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1 « croyez-vous que Jésus-Christ soit notre sauveur et que par son ...

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On sait <strong>que</strong> la pensée grec<strong>que</strong> était fascinée <strong>par</strong> c<strong>et</strong>te figure du cercle en totale adéquation<br />

avec leur Logos, ordonnateur du cosmos. La circoncision, différenciatrice de l’hermaphrodite<br />

originel, relève de la figure du maître <strong>et</strong> relève de la phénoménologie du sacrificiel. On trouve<br />

au Mexi<strong>que</strong> chez les Aztè<strong>que</strong>s un rite de circoncision en lien avec le dieu Uitzilopochtli. Le<br />

maître est le garant des serments <strong>et</strong> des pactes d’alliance <strong>et</strong> il n’y a pas d’alliance sans<br />

versement de sang. C’est d’autant plus vrai dans l’Ancien Testament. Dans la Bible (Exode<br />

24,8), nous trouvons ce lien entre le versement du sang <strong>et</strong> l’acte d’alliance avec la divinité :<br />

<strong>«</strong> Moïse prit le sang [des taureaux sacrifiés] en aspergea le peuple <strong>et</strong> dit : <strong>«</strong> voici le sang de<br />

l’alliance <strong>que</strong> le Seigneur a conclue avec <strong>vous</strong> … ». C’est c<strong>et</strong>te Alliance qui conditionne sa<br />

protection <strong>et</strong> sa bénédiction <strong>et</strong> on sait <strong>que</strong> tous les déboires du peuple juif seront imputés<br />

essentiellement au non respect de c<strong>et</strong>te alliance. Toute transgression ou autre péché<br />

devront pour être lavés <strong>et</strong> rach<strong>et</strong>és impli<strong>que</strong>r le sacrifice <strong>et</strong> le sang versé. Toujours dans <strong>son</strong><br />

livre sur la circoncision, Patrick Banon écrit (p.90) :<br />

<strong>«</strong> Devant la menace de mort proférée <strong>par</strong> Yahvé à l’encontre de Moïse, il est évident <strong>que</strong><br />

la seule chose <strong>que</strong> Sippora, <strong>son</strong> épouse, puisse faire pour satisfaire la divinité est un<br />

sacrifice. La circoncision de <strong>son</strong> fils est supposée sauver la vie du père. Mais le fait <strong>que</strong><br />

le sang de la circoncision du fils <strong>soit</strong> versé sur les pieds du père …. ».<br />

Pour la Bible, l’âme est dans le sang <strong>et</strong> c’est pour cela qu’il est interdit de le consommer <strong>et</strong><br />

<strong>que</strong>, de nos jours encore, les témoins de Jéhova s’interdisent toutes transfusions sanguines.<br />

L’aspersion du sang sacrificiel sur la tête impli<strong>que</strong> une bénédiction <strong>et</strong> un destin favorable. Ce<br />

motif du sang qui r<strong>et</strong>ombe sur la tête est très important à c<strong>et</strong>te épo<strong>que</strong> <strong>et</strong> pas uni<strong>que</strong>ment<br />

chez le peuple juif. Lors de <strong>son</strong> initiation, le myste de la religion de Mithra, concurrente de la<br />

religion chrétienne au début de celle-ci, se plaçait sous le taureau représentant le dieu Mithra<br />

<strong>que</strong> l’on égorgeait <strong>et</strong> ainsi la puissance magi<strong>que</strong> bénéfi<strong>que</strong> du Dieu associé à <strong>son</strong> sang<br />

r<strong>et</strong>ombait sur la tête du néophyte. Mais pour le <strong>Christ</strong>, le sang versé n’est en rien<br />

<strong>«</strong> magi<strong>que</strong> » car il est tout simplement le sang des innocents <strong>et</strong> s’il <strong>«</strong> r<strong>et</strong>ombe sur nos<br />

têtes », ce n’est pas pour nous amener des grâces <strong>et</strong> des bienfaits, bien au contraire, mais<br />

pour qu’enfin nous prenions conscience de ce fondement meurtrier <strong>et</strong> de la nécessité de<br />

sortir du sacrificiel, responsable de la condamnation d’innocents :<br />

<strong>«</strong> …<strong>et</strong> <strong>vous</strong> dites : <strong>«</strong> Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous n’aurions pas été<br />

leurs complices pour verser le sang des prophètes. Ainsi <strong>vous</strong> témoignez contre <strong>vous</strong>mêmes<br />

: <strong>vous</strong> êtes les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. […] C’est pourquoi,<br />

voici <strong>que</strong> moi, j’envoie vers <strong>vous</strong> des prophètes, des sages <strong>et</strong> des scribes. Vous en<br />

tuerez <strong>et</strong> m<strong>et</strong>trez en croix, <strong>vous</strong> en flagellerez dans vos temples <strong>et</strong> <strong>vous</strong> les<br />

pourchasserez de ville en ville, pour <strong>que</strong> r<strong>et</strong>ombe sur <strong>vous</strong> tout le sang des justes<br />

répandu sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de<br />

Barachie, <strong>que</strong> <strong>vous</strong> avez assassiné entre le sanctuaire <strong>et</strong> l’autel. En vérité, je <strong>vous</strong> le<br />

déclare, tout cela va r<strong>et</strong>omber sur c<strong>et</strong>te génération ».<br />

Evangiles (Matthieu 23 – 30)<br />

La mort du <strong>Christ</strong> se situe à la suite de c<strong>et</strong>te litanie d’innocents sacrifiés comme le montre la<br />

<strong>par</strong>abole des vignerons assassins :<br />

<strong>«</strong> [...] Il se mit ensuite à dire au peuple c<strong>et</strong>te <strong>par</strong>abole : Un homme planta une vigne,<br />

l'afferma à des vignerons, <strong>et</strong> quitta pour longtemps le pays.<br />

Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour qu'ils lui<br />

donnassent une <strong>par</strong>t du produit de la vigne. Les vignerons le battirent, <strong>et</strong> le<br />

renvoyèrent à vide. Il envoya de nouveau un autre serviteur ; ils le battirent,<br />

l'outragèrent, <strong>et</strong> le renvoyèrent à vide. Il en envoya encore un troisième ; ils le<br />

blessèrent, <strong>et</strong> le chassèrent. Le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J'enverrai mon<br />

fils bien-aimé ; peut-être auront-ils pour lui du respect.<br />

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