viser la protection de la
population tout en étant réaliste. Ces objectifs sont habituellement
proposés pour une communauté et sont généralement bien en
deçà des niveaux d'intervention du clinicien. Ces objectifs
doivent être basés sur le risque à la santé pour les populations
les plus susceptibles aux effets toxiques du plomb ainsi que sur
les niveaux de plombémie observés chez des populations faiblement
exposées.
Comme nous l'avons vu précédemment, les jeunes enfants et les
femmes enceintes étant les plus sensibles aux effets toxiques du
plomb, ce sont eux qui sont habituellement la cible de tels
objectifs.
13

ENDROIT MOMENT DE
L'ÉTUDE
St-Jean (Québec) 11
Québec (Québec) 12
Septembre
1989
Rouyn-N. (Québec) 13 Septembre
1989
Murdochville
(Québec) 14
TABLEAU 4
NIVEAUX DE PLOMBÉMIE OBSERVÉS CHEZ DES
POPULATIONS D'ENFANTS AU QUÉBEC EN 1989-1990
ÂGE DES
ENFANTS
6 mois - 5
ans
Octobre 1989 1 an - 6
ans
2 ans - 5
ans
Mai 1990 6 mois - 5
ans
TYPE DE
PRÉLÈVEMENT
PLOMBÉMIE MOYENNE
(Moyenne géométrique ^nol/L)
Source
veineux 0,49
Industrielle Urbaine Rurale
0,28
? -"Y
veineux 0,27
veineux 0,48
ùtX
veineux 0,28
at**
fSf"'
0,22
Hlf*

En 1985, le CDC (16) définissait, pour un enfant, un niveau de
plombémie élevé comme >, 1,21 yumol/L (25 jug/dL) . En 1987, le groupe
d'étude fédéral-provincial mentionnait qu'une intervention
raisonnable devrait être entreprise dès que la plombémie des
enfants et des femmes enceintes se situait entre 0,96 jumol/L (20
fjq/dli) et 1,21 fjmol/I> a7) . Cependant, devant les résultats des
études épidémiologiques récentes, ainsi que les confirmations chez
l'animal des effets toxiques du plomb à très faible dose, ces
organismes ont décidé de réviser leurs positions. Plusieurs
propositions sont actuellement à l'étude. Plusieurs agences
gouvernementales ou organismes de santé publique considèrent déjà
que des niveaux supérieurs à 0,72 fjmol/L (15 (j.q/dL) ne sont pas
acceptables pour les jeunes enfants .0,72
/*nol/L (18) (15 /jg/dL).
Dans un document rédigé sur le cas de St-Jean, P. Levallois et
coll. a9} ont proposé de viser comme objectif réaliste une moyenne
géométrique (MG) des plombémies chez les 6 mois - 5 ans inférieure
à 0,39 jumol/L (8 /ag/dL), tout en considérant une plombémie moyenne
(MG) de 0,24 jtanol/L (5 ng/dL) comme un idéal à atteindre. Il était
aussi recommander de viser l'objectif proposé pour l'an 2000 aux
États-Unis (moins de 5% avec plombémies >. 0,72 /anol/L) . Cette
proposition a été ensuite acceptée par les DSC de St-Jean sur
Richelieu, Rouyn-Noranda et Gaspé (20) . Cette recommandation devra
être révisée prochainement, afin de tenir compte des récents
développements dans ce domaine. En attendant, il serait prudent de
viser pour les personnes les plus susceptibles, soit la femme
enceinte et les très jeunes enfants (< 3 ans), des niveaux de
plombémie inférieurs à 0,50 /rniol/L (10,4 pg/dL).
1.8 Conclusion
Le plomb est une substance dont les effets toxiques peuvent
survenir après une exposition très faible mais chronique. Les
15

effets neuro-toxiques chez le jeune enfant et le foetus sont les
plus importants. Même si les niveaux de plombémie des populations
québécoises ont beaucoup baissé ces dernières années, certaines
sources industrielles (principalement les fonderies et les usines
de recyclage de batterie) peuvent exposer de façon anormale
certaines populations spécifiques.
Les démarches entreprises par les D.S.C. afin de mieux caractériser
les sources environnementales de plomb sur leur territoire doivent
viser à mieux évaluer l'exposition des populations à risque. Le
dosage de la plombémie pratiqué chez les populations les plus à
risque (femmes enceintes, enfants de moins de 6 ans) s'avère le
moyen privilégié pour évaluer de façon précise les répercussions
d'une contamination environnementale. Certaines balises doivent
guider l'interprétation des résultats de plombémie. On devrait
viser à plus ou moins long terme une plombémie moyenne (MG) de 0,25
pmol/L (5,2 /jg/dL) chez les 6 mois - 5 ans et une plombémie
individuelle inférieure à 0.50 /un10I/L (10,4 yag/dL) pour les femmes
enceintes et les très jeunes enfants (< 3 ans).
16

RÉFÉRENCES
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. Environmental Health Directorate working group on references
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12. LEVALLOIS, P., WEBER, JP., GINGRAS, S., LALIBERTÉ, D., LÈFEB-
VRE, M. Lead exposure of children living in the Québec city
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13. LÉTOURNEAU, G., et GAGNÉ, D. Présentation au 58* congrès de
1 'ACFAS tenu du 14 au 18 mai 1990. Recueil des résumés, p.
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14. CHAGNON, M., et BERNIER, C. Étude sur l'imprégnation du plomb
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15. CHAGNON, M., et BERNIER, C. Surveillance de la concentration
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restauration du sol. Travail et Santé 1990, vol. 6(2): 27-29.
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the centers for disease control, Jan. 1985.
17. RAPPORT DU GROUPE D'ÉTUDE FÉDÉRAL-PROVINCIAL SUR LES TAUX DE
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social, 87-DHM-133.
18. LEVALLOIS, P. Les niveaux de plombémie acceptables pour les
jeunes enfants : objectifs de santé publique : position de
différents organismes de santé publique et commentaires. DSC
CHUL/Centre de Toxicologie, mars 1990.
19. LEVALLOIS, P., LAVOIE, M., NANTEL, AJ. L'exposition au plomb
des enfants du quartier NDA de St-Jean-sur-Richelieu, Centre de
Toxicologie du Québec, octobre 1989.
20. DOSSIER DE LA COMPAGNIE BALMET LTÉE. Compte rendu de la
réunion tenue le 20 avril 1991 au M.S.S.S.
18

CHAPITRE 2
Inventaire des sources potentielles
de contamination environnementale par le plomb
par Tom Kosatsky

2. INVENTAIRE DES SOURCES POTENTIELLES DE CONTAMINATION ENVIRONNE-
MENTALE PAR LE PLOMB.
2.1 Introduction
L'inventaire des sources potentielles de contamination environne-
mentale par le plomb peut être fait à partir de plusieurs sources
d'information. Le lecteur trouvera à l'annexe 2, à titre d'exem-
ple, un compte rendu détaillé de l'inventaire effectué par le
D.S.C. Sacré-Coeur en 1989. Par ailleurs, nous dresserons dans les
pages qui suivent les principales sources d'information et les
indicateurs de contamination à considérer lors de la tenue d'un tel
inventaire.
2.2 Sources d'information
Pour de l'information générale sur les techniques d'extraction et
d'utilisation industrielle du plomb, on devrait consulter le
chapitre 3 du rapport de la Société Royale du Canada (1) - Dans ce
rapport on présente les mines et les raffineries les plus importan-
tes au Canada. Les processus industriels tels que la fabrication
et le recyclage des batteries, la manufacture et l'utilisation des
peintures et l'utilisation du plomb dans l'industrie pétrolière
sont décrits et leurs conséquences environnementales sont discu-
tées . Dans ce même rapport on trouve également deux autres
chapitres d'intérêt général. Le chapitre 5 décrit les "modes de
transmission " environnementale du plomb et la manière dont les
produits industriels peuvent affecter l'homme; le chapitre 8,
décrit la problématique des points chauds.
L'inventaire national des sources et des rejets de plomb (1982)

Sacrement (3) .
Après avoir clarifié le contexte industriel et environnemental de
l'exposition populationnelle au plomb, on peut aussi consulter les
sources d'information suivantes :
1) La population qui peut nous informer de la vocation actuelle et
antérieure des usines.
2) Les conseils et employé(e)s municipaux qui peuvent décrire l'in-
dustrie locale et qui sont au courant de l'utilisation de pro-
duits à base de plomb par le gouvernement municipal (peinture,
etc.).
3) Les médias.
4) L'équipe de santé au travail du DSC qui possède des renseigne-
ments sur l'utilisation du plomb dans les établissements de son
territoire.
5) La direction régionale du MENVIQ qui examine les propositions
de réutilisation des terrains.
6) Environnement Canada qui par son règlement sur les fonderies de
deuxième fusion liste tient à jour des sources importantes (voir
annexe 1).
7) Des regroupements industriels tel que le "Canadian Paint and
Coatings Association (Montréal)" qui représente les intérêts
des manufacturiers.
2.3 Indicateurs de contamination.
Parmi les indicateurs on peut utiliser :
1) Des prélèvements du plomb dans l'air fait dans les postes fixes
21

et mobiles du MENVIQ et des services de l'environnement des
communautés urbaines.
2) Des données sur la qualité de l'eau brute.
3 ) Des résultats de dépistages effectués dans le cadre des pro-
grammes de santé des travailleurs, des déclarations, des intoxi-
cations reçues par le DSC des résultats de plombémie fait aux
patients colligés dans les cahiers des centres hospitaliers.
Il est à noter qu'il faut une enquête spécifique avant d'établir un
lien entre un risque spécifique et l'information fournie par les
indicateurs ci-haut mentionnés.
22

RÉFÉRENCES
1. LA SOCIÉTÉ ROYALE DU CANADA. Commission d'étude du plomb dans
l'environnement. Ottawa 1986.
2. JACQUES, A.P., Inventaire national des sources et des relets
de plomb (1982). Environnement Canada, Service de la protecf
tion de l'environnement, Direction générale des programmes de
protection de l'environnement.
1985.
Rapport SPE 5/HA/3. Septembre
3.
PLANTE, C., Revue de littérature sur les sources d'exposition
au plomb. Département de santé communautaire Hôpital du Saint-
Sacrement. Juin 1988.
23

CHAPITRE 3
Évaluation de la contamination de l'environnement
pour fins d'études épidémiologigues
par Daniel Gagné

3. ÉVALUATION DE LA CONTAMINATION DE L'ENVIRONNEMENT POUR FINS
D'ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
3.1 Introduction
Habituellement, lorsqu'on identifie un problème potentiel de
surexposition au plomb chez une population donnée (surtout chez les
jeunes enfants), c'est qu'on a isolé une source potentielle importante
dans le voisinage de cette population. Il peut s'agir des
rejets dans l'air d'une usine polluante, d'un site contaminé ou
d'une eau contaminée.
Dans certains cas, des données adéquates concernant la contamination
environnementale sont déjà disponibles, dans d'autres cas, des
données parcellaires plus ou moins complètes seront disponibles et
dans d'autres cas, aucune donnée environnementale ne sera disponible.
Lorsque les données sont incomplètes ou absentes, il faudra
songer à obtenir un portrait complet de la contamination environnementale,
de préférence avant même de débuter l'étude chez la
population.
En effet, la dispersion géographique du contaminant sur le territoire
pourra nous permettre de délimiter plus ou moins précisément
la population-cible à rejoindre. De plus, comme il est
généralement plus facile et moins "invasif" de mesurer la contamination
de l'environnement que de réaliser des plombémies chez
de jeunes enfants, on essaiera dans la mesure du possible de
caractériser le sol, l'eau ou l'air avant d'amorcer les dosages
biologiques. Dépendamment des résultats obtenus, on décidera
ensuite de la pertinence de procéder à un dépistage auprès des
enfants.
Étant donné que la documentation de la contamination environnementale
n'est pas une responsabilité stricte des départements de santé
communautaire (D.S.C), il convient de s'assurer, dès le départ de
l'intervention, la collaboration d'organismes comme le

M.E.N.V.I.Q., les M.R.C., municipalités et les industries qui pour-
raient prendre en charge en tout ou en partie l'évaluation
environnementale.
Cependant, étant donné que l'objectif d'un D.S.C. lorsqu'il étudie
la contamination environnementale peut être différent de celui visé
par d'autres organismes (comme par exemple le M.E.N.V.I.Q.), il
convient de collaborer étroitement avec ceux qui auront à établir
la stratégie d'échantillonnage pour l'évaluation environnementale.
C'est pourquoi nous vous présenterons dans le chapitre qui vient,
un aperçu assez détaillé de la stratégie d'échantillonnage qui
devrait être utilisée, selon nous, pour des fins d'études épidémio-
logiques.
Il est toujours risqué de déterminer à l'avance quelle sera la
principale voie d'entrée du plomb dans l'organisme. Même si la
plupart des études réalisées à date insistent sur la contamination
sol-main-bouche chez les jeunes enfants, il ne faut pas négliger
les contributions possibles de l'air, l'eau, la poussière intérieu-
re et les vieilles peintures. Aussi, nous présenterons dans les
sections suivantes les techniques d'échantillonnage ainsi que les
recommandations concernant chacun de ces médias.
3.2 Stratégie d'échantillonnage
3.2.1 Principes de base
Le but principal de l'évaluation environnementale pour un DSC est
de quantifier le plus précisément possible les doses d'exposition
de la population en général, mais plus particulièrement des en-
fants, de sorte qu'on puisse établir un lien quelconque entre une
source d'exposition et la plombémie des enfants. Ceci permettra
par la suite d'orienter les actions correctrices. Si nos mesures
avaient pour but de vérifier l'impact environnemental global d'une
source ponctuelle ou bien de vérifier le respect ou non d'un règle-
ment, la stratégie d'échantillonnage pourrait être toute autre et
26

très pertinente pour ces fins-là, mais moins utile en ce qui nous
concerne. Habituellement, on procède en deux étapes : une première
étude permet de délimiter la zone à décontarainer et une deuxième
étude suit, laquelle inventorie les surfaces à décontaminer sur
chaque terrain.
3.2.1.1 Répartition de la zone échantillonnée en surfaces égales
Il est rare qu'un contaminant soit dispersé uniformément dans l'en-
vironnement. Aussi un principe fondamental à respecter, si l'on
veut décrire les tendances de dispersion du contaminant sur la sur-
face du territoire, c'est que chaque échantillon prélevé représente
une surface ou un volume égal. Cette surface peut être de 10 m 2 ,
100 m 2 ou 1 000 m 2 peu importe, mais elle doit être constante. 1
Pour y arriver, il suffit de reporter sur une carte du territoire
à étudier, un quadrillage systématique dont on déterminera la
finesse des mailles au préalable en fonction de nos besoins (et de
notre budget1).
3.2.1.2 Reproduire le plus fidèlement possible le type d'exposi-
tion des enfants
À titre d'exemple, si l'exposition se fait par l'intermédiaire d'un
sol contaminé, il ne sert à rien de creuser à 30 centimètres dans
le sol pour prélever l'échantillon quand les enfants sont en
contact uniquement avec les deux ou trois cm de la surface. De
même, les mesures d'air sur le toit des édifices en hauteur ne sont
pas nécessairement de bons indicateurs de ce que peuvent inhaler
des enfants qui vivent presque au ras du sol.
Il est aussi très important d'inclure dans notre campagne de
prélèvement toutes les aires de jeux auxquelles les enfants ont
1 Chacune de ces surfaces constituera ce qu'on appelle les "mailles"
du quadrillage.
27

accès {que ce soit des terrains vagues, des garderies plus ou moins
officieuses, des parcs publics, etc.) et ne pas se contenter d'é-
chantillonner les résidences des enfants.
3.2.1.3 Étude préliminaire de localisation des zones les plus
contaminées
L'analyse détaillée de la dispersion d'un contaminant dans l'envi-
ronnement peut prendre une très grande ampleur si on ne se fixe pas
au départ certaines balises en fonction des objectifs poursuivis.
En effet les contaminants, surtout lorsqu'ils sont émis dans l'air
ou l'eau peuvent parcourir de grandes distances à partir de leur
point d'origine. Pour obtenir des mesures représentatives, il faut
procéder à une multitude de prélèvements pour décrire des surfaces
ou des volumes relativement petits.
Dans un premier temps, il est souvent préférable de délimiter gros-
sièrement l'étendue de la contamination en couvrant de façon super-
ficielle une vaste étendue de territoire. Ceci nous permettra sou-
vent de circonscrire une zone restreinte où la contamination semble
plus forte. Ceci nous permettra de vérifier si, comme c'est
souvent le cas, cette zone plus contaminée se trouve en bordure
immédiate des sources ponctuelles identifiées.
Une fois la zone de forte contamination identifiée, on peut plani-
fier la deuxième phase de l'étude qui consiste à ratisser cette
zone au peigne fin.
Dans les deux cas, pour l'étude préliminaire et pour l'étude
détaillée de la zone plus contaminée, les principes de base du
quadrillage et de la reproduction du mode d'exposition des enfants,
s'appliquent. Si on a de bonnes raisons de croire que la disper-
sion des poussières et des vapeurs de plomb provenant de la source
se fait à l'intérieur de certains corridors bien délimités, on peut
adopter une stratégie d'échantillonnage différente. Dans ce cas,
dès le départ on concentre nos échantillons dans le ou les
28

corridor(s) pré-établi(s) de façon à mieux en délimiter les fron-
tières. Cependant, lorsqu'on procède de cette façon, il est préfé-
rable de ne pas se baser uniquement sur la direction des vents dits
"dominants" pour délimiter à l'avance les corridors de contamina-
tion. Ceci notamment dans les cas où les émissions diffuses (ou
fugitives) peuvent avoir contribué de façon appréciable à la conta-
mination. De plus, il faut se rappeler, dans le cas de conta-
mination de longue date, que le portrait actuel de la situation ne
reflète pas nécessairement ce qui se passait il y a 20 ans. En
effet, le sol renferme l'effet cumulatif de tout ce qui s'est passé
depuis plusieurs années en arrière, y compris les remaniements.
Par contre, l'air présente un portrait plus fidèle des émissions
actuelles de la source.
3.2.1.4 Techniques d'échantillonnage
On n'entrera pas ici dans les détails qui peuvent varier d'un labo-
ratoire à un autre selon la méthode d'analyse choisie. Vous pouvez
communiquer avec la direction régionale du ministère de l'Environ-
nement du Québec (MENVIQ) pour savoir quels instruments utiliser et
comment s'en servir.
a) Mesures instantanées ou mesures intégrées
De nos jours, les cas d'intoxication aiguës au plomb sont très
rares au Québec. Ce sont surtout les effets d'une exposition chro-
nique à faible dose que l'on veut documenter. Compte tenu de ce
fait, il est toujours préférable de prendre des échantillons qui
représentent des moyennes intégrées sur de longues périodes de
temps.
En ce sens, un échantillonnage de sol non remanié depuis plusieurs
années est préférable à un échantillonnage de sol récent. Un
échantillonnage d'air intégré sur plusieurs jours, voire semaines,
est préférable à un échantillon d'une journée.
29

) Sol
Il est cependant très important de bien s'entendre avec le
laboratoire sur la façon dont les échantillons seront préparés
avant l'analyse. En effet, si vous échantillonnez de la terre et
que vous incluez la partie végétale (herbe et racine), il se peut
que lors de la préparation de l'échantillon, cette partie soit
totalement éliminée. Vos résultats ne tiendront alors pas compte
de la partie du plomb qui sera logée dans ou autour des racines.
La granulométrie des particules est aussi un facteur à considérer.
Les particules de 200 fjm ou moins sont celles qui contiennent le
plus de plomb. Un échantillon qui contient beaucoup de grosses
pierres et de sol compacté peut donc diluer les concentrations de
plomb. Il vaut donc mieux passer l'échantillon dans un tamis avant
qu'il soit analysé. Vous aurez donc à vous entendre avec le
laboratoire sur le traitement des échantillons pour assurer une
élimination des grosses particules.
Généralement, au H.E.N.V.I.Q., on utilisera l'un ou l'autre des
deux types d'échantillons suivant :
Un échantillon simple consiste à faire un prélèvement à un
endroit donné de la surface d'une maille et à remplir votre sac
d'échantillonnage avec ce seul prélèvement pour ensuite le faire
analyser.
Un échantillon composite est constitué en quelque sorte de
plusieurs échantillons simples prélevés à plusieurs endroits de la
surface d'une maille, regroupés ensemble dans le même sac et
traités comme un seul échantillon.
L'avantage du composite est qu'il permet une meilleure représentativité
de l'échantillon lorsque le maillage de votre quadrillage
couvre de grandes surfaces (plus de 10 m 2 ) .
Encore ici, il faut être systématique si l'on veut que les
30

échantillons se comparent l'un à l'autre. Si l'on choisit l'échantillonnage
composite, il faut que chaque échantillon soit un
composite et que chaque prélèvement du composite représente une
surface égale. Par exemple, lors de la caractérisation des sols
dans le quartier Notre-Dame à Rouyn-Noranda, la superficie totale
du quartier (400 000 m 2 ) fut subdivisée en 254 mailles de 1 600 m 2 ,
(40 m x 40 m) (voir figure 2 ci-dessous).
Figure 2 : Caractérisation des sols du qua tier Notre-Dame.
31

c) Air
À notre connaissance, il existe peu de données sur la relation
dose-effet entre la concentration dans l'air et la plombémie
nonobstant la contribution des autres sources (sol, poussières
intérieures, etc.)* Cependant, on peut noter que, depuis la
diminution importante du plomb dans l'essence, les concentrations
de plomb dans l'air urbain ont considérablement diminué. Ainsi, à
Montréal, les concentrations moyennes annuelles à certains endroits
sont passées de 2,6 à 0,2 /zm/m 3 de 1975 à 1987. {1) En milieu
urbain, les études chez les enfants montrent également une tendance
à la baisse des plombémies aux États-Unis depuis une dizaine d'an-
nées .
En principe, la dispersion des poussières et des fumées dans l'air
devrait être plus uniforme que dans le sol, de sorte que l'on peut
avoir un portrait d'ensemble de la situation avec peu d'échantil-
lons, comparativement au sol.
On peut mesurer soit les retombées de poussière (ce qui se dépose
quotidiennement au niveau du sol) ou les particules en suspension
dans l'air (ce qu'on respire quotidiennement). Dans le premier
cas, on peut utiliser des jauges à poussière et dans le deuxième
cas, on utilise une pompe à haut débit et un filtre approprié.
d) Poussière intérieure des maisons
L'échantillonnage de poussières intérieures de maison pose ici un
problème particulier. Les surfaces auxquelles un jeune enfant a
habituellement accès (par ex. : plancher de cuisine, de chambre,
etc.) sont également celles qui font l'objet d'un époussetage ou
d'un lavage régulier de sorte que si on se limite à ces seules
surfaces, il est difficile de se faire une idée de l'exposition à
long terme de l'enfant dépendamment du zèle de celui ou celle qui
fait le ménage. Il y aurait moyen de trouver ailleurs dans la
maison des surfaces où la poussière s'est accumulée depuis des
32

semaines ou des mois (sur le haut des armoires ou des bibliothè-
ques, dans ou sur les conduits d'air chaud des systèmes de chauf-
fage central, sur les cadres de fenêtre, etc.). L'échantillonnage
de ces dernières surfaces donne une idée plus juste de la charge de
poussière qui frappe la maison. Cependant, elles peuvent être très
faiblement corrélées avec l'exposition réelle de l'enfant.
Actuellement, nous n'avons pas de solutions à proposer pour ce
problème, sauf en préconisant d'évaluer à la fois la charge de
poussière de la maison (surfaces peu accessibles et peu souvent
nettoyées) et les surfaces directement accessibles à l'enfant en
essayant d'interpréter les dernières à la lumière des premières.
Il est à noter que les prélèvements de poussière de maison peuvent
avoir une origine différente selon qu'ils sont faits l'hiver ou
l'été. En effet, la poussière intérieure mesurée l'été sera le
reflet de la contamination et du sol environnant et de l'air
ambiant. L'été, beaucoup de poussière du sol environnant est
entraînée dans la maison par la simple circulation des gens et des
animaux domestiques. De plus, beaucoup de poussière dans l'air
pénètre par les fenêtres, souvent ouvertes à cette période de
l'année. Par contre l'hiver, lorsque le sol est couvert de neige,
peu de poussière extérieure pénètre dans la maison. Le plomb qu'on
retrouverait à l'intérieur serait à ce moment plus un reflet de la
charge de poussière présente dans la maison même et/ou du zèle
déployé à faire le ménage.
Les prélèvements de poussière de maison, même s'ils sont théorique-
ment très intéressants pour expliquer la contamination des enfants,
ont cependant en pratique une portée limitée étant donné qu'il y a
peu de "niveaux de référence" à quoi se comparer lorsqu'on veut les
interpréter. Ceci, nonobstant toutes les limites qui ont été
mentionnées auparavant. Par exemple, il faut décider si un endroit
faiblement empoussiéré mais avec une haute teneur en plomb est plus
dommageable qu'un autre endroit, très empoussiéré, mais à faible
teneur en plomb. Bref, pour l'instant nous conseillons de limiter
33

l'échantillonnage des poussières intérieures aux seuls cas
d'enfants dont les plombéraies seraient très élevées. Ceci en vue
de décider si un nettoyage en profondeur de la maison serait
nécessaire pour rétablir une plombémie normale.
La technique d'échantillonnage la plus utilisée pour les poussières
intérieures consiste à essuyer des surfaces connues avec des
mouchoirs de type "Kleenex". Habituellement, on utilise des multi-
ples d'une surface de 1 000 cm 2 (soit environ un pied carré). On
peut aussi utiliser une pompe aspirante ou une balayeuse pour les
surfaces tels des tapis.
e) La neige
La neige est un excellent médium pour étudier les émissions actuel-
les d'une source potentielle de plomb. En effet, si les émissions
conservent les mêmes caractéristiques l'hiver que l'été, la neige
nous servira de filtre géant pour capter les émissions actuelles
(l'année courante) de la source. On peut en échantillonnant la
neige non seulement connaître l'accumulation totale d'un hiver mais
aussi les variations qui se produisent d'un mois à l'autre. De
plus, la mesure de l'accumulation totale au printemps nous
permettra de prédire quelle sera la charge supplémentaire de plomb
qui envahira le quartier une fois le printemps venu. Cependant, le
plomb dans la neige n'est probablement pas relié directement à la
plombémie des enfants.
f) La peinture
La présence d'écaillé de peinture dans l'environnement de jeunes
enfants a été souvent associée dans le passé à des plombémies éle-
vées notamment en milieu urbain. Cette peinture peut provenir soit
de jouets ou du revêtement extérieur ou intérieur des murs de
maison.
Comme il est légalement interdit depuis environ 20 ans d'ajouter du
34

plomb aux peintures intérieures et aux peintures pour jouets ou
meubles d'enfants, c'est surtout la peinture extérieure, notamment
dans le cas de vieilles maisons, qui peut causer problème.
En effet, les écailles de peinture peuvent contenir parfois jusqu'à
100 000 ppm et plus en plomb. Donc, il suffit de très peu pour
faire monter la plombémie.
Sur les vieux jouets et meubles d'enfants, il faut gratter et
recueillir quelques écailles de peinture pour les envoyer analyser
par la suite. Pour la peinture sur les murs, on peut recueillir
quelques morceaux où la vieille peinture s'écaille d'elle-même et
tombe sur le sol à la portée des enfants.
g) Les potagers et la faune locale
Les rares études dont on dispose sur la contamination des légumes
par le plomb montrent une très faible contamination de la chair des
légumes en dépit d'une contamination assez forte du sol et/ou de
l'air à proximité. Compte tenu de l'apport relativement peu important
des légumes provenant du potager familial, une intervention à
ce chapitre ne semble pas prioritaire. Cependant, il s'agit d'une
question qui préoccupe habituellement beaucoup les propriétaires
des potagers privés et ne serait-ce que pour les rassurer, des
analyses s'imposent.
Les animaux domestiques et sauvages peuvent également être contaminés,
mais il s'agit là d'un domaine très peu documenté pour l'instant.
La présence d'un animal domestique (chat et chien surtout)
peut être un facteur important de contamination à 1'intérieur des
maisons par du sol extérieur contaminé.
h) Les occupations et loisirs des parents
En plus de devoir documenter l'exposition professionnelle des parents,
il faut toujours vérifier la présence d'une contamination

potentielle par des activités tels la soudure plomb-étain (réparation
d'appareils électroniques) , les travaux de mécanique automobile
dans les sous-sols (sablage de pièces contaminées par l'essence
au plomb), etc. qui peuvent être une source de contamination importante
des enfants.
3.3 Critères décisionnels pour évaluer la contamination environnementale
Dans le domaine de la contamination au plomb, on peut parfois
s'appuyer sur certains règlements du M.E.N.V.I,Q., mais ce n'est
pas toujours le cas. Certains des critères que nous présentons
sont extraits de "Guides", "Directives" ou "Recommandations" faute
d'avoir un texte de loi sur lequel s'appuyer.
Les critères sont présentés d'abord sous forme de tableau synthèse
puis suivis de courts commentaires qui permettront de mieux saisir
la portée de chacun.
Tableau 5 Critères décisionnels pour évaluer la contamination
environnementale
MÉDIUM CRITÈRE ORGANISMES
Eau potable 0,05 mg/L MENVIQ 2
Air 2 jjg/m 2
MENVIQ 3
Sol 500-1 000 ppm MENVIQ 4
Poussière intérieure 3 fjq/l 000 cm 2
Neige 8 à 200 /ig/L BEST 6
Aliments 0,5 mg/kg , OMS 7
Rabinowitz et al. 5
Potager 500 ppm -> Ministère de l'Environnement
de
1'Ontario 8
3.3.1 Eau potable
Le règlement sur l'eau potable (L.R., Q.c. Q.-2, r. 4.1) spécifie
une limite maximale en plomb de 0,05 mg/L (50 (jg/L) . Une révision
36

du règlement est en cours et on s'attend à une norme cinq fois plus
sévère (0,01 mg/L) pour le plomb.
3.3.2 Air
Le règlement sur la qualité de l'atmosphère (L.R. , Q .c. Q-2, r. 20)
spécifie une concentration maximale, moyenne géométrique sur un an,
de 2 jug/m 3 . Cependant, il n'est pas spécifié où et quand les mesures
doivent être prises. Comme il s'agit d'une moyenne géométrique,
il est permis de croire que certaines excursions occasionnelles
très supérieures à 2 jug/m 3 pourraient être tolérées.
3.3.3 Sol
Aucun règlement officiel ne couvre la contamination des sols. Il
existe cependant une "politique" et un "guide" touchant la
réhabilitation de terrains contaminés. Dans le Guide standard de
caractérisation des terrains contaminés (9) . on mentionne qu'à partir
de 500 à 600 ppm de concentration moyenne dans le sol, il faut
sérieusement envisager la décontamination d'un terrain qu'on
voudrait récupérer pour un usage résidentiel ou commercial. La
Commission d'enquête sur le plomb dans l'environnement de la
Société royale du Canada, dans son rapport final de 1986 recommande
de considérer sérieusement une décontamination à partir de 500 ppm
de concentration moyenne à la surface du sol. De même, le
ministère de l'Environnement de l'Ontario (10) recommande une décontamination
à partir de 500 ppm pour les terrains résidentiels ou
agricoles et a partir de 1 000 ppm pour les terrains auxquels les
enfants n'ont pas accès de façon routinière. Pour les parcs, les
terrains de jeux et les autres endroits publics, on recommande des
valeurs se situant "quelque part" entre 500 et 1 000 ppm. Au
Québec, le critère retenu pour la décontamination à Noranda, Murdochville
et St-Jean-sur-Richelieu fut de 500 ppm pour les
quartiers résidentiels situés dans les zones de forte contamination.
Selon le Guide du MENVIQ, un sol non contaminé (bruit de
fond) contiendrait moins de 50 ppm de plomb. Pour des fins agrico-
37

les, le ministère de l'Environnement en Ontario recommande de ne
pas dépasser 500 ppm.
3.3.4 Poussière intérieure
Certaines études américaines* 11 ' non récentes montrent qu'en deçà de
3 £*g/l 000 cm 2 de poussière déposée à l'intérieur des maisons, les
plombémies sont peu élevées. Il semble, selon les études faites à
Rouyn-Noranda et à St-Jean-sur-Richelieu, que même des niveaux se
situant entre 10 et 20 fjQ/1 000 cm 2 ont peu d'impact sur la plombémie.
Cependant, nous tenons à insister sur le fait que la prudence
est de rigueur ici lors de l'utilisation de ces valeurs étant donné
le peu de recherches faites dans ce domaine jusqu'à présent.
3.3.5 Neige
Très peu de données sont disponibles. Certaines études faites en
Ontario et résumées par le BEST montrent des concentrations
moyennes de 10 ppb (parties par milliard) dans les zones rurales et
de 8 à 200 ppb en milieu urbain au début des années 70. Dans un
rayon de 5 km autour du smelter de la Division Horne de Minéraux
Noranda, les teneurs étaient supérieures à 1 000 ppb (12) . Dans les
zones rurales non contaminées en périphérie de Rouyn-Noranda, les
valeurs étaient inférieures à 50 ppb en 1979.
Dans la zone la plus contaminée du quartier Notre-Dame à quelques
dizaines de mètres du smelter, les teneurs jouent entre 3 000 et
11 000 ppb (13) à la fin de l'hiver (accumulation totale de la
saison).
3.3.6 Aliments
L'organisation mondiale de la santé (0MS) (U) recommande de ne pas
dépasser 0,5 mg/kg (ppm) de plomb dans les fruits et légumes. Dans
la loi et les règlements canadiens sur les aliments et drogues, on
a adopté la norme de 0,5 mg/kg (15> . Ce sont ces critères que le
38

ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
(MAPAQ) a utilisé pour évaluer la contamination des légumes à St-
Jean-sur-Richelieu. Aucun des aliments analysés à St-Jean ne
dépassait le critère du MAPAQ (qui est le même que celui de l'OMS).
3.4 Conclusion
Les liens entre la contamination environnementale (sol, eau, air,
poussière intérieure, peinture, etc.) et la plombémie ont été mis
en évidence par beaucoup d'études. Ce qui est moins évident, ce
sont les contributions respectives des différents médias à la
plombémie. Cet aspect revêt de l'importance lorsque des actions
correctrices doivent être envisagées.
Les départements de santé communautaire doivent donc s'assurer que
toutes les voies possibles de contamination soient caractérisées si
on veut régler le problème de façon définitive.
Cependant, il est évident qu'avec les ressources et surtout les
budgets limités des DSC en échantillonnage environnemental, une
tâche semblable ne pourra être faite sans la collaboration d'autres
ministères, et notamment le M.E.N.V.I.Q. Cette collaboration peut
prendre différents aspects selon le degré de leadership que le
D.S.C. assumera dans le dossier. Mais comme dans toute collabo-
ration fructueuse, il ne faut pas s'attendre à recevoir plus que ce
que l'on donne et ne pas prendre pour acquis que les autres
ministères ou organismes vont d'emblée acquiescer à toutes les
demandes des D.S.C.
39

RÉFÉRENCES
1. ENVIRONNEMENT CANADA. Revue Milieu, 1988.
2. RÈGLEMENT SUR L'EAU POTABLE. L.R., Be, Q-2, r.4.1, 1984.
3. RÈGLEMENT SUR LA QUALITÉ DE L'AIR. L.R., Q.C., Q-2, r.20,
1984.
4.9 MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT DU QUÉBEC. Direction des
substances dangereuses, QEN/SD-2, février 1988.
5.11 RABINOWITZ, M., et al. Environnemental, Demographic and
Medical Factors related to cord Blood-lead levels, Biological
element research, 6, p. 56, 1984.
6.12 SERVICES DE PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT. Bureau d'étude sur
les substances toxiques (BEST), Étude de la contamination de
la neige par les métaux lourds dans la région de Rouyn-Noranda,
rapport sectoriel E-14, 1979.
7,14 ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ. Commission du codex alimentaire,
18 e session, Genève, juillet 1989, Alinorm 89/12A.
8.10 HAZARDOUS CONTAMINANTS BRANCH. Department of the environment,
Review and recommendations on a lead in soil guideline, May
1987, Ontario.
13. GAGNÉ, D. Conseil régional de la santé et des services
sociaux de 1'Abitibi-Témiscamingue, D.S.C.
15. LOI DES ALIMENTS ET DROGUES. Tableau 1, art. 3, P66A, février
1986.
40

CHAPITRE 4
Évaluation de la contamination des populations
par Alain Messier

4, ÉVALUATION DE LA CONTAMINATION DES POPULATIONS
4.1 Introduction
L'évaluation de la contamination humaine est un des objectifs de
l'investigation et de l'intervention en santé environnementale.
Après un bref rappel des étapes et des objectifs d'une intervention
en santé environnementale, ce chapitre propose une démarche d'éva-
luation de la contamination humaine par le plomb.
Un résumé des événements ayant entouré la contamination par le
plomb à Saint-Jean-sur-Richelieu et la démarche d'évaluation de la
contamination humaine qui a été suivie sont reproduits à l'annexe
4.2 Rappel des étapes et des objectifs de l'intervention en santé
environnementale
Quel que soit le problème de santé environnementale, sa solution
doit passer par une série logique d'étapes qui peuvent chevaucher
les unes sur les autres dans le temps. La figure 3 illustre la
séquence de ces étapes lorsque le problème signalé est un problème
de santé, une maladie infectieuse ou une intoxication. Cependant,
dans l'éventualité où c'est un risque et non pas une maladie qui
est signalé, ce sera l'étape du diagnostic du milieu et de l'ana-
lyse du risque qui sera la première à être franchie. Si cette
étape s'avère positive, elle pourra donner lieu de façon rétrograde
aux étapes 1 et 2. Les étapes 4 et 5 suivent toujours les étapes
diagnostiques.
Lorsque l'étape initiale, soit le diagnostic du milieu et l'analyse
du risque, s'est avérée positive, l'étape du diagnostic épidémiolo-
gique ou d'évaluation de la contamination humaine doit être
franchie. Cette étape suit évidemment l'application des mesures
immédiates de contrôle (2) .

Déclaration d'un problème Déclaration d'un risqua
da santé v
pour la santé
1 ) Diagnostic clinique (cas)
w
2) Diagnostic épidémiologique (population)
w
3) Diagnostic du milieu (environnement)
et analyse du risque
I
4) Contrôle santé + environnement
I
5} Suivi + évaluation
Figure 3 : Séquence des étapes d'intervention en santé emnxcnnementale.
Source : Dewailly, E., Lajoie, P. Stratégies d'intervention en santé
environnementale dans Santé environnementale, Bases théoriques
et pratique, Québec, 1986, p. 324.
43

Dewailly et Lajoie ont décrit un certain nombre d'objectifs qui
doivent guider le professionnel lors d'une intervention en santé
environnementale (tableau 6 L'évaluation de la contamination
humaine doit franchir une série d'étapes qui correspondent, en
général, aux objectifs décrits dans le tableau 5.
TABLEAU 6
Objectifs de l'investigation et de l'intervention en santé environnementale.
Objectif général
Identifier dans une population la nature et l'ampleur d'un problème de santé ou d'un risque relié à un ou des
facteurs environnementaux de même que les mesures à mettre en oeuvre pour le contrôler et le surveiller
adéquatement
Objectifs spécifiques
1. Définir de façon précise le problème de santé (risque, infection, imprégnation biologique, maladie, intoxication),
sa sévérité chez les individus touchés et les mesures de traitement nécessaires: retrait de l'exposition
hospitalisation, isolement, traitements, etc.
2. Identifier et décrire la population touchée par le problème: nombre de cas certains, probables, possibles.
3. Identifier et décrire la population exposée ou à risque d'être atteinte par le problème.
4. Rejoindre les populations touchées et à risque et prendre les mesures nécessaires pour que celles-ci soient
prises en charge adéquatement par les services de santé et que les mesures de protection sanitaire soient
prises.
5. S'assurer que le facteur environnemental en cause soit identifié et mesuré de façon précise par un
échantillonnage adéquat.
6. Analyser de façon précise le risque pour la santé de la population exposée.
7. Faire les recommandations pertinentes aux responsables de la surveillance et du contrôle du milieu.
& Mettre en place les programmes de suivi et de recherche pertinents.
Source : Dewailly E., La joie P. Stratégies d'intervention en santé environnenentale
dans Santé environnementale, Bases théoriques et pratiques,
Québec, 1986, p. 322.
44

4.3 Évaluation de la contamination humaine par le plomb : la
démarche proposée
Nous reprendrons ici les principales étapes à suivre dans le cadre
d'une contamination environnementale par le plomb.
l r * étape : définir de façon précise le problème de santé et
planifier les interventions pertinentes de dépistage, de prise en
charge et de suivi.
Cette première étape est fondamentale; elle sert de base de rai-
sonnement aux étapes ultérieures. L'ensemble des connaissances sur
le plomb qu'il faut maîtriser au cours de cette première étape est
résumé au chapitre 1 du présent document.
Lorsque le problème de santé est défini, on doit planifier immé-
diatement les activités pertinentes au dépistage, à la prise en
charge et au suivi. Cette démarche comprend la définition des
seuils d'intervention, le contenu des examens, le choix d'un
questionnaire, le protocole du suivi médical et biologique et le
contenu de l'information qu'on devra donner aux patients et à la
population.
2 e étape î Identifier et décrire la population touchée.
L'état des connaissances sur le plomb démontre que le jeune enfant
(0-6 ans) et la femme enceinte sont les populations les plus tou-
chées. Les effets néfastes du plomb sont plus importants pour le
jeune enfant à cause de la plus grande vulnérabilité de son système
nerveux, de l'absorption digestive augmentée et de ses habitudes
naturelles de tout porter à sa bouche. C'est particulièrement à
cause de la vulnérabilité du foetus qu'elle porte que la femme
enceinte est identifiée aux populations les plus touchées. A
Saint-Jean-sur-Richelieu (3) , les taux de plombémie les plus élevés
furent retrouvés chez les enfants de 18 à 23 mois (moyenne
géométrique = 169,7 mcg/L).
45

3* étape j Recenser la population à risque, soient les enfants de
0-6 ans et les femmes enceintes.
On devra d'abord estimer la zone de contamination à l'aide des
données environnementales : la caractérisation des sols selon une
méthode d'échantillonnage scientifique est le moyen privilégié. Le
chapitre 3 décrit l'évaluation de la contamination environnementale.
Cependant, on doit parfois prendre la décision d'évaluer la
contamination humaine sans caractérisation des sols, ou avec des
données de caractérisation incomplètes et préliminaires. Ce fut le
cas de l'enquête épidémiologique à Saint-Jean-sur-Richelieu (annexe
3). En effet, la décision de procéder à l'évaluation de la
plombémie des enfants et des femmes enceintes fut prise suite aux
résultats de l'échantillonnage préliminaire des sols; la caractérisation
complète, faite ultérieurement, a aidé à délimiter la zone
de résidence de la population exposée.
Les listes de recensement municipal sont un bon moyen rapide de
recenser les enfants d'un quartier. Cependant, pour rejoindre les
femmes enceintes, divers moyens de communication doivent être
utilisés î médias, cliniques prénatales, hôpitaux, médecins du
territoire.
4* étape : Rejoindre la population à risque et lui donner des
rendez-vous pour les prélèvements sanguins
Pendant cette étape, on doit s'assurer que les personnes visées
sont bien informées sur tous les aspects pertinents du problème qui
les touche. Dépendant des circonstances, il peut être indiqué
d'annoncer publiquement, par les médias appropriés, les interventions
qui seront faites auprès des personnes-cibles. Les familles
identifiées sur les listes de recensement pourront être rejointes
par téléphone ou par le courrier afin de fixer des rendez-vous pour
les prélèvements sanguins. On peut choisir de faire visiter toutes
les familles d'un quartier par une équipe de professionnels(les)
( infirmiers( ères ) et techniciens{nés ) en hygiène; en plus de la
46

prise de rendez-vous, cette équipe peut déjà remplir un questionnaire
médical et donner de l'information.
5* étape ï Les prélèvements sanguins
A cette étape, il faut avoir prévu :
l'organisation logistique;
l'information à collecter : un modèle de questionnaire est
reproduit au tableau 2 de l'annexe 3;
l'entente avec les laboratoires impliqués et;
l'organisation du transport.
Les tests recommandés sont la plombémie, les Z.P.P., l'hémoglobine
et 1'hématocrite.
6" étape : Les résultats.
Cette étape consiste à ï
interpréter les résultats individuels;
analyser et interpréter les résultats de groupe; par tranches
d'âge de 6 mois, par lieux, selon les niveaux de plombémie (150
mcg/L, entre 150 et 200 mcg/L et 200 mcg/L), selon les moyennes
géométriques ;
informer les familles des résultats individuels et de la
conduite ultérieure;
informer la population des résultats de groupe et de la
planification des activités à venir;
planifier le suivi : un algorythme décisionnel est proposé au
chapitre 5.
7* étape : Le programme de santé.
Cette étape est déjà amorcée implicitement depuis le début de la
démarche. Il est maintenant le temps d'élaborer, dans un document,
le programme de santé spécifique et de voir à sa mise en application.
Cette étape englobe donc l'ensemble des activités du
47

programme de santé qui vise la protection de la santé et la res-
tauration d'un environnement salubre.
4.4 Conclusion
L'évaluation de la contamination humaine doit s'appuyer sur une
définition précise du problème de santé pouvant résulter de la
contamination environnementale par le plomb. Chacune des activités
décrites aux différentes étapes doit être planifiée de façon opéra-
tionnelle selon divers scénarios.
48

RÉFÉRENCES
1. DEWAILLY E, LAJOIE P. Bases théoriques et pratique. Santé
environnementale au Québec. Sous la direction de Pierre
Gosselin. Chapitre 9, Les publications du Québec, 1986. p. 322
2. Ibid, p. 324.
3. GOULET L, md, PhD et Coll.. Résultats de l'enquête épidémiologique
effectuée suite à la contamination environnementale par
le plomb à St-Jean-sur-Richelieu, mai 1990.
49

CHAPITRE 5
Interventions médico-environnementales
suite à une contamination humaine
Par
Marie Chagnon
Christian Bernier

5. INTERVENTIONS MÉDICO-ENVIRONNEMENTALES SUITE À UNE CONTAMINA-
TION HUMAINE.
5.1 Introduction
Dans un contexte de santé publique, la découverte de cas de
contamination par le plomb entraînera des interventions ayant pour
but de diminuer l'exposition à ce contaminant d'une part et d'autre
part, d'assurer un suivi médical aux personnes exposées. En effet,
en raison des effets toxiques du plomb qui peuvent survenir après
une exposition chronique (voir chapitre 1) on doit agir tant au
niveau de la communauté (suivi collectif) qu'au niveau individuel.
Nous présentons dans le chapitre qui suit des interventions qui
peuvent s'inscrire dans le suivi collectif et le suivi individuel.
5.2 Suivi collectif
5.2.1 Interventions environnementales
Au niveau de la communauté, les interventions visent à réduire
l'exposition de la population au plomb. Le contrôle de la source
principale de la contamination est l'intervention que l'on considérera
en tout premier lieu. Lorsque la population est exposée au
plomb sous forme de poussières, on peut envisager une série de
mesures pour réduire l'exposition de la communauté aux poussières
contaminées. Ainsi, le nettoyage des rues, si indiqué, contribuera
à diminuer les poussières en suspension. Dans certains cas, on
envisagera plutôt de paver les terrains contaminés. C'est le cas
des terrains de l'usine de la Balmet à Saint-Jean-sur-Richelieu (1) .
Dans cette municipalité, cette mesure a eu pour effet de réduire
une des sources de contamination et aussi d'empêcher que les poussières
contaminées ne soient transportées sur une plus grande
distance. Par ailleurs, la dêcontaraination et la restauration des
sols peut s'avérer un moyen efficace d'éviter une mobilisation du
sol contaminé. En remplaçant le sol contaminé par du sol noncontaminé,
il est possible de limiter la concentration de plomb que

l'on retrouvera dans les sols. Cette mesure a été utilisée dans
les villes de Murdochville

pourront être intégrées dans un programme d'éducation sanitaire (5)
visant à informer la population en général des risques à la santé
que peuvent comporter leur environnement et des moyens de diminuer
l'exposition au plomb.
NOTE : Jusqu'à maintenant, les situations de contamination par le
plomb vécues au Québec et qui ont nécessité une intervention
collective, diffèrent les unes des autres en particulier en ce qui
a trait à la source de la contamination et aux moyens d'intervention
utilisés. C'est pourquoi nous invitons le lecteur à communiquer
avec les personnes ressources dont le nom figure à l'annexe 1
afin d'obtenir des renseignements plus précis sur l'une ou l'autre
des situations vécues.
5.3.2 Suivi médical individuel
Le suivi médical des jeunes enfants âgés de 6 ans et moins avec
plombémie plus grande que 300 /ug/L est assez bien définie dans la
littérature médicale. Par exemple, les valeurs de références
considérant la plomburie provoquée positive ou négative sont bien
identifiées, de même que celles permettant de préciser la nature de
la thérapie de chélation à utiliser et qui pourra prendre différentes
formes suivant le résultat de plombémie (7) .
L'approche médicale est beaucoup moins claire lorsqu'il s'agit d'un
enfant avec une plombémie de l'ordre de 100 à 199 jug/L. De
nombreux articles rapportent des altérations discrètes du système
nerveux affectant le développement psychomoteur du jeune enfant à
ces niveaux d ' imprégnation (8,9,10,11) .
Le seuil d'intervention individuelle actuel recommandé par Santé et
Bien-être social Canada est de 200 à 250 /ig/L 025 . Cette norme est
cependant en voie de révision à la baisse. Celle recommandée par
le Center for Disease Control (C.D.C.) est de 250 jug/L.
Compte tenu du fait que ce sont les jeunes enfants qui sont les
plus vulnérables aux effets du plomb, il nous semble prudent de
53

considérer un seuil de 150 fjq/1* (chez les enfants de 6 ans et
moins) comme préoccupant et un seuil de plus de 200 £4g/L comme
nécessitant un suivi médical.
Par contre, aucune étude n'a encore démontré les effets du plomb à
faibles doses sur la santé des enfants plus âgés (6 ans et plus).
Nous avons retenu un seuil de 200 fjg/h comme préoccupant et un
seuil de 250 /ag/L comme nécessitant un suivi médical.
L'expérience de Rouyn-Noranda, Saint-Jean-sur-Richelieu et
Murdochville nous a obligé à élaborer de façon pratique un plan
d'intervention médicale.
L'algorithme d'intervention présenté ici (figure 4) n'est certainement
pas définitif mais se veut plutôt un outil de travail.
Nous présentons également un algorithme (figure 5) pour les enfants
âgés de 6 à 12 ans, ces enfants faisant souvent l'objet de prélèvements
sanguins lors des études (c'est le cas des 3 expériences
québécoises récentes). Le suivi médical rapporté dans la littérature
est encore plus nébuleux pour ce groupe d'âge.
Pour donner une perspective plus globale d'intervention médicale,
nous avons inclu à l'algorithme des considérations d'ordre environnemental
.
5.4 Conclusion
Les interventions médico-environnementales qu'entraîne la découverte
d'un cas prouvé ou de cas potentiel de contamination par le
plomb s'appliquent tant au niveau de la communauté qu'au niveau de
l'individu. Divers scénarios pourront être choisis selon la source
et l'ampleur de la contamination environnementale d'une part et le
degré de contamination des individus d'autre part.
54

FEP
4s
m

I
200 - 249
référer au md de
famiI le
mesures d'hy-
:i( 3 )
y îene
FEP >35
PPZ >2.5
référer rod famille* 11
dosage Hb - Ht
fer sérique
T.I.B.C.
ferritine
contrôle dans 2 mois
(J) la carence en fer est la condition
médicale la plus fréquente avec un
PPZ ou FEP élevés et plombémie basse.
Mentionnons également l'anorexie, l'hyperbilirubinémie,
une perte de poids récente,
une maladie fébrile chronique.
(i?) Une carence en fer, Ca++ ou zinc favorise
l'absorption du plomb.
(3) Voir mesures préventives, annexe 6
(4) Voir questionnaire, annexe 6
Unités plombémie
PPZ
FEP
Jl/gr
1 jn/1
Hb
208 fi»
Figure 5
Algoritlme d'intervention de l'exposition au ploub des enfants > 6ans
FEP «j; 35
PPZ >2.5
j test de provocation Ca~Na2 - EDTA
résultat .6
consultation en
milieu pédiatrique
spécialisé
D.S.C. de Gaspé, octobre 1990
CXI
OÏ

RÉFÉRENCES
X. DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE DU HAUT-RICHELIEU, Quartiers
de Saint-Jean-sur-Richelieu contaminés par le plomb (dossier
Balmet), Recommandation du D.S.C. du Haut-Richelieu, document
de travail, avril 1990.
2. CHAGNON, M., BERNIER, C., et al. Rapport sur la surveillance
de la plombémie et de l'arsenic urinaire lors des travaux de
décontamination de restauration des sols à Murdochville, été
1989, Département de santé Communautaire de Gaspé, 1989.
3. LÉTOURNEAU G., et al. Sommaire des résultats de l'enquête sur
les enfants exposés au plomb du quartier Notre-Dame à Rouyn-
Noranda, DSC-CRSSS Abitibi-Témiscamingue, novembre 1989.
4. DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE DU HAUT-RICHELIEU, programme
de nettoyage professionnel des 96 logements contaminés au plomb
où habitent des enfants de 6 ans et moins et de 7 à 10 ans dont
la plombémie était de >. 150 mcg/litre en septembre 1989, mars
1990.
5. DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE DU HAUT-RICHELIEU, Quartiers
de Saint-Jean-sur-Richelieu contaminés par le plomb (dossier
Balmet), Recommandation du D.S.C. du Haut-Richelieu, document
de travail, avril 1990.
6. PIOMELLI, S. Management of childhood lead poisonning, The
journal of Pediatrics, vol. 105, n° 4, October 1984.
7. RAVEL, Richard. Clinical Laboratory Medecine, Clinical
application of laboratory data., Fourth Edition, Year Book
Medical Publishers, Inc.
8. LIN-FU, J.S. Children and Lead, New findings and concerns, New
England Journal of Medecin, vol. 307, n° 10, 1982, p. 615-616.
9. NEEDLEMAN, H.L. The Persistent threat of lead : a singular
opportunity, American Journal of Public Health, vol. 79, n° 5,
1989, p. 643-645.
10. LANDRIGAN, P.J. Toxicity of lead at low dose, British Journal
of Industriel Medecine, vol. 46, 1989, p. 593-596.
11. BELLINGER, D., et al. Longitudinal analyses of prenatal and
postnatal lead exposure and early cognitive development, New
England Journal of Medecine, vol. 316, n° 17, 1987, p. 1037-
1043.
12. DIRECTION DE LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE, Santé et Bien-être
social Canada, Rapport du Groupe d'étude fédéral/provincial
sur les taux de plomb acceptables dans le sang humain, Ottawa
1987.
57

CHAPITRE 6
Les Communications
Par
Alain Messier

6. LES COMMUNICATIONS
6.1 Introduction
Les communications sont d'une très grande importance dans toute
situation comportant un risque exceptionnel de danger pour la
population. Ce chapitre se limitera cependant à identifier les
niveaux de communications et à référer le lecteur à deux textes du
colloque "Situations d'urgence et les relations avec les "médias"
organisé par le Comité de santé environnementale des DSC du Québec
les 30 et 31 octobre 1989 (Annexe 4). L'évaluation du "volet
communications" lors de la crise provoquée par la contamination par
le plomb d'un quartier résidentiel à Saint-Jean-sur-Richelieu en
août 89 et les documents produits à cette occasion seront annexés
(Annexe 5)•
6.2 Les niveaux de communications
Lors d'une catastrophe, les communications doivent s'établir à deux
niveaux : entre les intervenants et avec la population.
Les communications entre les intervenants
Au début d'une crise, il peut arriver que plusieurs intervenants
revendiquent la gestion de l'événement. Un seul gestionnaire doit
être identifié rapidement. Ce gestionnaire devra établir des
modalités efficaces de communication avec l'ensemble des intervenants.
En général, les réunions, les conférences téléphoniques et
l'usage des télécopieurs sont les moyens privilégiés. Évidemment,
les ressources humaines et le support logistique nécessaire devront
être suffisants.
(1) Extraits du rapport de l'ensemble des activités coordonnées par
le département de santé communautaire de l'hôpital du Haut-
Richelieu (août 1989-août 1990), Tome 1, p. 67 à 69.

Les principaux intervenants impliqués sont :
le département de santé communautaire;
les ministères et les organismes publics concernés par le
problème.
Dans le cas d'une contamination par le plomb, les ministères
concernés sont :
. le ministère de la Santé et des Services sociaux;
. le ministère de l'Environnement;
. le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation;
. le ministère de la Sécurité publique;
. le ministère des Communications.
les organismes publics:
. le Conseil de la santé et des services sociaux;
. le CLSC;
. la municipalité;
. l'hôpital;
- les professionnels de la région : médecins, enseignants.
Les communications avec la population
Pour la description de ce volet, le lecteur est référé aux textes
du colloque-formation "Les situations d'urgence et les relations
avec les médias" qui résument un ensemble de conseils utiles
(annexe 4).
60

ANNEXE 1
LISTE DES PERSONNES RESSOURCES

ANNEXE 1 - PERSONNES RESSOURCES
NOM ORGANISME ADRESSE TÉLÉPHONE TÉLÉCOPIEUR
Hess 1er, Alain DSC du Haut-Richelieu 150, Montée St-Luc
St-Jean-sur-Richelieu
(Québec) J3A 1G2
Levallois, Patrick DSC du CHUL 2050, boul. St-Cyrille 0.
Sainte-Foy
(Québec) G1V 2K8
Kosatsky, Tom DSC Maisonneuve-Rosemond 5565, Sherbrooke E.
suite 470, Montréal
(Québec) H1N 1AZ
Carrier, Gaétan DSC Maisonneuve-Rosemond 5565, Sherbrooke E.
suite 470, Montréal
(Québec) H IN 1A2
Gagné, Daniel DSC-CRSSS
Abitibi-Témiscamingue
Létourneau, Gérald DSC-CRSSS
Abit1bi-Témiscam1ngue
1, 9e Rue
Rouyn-Noranda
(Québec) J9X 2A9
1, 9e Rue
Rouyn-Noranda
(Québec) J9X 2A9
(514)
(514)
(514)
348-7326
248-3336
248-3484
(514) 348-7320
(418) 687-1090 (418) 681-5635
(514) 252-3970 (514) 252-9238
(514) 252-3970 (514) 252-92386
(819) 764-3264 (819) 797-1497
(819) 764-3264 (819) 797-1497

PERSONNES RESSOURCES
NOM ORGANISME ADRESSE TÉLÉPHONE TELECOPIEUR
Chagnon, Marie OSC de Gaspé c.p. 120
Havre de Gaspé
(Québec) GOC ISO
Bernier, Christian DSC de Gaspé c.p. 120
Havre de Gaspé
(Québec) GOC ISO
Biais, René Centre anti-poison du
Québec
Nantel, Albert Centre de toxicologie du
Québec
2705, boul. Laurier
Sainte-Foy
(Québec) G1V 4G2
2705, boul. Laurier
Sainte-Foy
(Québec) G1V 4G2
Gaudreault, Pierre HOpital Ste-Justine 3175
Chemin Ste-Catherine
Montréal
(Québec) H3T 1C5
(418) 368-2443 (418) 368-6850
(418) 368-2443 (418) 368-6850
(418) 463-5060
(418) 654-2254 (418) 654-2754
(5140 342-9322

PERSONNES RESSOURCES
NÛH ORGANISME ADRESSE TÉLÉPHONE TÉLÉCOPIEUR
Dionne Marc Ministère de la santé et des
services sociaux
Ministère de l'agriculture des
pêcherie et de l'alimentation
Ministère de l'Environnement
du Québec
1075, Chemin Sainte-foy
Québec
(Québec) GIS 2M1
Direction rêqlonales Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-îlesde-la-Madeleine
337, rue Moreault
Rimouski (Québec)
G5L 1P4
Saguenay-Lac-Saint-Jean
3950, boul. Harvey
Jonquiêre (Québec)
G7X 8L6
(418) 643-6390 (418) 644-2009
(418) 643-2336 (418) 646-7747
(418) 722-3511
(418) 542-3565

PERSONNES RESSOURCES
NOM ORGANISME ADRESSE TÉLÉPHONE TÉLÉCOPIEUR
Ministère de l'Environnement du
Québec
Directions régionales Québec (418) 643-7677
917, avenue Monseigneur
Grand1n, Santé-Foy
(Québec) G1V 3X8
Mauricie-Bois-Francs (418) 373-7341
100, rue Laviolette
Trois-Rivières
(Québec) G9A 5S9
Estrie (418) 566-5882
209, rue Belvédère Nord
Sherbrooke
(Québec) J1H 4A7
Montréal (418) 253-3333
5199
Rue Sherbrooke E.
Bureau 3860, Montréal
HIT 3X9

PERSONNES RESSOURCES
NOH ORGANISME ADRESSE TÉLÉPHONE TÉLÉCOPIEUR
Ministère de l'Environnement du
Québec
Direction réqionales Outaouais
170, rue Hôtel-de-Ville
Édifice Jos-Montferrand
Hull (Québec)
J8X 4C2
Abitibi-Témiscaralngue
180, boul. Rideau
(2e étage)
Noranda (Québec)
J9X 1N9
Côte-Nord
818, boul. taure
(1er étage)
Sept-îles (Québec)
G4R 1Y8
(418) 770-0004
(418) 762-6551
(418) 962-3378

PERSONNES RESSOURCES
NOM ORGANISME ADRESSE TÉLÉPHONE TÉLÉCOPIEUR
Ministère de l'Environnement du
Québec
Directions régionales nouveau-Québec
c.p. 390
Radisson (QUëbec)
JOY 2X0
0-638-8495

ANNEXE 2
RAPPORT SUR L'INVENTAIRE DES SOURCES
INDUSTRIELLES DE PLOMB POUR LE TERRITOIRE
DU DSC SACRÉ-COEUR

RAPPORT SUR L'INVENTAIRE
DES SOURCES INDUSTRIELLES
DE PLOMB POOR LE TERRITOIRE
D

INTRODUCTION . . .
1. objectif
2. Aperçu général de prôbiéiati^ ! ! ; J ; ;
METHODOLOGIE . .
RESULTATS
DISCUSSION
CONCLUSION ...

INTRODCCTTQH
1. Objectif
Le présent rapport fait suite » U deaande ad h

est l'assainissement et le contrôle de la w l l t é de
l'air de cette agglomération.
ce service s'est doté d'un règlement relatif à
1 assainissement de l'air (Règ. 90) où pQur ^ ^
polluants des nonnes d'émissions ont été établies
incluant évident le plomb et ses composé^
inorganiques. Puisque tous les établissants 4
caractère industriel qui sont des sources potentielles de
pollution atmosphérique sont répertoriés et minimalement
inspectés une fois l'an, et que par surcroit les amendes
sont maintenant très sévères; on peut supposer que les
sources graves de pollution atmosphérique au plomb sont à
toutes fins pratiques inexistantes. De plus, un réseau
échantillonnage de l'air ambiant comptant 39 postes de
prélèvement répartis sur le territoire de la c.u M et
plus particulièrement dans les quartiers populeux et près
de complexes industriels importants, permettent un
contrôle quotidiens des concentrations de plusieurs
polluants dont le plomb.
Toutefois de l'aveu ϐne de son directeur Monsieur
Fernand Cadieux, les sources diffuses des substances
polluantes constituent certainement les problèmes de
1 heure. En effet, une exposition prolongée sur
plusieurs années (chronique) de citoyens peut subvenir
dans les cas de pollution diffuse de plomb, de rejets
contrôlés (dillution de polluants pour se conformer aux
noo.es, ou de rejets "accidentels répétés-. Dans ces
cas, une accumulation de poussières contaminées sur des
terrains résidentiels «voisinants ces sources
industrielles est toujours possible. cela est d'autant
plus préoccupant que outre les effets sur le comportement
(enfants), sur les systèmes hématopoiétiques (anémie, et
neurologiques, ou les atteintes rénales généralement

associés à une exposition prolongée au plomb; certain» „
ces composés fort répandus tel le chro7a J h
(PbCr04, sont des substances cancéri'gJe^nu"
r :: ^ r r r r
p o u r ie — - -
extérieur des matières dana!» COnC «" Mt *'entreposage
Pb) et une partie de la oesti r ^ 4 bM «
P de la gestion des déchets dangereux.
METHOnoT/y^jfl
Idéalement, afin de dresser „„ <
d • émissions de plomb, il est nécessaire de" ; ^ ^ ^
exactes sur les quantités rejetées et les ' " ^ d0Bné "
rejets de chacune de ces sources „ CaraCtéristi *-*

travailleurs au plomb et un problème d'émission» *
vers l'extérieur». En effet, il est loi/ibiTd "
employeur qui néglige la protection de la 8anté ' ^
en fera tout autant pour 1'environne Ben toTnTT
entreprises utilisant du plomb ou un de ses comoL
base régulière dans leurs procédés
considérées puisque l'efficacité de leur système ^ ?"
des effluents atmosphérique,, s'ils ex^e ^
démontrer. L'entreposage extérieur adéquat de rn/t^
Plomb est également un facteur important Considérer "
En tenant compte de ces possibilités <
nous « j ^ J :
de Santé au Travail, de dresser la n„«. „ ^ P
présentant un risque potenUeY
plomb, c'est-à-dire, à partir: contaminées au
B)
U i g é
(depuis 1983) dans l^ rVport sur e t ^
toxiques à déclaration obliaato^» , substances
Jocelyne Desjardins). OB11 9atoire (responsable: Dr
Des données in forma tiséoc
questionnaires utilisés dtns l» ^ 3 } Partir des
BILAN (1987, 4t^ll\l\nt f. 1 *^?.**/ ' 0PE **«
auxquels sont exposés les risques
groupes prioritaires let II. leurs dans le s
C) Des connaissances soéclflm,.. j
d'établissements sous la L,? es dos siers
membre de l'équipe de Sant/tf, P ^ Sab H ité de ^aque
1
infirmières, SeinsI nour n ^ (technicien,
SAT et CLSCMontréal-Nord) " territolre (»*
D)
^intervention S
au plomb dans
Ï
l
Ï
e
S
s
^
f
2
*
^
d 'intoxication
radiateurs et de silencieuxsur r fP arat i°n de
Sacré-Coeur (1985). Ur le te "itoire du DSC
E) STpETST sôn° utilisation°
les classes de la classifW? Un Procédé selon
économiques du Québec S?"i"?"? i0n deS «tivités

Pour chaque établissement de la liste
«« ia liste, vous trouverez les
renseignements utiles suivants:
* ?°5ixf d 5f? se ' # d e téléphone
* C.A.E?QO iSSenent (CSST) ' ClaSSe d ' activi té (selon
# v ^ U r (brève description)
* da **Glissement
: i^igj32gK(if ffffiaarifsjir—
• indications sur le systèae d'épuration atmosphérique
III- RESULTATS
Pour le territoire du DSC Sacré-Coeur, 37 établissements au
total ont été retenus co« ayant un problème d'exposition de
travailleurs ou une utilisation suffisante de plomb ou de ses
composés inorganiques dans le procédé nous permettant de
soulever une possibilité de contamination atmosphérique ou
terrestre même pour certains, un risque d'exposition de
citoyens avoisinants.
Ces 37 établissements se répartissent comme suit, pour les
tro1S villes distinctes couvertes par notre territoire:
Ville St-Laurent: 20
Ville de Montréal:
•St-Michel ,
•Ahuntsic 2
.Bordeaux-Cartierville i
ville de Mtl-Nord: 12
Nous avons ressorti huit principaux types d'activités touchés
par cette problématique. n s ont été qualitativement priorisés
selon l'intensité du risque potentiel de contaminait
atmosphérique ou terrestre qu'ils présentent, et ce selon
l'ordre décroissant suivant:

TYPES
D 1 ETABLISSEMENTS
D
2)
3)

Iv ~ MSfllSSlflg
Malgré le fait
J',,,,,,.. „ / *' " «ST) p l o s
.„ :r. '* u t ; p r o c < d "- u « «
z^T^tv^ rr r " * -

sûrement d'être analysées plus & fond
Selon notre priorisation des établissements 4 partir de huit
"i: ~
é s
r
s s é s en fonction ae ^ ^ ^
(voir Page 8), les trois premiers sont les cas le, i
Préoccupants. Ces derniers utilisent le plol 80us sa fl"!
métallique et en font la fusion sous fo „
.accumulateurs, de ling.ts, de prlitTen . ^ J ^
plomb ou de soudure. il s'aait ^ , «mage de
rr
^.rj'^zz :
les taux de plombémies de travailleurs 60nf. a ,
découlant (en majorité entre supérieur autres 4 d'une ,00
.
utiUsation
utilisation permanente et
quotidienne d'une quantité appréciable de plol, justifient
amplement qu'on s'intéresse également 4 caractériser leurs
rejets atmosphériques par mesure de précaution. Dans certains
cas, (dont les deux de type une caractérisation du sÏ de
leurs terrains par le MENVIQ sera nécessaire.
A la lumière des renseignements recueillis, les trois types
d'établissements suivants (4,5, « en page 8) Cest-à-dire
fabricants ou utilisateurs de produits 4 base de p i p I
Plomb, semblent être moins problématique que les I Z 7 * ,
Kn effet^ on y trouve moins de cas de « S ^
les produits de pigments de ni* ^
ae plomb sont plutôt
occasionnellement lorsque la couleur le «m V
s et
r t r •r'- ^ ~ « v r ; ; :
. «"et, les chambres h oeinturo
part culièrement surveillées par la CUM. En dernier U e u n
éviter les sérieuX inconvénients de ces pigments au"l ^
tel le chromate de plomb (Pbcr04,, un nombre « J L ^
plen r t e s Se i COnVertissent -rs d'autres substituts de
Pigments de couleur, moins durables mais beaucoup moins
dommageables pour la santé, tel le bioxide de titane (Tio2, ou

d'autres pigments organiques
- " ^ reUéS 4 1,ind -trie automobile
peu d'établissements ont été retenus et ces derniers revêtent
moins d intérêt. Oans le cas du réusinage des moteurs et de la
réparation ou de la récupération de silencieux, ce sont
dépets des additifs anti-détonants de l'essence de (tétraéthylplomb
et tétraméthyl-plomb) gui constituent la nature 1
problème. Hors, l'élimination du plomb dans l'essence de la
Plupart des véhicules annoncés par le gouvernement fédé» et
prévu pour la fin 1990, aura tôt fait de régler définln
le problème à la source. En ce gui . t r a iT\ ÎZÏ Ï T ^
la récupération de métaux, seuls^deux T £ ^
batteries usagées en transit ont été notés sur notre
territoire Z,s deux compagnies de -recyclage- de
question (situées à Montréal-Nord, sont plus particulièrement
intéressantes car leurs propriétaires sont les œ "
l'usine Balmet * St-Jean-sur-Richelieu et sont par conséquent
des fournisseurs privilégiés de cette dernière. selon Îês
inspecteurs municipaux, ces deux entreprises ont re9u es
dernières années, plusieurs avertissements concernant la
salubrité générale des lieux. compte tenu de T
particulier, une surveillance
des batteries usagées devraient être . J ^ p ^
autorités concernées.
P par les
Pour terminer, il est essentiel de considérer les autres
sources possibles de nature non industrielles de .
terrestre et atmosphérique au plomb, co^e ^ T
s tes d'élimination de neiges usées sur terrai ^
effet, une accumulation notable de particules de poussière au
Plomb provenant de la combustion de l'essence au y a
été notée par de nombreux organismes gouvernemental nL,*
Env. canada, ville de Mtl,. si on considère à tltrT.l
l'emplacement des deux sites de dépôtsT

apport aux vents dominants _
souillée au pion* W s i e ^ *
d'autre part un centre hospitaiLT^Xe " "
appréciation des risques pour ces sou ' ' ^
réalisée de manière à pouvoir fair être
sources industrielles retenues ^ comparaison avec les
V- CPNCLPSTOfl
Aucune situation d'envergure comparable à celle „
compagnie Balmet Ltée (SWean-sur-Richelieu, n'a été r ^
pour le territoire du DSC Sacr* r rapportée
- contamination terrstre e t ' T ° U t e f ° i S ' «•
d'émissions diffuses de c e l n t ^ " ^ ^ P ° SSibleS
semblent toujours incontra il! ^ et
BRSEMM de certains établissementsTriJT P r° riSati ° n
serait souhaitable pa, l'entremise I r j : P " ' "
d'aller échantillonner ces sources afin d'! , ^
précisément l'ampleur et l'étendue de , d ' éva ^er pius
Plomb ou ses composés inorganics P« le
l'exposition pour les cas 'les^lJs s é -
permettraient d'obtenir une appréciation 2 *
les citoyens avoisinants ^ ^ P«
d'avoir à recourir 4 des analyses médicales dire'" ^
citoyens. ales Sectes sur ces
Enfin, lorsque les problèmes existante ^
Plomb seront contrôlés il est ^ «
années que le plomb sera un contaminant de T ^ i r Pr ° ChalneS
forte décroissance. En effet environnement en
remplacement dans l e s ' " p ^ Z J ^ ^ " ~
fabrication de produits (ex: pigments de c u ur V o I T P
pro ectiles de chass , sont déji M e n
clair que d'autres contaminants sont plus ncn .
l'avenir et mériteront davantage nos p ^ C t ^ T ! ^

de santé environnementale tels par exemple
isocyanates, le cadmium, etc...

Villa
an llnj0ta(pi> mét.)
Gillaa Ratal la X X X Fb aét. étain
70/30 «
O'HWMMN
ADCBRŒRIAOB**
000 892 797 Fabrication da Garry Triton X
3050 (78) X
aoaau da ricurlti
R» Bét. Sywtkm priant
an plcnb (fonda-
affloaolté?
ria)
000 983 699
6589 (78)
Atallar da reparation
da n*iiatcura
Armrd Do iron X X X ïb mét. (nuim) Abaant
tfitn Rad la tour Kur- 10765 Pascal Gagnon 602 100 583
il Laariar Ire.
Atallar da répa- Marcel lauriar X
Mantnéal-ftani
X X HD Bét. (aouAjti)
6359 (84) ration da radia-
Abaant
HIP 129
teurs
Ml: 323-8640
fxrlaaria Buddy 6000 Industrial
Montréal-Nortl
GIG U2
1*1:
* voir 1A dAflnitim

km DB
MotoDuc Inc.
N»*rttlHftmS
teltaa da Cknifin »W5 Hua Oseras
VlUfccaquina du
MÉMO
Millar Inc.
I. fiwidya I,».
*alr la dtfinltlot
* tltw indicatif
HIM 4X6
321-2622
10000 Alfnd
Kntxtfal-toxd
HIC 3Û1
wil 325-OUO
99M
I
HIM 4M4
326-0370
10171
HMEM-MCCII
HIM 3R2
5 321-4670
10370 Azanti Lavar-
Hcntn*al-Hocd
HIM 3H4
321-6602
I BK.
CU.B.Q.
maapncN
OB L'jtcxxvnx
»14 1 Fabrication da
[3241 IboltM da camlax
601 062 126 Utainaoa da
(64) aotaurs
000 699 665 Muainaaa da
*** (M) laoUun d'auto-
MOfcilas
001 275 505 Réo^ératlcn da
(76) (rafaut da bétal
(surtout battariaa
d'auto) 6
triaga
** 276 5n|wa*ér»ticn da
«70 (76) |wbut da «Wtal
(aurtout battalias
d'auto) 4
triaga
à la papat 6
4 v#rif iar d» la cuf)
(A) Jasrmiwr/s)
IA fiKLBCXKM OB
I>*KIXaUBE0M9fr *
M«(S) CHDC DB
HOB DRUBS CAMS
I*(S) Rcagx(0)
(ttcwx)
Dépôta dai
tétwéttyl»R>
tétraéthyl-fb
Dépôt» dai
tétcaétfcyl-fb
. da bat- VA
tariaa «t da ailsn- »itxapoaaos
ciauK uaa^é oonta- Uriaur
ainéa au pleat)
ht V0H9«
tant «t Inadéquat
àa battariaa d'auto
(Uau inaalubr»)
S'SWdKM
MKSmoqK**
Xbasnt

Villa da SMamt
MOM OK
Um fttttfrU- Q.I.8.
Im.
f TKTEsmm
IVandaria d'AUadnli» 4
11345 ma Kin*»
MocUlaria (lMi) tjtdm
Ist-lauiant
H4N 2C9
11*11 747-7576
ftodlataur Lartial
12620 sua tailia
[st-Iaurant
H4S LSI
Jl>éJL I 336-4192
4951 Oûta Uartu, 0.
St-laurant
H4S 11
1*11 337-6470
Um Afcaliac* da Radia- 2671 Halpaxn
tau» St-laurant ut6a jst-Lauxwt
H4S IPS
ITill 333-7506
ftaHatauL" d 1
Décaria i»7« inc.
Encra* d'L^ciwci*
Sctiaidt LU*
voir la dtflnitioi
A titra indicatif
4945 Oûta Vartu, O.
St-Laurant
H4S XEX
iT^l1 336-5600
690 Montra da
[st-tannant
H4T 1KB
I Tiâtl: 731-9405
I sou oescKEPncH
DR i/Acnvrm
000 686 524
5529
601 676 656
2960 (7«)
000 973 619
3259 (P)
6569 (P)
600 443 539
6359 (64)
000 967 261
6359 (64)
000 937 473
3799 (76)
Rscyclaga, fabri-1
cation at répara-l
tien d'anotiulataura
an plont» at I
«n nickal-c&daiua|
Fabrication at
uainaya da pi*
d'alialnlta at
witxaa Alliagaa
Bétail iquaa
Fabrication da
radiataurs pour
autoubilas
Atallar da réparation
da radiataurad'autaaobilaa
Atallar da réparation
da radiataurad'autcaobil«M
A la pagas 6
A vérifiar - da la OH)
W K M M U OK
i/Kmussmexr
loanial Qadwick
|M. Lépina A
André Lanial
ClauSa Gravai
Maurioa Langla
Fabrication d'cn-lM. Millocd
fl«XDgrapbi-|j. Tallcn
qpiea et "offset"
mnp(8) JtiBrxrowr(S)
IA 6E2JK3T0H OK
L'Missamr*
» C
D E
(s> cam. OK
PCM UHZJBS OMS
Ut(S) KOCH S (8)
R> Mt. (pcuaaiAxaa) Abamt
fWaa da aoudaga
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(PbS04)
FoatUna at vapaura
da Fb
da
bain da
•cudaga at
da soudaga
Chraaata da Fb
R)Ct04
sons
D'EHJRftnOM
ADCSHŒKECPK**
Abaant
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vantilation
Abaant
fiyatlM da
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Villa da fit-Iamt
twa Flnlaét c»mda
«inclAir Vfclantina 4
HYT LUI
Àlliad Signal ,
tiala fianllx Avala»
Cantra da rt—
^•bcicwit da Plwtia*
FJcuafaauf Canada Inc.
(Ikailwtila)
* voir la définiticn
** 4 titra Indicatif
St-Lauxant
HAH Uft6
1*1I 336-4010
St-lAur«rït
H4S 1B6
1*1: 337-2565
5100 riahar
3t-Laurwit
B4T U5
1*1: 342-5411
000 149 379
6342(78)
Fabrication da
finition pour la
cuir
6100 Qi. St-rranç>oia SOI S32 903
Réparation da
St-Iaunmt
6342 (84)
B4S 1B7
7*1: 333-9200
la tact» A la paga: 6
(raata à vérifiar da la d»0
Planta da ooulaur Nommt
da a laa
(FbCW>4)
ï ÛW (ctmata da
plcato) pilant»
tnUlryiaa dans la
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rtmém d'oocyda da
da
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(»CW>4)
(pilant da
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Dgiaynai
ADOSHIBRIQCB**
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filtration
Abaant, vantilationartiaanala

V i U * de S à i n H m t
MON DB
L'uwosBWBir # vazsmm
Pwspek Ltée
Hmulswiw
J.8.C. Ckradâ m a Inc.
aa 55 Ducheene
st-Leurant
HiR XM»
1*1: 332-4011
4500 Garant
St-Laurant
H4R 2A2
1*1ï 332-9772
# CDU
CXS.Q. DB9CKUT1CH
es L'Acnvrns
000 267 008
169»
600 214 811
3049
* voir la définition d » la tarta k la paqa: 6
Fabrication da
prtaantolr an
plastiqua
Fabrication da
fcnblliar da navi
HBFMMU 01
x/KnausGMxr
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felntum Acra-
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woAilta 3 BU
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TTTTITTin^
4600 Hmri-fioutaaaa
Ouaat '
St-Laurant
H4L IAS
1*1» 334-2050
175 Monté* d.
St-Iaucant
H4T 119
735-6461
4935 Bourg
St-Iaunwit
M4T 1H9
1*1: 342-3670
5235
Oact
St-Laurant
H4R IBS
1*11 334-0252
9325 Ttana-
CUnadiama
St-lAurant
H4S 1V3
1*1: 333-6265
I OX.
OA.S.Q.
000 626 146
3512 (64)
oaaQKunm
0B L*ACXXVXXB
Fabrication da
tuilaa da

ViU* da M*«xéal
MM OS
L'PMUDSSBCIf
Bouton* BUC
•C.
PlaOaça Sous VACUUM
Joly RxiliUir
^ Auto RarlUt-in:
1983 Inc.
nia
jvfcjacrlaa IWtan
i to.
thnaurv-
voir la définition
A titra indicatif aaul
AOBSSi
I TELEHOC
9760 St-Uumifc
Montréal
K3L 2N3
1*1: 384-5560
9134 lajaimaaee
Montréal
K2H 1S2
1*1: 276-6579
3175 Itfcart
Montréal
H12 1Y2
1*1: 729-6692
3400 boul. CrtMii*
•rt, aulta 101
Mcntx*al
K2A 1A6
1*1: 374-4631
9195 Owurlaa da
Tatour
Montréal
H4N lia
1*1: 384-3330
la
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C.A.K.Q.
CESCKHTTCH
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RB9Q6MU OR
L'srwussMwr
000 413 350
Fabrication da jErio Fata»
[3999
bcutona an Mktal I f,
I000 876 613
«t autraa plaati- Roaa Fata»
13041
1000 956 941
16589 (78)
600 169 068
13259 (84)
001 193 149
2860 (84)
000 900 993
'1650 (78)
Ataliar da réparation
da radiatau»
d'autcmobi-l
lea
Ataliar da réparation
da radiatau»
d'autoraobi-l
twcfca A la paqa: 6
(raaba A vérifier aupc*» da la OH)
Use Joly
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Fabrication da (Gfaada Ghaka^y
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L'KMLESEEMBfT *
B C O B
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HOB UTXLXSK DM6
I*(S) HOŒEB(S)
naé »it.
da aoudaga
Ranta da lin^ôta
da plcab Mit.
Btéxéata da plort>,
aulfata da pî

ANNEXE 3
LA CONTAMINATION PAR LE PLOMB D'UN QUARTIER RÉSIDENTIEL ""
À SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU
ET LA DÉMARCHE SUIVIE POUR L'ÉVALUATION DE LA CONTAMINATION HUMAINE

INTRODUCTION
Afin de situer la démarche dans son contexte, ce document fera
d'abord un rappel de la contamination par le plomb d'un quartier
résidentiel à Saint-Jean-sur-Richelieu; il résumera ensuite
l'enquête épidémiologique réalisée? il décrira enfin la démarche
suivie.
1 - La contamination du quartier par le plomb
Le 24 août 1989, le Département de santé communautaire (DSC) de
l'hôpital du Haut-Richelieu était informé de la contamination
par le plomb, d'un secteur résidentiel entourant le site de la
compagnie Balmet Canada inc. à Saint-Jean-sur-Richelieu, une
compagnie de recyclage de batteries d'accumulateurs. Selon le
rapport d'échantillonnage préliminaire du MENVIQ, le taux de
plomb dans le sol du quartier dépassait 200 ppm dans 68% des
échantillons; il dépassait 600 ppm dans 29% des échantillons.
Les concentrations trouvées dans les 5 premiers centimètres de
sol variaient entre 7 et 5 000 ppm.
Note :Un rapport de l'ensemble des activités coordonnées par le
Département de santé communautaire de l'hôpital du Haut-Richelieu
(août 1989 - août 1990) est disponible au DSC du Haut-Richelieu,
150, boul. Saint-Luc, Saint-Jean-sur-Richelieu

Selon les estimations, le secteur contaminé pouvait s'étendre
jusqu'au canal Chambly à moins de 1 km de l'usine; ce secteur
comprenait les districts électoraux 3 et 6 de la ville de Saint-
Jean-sur-Richelieu; il concernait une population de 5 840 habitants
dont 589 enfants de moins de 10 ans.
L'évaluation de la contamination du quartier faisait suite à une
demande que le DSC avait faite en novembre 1988. En effet,
depuis le début de 1988, l'entreprise Balmet avait fait l'objet
de plusieurs interventions de la part du ministère de l'Environnement
parce que ses installations et son mode d'exploitation
n'étaient pas conformes au certificat d'autorisation émis le 30
mars 1984.
Une étude de caractérisation hydrogéologique du terrain de l'entreprise
avait été exigée par le MENVIQ et réalisée par la firme
ADS Associés Ltée qui avait produit son rapport en juin 1988.
Ce rapport faisait état d'une importante concentration en plomb
dans les sols et l'eau souterraine. Dans 8 des 10 sites
d'échantillonnage et dans la couche superficielle du sol, la
concentration du plomb dépassait très largement le critère de
600 ppm qui est considéré par le MENVIQ comme témoin d'une forte
contamination du sol en plomb. Dans l'eau souterraine, la
concentration du plomb dépassait 100 ppb qui est la norme
utilisée par le MENVIQ pour les rejets de plomb dans un égout
pluvial. Les concentrations de plomb dans les 60 premiers
centimètres du sol s'échelonnaient entre 600 et 10 800 ppm dans
9 des 10 sites d'échantillonnage. Il convient de rappeler que
l'intervalle d'une concentration "naturelle" de plomb dans le
sol se situe entre 0,5 et 50 ppm.
Compte tenu que le mode de la contamination appréhendée était
la poussière, compte tenu que le secteur contaminé dépendait des
vents dominants et de la circulation des camions, et compte tenu
que la population à risque était les jeunes enfants, les
autorités du DSC avaient jugé que l'étude de la plombémie des

enfants devait s'appuyer sur des données environnementales qui
confirmeraient la contamination du secteur résidentiel et
délimiteraient la zone de contamination. Cette approche visait
à préciser l'exposition et à bien définir la population exposée.
De plus, l'absence de déclaration au DSC de cas d'intoxication
au plomb dans la population non professionnellement exposée
empêchait de justifier une intervention par des données
biologiques. Avant de procéder à 1'étude des plombémies des
enfants, le DSC estimait devoir connaître l'état de contamination
du quartier dont la caractérisation des sols devait être
faite en novembre 1988.
Dès la connaissance des résultats préliminaires, le 24 août
1989, les événements entourant la contamination furent vécus par
le réseau de la santé et des services sociaux de la Montérégie
comme une crise importante qui allait durer deux mois, de la fin
d'août à la fin d'octobre.
( 4 ]
-L'enquête êpidémiologique
L'enquête épidémiologique fut planifiée rapidement puis réalisée
au cours du mois de septembre 1989. La population-cible retenue
fut les enfants de 0-10 ans et les femmes enceintes.
4.Résultats de l'enquête épidémiologique effectuée suite à la
contamination environnementale par le plomb à Saint-Jean-sur-
Richelieu. Goulet, Lise, md, PhD et coll., mai 1990.

Compte tenu des données environnementales disponibles en août
1989 (carte A) qui ne permettaient pas de définir de façon certaine
la zone de contamination, et compte tenu du contexte
sociopolitique de crise, il fut décidé de procéder aux prélèvements
sanguins selon trois vagues (carte B), en s'éloignant du
site de la Balmet. Cette stratégie était basée sur l'hypothèse
voulant que l'analyse immédiate des résultats de chaque vague
successive permette de délimiter la zone de surexposition vu que
les résultats de la caractérisation des sols ne permettaient pas
de le faire.
L'analyse des deux premières vagues de prélèvements sanguins ne
permit pas de délimiter la zone de surexposition. Il fallut
compléter l'ensemble des prélèvements planifiés. Ce n'est que
l'analyse de l'ensemble des données qui a permis de définir deux
zones d'exposition (carte C) : une première zone, qui se divise
en deux secteurs (A et B), nettement surexposée et désigné
zone I; une deuxième zone, moins exposée et présentant des
niveaux de plombémie comparables à ceux que l'on observe dans un
milieu urbain en l'absence d'une source évidente de contamination
par le plomb, désignée zone II.
Le secteur A de la zone I était particulièrement surexposé : la
moyenne géométrique des enfants âgés entre 6 mois et 5 ans était
de 135,6 mcg/L, niveau comparable à ceux retrouvés à South
Riverdale (Ontario), en 1985.
Le secteur B était moins exposé : la moyenne géométrique des
enfants âgés entre 6 mois et 5 ans était de 91,5 mcg/L; ce
niveau était supérieur à l'objectif prudent de santé publique*
et à la moyenne géométrique trouvée dans la zone II qui ne
dépassait pas 64,9 mcg/L.

Dans la zone I, 37 enfants de 10 ans et moins avaient un taux de
plombémie plus grand ou égal à 150 mcg/L. Onze enfants hors
zone I avaient aussi un taux de plombémie plus grand ou égal à
150 mcg/L.
Les étapes suivies dans l'évaluation de la contamination
humaine à Saint-Jean-sur-Richelieu
Étape 1
- Réunion d'un comité d'experts;
- choix des populations-cibles : enfants de 0-10 ans
femmes enceintes;
- tests retenus : plombémie, F.E.P., F.S.C.;
- définition de la zone d'intervention : compte tenu
l'imprécision du premier échantillonnage de sol
(carte A), il fut décidé de procéder par vagues en
s'éloignant de la source de contamination;
- choix d'un questionnaire (tableau 2, p. 21);
- planification du suivi médical et biologique selon
tableau 3 {p. 22),
Étape 2
- Élaboration de la liste des enfants de 0-10 ans de la
première vague de prélèvements à partir des listes de
recensement municipal de juin 1989 de la ville de Saint-
Jean-sur-Richelieu Î opération réalisée en 24 heures;
- organisation logistique en vue des prélèvements sanguins,
de l'analyse, du transport, etc.
Étape 3
- Information à la population concernant :
. l'invitation à une assemblée publique d'information,
. la contamination du quartier entourant la Balmet,
. l'enquête épidémiologique planifiée, la population concer
née et les interventions prévues,
. l'invitation aux femmes enceintes à subir une plombémie;
- ententes préliminaires avec les laboratoires.
et
de
le

Étape 4
- Visite des familles concernées (200 enfants) par les infir
raières du CLSC : questionnaire, information et prise de
rendez-vous pour les prélèvements sanguins .
Étape 5
- Prélèvements sanguins : 200 prélèvements en 3 jours (lere
vague);
- Transport au laboratoire du C.T.Q.;
- Planification de la divulgation des résultats.
Étape 6
- Annonce des résultats de façon coordonnée :
1° distribution des résultats individuels par messagers
et?
2° simultanément, visite par le pédiatre et l'infirmière
du CLSC, des enfants dont la plombémie dépassait
200 mcg\L;
3° le même jour, conférence de presse et assemblée publi-^
que dans le quartier?
4° annonce des prélèvements de la 2e vague.
Étape 7
Cette étape regroupe l'ensemble des activités entourant la
pour suite de l'enquête jusqu'à la fin du suivi :
réalisation des vagues 2 et 3 de prélèvements;
suivi médical et biologique des enfants de la première
vague, puis des vagues 2 et 3;
- annonce des résultats complets;
publication du programme de santé;
information régulière à la population.

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Dossier de la Balmet inc.
Le plomb dans le quartier:
Des actions et des conclusions
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2.
3.
4.
5.
5.
7.
9.
10.
11.
L2.
13.
14.
L5.
16.
17,
19.
20.
Il.
Tableau 2
QUESTIONNAIRE HËDICOENVIRONNEMENT AL. UTILISÉE LORS DE L*ENQUETE EPIDÉHIOLOGIQUE
AUPRÈS DES ENFANTS HABITANT LE QUARTIER CONTAMINÉ PAR LE PLOW A SAINT-JEAN-SUR-KICHELIEU
N* identification: U Secteur:
Nom et prénom de l'enfant:
Date de naissance: ! ! 1
en ms jr
Adresse:
Habite à cette adresse depuis Mois An
Dans les 3 derniers mois, l'enfant a-t-il séjourné à l'extérieur du quartier N.D.A. plus
de 30 jours | | Non | [ Oui
Sexe: | [ Masculin | [ Féminin
Problèmes médicaux: ( [ Non | [ Oui:
NOM DU MÉDECIN TRAITANT TÉL:
Lieu de garde: | _ | Maison [ ^ | Dans N.D.A. | | Autre:
Joue à l'extérieur: | [ > 6h/jour ( [ 3 - 6h/jour
| [ 1 à 2h/jour | [ < Ih/jour
Mange des objets: [ [ Souvent | ^ | Parfois | [ Presque jî
Mets les jouets dans sa bouche:
LJ Souvent | [ Parfois | [ Presque jamai:
Suce ses doigts: Souvent Parfois Presque jamais
Nom et prénom de la mère:
(ou tutrice)
Age: |JJ
(mère ou tutrice)
Scolarité de la mère : I primaire
(ou tutrice)
| | collégial
Secondaire
Universitaire
tél.rés.
bur.
Taille de la famille (Nb): Adultes |_[ Enfants [_[ dont [_[ 0-10 ans
Tabagisme familial: | [non | [oui Nombre fumeurs | j et spécifiez qui?
Exposition professionelle: | [ Non | | Oui
Père: et
profession (métier) lieu de travail
Mère: et
Aqe de la maison
Code postal: i
ans
Signature:
12
U 16
U 1
U 18
U
Li
19
.
20
21
U 2
U 23
24 25
U 26
u u
27
UU
30 31
U 32
3 . J4
21
1 U
4 5
U 29
15
11
35 ai

Tableau 3
SUIVI MÉDICAL ET BIOLOGIQUE SELON LES RÉSULTATS DE LA PLOWÉMIE
RÉSULTAT 0E LA
SUIVI MÉDICAL
PLOMBÉMIE DE 89-09
ANALYSES
en mcg/L Investigation (a) Examen médical (b) Plombémie + FEP(c; Fréquence (d)
< 150 - - - -
150 - 199 - X Janv. 90
puis q 2 mois
200 - 299 - X X Oanv. 90
puis q 1 mois
300 - 399 X X q 1 mois
jusqu'à 150 mcg
400 - 450 X X X q 1 mois
jusqu'à 150 mcg
(a) Investigation;
fait référence aux tests et examens spécialisés pouvant inclure le test de chélation, les
tests d'évaluation psychométrique et les test biologiques pertinents; l'investigation fut
justifiée pour 2 enfants.
(b) Examen médical:
- visite au bureau du pédiatre;
- questionnaire et examen orientés vers les risques reliés au plomb;
- seuls les enfants avec une plombémie ^ 300 mcg/L ont eu un suivi médical systématique;
les enfants avec une plombémie entre 200 et 299 mcg/L ont subi un premier examen; la pertinence
d'autres examens a été évaluée cas par cas par le pédiatre traitant.
(c) Plombémie et FEP:
- les FEP ont été contrôlées dans le cadre du suivi, seulement lorsqu'elles avaient été
anormales et associées au plomb;
- l'augmentation des FEP ne pouvant être associée au plomb a fait l'objet d'une référence
au médecin traitant de l'enfant.
(d) Fréquence:
la fréquence des plombémies a varié après un premier contrôle mensuel qui indiquait la tendance
(tableaux 2 et 3).
22

ANNEXE 4
TEXTES DU COLLOQUE-FORMATION
"LES SITUATIONS D'URGENCES ET LES RELATIONS AVEC LES MÉDIAS"

II - TEXTES DU COLLOQUE-FORMATION "LES SITUATIONS D'URGENCE ET LES RELATIONS
AVEC LES MEDIAS
PORTE-PAROLE EN SITUATION D'URGENCE :
un travail d'équipe
un service au public
par
THERESE DRAPEAU
Direction des communications
Environnement Canada
Atelier sur la formation de porte-parole présenté dans le cadre du colloque -
formation "Les situations d'urgence et les relations avec les médias" organisé par le
Comité de santé environnementale des départements de santé communautaire du Québec
Montréal, les 30 et 31 octobre 1989

Introduction
Dans le domaine des sciences et de l'environnement, la qualité des porte-parole est
essentielle I la transmission d'une bonne information a l'intention du public et des
médias.
Toutefois, malgré l'intention réelle de communiquer de la plupart des organismes
oeuvrant dans un domaine scientifique ou technique, il est parfois difficile de
trouver un bon porte-parole qui possède a la fois la maîtrise d'un sujet donné allié a
des talents de communicateur ou de vulgarisateur scientifique.
C'est pourquoi, en collaboration avec des firmes de consultants se consacrant a la
formation de professionnels en relations avec les médias, la direction des communications
d'Environnement Canada au Québec a développé depuis quelques années un atelier
de formation des porte-parole pour les employés les plus fréquemment sollicités par
les journalistes et par le public.
Ces ateliers, auquels certains ont participé plus d'une fois au cours des dernières
années, se donnent habituellement sur une période de deux jours et comprennent des
exercices et des simulations d'entrevue vidéo et radio, et ce, pour des groupes n'excédant
pas dix personnes.
Résumer le tout pour un atelier de trois heures dans le cadre de ce colloque - formation
ne fut pas facile. A défaut de pouvoir des demain affronter Pierre Pascau ou
André Arthur sans appréhension, j'espère que cet atelier vous donnera une meilleure
connaissance de votre rôle de porte-parole en cas d'urgence, tant auprès de l'équipe
d'intervention, des médias, que du public.
Veuillez noter que cet atelier traitera aussi du rôle et des responsabilités des services
de communication et de relations publiques en cas d'urgence. Ces informations
pourront vous être utiles pour étalir une meilleure collaboration avec vos services de
communication ou pour coordonner vous-mêmes la mise en place de ces services en cas
d'urgence si vous relevez d'une organisation ne possédant pas le type de ressources.
En terminant, je tiens a souligner que les notes qui suivent ont été tirées en grande
partie des cahiers des participants d'Environnement Canada aux ateliers de formation
en relations avec les médias. Je remercie Clément Dugas, directeur régional des
communications d'Environnement Canada au Québec de m'avoir permis de les utiliser dans
le cadre de ce colloque.
Thérèse Drapeau
Chef de l'information
Conservation et protection
Région du Québec

Contenu de l'atelier
1. Le choix du porte-parole
Justification du porte-parole unique
Choix du type et du calibre du porte-parole
Relevé et porte-parole adjoints
Qialité d'un porte-parole
2. Le rôle du porte-parole en cas d'urgence
. Sa position
Ses sources d'information
Ses interlocuteurs
• Ses partenaires
EXERCICE
Audition et critique d'une entrevue radiophonique
3. La formation des porte-parole
. Attitude face aux médias
• Cheminement de la nouvelle
{Contrainte des journalistes)
Préparation a l'entrevue
Message et vulgarisation scientifique
Conseils d'usage
4. S'organiser en cas d'urgence - Rôle des communications
Etablissement d'une stratégie de communication
Un minimum d'efficacité logistique
L'établissement d'un réseau
Réceptivité du feed-back
Post-mortem et correctifs

1. Le choix du porte-parole
Justification du porte-parole unique
- Constitue un engagement public à communiquer
Permet d'éviter contradictions et confusion
- Favorise l'instauration d'un climat de confiance
Choix du type et du calibre du porte-parole
- Evaluer correctement la nature de l'urgence pour choisir le
porte-parole adéquat (généraliste, spécialiste, politicien)
- Evaluer correctement l'ampleur de l'urgence pour choisir le
porte-parole à un juste niveau pour à la fois garantir la
crédibilité de l'information et ne pas inquiéter inutilement en
surestimant l'envergure de la crise
- Choisir une personne digne de foi, compétente et bilingue
Relève et porte-parole adjoints
- Prévoir l'évolution de la crise et former une relève au besoin
- Tenir compte de tous les aspects de la crise et identifier des
porte-parole spécifiques pour une région donnée, un certain type
de public ou pour fournir des informations spécialisées dans un
domaine connexe
- S'assurer que les autres porte-parole connaissent bien et
véhiculent le même message que le porte-parole principal
. Qialités du porte-paroie
Esprit de synthèse et vision globale
- Esprit d'équipe, autonomie ét sens de l'organisation
- Bon jugement et maturité
- Compétence technique et scientifique requises
- Intérêt, motivation et résistance au stress
I

2. Le rôle du porte-parole en cas d'urgence*
Sa posi tlon
- Représente l'organisme directeur et démontre la préoccupation de
de celui-ci pour les communications avec le public et les médias
- Prend les devants pour communiquer avec le public et les médias
dans les meilleurs délais
- Maintient en certain recul, une vision globale de la situation,
et évite de spéculer publiquement sur les causes et les effets
d'une situation d'urgence
- Appuie les décisions du coordonateur et demeure solidaire tout au
long de la crise
Ses sources d'information
- Les meetings quotidiens et les contacts réguliers avec l'équipe
de gestion de crise demeurent la source d'information principale
- Les services de communication préparent une stratégie de
communication, élaborent des messages et prévoient des
questions-réponses à l'intention du porte-parole
- Les ressources techniques et scientifiques de l'organisme
directeur et de ses partenaires sont aussi mises à la disposition
des partenaires •.
- La réaction du public et la couverture des médias influencent
l'évolution de la crise et permettent au porte-parole de
s'ajuster dans une certaine mesure
Ses interlocuteurs
- Tenir compte de tous les publics concernés et adapter
l'information à leurs intérêts sans perdre de vue la ligne de
communication de base
- Accorder une attention spéciale aux alliés et aux journalistes
spécialisés ou qui possèdent une bonne crédibilité afin de
profiter de leur influence, de l'effet multiplicateur.
- Ne pas laisser sans réponse les informations erronnées qui
pourraient circuler et y répondre sans délai, de préférence par
écrit
« Ses partenaires
- Maintenir de bons contacts avec les porte-parole adjoints
- Informer les porte-parole d'autres organismes impliqués de la
ligne de communication adoptée et leur faire parvenir toute
information transmise au public et aux médias
* Il s'agit ici du porte-parole principal de l'organisme directeur
I

EXERCICE
Audition d'une entrevue radiophonique
L'entrevue que nous allons maintenant écouter démontre en tout cas une
chose : pas besoin d'être en situation d'urgence pour se "faire avoir"
en entrevue.
Comme on vient de parler du rôle et du choix du porte-parole, essayons
d'identifier ce qui caractérise cette entrevue en l'abordant du point de
vue de l'interviewé plutôt que de l'interviewer.
5

3. La formation des porte-parole
Attitude face aux médias
- Démontrer une attitude d'ouverture, prendre les devants
- Communiquer avec fermeté, sérénité, franchise
- Adopter une attitude active "On ne sait pas tout mais on prend
nos responsabilités"
- Préférer le respect mutuel à la méfiance
- Viser le public, au-delà du journaliste
(saisir une occasion de communiquer)
- Tenir compte des contraintes des médias (heures de tombée) et se
montrer disponbible
Cheminement de la nouvelle {en cas d'urgence)
{contraintes des journalistes)
- Alertés par un témoin, par un collègue ou un communiqué, les
journalistes cherchent le porte-parole
- On diffuse d'abord les informations factuelles
- Si la nouvelle est médiatique, on demande plus de détails :
évolution, mesures de contrôle et de correction, responsabilités,
impacts sur l'environnement, la santé, l'économie, les
poursuites, etc...)
- La couverture des médias dépend de plusieurs facteurs : autre
nouvelle du jour, compétition avec d'autres émissions ou d'autres
médias, matériel visuel ou audio disponible, disponibilité du
personnel de la salle de nouvelles, choix éditorial de
l'affectateur ou du chef de nouvelles, temps d'antenne limitée,
etc.
- A retenir : accorder une attention spéciale aux agences de presse
ou aux réseaux qui rejoignent un vaste public mais ne pas
négliger les journalistes locaux qui ne peuvent pas toujours se
déplacer mais qui comptent pour la communauté.
- Les médias ont besoin d'information à toutes heures du jour selon
le type de média, l'heure des bulletin de nouvelle ou l'intérêt
de la nouvelle.
Préparation à l'entrevue (en cas d'urgence)
- Trouver d'abord l'information de base et factuelle
(où, quand, comment, pourquoi, qui, combien, etc...)
- Prévoir l'évolution de la situation et se méfier des messages et
des jugements catégoriques ("Aucun impact prévisible!")
- Demander conseil {colloques, personnel des communications)
- Isoler un thème principal, des exemples, des analogies en tenant
compte des préoccupations du public et des médias
- Se préparer en fonction du genre de public et du type de
journalistes à rencontrer
- Au besoin faire quelques exercices de relaxation
I

Messages et vulgarisation scientifique
- Le message c'est ce qui est retenu par le public après audition
d'une entrevue, ce qui fait la manchette d'un journal ou l'amorce
d'un bulletin de nouvelle
- Le message se prépare et se place aisément s'il est clair et
pertinent
- Tenter de résumer l'essentiel en 10-12 secondes, en une ou deux
phrases
- Utiliser un langage clair, direct mais imagé et intéressant
- Eviter les termes trop techniques, trouver des équivalents
- Partager vos connaissances plutôt que d'intimider les ignorants
- Pour combattre le syndrome "mal cité", rien ne vaut une bonne
maîtrise de la vulgarisation scientifique
7

Conseils d'usage
Bien préciser le but de l'entrevue, le sens de la question
Prendre le temps d'identifier le journaliste et le média
Demander ou prévoir si d'autres personnes seront interviewés sur le
meme sujet
Si vous ne pouvez répondre tout de suite, informez-vous de l'heure
de tombée et rappelez dès que possible
Savoir que tout ce que vous direz pourrait être répété: méfiez-vous
du "off the record" si vous ne pouvez assumer entièrement le sens de
vos paroles
L'entrevue, imaginez que vous vous adressez à quelqu'un
d'indifférent et de mal informé sur ce que vous racontez :
montrez-vous convaincant, intéressant et sûr de vous
Ne répondez pas à l'agressivité par une réponse hostile; demeurez
calme, poli et soulignez plutôt les aspects positifs
Faites des réponses courtes et précises; attendez les questions
N'hésitez pas à faire des pauses, à réfléchir avant de répondre
Si une information essentielle n'a pas été donné, soulignez-le
Soignez votre image, sans être guindé
(Evitez les trois-pièces, le noir, le vert, les imprimés
excentriques, les bijoux ou les maquillages trop voyants et préférez
les coupes sobres, le bleu; les cheveux dans le visage sont aussi à
proscrire)
Faire quelques exercices de relaxation et s'accorder des
pauses-santé même en cas d'urgence, afin de maintenir sa capacité de
concentration, son intérêt et sa motivation
8

S'organiser en cas d'urgence (Rôle des communications)
Etablir une s trahie de communication
- Evaluer rapidement la situation et prévoir les demandes
d'information du public et des médias
- Choisir un porte-parole efficace et lui fournir l'information et
les outils nécessaires à la réalisation de son mandat
- Prendre tous les moyens pour ne pas laisser le public et les
médias dans l'attente et dans l'ignorance
- S'assurer d'une bonne transmission de l'information au sein de
l'équipe d'intervention, auprès des partenaires sur le site des
opérations etc. tous les niveaux hiérarchiques concernés
Un minimum d'efficacité logistique
- Etablir dès que possible un centre d'opération
(Ceci de toutes pièces ou avec l'équipement et le personnel
existant) comprenante Ion d'ampleur de la crise : un bureau de
travail, système de traitement de texte ou ordinateur, téléphones
et télécopieurs, téléphone cellulaire, photocopieuse, appareil
photo, système de revue de presse, radio et télévision,
services de graphisme et de transport rapide, des services
cléricaux, un budget d'opération, etc.
Mettre en place et tenir un journal de bord exlusivement pour les
communications
Définir des mécanismes de collaboration et de communication avec
l'équipe de coordination
Au besoin établir un service d'appel pour le public ou des
centres d'information avec porte-parole à demeure
L'établissement d'un réseau
- Afficher un organigramme de l'organisme directeur, une liste des
contacts pour les sources d'information et les services bien en
vue pour tous les porte-parole et le personnel de communications
- Etablir des liens avec les organismes touchés ou impliqués
- Profiter de l'effet de multiplication pour maximiser les efforts
Réceptivité et feed-back
- Permettre au coordonnateur
(feed-back)
Informer la base maintenir
- S'ajuster à l'évolution de
Post-mortem et correctif
de garder le contact avec l'extérieur
la motivation
la situation interne et externe
- Faire analyse du journal de bord et préparer rapport de
communication à discuter lors d'un post-mortem
- Faire des recommandations au coordonnateur, des remerciements aux
partenaires et donner un suivi aux médias
I

EXERCICES OE DÉTEXTE
Tout ce qui déroge de nos habitudes provoque un certain stress. Dans le
cas des entrevues, il est recommandé de faire sans efforts quelques
exercices de contrôle des muscles du diaphragme (considéré connj le
seuil de l'expression):
. respirez profondément durant 2 a 5 minutes
. inspirez par le nez en poussant le diaphragm vers l'avant;
. tenez votre souffle et comptez jusqu'à 5;
. expirez lentement par la bouche, en rentrant le diaphra^e
Durant l'entrevue:
jusqu'à ce que tout l'air soit évacué.
. inspirez de façon aussi rapide, silencieuse et complète que possible;
. inspirez systématiquement à la fin des phrases;
. laissez expirer tout naturellement, en parlant.
. trouvez-vous un point commun avec le journaliste. Il vous verra alors
corne une personne "ordinaire";
. en cas d'attitude hostile de la part du journaliste, ne vous laissez
pas écarter de votre but qui est alors de convaincre le
téléspectateur, l'auditeur (ou le lectejr de publications) que vos
propos sont raisonnables et que vous êtes un citoyen juste et qui
prend à coeur ses responsabilités.
Ne succombez jamais a la tentation de vous confronter aux journalistes.

1. Attitude via-i-vis de» jouraa 1 ia Cea
Trop souvent, malheureusement, noua noua comportons avec tea
journalistes comme le font le chat et ta souris. lorsque noua
avons quelque chose à communiquer ou à annoncer, on cherche à
les intéresser, à attirer leur attention, on tes convoque a nos
conférences, on les invitent à nos événements spéciaux. Par con
tre, lorsque ceux-ci veulent nous interroger sur quelque chose,
on essaie de se sauver d'eux, en refilant bien souvent la deman-
de à quelque'un d'autre.
Il faut donc s'enlever de ta tête que tes journalistes sont là
pour nous pincer, nous prendre à défaut sur un dossier quelcon-
que, ou pour nous placer dans des situations embara s a antes.
Ceux-ci sont comme vous et moi de simples travailleurs dont le
métier consiste à transmettre aux gens les informations qu'ils
sont en droit d'obtenir en tant que contribuables. Ils cherche-
ront à vous interroger s'ils estiment que vous pouvez leur four-
nir matière à la réalisation d'un bon article.
Lorsque c'est nous qui faisons les démarches pour intéresser les
médias, nous sommes généralement dans une bonne position puisque
nous avons eu le temps de préparer une stratégie de communica-
tion, d'identifier nos messages.
Par contre, lorsque les journalistes nous contactent, trop sou-
vent on 3e place dans une position défensive et on panique pour
différentes raisons :
On ne connaît pas les directives du ministère en matière de
relations médias.
On ne sait pas si l'on doit obtenir des autoris ateurs ou pas.

On ne sait pas si on a le droic de divulguer les renseigne-
ments demand es,
On a peur d'être cité cooa« source de rensetgnemenCs.
- On a peur pour son emploi ou ses possibilités d'avancement.
On s'est fait prendre une fois ec on ne veut plus rien savoir
des journalistes.
lésaitata :
Le journaliste a obtenu sa réponse au bout de cinq jours.
Entre l'appel et la réponse, trois personnes différentes l'ont
contacté afin d'obtenir davantage de précisions sur sa deman-
de .
La crédibilité du ministère et celle de ses représentants en
a pris pour son compte.
2. Ce qu'il faut savoir
Règle générale, les journalistes ont des délais très serrés.
Vous devez leur fournir une réponse sans délai. Si la question
posée est simple, comme la date d'entrée en vigueur d'un règle-
oent, vous pouvez y répondre si vous êtes certain du renseigne-
me nt .
Lorsqu'un journaliste vous appelle pour obtenir un renseignement
factuel, il acceptera d'attendre si vous lui promettez de le rap-
peler environ 30 minutes plus tard, après avoir vérifié le dos-
sier. Ce délai peut vous être utile pour rejoindre le gestion-
naire ou l'administrateur de la section visée et la Direction
des communications, afin de savoir s'il existe déjà une réponse
détaillée ou pour obtenir conseil.

Si au cours de la verification suivant l'appel, vous vous rendez
compte que voua ne pourrez répondre israéd i a t eme n t à la queation,
rappeler le journaliste inédiateaeat pour l'en informer. Il ne
faut jamais hésiter à dire qu'il est impossible de fournir une
réponse, maia il faut expliquer pourquoi et indiquer, s'il y a
lieu quand la réponse sera prête.
Si la question ne relève pas de votre domaine, vérifiez quelle
section du ministère peut donner le renseignement au journalis-
te. Prenez en note le nom et le numéro de téléphone du journa-
liste, trouve» la source exacte d * infaraat ion, rappelez le jour-
naliste et donnex-lui le point de contact.
Souvenez-vous que vous n'êtes jamais tenu d'accorder sur le
champ une entrevue que sollicite un journaliste surtout si elle
doit etre enregistrée ou diffusée en direct. Informez-vous du
délai dont celui-ci dispose et demandez le temps nécessaire pour
rassembler les renseignements ou documents pertinents à la deman-
Peu importe le journaliste qui vous appelle, ayez toujours à la
portée de votre main la liste des questions utiles à poser afin
de bien cerner l'objet e: le contexte de la demande.
Afin d'evaluer rapidement si oui ou nos vous pouvez répondre à
la demande du journalist* donnez-vous les points de repère
suivants :
"Ces informations ont déjà été annoncées" et H cet informations
sont accessibles au public".
- Les renieigneaenCs désirés sont strictement techniques et
relèvent de votre reaponsabi lité .

Puis évaluer si votre connaissance du dossier est suffisante
pour que vous puissiez en parler en toute aisance ec satisfaire
aux attentes du journaliste. Sinon, référer celui-ci à la per-
sonne que vous jugez la plus compétente. Bien souvent le minis-
tère désigne des portes - paroles officiels lors des annonces im-
portantes.
Sa cas de doute, demander conseil auprès de la Dîrectioa des cor-
•unicaCions.
3. Ce qu'il faut éviter:
De faire attendre un journaliste.
De promettre à un journaliste des renseignements que vous
n'etes pas en mesure de donner.
De se défiler face à un appel en demandant à quelqu'un
d'autre d'y répondre pour vous.
D'accorder une entrevue, si vous n'êtes pas la personne
responsable du dossier et que vous n'avez pas en main toutes
les informations nécessaires et utiles à la demande.
De tromper les journalistes en ne leur disant pa3 la vérité
ou en les mettant sur de fausses pistes.
De raconter trop ouvertement des choses en presence de
journalistes lors de rencontres informelles (réception,
cocktail) même s'il n'a pas de micro entre les mains, le
journaliste est toujours aux aguets.
Ne soyez pas trop confiant face â l'immunité que procure
l'expression "Off the Record" des indices pourront toujours
permettre de retracer la source d'information et qui sait, le
journaliste à qui vous aurez fait d'importantes confidences
sous ce couvert sera peut-être demain, l'attaché de presse i-î
votre ministre.

LE MESSAGE
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement et les aots pour le dire
arrivent alsésaent. (Boileau)
QU'EST-CE QUE LE HESSAÊE?
. ce qu'on doit tenter de livrer en 20 ou 30 secondes
. les 20 secondes de propos que le public retient d'une entrevue
. la partie d'entrevue que retient le journaliste pour diffusion aux
bulletins de nouvelles
. le premier paragraphe d'un article
SIMPLICITÉ
Dans la citation de Boileau se trouve l'essentiel de la démarche visant
à transmettre un message avec efficacité.
Savoir parler de ce que l'on sait dans le langage de tous les jours est
la façon idéale de coninuniquer avec le public.
Ce qu'on ne peut expliquer clairement à son collègue de bureau ou â un
membre de sa famille, il est inutile de croire c 'on pourra le faire
avec succès auprès des médias.

COWCNT SE PRÉPARER
Lorsqu'on sait a l'avance qu'on sera interviewé sur un sujet déjà
déterminé:
. s'informer de ce qui peut être publié
. se demander ce qu'11 est important de transmettre au public
. tenter d'écrire en 1 ou 2 phrases ce qu'on désire livrer
. garder en tête ce qu'on veut transmettre, même durant l'entrevue
. demander aide ou conseils auprès de personnes expérimentées
. se réunir avec des collègues pour une séance de questions-réponses
QUESTIONS-CLÉS
Il faut souvent se poser les questions auxquelles le journaliste tente
d'obtenir des réponses.
le processus pour y arriver est fort simple. C'est l'approche du
profane, dont les questions sont les plus naturelles: qui? quoi? où?
quand? cannent? pour qui? pourquoi?
Voila les sept clés du journalisme, les sept clés qu'il vous faut
connaître pour faire face à tout intervieweur.
Ce sont ces questions que vous posent avec variantes les spécialistes de
l'entrevue.

COȣ*T S'ASSURER QUE VOTRE MESSAGE PASSERA?
. en formulant des phrases courtes
. par des réponses directes et complètes
. en se méfiant des longues entrevues
{En conférence de presse, ce n'est sas l'exposé qui est généralement
retenu par la presse, mais plutôt les 5 minutes d'entrevue accordées
après les échanges avec l'assistance.)
AUCUNE GARANTIE 0€ PUBLICATION
Malgré tout votre savoir-faire dans les relations avec les médias, mal-
gré la qualité de votre préparation et de votre performance dans vos
échanges avec les journalistes et les recherchistes, vous n'avez aucune
garantie qu'on se servira de vos propos pour en faire une nouvelle.
À la radio, comme à la télé et dans les journaux, priorité est donnée
aux informations d'intérêt général, par ordre d'importance et d'inci-
dence sur l'ensemble de la population.
Les contraintes de temps et d'espace ne permettent pas la publication
ou la diffusion de tout ce que cueillent ou recueillent les médias.
Plus les nouvelles sont périssables, plus il y a risque qu'elles ne
soient jamais rendues publiques. Leur durée de yie ne dépasse presque
jamais 24 heures.
Seules les émissions d'affaires publiques et les sections d'articles de
fond des quotidiens garantissent davantage la diffusion ou la publica-
tion de vos propos.

Encore faut-il caipter sur les problèmes techniques de tous ordres qui
peuvent faire rater les plus belles occasions. Ex.: accorder une
entrevue exclusive sur bande sans que le son se soit enregistré!
Quant au message, il risque de ne pas être retenu par les journalistes,
les intervieweurs ou le public, dépendant de l'intérêt présenté par les
diverses facettes de l'information que vous aurez a livrer.
Par ailleurs, il est possible que votre message soit, a toutes fins uti-
les, subllainal. 'Jne impression de rigueur, d'inquiétude, d'enthou-
siasme ou de quelque autre attitude peut faire passer un message tout
autant, sinon plus, que par des mots.

L'ENTREVUE
Ses diverses fonees

L'EMTREYUE TÉLÉPHONIQUE
Prendre note des mots-clés de chacune des questions, au roment où on
vous la pose;
noter un mot qui vous vient à l'esprit;
éviter de tomber dans le piège des pauses embarrassantes que
personne n'est tenu de remplir (c'est une technique qui incite les
interviewés a continuer de parler);
ne pas succomber à la pression: si YOUS n'êtes pas prêt à
répondre à une question, indiquez que vous y reviendrez
ultérieurement;
ne toobez pas dans le piège des suppositions ou du point de vue
personnel. -En ce qui a trait aux médias et au public, vous ne
devez pas avoir d'opinion personnelle en tant que représentant d'un
organisme. Toute opinion est perçue coame étant celle de
l'organisation que vous représentez;
soyez calae et logique. Toute contradiction sera mise en évidence
par le journaliste;
collez aux faits et aux raisons. Toute spéculation portera flanc
à l'interprétation;
ne vous emportez jamais. Quelle que soit la situation, c'est le
journaliste et le média qui a le dernier mot: X NE PAS OUBLIER;
regardez vos notes et concentrez-vous;
iœaginez-vous que le journaliste se trouve devant vous.

l'EJTTCEYUE TÉLÉVISÉE
. faites en sorte qu'on vous interviewe à l'extérieur : ceci crée l'im-
pression que vous n'êtes pas un technocrate coupé de la vraie vie, à
condition que ce lieu ne contrevienne pas au contexte de l'entrevue ou
ne place pas le ministère dans une situation embarrassante;
. advenant que l'équipe de tournage doive vous interviewer à votre
bureau, trouvez un cadre agréable à proximité de plantes ou près d'une
table à café. L'essentiel est d' éviter que les csraaranen pressent
des images de gens qui flânent, placotent ou prennent \m\ café.
. la télévision étant un média intime, misez sur la relation personnelle
à établir avec 1 ' interviewer. Cette attitude se reflétera sur la
perception du téléspectateur assis dans son salon. Gardez le too de
la conversation.
Exceptionnellement, dans le cas où les entrevues sont faites à distance
et que l'oeil de la caméra remplace celui du journaliste, regardez droit
dans l'objectif sans vous laisser distraire par les écrans de contrôle.
Ne vous occupez pas de maintenir le débit. C'est le journaliste qui
doit contrôler l'entrevue. Les erreurs les plus graves sont les répon-
ses trop longues, compliquées, baragouinées et monotones.
Il ne faut jamais oublier qu'il est quasi-impossible pour le téléspecta-
teur d'absorber plus qu'une dose d'information à la fois. Aussi, les
hachures causées par l'enchaînement des questions et des réponses, lui
permettent-elles de mieux saisir l'essentiel de vos propos.
Gardez le sourire!

L ' EJfTRHYUE RAD I OP HON I QUE PAR TÉLÉPHONE
donner des réponses brèves: ce que le journaliste recherche, ce
sont des séquences d'une dizaine de secondes pouvant être utilisées
dans les bulletins de l'heure ou de la demi-heure;
sMnfonaer du contexte de l'entrevue: émission en direct ou
entretien pour fins de synthèse et diffusion dans le cadre de
bulletins de nouvelles;
connaître, le cas échéant, les noms des autres interviewés (dans le
cas des émissions d'affaires publiques);
avoir toujours en tête les images que projette votre façon de vous
exprimer;
utiliser un ton chaleureux et amical ;
donner des exemples à la portée de tous: parler de l'incidence
qu'une mesure, une déclaration, un programme ou un événement a sur
le citoyen, 1'entreprise.., (faites référence au plus grand
dénominateur commun;

amiEYUE 01 STUDIO
donnez à 1'intervieweur des documents de référence bien avant l'entrevue
rencontrez T intervieweur pendant queloues mirlutes avant le fi Image pour
vous entendre sur les domai nés dans lesqunsls il vous posera des questions
acceptez le maquillage. L 1 intervieweur en aura et vous risquez de paraître
pâle à coté de lui
traitez la caméra comme une tierce personne
adressez vos commentaires à la fois à V i-ntervieweur et à la caméra
décidez avec le producteur de la couleur de ce que vous avez l'intention de
porter. Le bleu marin, le gris foncé, le bleu moyen, le bleu pâle et le
gris pâle sont les bonnes couleurs. Évitez les rayures» le brun foncé, le
vert et le gris moyen. Évitez de porter une chemise ou une blouse blanche;
le bleu pâle est préférable. Évitez des vêtements en tissu pied-de-poule ou
chevrons.
portez des vêtements confortables. Il fait très chaud sous les projecteurs
évitez les bijoux (épingle à cravate, boucles d'oreilles, etc.) qui brillent
évitez les tissus qui froufroutent ou les bijoux qui tintent. Les
microphones sensibles recueilleront des sons que vous ne remarquerez
peut-être même pas
adossez-vous à la chaise en appuyant bien le bas du dos au dossier. Cela
vous aidera a vous tenir droit
ne faites pas de mouvements brusques qui vous placeraient hors du champ de
vision de la caméra

parlez d'une voix normale
regardez faire les autres. Remarquez comment ceux qui participent à des
programmes télévisés d'affaires publiques s'habi1 lent, parlent, s'assoient
et bougent.

LA PRÉSENCE FACE \ LA GAtiÉRA
soignez bien votre apparence et vos manières
essayez d'être à Taise, détendu, naturel:
. en étant prêt (vous aurez au préalable demandé a* journaliste quelle
est sa première question)
. en vivant l'entrevue au fur et à mesure
renforcez votre parole par vos gestes et votre attitude corporelle.
ne partez pas dans un monologue ininterrompu: faites des pauses et
recherchez la réaction de 1'intervieweur

L'ENTREVUE TÉLÉPHONIQUE DESTIKÉE A UN Î^DIA ÉCRIT
supposez toujours qu'elle est enregistrée;
concentrez-vous essentiellement sur vos propos plutôt que sur le ton
sur lequel vous les prononcez. À l'écrit, c'est eux qu'on rapporte,
et non la façon avec laquelle vous les avez exprimés;
répondez lentement et prudenncnt (ne pas badiner ou employer jn ton
sarcastique ou humoristique);
renforcer vos propos par le biais d'exemples, d'antécédents, de rai-
sons... (c'est que ce que recherche le journaliste de presse écrite);
soyez poli et direct dans vos réponses. Les subtilités du discours
peuvent facilement se perdre dans les officines des salles de rédac-
tion.
privilégier un style sans fioritures ne laissant place qu'à des affir-
mations ou des négations claires, et privilégiez la citation de cas
généraux; s'il s'agit d'un cas particulier, mettez-le en évidence en
affichant clairement la situation générale.

ANNEXE 5
COMMUNICATIONS

Saint-Paul, Collin, Foch. le boulevard du
Séminaire-Nord et la rue Saint-Georges ont été
contaminés à divcis degrés par la dispersion des
poussières.
3. L'eau potable du puits artésien situé en bordure
de la rue Mercier n'est pas contaminée.
4. L'air n'est pas contaminé.
L'échantillonnage se poursuit toutefois de façon
continue.
ACTIONS À COURT TERME ENTREPRISES PAR LE
MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT
À la suite dés conclusions découlant des analyses et études
faites ces derniers Jours, le ministère de l'Environnement prend
les mesures suivantes:
1:"" Nettoyage tlcs rues.
Dans le but de réduire au minimum les poussières
contaminées se trouvant dans les rues, le ministère procède, en
collaboration avec le Sendee des Travaux publics de la Ville de
Salnt-Jean-sur-Rlchelieû, à leur nettoyage. Il se fait dans le
périmètre délimité sur la carte de la page S, soit par le boulevard
Saint-Joseph ct'les mes CpIlinJ Fodti, ,Coùsln.^Saln t-xJacques et
Champlain et débùte'mëranédl'lê l 3 septémbrè pour se poursuivre
p^dantqùelques jours;•'* " , . • '
2. Échantillonnages de sol d'un secteur témoin.
Dans le but de déterminer précisément ce sur quoi
l'intervention future du Ministère doit porter pour réduire le plus
efficacement les sources restantes de contamination, une analyse
approfondie de sols sera effectuée dans .là semaine du 18
septembre 1989 à l'intérieur'de deux pâtés de malsons cibles. Ces
travaux n'endommageront pas la propriété. Ces quadrilatères
f
. ï
*

témoins sont indiqués sur la carte en page 5. Ils ont ctc choisis
en raison de leur proximité de la compagnie Balmet.
Les terrains de quelques maisons supplémentaires se
trouvant dans d'autres quadrilatères feront également l'objet
d'une étude complète. Ces malsons ont été choisies parce que des
enfants ayant démontré une plombémie au dessus de la norme
sécuritaire résident â proximité ou parce que les taux de plomb,
dans le sol. sont anormalement élevés. Les propriétaires et les
résidants. concernés seront contactés, afin d'obtenir leur
collaboration, dans les prochains jours.
3. Actions subséquentes
L'analyse des résultats permettra au ministère de
l'Environnement de déterminer les Interventions nécessaires pour
enrayer de lafaçon la plus efficace les sources de contaminations
subsistantes.'.. I-es résultats de ces études et les conclusions qui
en découlent seront communiqués aux résidants vers la
rui-octobre.. -•. •.'.•• „ _
En rnatlgrp d'environncmçnt
RÉSULTATS D'ANALYSES ET MESURES ENTREPRISES
Du 31 août au 9 septembre dernier, le ministère de
l'Environnement a procédé au prélèvement de 278 échantillons:
11 échantillons de poussières de rue;
264 échantillons de sol de surface dont 22 prélevés
dans des Jardins et 12 dans des carrés de sable;
1 échantillon d'eau souterraine;
2 échantillons d'air.
Voici l'interprétation des données recueillies:
1. À proximité de la compagnie Balmet, les
poussières de rue constituent unie source ;
importante de contamination du voisinage.
2. Les sols de certaines zones d'habitation ont été
contaminés eu surface par des poussières de
plomb.
Les résultats démontrent que: '
1. Les sols de surface dans la zone délimitéepar les
rues Champlaln, Lafour. le boulevard/' j' 1
Normandie, la rue Saint-Georges. les boiJevards .
Séminaire-Nord et Saint-Joseph sont peu ou pas 1
touchés par la contamination de poussières
provenant du terrain Balmet;
2. les sols de surface de la zone industrielle â .
proximité de la compagnie Balmet. ont été plus
touchés,mais les concentrations retrouvé^ 'ne
sont, en général, pas très élevées; ( ~ ; ^ J, ^
3. les sols de surface dans la zone délimitée par lai
rue Cliamplain, le boulevarti Salnt^Josep^ies " z ' lr
r 1
rues Màrle-Élizabetli, Sairiit-Louls, Grégoire/

•Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation • • - - :
: Direction ! de l'inspection des aliments à la •
consommation
Ministère de l'Environnement
Ministère dé la Sécurité publique'
, "Direction générale dp laîprolectiôn civile
Ministère de la Santé et des Services sociaux, ,
Département de santé communautaire du
Haut-Richelieu
Ministère des Communications •.-.>•..
Communication-Québec - Bureau de
St-Jean-sut-Richelieu
BCMU-UAROj^
OOm, GOWN
. . .
Etat du dossier
Balmet Canada inc.
'J /. Z./' SA»n|.M>Çnfl - En date du 27 septembre 1989
|
SAixt-iom$
MA«l£.£lliAaCli
MOWtCWfl
lOhGtiw
Résultatsdes^derniers tests sanguins
V/

À S;nni-Jcan-sur-RichéHcn 1 ; * . :
LES DERNIERS TESTS SANGUINS SONT RASSURANTS
l.es résultats de la'dernière série de : 'tcsts sanguins réalisés
par le Département* de santé communautaire (DSC) entre.15 jet
le 18 septembre, révèlent que les 212 enfants qui ont subi de : s
tests, résidant .dans le territoire vfsé. opt-un. taux de plombémie
sous le n l v ea u'isècu ri tàl re"cl e 200 m icrogfamm e s p ar litres Quant
aux. 10 femmes enceintes qui ont subi un prélèvement sanguin.
les résultats sôht tous inférieurs â 100 microgrammes par litre" *
. . . _ •. " i
Cependant, "'deux enfants qui habitaient à proximité de
l'usine Balmet il y a un an. ont un taux de plombémie dansée
sang se sltuarit au : dessus de 200 microgrammes par'litrerl'un'de
230, et l'autre'de'Cj 15. , ; . . s , . , ; '
Les parents de 1 ces enfants ont.déjà été avisés par lç DSC, qui
s'est assuré du suivi médical et" des mesures de prévention
appropriées. . ; . ! 1 1 • Vf
Ces. résultats montrent que, au fur et à mesure, que l'on
s'éloigne du site çle ,lâ compagnie Balràejt Canada lnc. T ,vp'n retrouve
desitauxjde plombémie comparables à ceux ; des populations
vivant dans des lleCix où il n'y a pas de source de contanilnaUon.'
;• l : . i|gi
Dépaï"t£R»çnl de santé'communautaire du. H a u t-Rlch el 1 e u
estlnî^maintenant-que les limites "de Ja zone contamlnee;ont jeté
bien circonscrites [e'Ç que la population à : risque de'surexposition a
été rejointe. ; : • : •' ^ •. • •:.• • '
LES -RÊSUl^TATS GLOBAUX PRÉLIMINAIRES î;
Depuis le 30 août, c'est au total 627 enfants et 50 femmes
enceintes qui ont ^assé des tests sanguins." De ce nombre,j606
enfants ont uirtauxde piomÊémlé friférieur à !200* microgram ni es
: par, litre; ,2J ;enfants.ont, un-tauxsûpcricur à;200 mlcro^ammes
par litre. Quant aux femmes enceintes qui ont subi des tests,
aucune d'elles ne dépasse 100 microgrammes par litre.
tm nm mm M « im «•» »•* ^ m mm fm ' M mm ' M cj
I AVIS AUX PERSONNES DU SECTEUR QUI I
, N'AURAIENT PAS EU DE TESTS SANGUINS. g
® Les familles ayant des enfants de 10 ans et moins et les 1
i femmes enceintes qui habitent le secteur concerné (voir I
B la carte de la page couverture) et qui n'auraient pas déjà i
subi un test sanguin, sont invités dés maintenant à
1 contacter "Info-Santé" au 359-1923 entre lOh et 18h 1
I du lundi au vendredi, afin de prendre rendez-vous. I
I I
Après le 2 octobre, les rendez-vous seront assurés par le
1 CLSC Vallée des Forts au 347-2386 entre 8 h 30 et 1
« 16 h 30. «
J
RAPPEL DES PRECAUTIONS A PRENDRE
Le DSC Uent à rappeler à la population que les activités des
enfants ne nécessitent pas de restriction. Toutefois, il
recommande d'apporter une attention particulière à la propreté
des mains des enfants, surtout au moment des repas. Il
demande, de plus, d'apporter un soin particulier à la propreté dés
planchers. Dans les semaines qui viennent, certaines mesures
seront prises»aflntdfc>fédu ire, au-îmlnimum i|es;ri3qvf.es dîe^gositlo'n
au plomb. Le suivi médical des enfawt5, 4 ndo.n^ia^p^0émle
dépasse 200i mi cr o gramm es, par ;li tr e r. con ti n uera, d^é trimas sure par
les autorités du DSC. ncriomrno-trno:, :
tnam«»nr.oiîv«31 ob «ïéfànlM ^ ;
Pour plus d information, ..vous, pouvez appeler au Centre
Info-Santé au^n^ero'lSft^ ^O^eQBti du lundi au
vendredi. À''dbmptëf°cïu u 2 L 6ctdb^ pourra
être reJoln't f au ,f OIîSO ï VàUée^cles" 1 Forts; âu^hum'ero"347~2386 entre
8 h 30 et -16 h : 30 du ! lundi àu'vèn'drèdi?^ ••r^o^O
Communlcation-ÔuébcGRdemeureoâ JaitçllsposUion de la
population pour ttoutiîfenselgn^inent-.gén.éralirau 346-6879 de
8 h 30 à 16 h 30 du lundi au vendredi^- .^.nrw

depuis la mi-novembre. Ainsi, le niveau de contamination des
sols de la zone 1. sera connu terrain par terrain.
Procéder aux travaux nécessaires
À partir des résultats d'analyse, le ministère de
l'Environnement établira terrain par terrain où il est
nécessaire d'Intervenir. La zone d'Intervention, de même que
les types de travaux qui seront réalisés seront communiqués
aux résidents dès que disponibles, en mars prochain.
Les travaux de restauration des sols auront Heu au
printemps-été 1990.
Pour information
Pour plus d'information, vous pouvez appeler au Centre
Info-santé du CLSC Vallée des Forts au numéro 3-17-2386, entre
8 h 30 et 16 h 30.
Communication-Québec demeure à la disposition de la
population pour tout renseignement général au 3-16-6879 de 8 h
30 à 16 h 30 du lundi au vendredi.
Ministère de l'Agrlcuiture, des Pêcheries el de
l'Alimentation
Direction de l'Inspection des aliments à la
consommation
Ministère de l'Environnement
Ministère de la Sécurité publique
Direction générale de la protection civile
Ministère de la Santé el des Services sociaux
Département de santé communautaire du
i laut-Richelleu
Ministère des Communications
Communication-Québec - Bureau de
St-Jearvsur-Rlchelieu
»
/ £ *

Où en sommes-nous?
Vous vous en souvenez, en août 1989. le ministère de
l'Environnement du Québec confirmait une importante
contamination au plomb dans le secteur voisin de la
compagnie Balmet Inc.
Cette situation était bien préoccupante puisque l'on sait
qu'un taux de plomb de plus de 150 microgrammes par litre
chez les enfants peut avoir des effets sur leur santé et leur
développement. Dans un premier temps, il fallait donc
s'occuper rapidement des enfants dont le taux de plombémie
dépassait le seul] de 200 microgrammes par litre.
C'est pourquoi le Département de santé communautaire,
le CLSC et le ministère de l'Environnement ont dû prendre
des actions rapides tout en poursuivant des recherches dans
le but d'avoir bien en mains la situation. Depuis deux mois,
la population a été informée régulièrement des activités
entreprises et des résultats. Nous présentons ici le bilan des
actions réalisées et des conclusions auxquelles nous en
sommes arrivés.
Résultats des tests sanguins
* Les enfants de 6 ans et moins forment le groupe le
plus sensible à une exposition au plomb.
* L'ensemble des enfants demeurant dans le secteur A
de la zone 1 ont été exposés fortement. Voir le
secteur A sur la carte en page 4.
* L'ensemble dès enfants demeurant dans le secteur B
de la zone 1 ont été modérément exposés.
* Sur les 692 enfants qui ont eu des tests sanguins.
Actions du ministère de l'Environnement
L'intervention du ministère de l'Environnement du
Quebec se déroulé en 3 étapes:
1- enrayer la contamination
2- déterminer le niveau de plomb dans les sols
3- procéder aux travaux nécessaires.
Enrayer la contamination
Cela a été fait en septembre dernier. Deux actions ont
ete faites. Premièrement, suite à une ordonnance la
compagnie Balmet a asphalté ses terrains, ce qui a mis un
frein a la dispersion des poussières contaminées.
Deuxièmement, le Ministère a procédé, en collaboration avec
la ville, au nettoyage des rues du quartier Jugées fortement
contamiriees en plomb.
Déterminer le niveau de plomb dans les sols
C'est dans la zone de préoccupation (voir la carte de la
page 4) que se concentreront désormais les activités du
ministère de l'Environnement. Déjà 223 échantillons de sols
ont ete prelevés sur les terrains de 20 maisons situées dans
le secteur A (les zones en noir). On retrouve du plomb dans
plusieurs des terrains analysés. Cette contamination n'est
cependant pas uniforme. A certains endroits, le plomb est en
surface, à d'autres, un peu plus en profondeur. Les terrains
qui sont situes face à la compagnie Balmet Inc. et le long des
rues, sont plus contaminés. Par contre, la contaminaUon des
terrains situés à l'intérieur des pâtés de maisons, est faible.
Vu ces résultats, une analyse des sols de chaque terrain
du secteur A et d'un grand nombre de terrains du secteur B
sera effectuée. Plus de 2 300 échantillons ont été prélevés
mm

fin de l'été 1990 auprès d'un groupe d'enfants de 6 ans et
moins demeurant dans la zone 1.
3-Continuer des activités préventives de santé
Certaines mesures préventives quant à l'hygiène et à
l'alimentation seront proposées aux familles de la zone 1 par
le DSC.
Nettoyage des logements
Le nettoyage professionnel intérieur s'est fait dans 15
logements de la zone 1, c'est-à-dire, là où demeuraient des
enfants ayant un taux de plombémie plus haut que 200
microgrammes par litre. Un contrôle effectué après le
nettoyage, a démontré son efficacité.
Suite aux recommandations du DSC au comité conjoint,
et par mesure préventive, c'est le ministère de la Santé et des
Services sociaux qui sera chargé de coordonner le nettoyage
de tous les logements de la zone 1, où il y a des enfants de 6
ans et moins et où il y a des enfants de 6 à 9 ans dont le
taux de plomb est supérieur à 150 microgrammes par litre.
Les familles concernées par cette action, seront
contactées sous peu.
Quant au nettoyage des autres logements, il y aura
évaluation et le nettoyage se fera immédiatement après les
travaux de restauration des sols, soit au printemps-été 1990.
22 enfants avaient un taux de plombémie jugé
préoccupant, soit plus haut que 200 microgrammes
par litre. De plus, 20 autres enfants avaient un taux
entre 150 et 200 microgrammes par litre.
* Les femmes enceintes n'ont pas été surexposées au
plomb.
Zone de préoccupation
L'analyse de ces résultats nous permet de cerner
clairement la zone de préoccupation. Il s'agit de la zone 1 qui
apparaît sur la carte de la page 4 et qui est délimitée par le
boulevard Saint-Joseph au Nord, la rue Notre-Dame à l'Est,
la rue Saint-Charles au Sud, les rues BouthilLier, Collin et
Marie-Elizabeth à l'Ouest.
La zone 1 qui comprend les secteurs A et B. est Jugée
préoccupante puisque les taux de plombémie des enfants
demeurant dans cette zone sont supérieurs à ceux observés
habituellement dans une ville.
* Les enfants ont été vraiment surexposés au
plomb dans le secteur A délimité par les rues
Saint-Louis au Nord, Laurier à l'Est, Foch au
Sud et Collin à l'Ouest.
* Les enfants résidant dans le secteur B de cette
zone ont été modérément exposés.

•iouiùi'jid Îinini-Joer.pn
Secteur B
Saini-LauU
Secteur A
Secteur B
Zone de préoccupation
UUUl
Légende
Mi Quadrilatères témoins
jPPl Zone de préoccupation (ZONE 1, SECTEUR A)
I ' I Zone de préoccupation (ZONE 1. SECTEUR B)
| Zone non-préoccupante (Zone 2)
©
k
Ce qu'il faut faire
A tin de continuer à protéger l'état de santé de l'ensemble
des citoyens du territoire et particulièrement des enfants le
comité conjoint DSC-MENVIQ a recommandé un programme
de santé publique qui s'élabore en trois points:
Diminuer la contamination
ConUôler les sources premières de la contamination:
le terrain de la Balmet Inc.
les poussières de plomb dans les rues.
Nettoyage professionnel, avant la fin de 1989, de tous les
logements de la zone 1 :
où habitent des enfants de 6 ans e): moins;
où habitent des enfants de 6 à 10 ans avec un
taux de plombémie plus haut que 150
microgrammes par litre.
Nettoyage professionnel, avant l'été 1990, des logements
de la zone 1, selon les résultats d'une prochaine évaluation
du taux de plomb dans la poussière de maison.
La restauration, avant l'été 1990, des sols de la zone 1,
selon l'évaluation du ministère de l'Environnement.
2- Continuer la surveillance médicale
La surveillance médicale des enfants dont le taux de
plombémie était plus haut que 200 microgrammes par litre,
se poursuivra Jusqu'à ce que ce taux soit en dessous de 150
microgrammes par litre.
Des tests sanguins de contrôle sont aussi prévus pour la

h h r hôpital du haut-richelieu
QUARTIERS CONTAMINÉS PAR LE PLOMB
(DOSSIER BALMET)
- LE POINT SUR LE DOSSIER
- RECOMMANDATIONS DU DÉPARTEMENT DE SANTÉ
COMMUNAUTAIRE DU HAUT-RICHELIEU
- ACTIONS A VENIR: PRÉLÈVEMENTS SANGUINS DE CONTROLE
- MESURES PRÉVENTIVES: HYGIÈNE ET ALIMENTATION
- ANNEXE: CARTE DE LA ZONE 1
8 MAI 1990
O Département de Santé Communautaire
>) 300, Montée Saint-Luc. Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec). J3A 1G2 • (514) 348-7326

Actions réalisées
Les actions réalisées depuis septembre 1989 ont visé à protéger rapidement
les enfants les plus à risque: en diminuant l'exposition des enfants à la
poussière contaminée par le plomb et en surveillant l'évolution de la
plombémie chez les enfants.
Pour diminuer l'exposition au plomb, voici les actions qui ont été réali-
sées:
-pavage des terrains de la Balmet;
-nettoyage des rues;
-nettoyage professionnel des 20 logements où habitaient des enfants
dont la plombémie dépassait 200 mcg/L (en octobre 89);
-nettoyage professionnel des 94 logements où habitaient des femmes
enceintes et des enfants de 6 ans et moins et de 7 a 10 ans dont la
plombémie dépassait 150 mcg/L (entre le 1er décembre 89 et le 19
mars 90).
-information sur les mesures utiles pour diminuer l'exposition au
plomb s'appliquant à l'hygiène personnelle, à l'alimentation et à
l'entretien ménager.
L'évolution des plorobënries de septembre 89 à janvier 90
L'ensemble des résultats des tests sanguins montre une diminution du taux
de plombémie chez les enfants ce qui permet de conclure qu'il y a eu une
diminution de l'exposition au plomb.
En effet, en septembre 89, 21 enfants avaient une plombémie supérieure à
200 mcg/L; en janvier 90, 10 de ces enfants ont vu leur taux de plombémie
baisser en-dessous de 200 mcg/L.
Oes 27 enfants qui, en septembre 89, avaient entre 150 et 200 mcg/L, 87%
de ceux qui ont passé un test de contrôle en janvier 90 avaient un taux de
plombémie inférieur à 150 mcg/L.

DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE OU HAUT-RICHELIEU
LE POINT SUR LE DOSSIER
1 - Rappel concernant la zone contaminée par le plomb
2
L'analyse des sols et les tests sanguins effectués en septembre 89 ont
permis de définir une zone nettement surexposée et désignée zone 1- Cette
zone se divise en deux (2) secteurs: le secteur A, où les enfants sont
nettement surexposés et le secteur B, où les enfants sont exposés de façon
moins importante. Quant aux femmes enceintes, l'enquête a montré qu'elles
n'étaient pas surexposées.
2 - Les risques reliés à une exposition au plomb
Les études les plus récentes ont montré que les effets toxiques du plomb
peuvent se manifester chez le jeune enfant à des niveaux plus bas qu'on le
connaissait auparavant. Aussi, il devient prudent de considérer un niveau
de 150 mcg/L comme préoccupant, et un niveau de 200 mcg/L comme devant
nécessiter des interventions médicales et environnementales - Il devient
aussi prudent de viser à ce que la moyenne de plombémie pour l'ensemble
des enfants se situe entre 50 et 80 mcg/L afin que le moins d'enfants
possibles dépassent 150 et qu'aucun ne dépasse 250 mcg/L.

1455
N-B- La réalisation de ces deux programnes (restauration des sols et
nettoyage de logements) dépend de leur financement qui n'a pas encore
été autorisé par les ministères concernés.
3 - Programne d'éducation sanitaire:
Pour compléter les mesures qui doivent être prises afin de diminuer l'ex-
position au plomb, le D.S.C. a déjà recommandé un programme d'éducation
sanitaire en octobre 1989. Quelques activités ont été réalisées. Pour
1 1 obtention des résultats visés, d'autres activités devront se réaliser
pendant l'année 1990.
Les activités s'adresseront spécifiquement aux parents d'enfants de 0-6
ans, aux femmes enceintes, aux propriétaires de logements, aux interve-
nants qui travaillent dans les écoles et les garderies.
La ville, le comité de citoyens et les médecins du territoire seront aussi
mis à contribution pour rejoindre adéquatement ces populations-cibles.
ACTIONS A YENIR
Prélèvements sanguins de control e
De nouveaux prélèvements sanguins seront faits à l'automne 90 auprès de tous
les enfants de 10 ans et moins habitant la Zone 1. Ces tests sanguins permet-
tront de savoir si la plombémie moyenne des enfants s'est abaissée à l'inté-
rieur des moyennes visées par les objectifs de santé publique qui se situent
entre 50 et 80 mcg/litre.

4
RECOMMANDATIONS DU DEPARTEMENT DE SANTE COMUNAUTAIRE OU HAUT-RICHELIEU |
Afin de poursuivre la réalisation du progranme de santé publique global plani-
fié en octobre 1989, le D.S.C- recomnande: un programme de restauration
des sols, un nouveau programme de nettoyage des logements ainsi qu'un programme
d'éducation sanitaire.
1 - Programne de restauration des sols
S'appuyant sur la littérature scientifique, sur les résultats de l'enquête
épi demiologique de septembre 1989 et sur les études de caractérisation des
sols faites par le ministère de l'Environnement, le D.S.C. recommande un
programme de restauration des sols.
Divers scénarios de restauration proposés par les experts du MENVIQ ont
été étudiés par le D.S.C. Le D.S.C. a déjà exprimé son appui à certains
scénarios qui répondent aux critères de protection de la santé publique.
2 - Nouveau programne de nettoyage professionnel de logements
Les logements concernés par ce nettoyage sont ceux de la zone 1 où auront
emménagé des femmes enceintes ou des enfants de 6 ans et moins du 1er
janvier 90 jusqu'au 31 décembre 92.
Les résultats des tests sanguins de septembre 89 ont démontré que c'était
les enfants de moins de 6 ans qui habitaient cette zone 1 qui étaient
surexposés au plomb; ce qui justifie de limiter à cette zone le nettoyage
des logements.

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9

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7
Dossier de la Balmet inc.
Le plomb dans le quartier
IflD-Q oa à • • • n daiaj/
Secteur concerné
dans la vilic de Saint-Jean-sur-Richeiieu

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CONSEILS
ALIMENTAIRES
' M E N T A T I O N ET P L O M B
U n régime alimentaire bien équilibré
est un moyen privilégié de
proléger les enfants d'une intoxication
au plomb. Les aliments
consommés par les enfants ont
une Influence sur la quantité de
plomb absorbée dans leur sang
et dans leur organisme, les aliments
riches en calcium et en fer
diminuent l'absorption du plomb.
Les aliments riches en gras et en
huile augmentent l'absorption du
plomb, tes aliments acides tels
que les fruits, les jus, les tomates
et les sodas peuvent absorber du
plomb lorsqu'ils sont emmagasinés
dons des boîtes de conserve
fermées avec des soudures au
plomb, Les enfants ne devraient
pas ingérer ces derniers alimenls
à moins qu'ils ne soient dans des
conlenanls de verre, de plastique,
de carton ou qu'ils soient
frais. Les aliments riches en vitamine
C augmentent ta quanlilê
de fer dans le sang.
D onnez à votre enfant des goûters
nourrissants. Ces goûters, en plus de
satisfaire le besoin de manger, pourront
diminuer la tendance de l'enfant 6
porter des objets à sa bouche. Comme
goûters il est suggéré de donner de
petits morceaux de fruits ou de légumes
crus, de petits filets de viande, du
fromage et des biscuits secs.
our empêcher que la poussière de
plomb présente sur le plancher ou les
jouets ne vienne contaminer lo nourriture,
assurez-vous que les enfants lavent bien
leurs mains et que la nourriture soil
préparée de façon hygiénique. Jetez
/"toute nourriture qui est tombée sur le
| plancher car le fait de la neltoyer avec
I de l'eau courante ne gorontit aucune-
I ment que la poussière de plomb soit
J? éliminée.
L es entants, tout comme les adultes,
doivent consommer û chaque jour une
variété d'aliments des quatre grands
groupes alimentaires.

O N S E I L S A L I M E N T A I R E S GROUPES DU GUIDÉ
ALIMENTAIRE CANADIEN
Voire enfanl a besoin d'un régime nourrissant pour sa sanlé el sa croissance.
Un bon régime esl frès important surtout quand l'enfant a eu une exposition significative au plomb.
Servez au moins trois mais
pas plus que qualre verres
de lait par jour.
Utilisez du lail enlier si
désiré. Toute (ois, le loi! avec
basse teneur en matières grosses
est meilleur. Le toit en poudre est
en (ait le meilleur et le plus
économique
N'utilisez pas les fruits, les
jus de fruits ou les tomates
en conserve.
Ces aliments sont contenus dons
des boîtes dont les joints de
soudure conliennenl des petiles
quantités de plomb, les légumes
el outres oliments dons des
boites de conserve d'aluminium
peuvent êire utilisés sans
ptoblèine
Les conseils suivants vous aideront à planifier un régime nourrissant.
a Utilisez moins de gras
dans la préparation
des aliments.
Un excès de gras n'est pas bon
puisque les graisses permettent à
l'organisme d'absorber le plomb
plus facilement.
Évitez les fritures.
Enlevez la peau des volailles ei
le gros des viandes.
Utilisez moins d'huile, de beurre,
de lord, de porc salô et de
bacon dans la préporalion des
aliments. Faites plutôt bouillir,
griller ou cuire les olimenis au
four.
Servez des viandes maigres,
du poulet, du poisson,
du (oie ou du fromage
deux fols par jour.
les viandes moigres, le foie el les
oeufs conliennenl du fer.
le ter protège I'orgonisme conlre
le plomb.
Servez les chocolats,
pâtisseries, gâteaux
à la crème,
frites et crèmes glacées
seulement de façon
exceptionnelle.
Tous ces oliments contiennent
beaucoup de gros et le gros
aide l'organisme à absorber le
plomb.
0 Utilisez ce régime pour
votre enfant jusqu'à ce
que son exposition au
plomb soit diminuée de
façon significative.
Votre médecin pourra vous indiquer
quand il sera temps de
cesser ce régime.
fruits, légumes el jus
Lait, fromages et outres produits laitiers
Viande, volailles, poissons, oeufs,
lèves sèches
Pain, céréoles, ri/ et autres grains
ALIMENTS RICHES EN CALCIUM:
Lait
Yogourt
fromage maigre, fromage cottage
Lait glocé
Épinard
Tofu (un sous produil de la fève soya)
ALIMENTS RICHES EN FER:
Foie, viandes moigres. Ihon, oeufs
Noix el groines
Fèves sèches, pois ou lentilles
Roisins secs
É pinard
ALIMENTS RICHES EN VITAMINE C:
Oronges, jus d'oronges,
jus de pamplemousses
Légumes feuillus à coloration
ver! foncé
Pommes de terre el pcrtotes sucrées
(cuites avec la pelure)
ALIMENTS DONT
LA CONSOMMATION
DEVRAIT ÊTRE RÉDUITE:
Beurre, huile, lord, margarine
Bacon, saucisses
Pommes de terre (rites
Viandes frites et tous autres oliments hits

h h r hôpital du haut-richelieu
AUX MEDECINS DU TERRITOIRE
Le 28 août 1989
Objet: Contamination au plomb dans les quartiers voisins de la
compagnie Balmet à Saint-Jean-sur-Richelieu
Docteur,
Vous trouverez, en annexe, l'information pertinente sur le sujet
en titre.
En résumé il s'agit d'une contamination environnementale par le
plomb dans un secteur du quartier Notre-Dame Auxiliatrice. Le
niveau de cette contamination est important et nécessite que
l'exposition personnelle des enfants de moins de 10 ans et de
femmes enceintes, du secteur adjacent à la source de contamination
soit documentée par une plombémie. Le D.S.C. du Haut-Richelieu
dirige et coordonne les interventions dans le cadre de ce dossier
de santé publique.
Pour toute information additionnelle, veuillez vous adresser au
soussigné.
YL/lc
Yves Lang loi s vx.ù/.
conseiller médical
en environnement
Département de Santé Communautaire
300. Montée Saint-Luc. Saint-Jean-sur-Richelieu (Quebec). J3A 1G2 • (514) 348-7326

IMPACT POTENTIEL SUR LA SANTE OE LA CONTAMINATION PAR LE
Le niveau de contamination par le plomb des sols et des poussières
domestiques dans le quartier adjacent au site de l'industrie
BALMET, nous- incite à croire que la population est
exposee à ce contaminant depuis environ cinq (5) ans. Cette
situation n'est pas unique et de nombreuses études ont été
realisees ailleurs dans des circonstances similaires. Ceci
nous permet d'être relativement confiant quant aux mesures à
prendre pour^ évaluer le problème et aux risques potentiels
pour la santé des personnes exposées-
La durée ainsi que le niveau de contamination observés nous
incitent a croire que seuls les jeunes enfants de moins de
cinq (5) ans, ainsi que les femmes .enceintes représentent une
populationarisque.
L'enfant est particulièrement à risque parce que:
1- il est en contact plus étroit avec les poussières ambiantes
et porte facilement des objets contaminés à sa
bouche. Certains enfants ont de plus l'habitude de manger
diverses choses qui sont à leur portée; c'est ce
que l'on appelle le pica;
2- le plomb est beaucoup mieux absorbé par le tube digestif
de l'enfant que celui de l'adulte;
3- le système nerveux de l'enfant étant en développement
il est plus sensible aux effets néfastes du plomb;
Si l'enfant est affecté par une exposition au plomb du niveau
de celle retrouvee dans le cas présent, il est peu probable
que ceci soit apparent par une simple observation ou même par
un examen medical usuel. Ceci ne peut être déterminé que par
des analyses sanguines et, dans des cas spécifiques, par des
tests psychologiques spécialisés.
Dans des cas plus sévères, le plomb peut interférer avec la
fabrication des globules rouges du sang et entraîner une certain
degré d'anémie.
Quant à la femme enceinte, une exposition anormale au plomb
peut_ provoquer la naissance d'un enfant de plus petit poids
du meme type que celui observé chez les fumeuses.
Contrairement à beaucoup d'autres substances toxiques les
effets du plomb sur la santé sont très bien connus de' même
que les moyens de prévention et de traitement.
-2/

PLANIFICATION DES INTERVENTIONS
1- Informer la population concernée sur:
a) les résultats de l'étude environnementale, ses limites
et les études complémentaires qui devraient être faites;
b) les risques dûs au plomb;
c) les mesures d'hygiène personnelle à prendre;
d) le plan proposé de surveillance de la santé;
e) le plan de communication prévu:
1. services d'information téléphoniques disponbiles
immédiatement;
2. compte-rendus réguliers des résultats des tests
(plombémie, etc...);
3. rencontres d'informations avec les groupes de citoyens
(à planifier avec la municipalité et le
CLSC.
Z- Organiser la surveillance de la santé {déjà en cours):
a) formation des médecins;
b) organisation logistique avec le CH du Haut-Richelieu et
le CLSC Vallée des Forts.
- questionnaires
- compilation des résultats
- information aux patients
- laboratoire
3- Structurer une étude épi demi ol ogi que .(.v^w/i^c/v-no v
La surveillance de la santé consistera en un questionnaire et
des tests sanguins: plombémie, FEP., Hb et Ht.
Les examens pourraient commencer dès mardi le 29 août prochain.
La population visée: les habitants de la zone très exposée
en commançant par les enfants, leurs parents et les femmes
enceintes. La surveillance de la santé des populations moins
exposée sera planifiée prochainement.
Il est prévu que des données seront disponibles d'ici deux
sema i nés.
L'étude de caractérisation des sols et de contamination des
résidences devra être complétée dans les plus brefs délais
(MENVIQ). Cependant, la surveillance de la santé n'attendra
pas les résultats des études environnementales complémentaires
de la zone très exposée.
3/

CONTAMINATION AU PLOMB DANS LES QUARTIERS VOISINS DE IA COMPAGNIE
BALMET
RÉSUMÉ
En mai 1989, Le MENVIQ a procédé à des prélèvements d'échantillons
de sol et de poussière de maison dans le voisinage immédiat de la
compagnie Balmet. L'analyse de ces échantillons démontre une contamination
au plomb qui est suffisamment élevée pour justifier
l'intervention du Département de santé communautaire, dans le cadre
de son mandat-de protection de la santé publique.
Le DSC désire informer la population concernée de l'état de la
situation telle qu'elle se présente aujourd'hui, des implications
pour la santé de cette contamination par le plomb, des mesures de
surveillance qui sont mises en place et, enfin de quelques recommandations
pratiques face à cette situation.
89-08-26
YL/Lc
.4/

CONTAMINATION AU PLOMB DANS LES QUARTIERS VOISINS DE IA COMPAGNIE
BALMET
ETAT DE LA SITUATION
La contamination par le plomb du terrain de l'entreprise Balmet
Canada inc. a été documentée en juin 1988. Elle est telle que,
selon les critères du MENVIQ, une restauration du sol sera néces-
saire .
Il s'agit, d 4 une contamination par des poussières de plomb dont la
propagation est pius restreinte que celle des fumées de plomb; le
procédé utilisé chez Balmet n'implique pas l'émission de telles
fumées. Il existe aussi une contamination de l'eau souterraine
sur le site de Balmet; la vérification de l'eau, potable en décembre
1988, dans les maisons voisines du site ne révèle pas de contamination
par le plomb, ce qui signe l'intégrité du réseau d'aqueduc
municipal qui alimente ces maisons.
L'analyse des sols, prélevés en mai 1989 autour des maisons, révèle
une importante contamination par le plomb, dont la distribution
correspond aux vents dominants, le secteur le plus contaminé est
délimité par les rues St-Charles, au sud, Laurier à l'est, St-
Joseph au nord et les rues Bouthillier et Marie- Elizabeth à
1'ouest.
Les poussières échantillonnées dans quatre maisons de ce secteur
présentent aussi une concentration élevée de plomb.
YL/Ic
89-08-26
.. .5/

CONTAMINATION AD PLOMB DANS LES QUARTIERS VOISINS DE LA COMPAGNIE
BALMET
MESURES DE VÉRIFICATION ET DE SURVEILLANCE DE LA POPULATION
Dans les jours qui suivent, le D.S.C entreprendra une enquête épi-
démio Logique au sein de la population du secteur avoisinant la
compagnie Balmet et délimitée par les rues St-Charles, Notre-Dame
St-Joseph, Marie-Elizabeth et Bouthillier. Les personnes implil
quees seront les enfants de moins de 10 ans, leurs parents et les
femmes enceintes.
L'investigation de ces personnes comportera un gestionnaire
a laentxfication et un prélèvement sanguin pour mesurer le niveau
de plomb dans le sang. Les' résultats des tests sanguin permet-
tront de mesurer l'exposition véritable au plomb; le D.S.C s'en-
gage a fournir, rapidement leurs résultats aux individus imoliqués
et a rendre public un rapport général dépersonnalisé sur La" si tuat
ion -
YL/ic
39-08-26
.6/

CONTAMINATION AU PLOMB DANS LES QUARTIERS VOISINS DE LA COMPAGNIE
BALMET
RECOMMANDATIONS
Les effets du plomb sont bien connus depuis longtemps et la situation
telle qu'elle se présente dans le secteur avoisinant la
compagnie Balmet ne nécessite pas d'interventions d'urgence -
En attendant que le véritable niveau d'exposition des personnes
soit déterminé par des prélèvements sanguins' (plombémies), le
D.S.C- se limite à recommander certaines mesures d'hygiène élémentaires
:
- Veiller à la propreté corporelle des enfants et, plus particulièrement
à celles de leurs mains au moment des repas.
- Procéder à un nettoyage humide des surfaces à l'intérieur des
maisons
- Les activités des enfants ne nécessitent pas de restrictions
- L'eau dans les maisons peut être consommée sans restrictions
- L'eau des piscines ne présente pas de danger
- Les vêtements n'ont pas â subir de nettoyage particulier et
l'essorage sur les cordes à linge ne présente pas de danger
Les personnes âgées ne sont pas une population à risque
- Il n'existe pas de risques associés aux animaux domestiques
- Ne pas consommer les légumes des potagers du secteur délimité
par Les rues St-Charles, au sud, Laurier à l'est, St-Joseph au
nord et les rues Bouthiliier et Marie-Elizabeth à l'ouest.
89-08-26
.7/

Enquêta êpidémiologjque
L'enquête êpidémiologique cherchera, dans un premier temps, à
evaluer les effets de la contamination sur la santé des personnes
qui constituent la population à plus haut risque. Les
résultats de cette première phase détermineront s'il est pertinent
d'etendre l'enquête aux populations moins exposées.
A- Population à plus haut risque
Selon les données du recensement effectué par la municipalité
de St-Jean en juin 1989, 1886 personnes résident dans
la Zone C, zone identifiée par le MENVIQ comme étant la
zone la plus contaminée. De ce nombre 109 sont âgées entre
0 et S ans et 100 ont entre 6 et 10 ans- La copulation
a plus haut risque se chiffre donc à 209 enfants. La
premiere phase de l'enquête épidémiologique devra inclure
en plus les personnes qui habitent avec ces enfants,
c est-a-dire 474 individus. Au total, la population visée
par la premiere phase de notre enquête se chiffre à 683
Les femmes enceintes font également partie de la première
phase de l'enquête. Pour le moment, il n'est pas possible
de les identifier mais elles seront ciblées par la campagne
d'information.
B- Rejoindre la population visée
La population visée par la première phase de l'enauête
sera rejointe par téléphone et invitée à prendre
rendez-vous à l'endroit désigné pour effectuer les
prélèvements sanguins.
Analyse, compilation et transmission des résultats
Les nesures biologiques à effectuer sont: plomb sanauin,
Zinc-pcotoporphyrine (fep), Hémoglobine et hématocrite. "Deux
prélèvements seront effectués sur chaque personne: le premier
tube ae sang sera acheminé au laboratoire du Centre Hospitalier
au Haut-Richelieu pour que soient mesurés hémoblobine et
hématocrite. Le deuxième tube sera acheminé au laboracoire du
Centre de Toxicologie du Québec pour les dosages de plomb
sanguin, et zmc-protoporphyrine. Les données seront traitées
et compilées au D.S.C. du Haut-Richelieu et transmises par fax
entre ces trois groupes.
-8/

h h r hôpital du haut-richelieu
Q- 1
R-
Q. 2
R.
Q- 3-
R.
Q- 4
R-
Q- 5-
R.
Q- 6-
R.
Q- 7-
R.
QUESTIONS ET REPONSES CONCERNANT
LES EFFETS DU PLOMB SUR LA SANTÉ
Que veux dire la plombémie
La plombémie c'est le dosage du taux de plomb dans le sang.
Est—ce que l'on doit me piquer pour connaître ma plombémie
Le dosage du plomb sanguin nécessite une prise de sang- La
façon la plus simple et la plus efficace, c'est de prélever
un échantillon de sang au niveau d'une veine du plis du
coude.
Est—ce que ça prend beaucoup de sang
Il suffit de prélever 2 à 3 ml de sang pour doser le plomb.
Est—ce que la plombémie est le seul test nécessaire pour
savoir si je suis trop exposé au plomb
Pour bien interpréter le résultat de la plombémie, il est
préférable de mesurer en même temps les taux de FEP, d'hémoglobine
et d'hématocrite du sang -
Qu'est—ce que c'est que le FEP
Le FEP nous indique si le plomb a déjà commencé à avoir un
effet sur la fabrication des globules rouges du sang -
Qu signifie l'hémoglobine
L'hémoglobine est une substance contenue dans les globules
rouges et qui sert à transporter l'oxygène dans le sang-
Quand notre taux d'hémoglobine est trop faible, on souffre
d'anémie.
L'hématocrite ça correspond à quoi
Le niveau d ' hématrocr i te nous indique si La proportion des
globules rouges dans Le sang est bonne. On s'en sert aussi
pour calculer le résultat des FEP.
.9/

8- C'est quoi le niveau normal de plombémie
Idéalement, on ne devrait pas avoir de plomb dans notre
sang.^ Cependant, comme il y a du plomb un peu partout,
etat na 5 urei < la terre, tout le monde en a une
certaine quantité dans le sang. C'est pourquoi on ne parle
pas de taux normal de plombémie mais de taux tolérable.
9- C'est quoi le taux tolérable de plombémie
Les taux tolérables de plombémie varient selon qu'il s'aqit
d un travailleur exposé au plomb, d'un adulte non exposé ou
d'un jeune enfant. u
10- C'est quoi le niveau tolérable pour un travailleur
,ifn r de P iombémie dépasse 700 microgrammes par
ïttïUJf» ieS . travaille ^s sont automatiquement
retires du milieu exposé- On considère que leur taux de
plombemie devrait être maintenu en bas de 400 eg/L pour
proteger leur santé. ^
11- Et le taux tolérable de plombémie pour un adulte
travaille pas dans un milieu exposé au plomb.
oui ne
L'opinion varie selon les experts consultés mais l'on, considéré
generalement que la plombémie des adultes devrait
être inférieure a 250 mg/L. Certains considèrent que la
santé de 1 adulte n'est pas menacée si la plombémie est
inférieure a 400 mg/L. '
12- Et pour les jeunes enfants quel est le taux tolérable de
plo in Demie.
Les études récentes sur les effets du plomb chez les jeunes
enfants n ont pas reussies à établir le niveau le plus bas
qui serait sans effets sur les jeunes enfants. Des effets
infimes mais reels ont été mis en évidence â des taux de
iuu et 150 mg/L. Cependant, on considère généralement
qu un taux inférieur à 200 mg/L. est sécuritaire pour
1 enfant.
13- Quel est le taux normal de F.E-P.
H^i a ^ X , d K F ' E ; P */ eSt v eXpi:i,né en Programmes par rcammes
a hemog lob me (mg/gHb) .
.10/

14- Chez les travailleurs, quels taux de F-E-P. peut-on retrouver
lorsque le taux de plombémie atteint 400 mg/L le F-E-Pmonte
généralement à 100 mg/gHb et quant la plombémie
atteint 700 mg/L- le F-E-P- s'élève à 300 mg/gHb-
15- Est ce que le plomb est le seul facteur qui peut faire monter
les F-E-P-
Non, l'anémie par manque de fer est aussi une cause d'élévation
des F-E-P- C'est pourquoi l'on dose simultanément
la plombemie, les F-E-P. l'hémoglobine et l'hématocrite.
16- Peut-on être allergique au plonb
Non, l'allergie au plomb sous la forme dont il est questio
ici, n'est pas décrite
17- Comment est-on exposé au plomb
Tous les jours, nous sommes exposés au plomb par l'air que
nous respirons, les aliments que nous ingérons et l'eau que
nous buvons.
18- Est-ce que ma santé est affectée par ce plomb
Notre corps est capable de se débarrasser - rapidement des
faibles quantités de plomb auxquelles il est exposé quotidiennement.
Cependant, si la dose absorbée par les poumons
ou le tube digestif dépassse la capacité d 'élémination de
1 organisme, le plomb peut commencer à s'accumuler dans le
corps et affecter son fonctionnement.
- Si à un moment donné, j'ai été surexposé au plomb, est-ce
que mon organisme peut s'en débarrasser rapidement
Tout dépend de la durée et du niveau de surexposition.
Dans les cas où l'exposition était forte et longue, comme
chez les travailleurs, l'organisme peut prendre de nombreuses
annees avant de se débarrasser de son surpLus de plomb.
.11/

Q " ' " " S eSt_Ce " di " iCile débarrasser du surplus
, d S Pl ° mb qUe 1,on dépasse ouotidiennement
notre capacité d'élimination, celui-ci va'se fixer
dans les tissus comme les muscles, mais surtout dans ils
os. une fois fixé dans les os tout comme le calcium if
n'est pas facile de le déloger calcium, il
Q ' 21 " fer j ' ai 1111 SUrPlUS de PlOMb ' COMeat P* « >en débarras-
R.
Si pli» act-

26 ~ ie và?^ n- Pl0mb dans ? ang - est ~ ce

Q- 31- Quels sont les tests qui permettent de dire qu'un enfant
est affecté par le plomb
R- D'abord les dosages de plombémie et de FEP qui indiquent si
son organisme contient trop de plomb. Ensuite, des tests
psychométriques réalisés par des psychologues aident à
préciser le diagnostic-
Q. 32- Tous les enfants doivent-ils subir des tests psycho métriques
R- Non. Seuls ceux qui ont une trop forte charge corporelle
en plomb seront évalués.
Q. 33- Quels sont les autres effets du plomb sur la santé
R- A très forte dose, le plomb peut entrainer divers problèmes
médicaux: Anémie, coliques abdominales, perte d'appétit,
perte de poids, fatigue, troubles du sommeil, irritabilité,
douleurs articulaires, paralysie des membres, troubles
rénaux. Cependant, ces effets se voient surtout chez les
travailleurs dont les taux de plombémie ont dépassés
700 mg/L.
Q- 34- Qui d'autre peut être affecté par le plomb
R- Les femmes enceintes doivent aussi éviter La surexposition
au plomb. D'abord parce qu'elles sont plus sensibles à
l'anémie que les autres, ensuite parce que Le plomb n'est
pas arrêté par le placenta et passe chez le foetus.
Q. 35- Quel est l'effet du plomb chez le foetus
R. Les effets du plomb chez le foetus sont sensiblement les
mêmes que chez le jeune enfant. Cependant, comme son organisme
est en développement plus rapide, il est plus sensible
aux effets du plomb. En pratique, les bébés exposés au
plomb durant la grossesse se développent un peu plus lentement
sur le plan physique et psychique.
Q- 36- Je suis sur le point d'accoucher. Est-ce que je peux
savoir si mon enfant sera affecté
R- Oui. Non seulement votre taux de plombémie nous aide à le
prévoir, mais nous pouvons aussi doser le plomb dans le
sang du cordon ombilical au moment de l'accouchement.
Parlez-en à votre médecin
.14/

Q- 37- L ' exposition au plomb est-elle une oause de fa us se-couche
R- Non, sauf dans le cas d'intoxication grave.
Q. 38- Est-ce q«e tous les jeunes enfants sont exposés également
aux poussieres de plomb ^
R- 11 y a des enfants qui ont tendance à porter à leur
bouche tout ce qu'ils saississent. Us mangent de tout:
, le ' 5 hlf *>ns, etc. On appelle ce comportement du
l e s * e f aa ^ S s o«ffrent de pica ont généralement
des taux de plombemie plus élevés que les autres
Q. 39- Comment puis-je protéger mon jeune enfant contre l'exoositxon
anormale aux poussières de plomb
R. Par des mesures d'hygiène simples. Assurez-vous de lui
laver les mains souvent, surtout avant chaque recas - Lavez
regulierement les objets qu'il porte à sa bouche. Gardez
les surfaces ou il circule surtout à quatre pattes, bien
propres: Il est préférable de laver les planchers avec une
moppe éponge plutôt que de passer, le balai ou la
vadrouille. L eau et le savon sont les meilleurs antidotes
contre les poussier es de plomb.
Q. 40- Est que je peux laisser mon jeune enfant jouer dans
cour " > la
R
Si votre enfant souffre du pica, il serait préférable de ne
pas le laisser ]ouer dans la cour sauf si elle est pavée.
surfa^'/ 1 ? Uffit de LaVSr â 1

auirw.1
nun i

Saint-Jean-sur-Richelieu
Aux résidants et résidantes du secteur
de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu
Madame, Monsieur,
Lundi 28 août 1989
Le ministère de l'Environnement du Québec a effectué récemment des
prélèvements d'échantillon de sol et de poussière de maison dans le voisinage
immédiat de la compagnie Balmet Canada Inc. qui, comme vous le savez,
exploite une usine de récupération de plomb à partir des batteries usagées.
Les résultats de l'analyse de ces échantillons démontrent une
contamination qui justifie, à notre avis, de vous informer.
C'est pourquoi, avec la collaboration de la Ville de Saint-Jean-sur-
Richelieu, du ministère de l'Environnement, du ministère de l'Agriculture,
Pêcheries et Alimentation, du ministère de la Santé et des Services sociaux et du
ministère de la Sécurité publique, nous aimerions vous faire état de la situation
telle qu'elle se présente aujourd'hui, des implications sur la santé et des mesures
de surveillance qui seront mises en place de même que quelques
recommandations pratiques.
Même si les effets du plomb sur la santé et les moyens d'y remédier sont
connus et ne nécessitent pas d'interventions d'urgence, il y a tout de même des
mesures ou précautions à prendre. j
Nous vous invitons donc à l'une des réunions d'information qui se tiendront
le lundi 28 août 1989 à 19 heures et le mardi 29 août 1989 à 15 heures ou à 19
heures au Centre Notre-Dame, 435, rue Laurier à Saint-Jean.
Le D.S.C. de l'Hôpital du Haut-Richelieu:
P.S. Pour plus de renseignements, vous pouvez appeler au numéro 346-6879.
s
s-
«s
1
I
1-

ANNEXE 6
SUIVI MÉDICO-ENVIRONNEMENTAL
SUR LE PLOMB À MURDOCHVILLE

DÉPARTEMENT
DE SANTE
COMMUNAUTAIRE
Centre Hospitalier
HÔTEL-DIEU
DE GASPÉ
IdenUfjçât ion
No réf.
1. Nom et prénom de l'enfant
2. Qate de naissance
3. Adresse
4. famille nombre d'adultes
sur u plowb I HurdochvDIe
nombre d'enfants
M
Code postal
5. Depuis combien de temps demeurez-vous â cette adresse?
„ années
Nom de 1 ' interviewer
Date:
D.S.C. DE GASP2
AVRIL 1990

I HJHau domatt
Hal son
1. Oate de construction
2. Vous êtes le propriétaire _ locataire
3« Type de constructions avoisinantes
— "nwerciales _ résident telles
4. Sous-sol _ oui __ non
5. Pe inture
intérieur type
Extérieur type
date de la dernière couche
date de la dernière couche
peinture à bateau _ 0ui _ non
date de l'achat
6 * ^l^ d< gcailîes^^ei,nture
7. Plomberj*
- type de tuyauterie (à vérifier par l'enquêteur)
Plomb _ cu,vre _ ABS _ autre __ PVC ( 1 973)
- année d'installation
- installée par: vous-même _ contracteur __
- type de soudure

6. Eau pat*Mo
puits privé _ aqueduc _
appareil de traitement domestique __ oui _ non
type _ _
9. Analyse d'eau complémentaire - premier jet du matin
10 * flMlité de lMsolâH/in
maison très isolée _ peu isolée _ moyennement isolée
typ€ d ' is olant (lâin6( foaffl# BiufJ
• Ventilation naturelle _ appareil
type .
• .Chauffage bois _ huile _ électricité _
type de bois brQlé
conduite d'air chaud oui non
• T.* fi tl oui non
âge
Dépendances
fréquence de lavage
- garage oui non
attenant à la maison séparé
" abri-d'auto ("car-port") oui non
- remise ou atelier oui non
genre d'util isation

15. Automobile (à vérifier par enquêteur)
Marque
Année
Type d'essence utilisée
Condition
16. Habitudes alimentaires
diète normale oui non
consoramez-vous beaucoup d'aliments en conserve
( "cannage")
oui non
lesquels surtout
- sont-elles laissées ouvertes au réfrigérateur (ex. jus
de tomate)
oui non
- fabriquez-vous vos propres conserves
oui non
- consommez-vous des légumes d'un potager
oui , non
- uti1isez-vous de la vaisselle en poterie
oui non
provenance r —
(à vérifier par l'enquêteur)
- utilisez-vous une vieille bouilloire
oui non
marque modèle année d'achat

11 P.«r«nt ou «lltr« «rtultâ *
Profession: père _
l_o i s i rs
mère __
autre adulte
- fabrication de vitrail
- soudure
• poterie
- fabrication de munition
- utilisation de motoneige
• utilisation de véhicules
tout terrain
- fabrication de vin maison
Tabagisme familial
III Enfant
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
„ employeur
.. employeur
. employeur
non
non
non
non
non
non
non
oui non _
Nombre de fumeurs _.
Combien de paquets par jour
1 » Age taille poids
Courbe de croissance normale oui
mère: taille poids
père: taille poids
2. Antécédents médicaux - chirurgicaux
lieu
1 ieu
1 ieu
1 ieu
1 ieu
1 ieu
lieu
non

Allergies respiratoires
Problèmes de santé actifs
Prise de médicaments oui non
lesquels
Problèmes de comportement
Rendement scolaire
Habitudes
- ronge ses ongles oui non _
- suce ses doigts oui non _
- mets des objets dans sa bouche oui non
- pica oui non
Activ i tés
• Quelles sont les principales aires de jeux
- Principales activités de jeux
- Utilisation de; motoneige oui non
véhicules tout terrain oui non
- Nom des meilleures ami(es)

Les effets du plomb sur la santé
Chez les enfants âgés de 6 ans et moins
A forte doses, les effets du plomb sur la santé
sont connus depuis longtemps (encéphalopathie,
anémie, problèmes rénaux, etc.). Ces dernières
années, on se préoccupe davantage des effets du
plomb à de faibles doses considérées auparavant
comme înoffensives. Il est intéressant de voir
l'évolution des normes depuis une trentaine
d'années. Dans les années 60, une plombémie
(taux de plomb dans le sang) inférieure à 600
ug/L* était acceptable. En 1975, cette norme a
été réduite à 300 ug/L et en 1985 à 200-250 ug/L.
Ce niveau est celui recommandé actuellement
par Santé et Bien-être social Canada. Ces
normes sont actuellement révisées à la baisse.
Mentionnons que les études les plus récentes
suggèrent que les effets du plomb peuvent se
manifester à des niveaux de 100 à 150 ug/L. Ces
effets se traduisent par des altérations très
discrètes du système nerveux pouvant affecter
par exemple les capacités d'apprenti sage des
enfants en bas-âge. Ces répercutions ne peuvent
être décelées que par des tests psychologiques
spécialisés.
Chez les enfants âgés de plus de 6 ans
Les enfants de plus de 6 ans semblent moins
affectés par une exposition à de faibles doses de
plomb. Aucune étude n'a encore démontré des
effets défavorables sur la santé suite à une
exposition relativement faible au plomb.
* ug/L. : microgramme par litre.
La situation à Murdochville
Les émissions de poussières générées par les
activités minières représentent la principale
source de pollution par le plomb à Murdochville.
Cette source de contamination est à l'origine
d'une concentration moyenne de plomb plus
élevé dans le sang des enfants de Murdochville
que dans celui des enfants d'une ville moyenne
dépourvue d'industrie minière.
Mesures préventives
Les mesures préventives suivantes sont des
moyens simples pour minimiser votre exposition
au plomb.
•Se laver les mains fréquemment, surtout avant
de manipuler des aliments.
• Epousseter et nettoyer régulièrement avec un
linge et une vadrouille humide (afin de mieux
ramasser la poussière).
•Si vos passe-temps exigent l'utilisation du plomb
(fabrication de vitrail ou munitions, soudure),
éviter de manger ou de fumer en travaillant et
pratiquer ces activités dans un endroit bien aéré,
en dehors de la maison si possible.
•Porter une attention particulière à
l'environnement des enfants:
-les enfants portent souvent les mains ou des
objets à leur bouche et peuvent ainsi absorber
plus de plomb;
-veiller à ce qu'il n'y ait pas de peinture qui
s'écaille là où les enfants jouent.
•Si votre environnement de travail vous expose
au plomb, laver vos vêtements de travail
séparément de ceux de la famille.

Pour en savoir plus Jong
Rapport du Groupe d'étude fédéral/provincial
sur les taux de plomb acceptables dans le sang
humain, Direction de la santé environnementale,
Santé et Bien-être social Canada, 1987.
Intoxications par le plomb, Bulletin
d'information toxicologique, vol. 5, no. 4, octobre
1989, Centre de toxicologie du Québec, Québec.
Trop de plomb, Revue Protégez-vous, août 1989,
p. 49-53.
D.S.C. de Gaspé mal 1990
LE PLOMB
Qu'est-ce que le plomb?
Le plomb est un métal présent à l'état
naturel en faibles concentrations dans le soi,
L'eau, l'air et les aliments. On utilise le plomb
depuis des siècles. Aujourd'hui on retrouve du
plomb partout dans notre environnement même
dans des endroits aussi éloignés que
l'Antarctique.
Les sources de plomb
Les principales sources de contamination
environnementale par le plomb sont
l'exploitation minière, la fusion et la fabrication
de produits contenant du plomb (ex.: batteries),
et les vapeurs de plomb provenant des véhicules
à moteur (en particulier dans les régions
urbaines).
Les particules de plomb qui sont émises dans
l'environnement se retrouvent partout: dans l'air,
sur les trottoirs, dans le sol, et même dans la
poussière de maison.
On peut aussi être exposé au plomb par:
•la peinture contenant du plomb oue l'on
retrouve dans les vieilles maisons, sur les vieux
meubles et les vieux jouets;
•les soudures au plomb en particulier dans la
plomberie;
•certains passe-temps: fabrication de vitrail, de
munition;
•la poterie dont la glaçure a été mal appliquée;
•les boîtes de conserves soudées au plomb.