03.06.2013 Views

Rapport complet en français (pdf - 6,91 Mo) - Total.com

Rapport complet en français (pdf - 6,91 Mo) - Total.com

Rapport complet en français (pdf - 6,91 Mo) - Total.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

HYDROCARBURES P. 04<br />

IMPACTS SUR LE CLIMAT P. 10<br />

ÉNERGIES NOUVELLES P. 16<br />

ENGAGEMENT SOCIAL P. 22<br />

SÉCURITÉ P. 28<br />

ÉTHIQUE P. 34<br />

ENVIRONNEMENT P. 40<br />

DÉVELOPPEMENT LOCAL P. 46<br />

MYANMAR P. 52<br />

SABLES BITUMINEUX P. 58<br />

DIX QUESTIONS<br />

QUE VOUS NOUS POSEZ<br />

RAPPORT ENVIRONNEMENT ET SOCIÉTÉ 2009


Ce qui doit nous aider,<br />

c’est notre capacité à <strong>com</strong>pr<strong>en</strong>dre<br />

les att<strong>en</strong>tes que nous créons<br />

et à y répondre sans détour.<br />

Christophe de Margerie


Message de Christophe de Margerie<br />

Directeur Général (1) de <strong>Total</strong><br />

Développem<strong>en</strong>t, demande croissante <strong>en</strong> énergie,<br />

changem<strong>en</strong>t climatique…<br />

Nos activités sont au cœur de deux des plus grands<br />

<strong>en</strong>jeux du monde actuel et de celui de demain :<br />

l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> énergie et la protection de<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Notre responsabilité de producteur<br />

d’énergies, c’est de gérer au mieux ces <strong>en</strong>jeux<br />

cruciaux et paradoxaux.<br />

Concrètem<strong>en</strong>t, cela veut dire maîtriser notre<br />

consommation d’énergie et proposer à nos cli<strong>en</strong>ts<br />

des moy<strong>en</strong>s d’agir sur la leur. C’est aussi, surtout,<br />

inv<strong>en</strong>ter un nouveau modèle énergétique <strong>com</strong>binant<br />

énergies fossiles et énergies peu contributrices à<br />

l’effet de serre, conciliant satisfaction pér<strong>en</strong>ne de la<br />

demande <strong>en</strong> énergie et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.<br />

Approvisionnem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> énergie et protection<br />

de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t :<br />

notre responsabilité<br />

de producteur d’énergies,<br />

c’est de gérer au mieux<br />

ces <strong>en</strong>jeux cruciaux<br />

et paradoxaux.<br />

Mais notre responsabilité ne s’arrête pas là. Avec<br />

près de 97 000 collaborateurs, une prés<strong>en</strong>ce dans<br />

toutes les régions du monde, des projets de grande<br />

ampleur et créateurs de valeur, nous sommes l’une<br />

des vingt premières <strong>en</strong>treprises mondiales.<br />

Nos activités, notre taille, notre bonne santé<br />

fi nancière suscit<strong>en</strong>t – et c’est <strong>com</strong>préh<strong>en</strong>sible – des<br />

att<strong>en</strong>tes importantes, qui touch<strong>en</strong>t des domaines<br />

aussi variés que l’emploi, l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, le<br />

développem<strong>en</strong>t local, la sécurité, l’accès à l’énergie,<br />

la transpar<strong>en</strong>ce fi nancière, l’éthique…<br />

Ces att<strong>en</strong>tes, nous devons <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ir <strong>com</strong>pte et y faire<br />

face. C’est un impératif moral et citoy<strong>en</strong> et, plus<br />

prosaïquem<strong>en</strong>t, un impératif industriel et économique.<br />

L’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t énergétique évolue. Les pays<br />

producteurs ouvr<strong>en</strong>t moins facilem<strong>en</strong>t l’accès à leurs<br />

réserves, la concurr<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre acteurs pétroliers<br />

s’int<strong>en</strong>sifi e, avec – <strong>en</strong>tre autres – la montée <strong>en</strong><br />

puissance des <strong>com</strong>pagnies pétrolières de grands<br />

pays émerg<strong>en</strong>ts.<br />

Or, pour continuer à accéder aux ressources,<br />

pour générer les bénéfi ces qui nous permettront<br />

d’investir toujours plus – notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> recherche<br />

et développem<strong>en</strong>t – afi n de préparer le futur<br />

énergétique et de lutter contre le changem<strong>en</strong>t<br />

climatique, nous devons nous démarquer.<br />

Ce qui doit nous aider, c’est notre capacité<br />

à <strong>com</strong>pr<strong>en</strong>dre les att<strong>en</strong>tes que nous créons et<br />

à y répondre sans détour.<br />

Autrem<strong>en</strong>t dit, c’est notre capacité à écouter,<br />

expliquer, pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte, <strong>en</strong> un mot, à<br />

échanger de façon transpar<strong>en</strong>te et constructive avec<br />

nos parties pr<strong>en</strong>antes, c’est-à-dire avec tous ceux<br />

qui, de près ou de loin, sont concernés par nos<br />

projets : collaborateurs, riverains, cli<strong>en</strong>ts, autorités,<br />

associations, actionnaires…<br />

Et pour cela, l’humain est la clé. Par notre<br />

<strong>com</strong>portem<strong>en</strong>t, notre « savoir-être », nous pouvons<br />

poser les bases de relations équilibrées, convaincre<br />

les pays producteurs et leurs <strong>com</strong>pagnies nationales<br />

de notre valeur ajoutée et, plus généralem<strong>en</strong>t,<br />

partout où nous interv<strong>en</strong>ons, démontrer que nos<br />

projets permett<strong>en</strong>t de dynamiser les économies et<br />

qu’ils sont développés dans le respect des hommes<br />

et de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.<br />

(1) Il est prévu que les fonctions de Présid<strong>en</strong>t et de Directeur Général soi<strong>en</strong>t confi ées à Christophe de Margerie après l’Assemblée générale du 21 mai 2010.<br />

TOTAL / 1


Message de Christophe de Margerie<br />

Directeur Général de <strong>Total</strong><br />

Ce n’est pas pour autant évid<strong>en</strong>t : il faut<br />

<strong>com</strong>poser avec un nombre croissant d’acteurs<br />

et avec les contraintes parfois contradictoires<br />

qui <strong>en</strong> découl<strong>en</strong>t.<br />

Cela nous amène parfois à pr<strong>en</strong>dre des décisions<br />

diffi ciles. Je p<strong>en</strong>se notamm<strong>en</strong>t à notre raffi nerie des<br />

Flandres, dans le nord de la France.<br />

Je p<strong>en</strong>se égalem<strong>en</strong>t à nos investissem<strong>en</strong>ts dans<br />

des projets de sables bitumineux du Canada, projets<br />

que nous estimons indisp<strong>en</strong>sables pour répondre<br />

à la demande <strong>en</strong> énergie des prochaines déc<strong>en</strong>nies.<br />

Mais assumer nos responsabilités, c’est aussi<br />

<strong>com</strong>pr<strong>en</strong>dre les oppositions à nos décisions <strong>com</strong>me<br />

à nos projets.<br />

Dans le cas de la raffi nerie des Flandres, il n’y aura<br />

pas de lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>ts, nous nous y sommes <strong>en</strong>gagés.<br />

Nous nous sommes aussi <strong>en</strong>gagés à ce que, au-delà<br />

du projet d’évolution de l’établissem<strong>en</strong>t de Flandres, il<br />

n’y ait ni fermeture ni cession de nos raffi neries<br />

<strong>français</strong>es au cours des cinq prochaines années.<br />

Assumer nos<br />

responsabilités, c’est<br />

aussi <strong>com</strong>pr<strong>en</strong>dre<br />

les oppositions à nos<br />

décisions <strong>com</strong>me<br />

à nos projets.<br />

2 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Au Canada, nous mobilisons tout notre savoir-faire<br />

pour trouver des technologies réduisant l’empreinte<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale de nos projets de sables<br />

bitumineux. Nous avons d’ailleurs ouvert à Calgary<br />

un c<strong>en</strong>tre de recherche dédié à ces questions<br />

et travaillons <strong>en</strong> li<strong>en</strong> étroit avec des part<strong>en</strong>aires<br />

institutionnels, sci<strong>en</strong>tifi ques et industriels.<br />

Nous avons des progrès à faire et nous <strong>en</strong> sommes<br />

consci<strong>en</strong>ts. Écouter, échanger, nous ouvrir à<br />

d’autres façons de faire et de voir sont des moy<strong>en</strong>s<br />

effi caces pour progresser.<br />

C’est parce que nous <strong>en</strong> sommes convaincus que<br />

nous avons conçu ce docum<strong>en</strong>t.<br />

En répondant aux grandes questions que vous vous<br />

posez sur un certain nombre de nos ori<strong>en</strong>tations,<br />

nous souhaitons vous montrer ce que nous faisons,<br />

où nous voulons aller, mais pas seulem<strong>en</strong>t.<br />

Nous voulons aussi ouvrir plus largem<strong>en</strong>t le<br />

dialogue, vous inviter à nous questionner, à nous<br />

faire part de vos att<strong>en</strong>tes ou de vos<br />

in<strong>com</strong>préh<strong>en</strong>sions, <strong>en</strong> résumé, à nous aider<br />

à avancer. Car le monde bouge, et nous devons<br />

bouger avec lui, avant lui, dans notre intérêt<br />

et dans celui de tous.<br />

Bonne lecture.


NOS ACTIVITÉS...<br />

... AU SERVICE DE NOS PARTIES PRENANTES<br />

TOTAL / 3


Q01<br />

Comm<strong>en</strong>t <strong>Total</strong> peut-il<br />

satisfaire des besoins énergétiques<br />

<strong>en</strong> progression rapide tout<br />

<strong>en</strong> respectant des contraintes<br />

croissantes <strong>en</strong> matière d’émissions<br />

de CO 2 ? Le modèle économique<br />

peut-il s’adapter à une tonne<br />

de CO 2 à 25 €, 75 € et 100 € ?<br />

VICKI BAKHSHI<br />

Directrice adjointe,<br />

Gouvernance & Investissem<strong>en</strong>t durable,<br />

F&C Investm<strong>en</strong>ts, gestionnaire de fonds europé<strong>en</strong>


Notre réponse : Les besoins <strong>en</strong> énergie sont liés au développem<strong>en</strong>t<br />

économique. Ils vont continuer à croître. Pour satisfaire cette demande,<br />

toutes les formes d’énergie seront nécessaires. Mais les hydrocarbures<br />

resteront incontournables dans les prochaines déc<strong>en</strong>nies. Nous devons<br />

— et c’est un défi à relever collectivem<strong>en</strong>t — r<strong>en</strong>dre <strong>com</strong>patibles la<br />

réponse à cette demande, la lutte contre le changem<strong>en</strong>t climatique et le<br />

développem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> particulier des populations défavorisées. Nous nous<br />

sommes fi xé des objectifs précis pour réduire notre impact sur le climat :<br />

effi cacité énergétique, captage-stockage de CO 2… Une part importante<br />

de notre effort de Recherche et Développem<strong>en</strong>t y est consacrée. Tous nos<br />

projets intègr<strong>en</strong>t le coût du CO 2 et notre modèle économique pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong><br />

<strong>com</strong>pte le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de cette contrainte. Mais il est à nos yeux ess<strong>en</strong>tiel<br />

que celle-ci soit supportée de manière équitable par les différ<strong>en</strong>ts acteurs,<br />

sans créer de distorsion de <strong>com</strong>pétitivité à l’échelle mondiale. C’est<br />

pourquoi nous souhaitons qu’un accord global et équilibré sur le climat<br />

puisse être trouvé pour les années à v<strong>en</strong>ir.<br />

2,3<br />

millions de barils équival<strong>en</strong>t pétrole<br />

par jour : la production quotidi<strong>en</strong>ne<br />

d’hydrocarbures de <strong>Total</strong> <strong>en</strong> 2009.<br />

33,5 %<br />

la part des émissions mondiales de gaz à<br />

effet de serre liées au pétrole et au gaz, dont<br />

la majeure partie (<strong>en</strong>viron 85%) est générée<br />

lors de l’utilisation des produits.<br />

Nos objectifs et nos principes d’action<br />

Continuer d’investir à un rythme sout<strong>en</strong>u – 14 milliards<br />

de dollars prévus <strong>en</strong> 2010 – pour satisfaire la demande<br />

future <strong>en</strong> énergie.<br />

Intégrer, à chaque stade d’avancem<strong>en</strong>t de nos<br />

projets, l’<strong>en</strong>semble des <strong>en</strong>jeux et des impacts<br />

humains, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux et sociétaux.<br />

Concilier performance opérationnelle et qualité<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale.<br />

R<strong>en</strong>forcer nos part<strong>en</strong>ariats avec les pays producteurs<br />

et les <strong>com</strong>pagnies nationales.<br />

0,5<br />

tonne équival<strong>en</strong>t CO 2 : les émissions moy<strong>en</strong>nes par baril<br />

de pétrole, dont <strong>en</strong>viron 85% liées à son utilisation<br />

fi nale et <strong>en</strong>viron 15% à sa production et son raffi nage.<br />

– 15 %<br />

<strong>en</strong> 2015 par rapport à 2008 : la réduction<br />

de nos émissions * de gaz à effet de serre qui<br />

résultera de toutes les actions <strong>en</strong> cours.<br />

* Émissions directes de nos activités opérées.<br />

Hydrocarbures<br />

Découvrir et développer de nouvelles ressources<br />

à fort cont<strong>en</strong>u technologique.<br />

Consolider la r<strong>en</strong>tabilité att<strong>en</strong>due des nouveaux<br />

projets, grâce à l’optimisation des plans de<br />

développem<strong>en</strong>t et à la maîtrise de leurs coûts.<br />

Optimiser l’exploitation de nos champs, y <strong>com</strong>pris<br />

les plus matures.<br />

Pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte le prix de la tonne de CO 2 dans<br />

nos décisions d’investissem<strong>en</strong>t et à tous les stades<br />

de nos projets.<br />

TOTAL / 5


Continuer à investir<br />

pour préparer l’av<strong>en</strong>ir<br />

Parce que les gisem<strong>en</strong>ts que nous développons<br />

aujourd’hui fourniront les productions dont<br />

le monde aura besoin demain, nous maint<strong>en</strong>ons<br />

nos investissem<strong>en</strong>ts à un niveau élevé, <strong>com</strong>me<br />

<strong>en</strong> témoign<strong>en</strong>t les 1,8 milliard de dollars qui seront<br />

consacrés à l’exploration <strong>en</strong> 2010.<br />

LES ÉNERGIES FOSSILES<br />

DEMEURERONT INCONTOURNABLES<br />

À L’HORIZON 2030<br />

La lutte contre le changem<strong>en</strong>t climatique et le<br />

caractère non r<strong>en</strong>ouvelable des ressources fossiles<br />

impos<strong>en</strong>t de progresser à tous niveaux <strong>en</strong> termes<br />

de diversifi cation des sources et d’effi cacité dans<br />

l’utilisation de l’énergie, dans le cadre d’un effort<br />

partagé. Nous y contribuons. Nous améliorons de 2%<br />

par an l’effi cacité énergétique de nos installations<br />

de production d’hydrocarbures et de nos sites<br />

pétrochimiques. D’ici à 2014, nous <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dons réduire<br />

de moitié le brûlage des gaz associés à la production<br />

de pétrole par rapport au niveau de 2005. L’<strong>en</strong>semble<br />

de ces actions devrait nous permettre de diminuer<br />

nos émissions (1) de 15% <strong>en</strong>tre 2008 et 2015.<br />

Et l’ét<strong>en</strong>due de nos <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

géosci<strong>en</strong>ces, nous permet de fi gurer parmi ceux qui<br />

font avancer rapidem<strong>en</strong>t les technologies de captagestockage<br />

de CO 2 (2). Cep<strong>en</strong>dant, les énergies fossiles<br />

représ<strong>en</strong>teront <strong>en</strong>core <strong>en</strong>viron 75% de l’offre <strong>en</strong> 2030<br />

(dont 30% pour le pétrole et 22% pour le gaz), contre<br />

Gigantesque « puzzle industriel », Pazfl or réunit des<br />

élém<strong>en</strong>ts fabriqués sur place <strong>en</strong> Angola, mais aussi <strong>en</strong><br />

Corée ou <strong>en</strong>core <strong>en</strong> Norvège, <strong>com</strong>me ce module<br />

sous-marin de séparation des fl uides.<br />

6 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

81% <strong>en</strong> 2005, selon des études prospectives telles<br />

que celle de l’AIE (3) fondée sur une contrainte CO 2 déja<br />

signifi cative (scénario 550 ppm (4) ).<br />

UNE DEMANDE SOUTENUE POUR<br />

L’ESSENTIEL PAR LES PAYS ÉMERGENTS<br />

Certes, la crise économique a <strong>en</strong>traîné une baisse<br />

brutale de la demande mondiale d’hydrocarbures. Elle<br />

a accéléré la diminution structurelle de la consommation<br />

dans les pays développés, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Europe et<br />

<strong>en</strong> Amérique du Nord. Pour autant, d’imm<strong>en</strong>ses besoins<br />

rest<strong>en</strong>t à satisfaire, notamm<strong>en</strong>t dans de grands pays tels<br />

que la Chine, l’Inde ou le Brésil. La zone non-OCDE<br />

abritera d’ici à tr<strong>en</strong>te ans près de 85% des habitants de la<br />

planète. Conjuguée à l’élévation du niveau de vie, cette<br />

réalité démographique fait que les pays concernés seront<br />

à l’origine, dans les trois déc<strong>en</strong>nies à v<strong>en</strong>ir, de plus<br />

de 80% de la croissance de la consommation d’énergie.<br />

La crise n’a donc pas s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t modifi é notre vision<br />

à long terme. Alim<strong>en</strong>tée par les besoins des économies<br />

émerg<strong>en</strong>tes, principalem<strong>en</strong>t pour la production<br />

d’électricité et les transports, la demande devrait repartir<br />

durablem<strong>en</strong>t à la hausse. Déclin naturel des champs,<br />

rareté des découvertes majeures, diffi cultés accrues<br />

– <strong>en</strong> particulier au plan technologique – pour accéder à<br />

de nouvelles réserves, réduction du nombre de projets<br />

lancés p<strong>en</strong>dant la crise : pour toutes ces raisons, les<br />

capacités de production de pétrole devrai<strong>en</strong>t plafonner<br />

autour de 95 millions de barils par jour à l’horizon 2020<br />

– un facteur structurel susceptible de générer à nouveau<br />

de fortes t<strong>en</strong>sions sur les prix de l’énergie.<br />

Une stratégie d’investissem<strong>en</strong>t guidée<br />

par une exig<strong>en</strong>ce de responsabilité<br />

Chaque dossier d’investissem<strong>en</strong>t soumis au Comité<br />

exécutif du Groupe (affaire nouvelle, mise <strong>en</strong><br />

production d’un nouveau champ, projet d’ext<strong>en</strong>sion<br />

ou d’acquisition…) est préalablem<strong>en</strong>t étudié au travers<br />

d’une grille multicritères d’analyse des risques.<br />

Sécurité, sûreté, hygiène-santé, impact sociétal<br />

et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal : tous ces aspects sont revus<br />

de manière très <strong>com</strong>plète pour s’assurer du respect<br />

de nos standards tout au long des diverses étapes<br />

du projet. Les coûts actuels et prévisionnels de la tonne<br />

de CO 2 font partie des critères clés qui guid<strong>en</strong>t ces<br />

décisions d’investissem<strong>en</strong>t.<br />

(1) Émissions directes de nos activités opérées. (2) Voir page 15.<br />

(3) Ag<strong>en</strong>ce internationale de l’énergie. (4) Partie par million : unité ret<strong>en</strong>ue pour mesurer la conc<strong>en</strong>tration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.


R<strong>en</strong>forcer nos positions<br />

sur tous les thèmes<br />

d’av<strong>en</strong>ir<br />

Grands fonds, réservoirs <strong>com</strong>pacts ou très<br />

<strong>en</strong>fouis, champs haute température/haute pression,<br />

bruts lourds, gaz acides, shale gas et schistes<br />

bitumineux… C’est pour développer ces ressources<br />

de demain <strong>en</strong> minimisant les impacts sur<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t que nos savoir-faire feront<br />

la différ<strong>en</strong>ce.<br />

UN PORTEFEUILLE DE PROJETS<br />

ÉQUILIBRÉ ET DIVERSIFIÉ<br />

Nous avons ces dernières années ét<strong>en</strong>du notre<br />

domaine minier dans des zones de croissance <strong>com</strong>me<br />

l’Amérique du Nord, la Russie ou l’Australie. En 2009, nous<br />

avons r<strong>en</strong>forcé nos positions sur les segm<strong>en</strong>ts d’av<strong>en</strong>ir<br />

et <strong>en</strong> particulier sur les gaz non conv<strong>en</strong>tionnels.<br />

La physionomie de la dizaine de projets majeurs dont le<br />

démarrage est prévu <strong>en</strong>tre 2010 et 2014 témoigne de cette<br />

recherche d’un double équilibre, à la fois géographique<br />

(pays OCDE et non-OCDE) et technologique (ressources<br />

conv<strong>en</strong>tionnelles et non conv<strong>en</strong>tionnelles).<br />

UN LEADERSHIP RECONNU DANS<br />

LA MAÎTRISE DE GRANDS PROJETS INTÉGRÉS<br />

Qu’elles soi<strong>en</strong>t humaines, fi nancières ou technologiques,<br />

nous avons prouvé notre capacité à mobiliser les ressources<br />

nécessaires pour livrer dans les délais et au moindre coût les<br />

L’usine de liquéfaction de gaz Yem<strong>en</strong> LNG<br />

Hydrocarbures<br />

grands projets intégrés dont le pilotage nous a été confi é, <strong>en</strong><br />

respectant nos impératifs de qualité d’exécution. Ces atouts<br />

seront <strong>en</strong>core plus déterminants demain pour pr<strong>en</strong>dre part<br />

à des développem<strong>en</strong>ts toujours plus <strong>com</strong>plexes, avec des<br />

contraintes toujours plus fortes <strong>en</strong> matière de sécurité et<br />

d’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, par exemple dans les conditions extrêmes<br />

de la mer Caspi<strong>en</strong>ne ou de l’Arctique russe.<br />

RESTER À LA POINTE DANS L’OFFSHORE<br />

PROFOND<br />

En 2009, <strong>Total</strong> a confi rmé son savoir-faire dans le<br />

domaine des grands fonds, notamm<strong>en</strong>t avec le<br />

démarrage d’Akpo, au Nigeria, aboutissem<strong>en</strong>t des efforts<br />

conjoints de 10 000 personnes sur tous les contin<strong>en</strong>ts.<br />

En Angola, la mise <strong>en</strong> production de Pazfl or, <strong>en</strong> 2011, fera<br />

bi<strong>en</strong>tôt de <strong>Total</strong> le premier opérateur international du pays.<br />

Et les études se poursuiv<strong>en</strong>t pour y développer de<br />

nouveaux champs. Aujourd’hui, le Groupe fi gure parmi les<br />

leaders mondiaux <strong>en</strong> nombre de puits exploités <strong>en</strong> grands<br />

fonds. Les accords signés au cours de l’année avec<br />

la société américaine Cobalt, qui a démontré sa capacité<br />

à m<strong>en</strong>er avec succès des activités d’exploration dans<br />

le golfe du Mexique, élargiss<strong>en</strong>t à la fois notre portefeuille<br />

et notre connaissance de la zone, qui conjugue les défi s<br />

de l’offshore profond et des réservoirs très <strong>en</strong>fouis.<br />

FRANCHIR DE NOUVELLES FRONTIÈRES<br />

L’année 2009 refl ète l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t croissant du Groupe<br />

sur différ<strong>en</strong>ts segm<strong>en</strong>ts qui relèv<strong>en</strong>t des hydrocarbures non<br />

conv<strong>en</strong>tionnels. <strong>Total</strong>, déjà prés<strong>en</strong>t de longue date dans les<br />

huiles lourdes au V<strong>en</strong>ezuela, poursuit ses activités dans les<br />

sables bitumineux. Au Canada, la phase 2 du projet<br />

Leader du projet Yem<strong>en</strong><br />

LNG et part<strong>en</strong>aire dans<br />

Qatargas 2, deux usines<br />

mises <strong>en</strong> service <strong>en</strong> 2009,<br />

<strong>Total</strong> sera <strong>en</strong> 2010 le<br />

deuxième acteur mondial<br />

dans le gaz naturel liquéfié.<br />

Il garde le cap d’une<br />

stratégie ambitieuse dans ce<br />

secteur, pleinem<strong>en</strong>t justifiée<br />

pour répondre à la demande<br />

sur le long terme, et conforte<br />

sa prés<strong>en</strong>ce sur l’<strong>en</strong>semble<br />

de la filière (liquéfaction,<br />

transport, regazéification,<br />

<strong>com</strong>mercialisation).<br />

TOTAL / 7


Surmont (1) a été lancée. À Madagascar, le pot<strong>en</strong>tiel des<br />

sables du permis de Bemolanga est aujourd’hui <strong>en</strong> cours<br />

d’appréciation. L’accord signé fi n 2009 avec l’<strong>en</strong>treprise<br />

américaine Chesapeake va permettre à <strong>Total</strong> d’acquérir<br />

un nouveau savoir-faire dans les shale gas. Quant à notre<br />

prés<strong>en</strong>ce sur les permis algéri<strong>en</strong>s de Timimoun et Ahnet,<br />

elle vi<strong>en</strong>t <strong>com</strong>pléter l’expéri<strong>en</strong>ce du Groupe <strong>en</strong> matière<br />

de réservoirs gaziers ultra-<strong>com</strong>pacts (tight gas), déjà mise<br />

<strong>en</strong> œuvre sur plusieurs sites, dont Aguada-Pichana,<br />

<strong>en</strong> Arg<strong>en</strong>tine.<br />

RELEVER LE DOUBLE DÉFI<br />

ÉNERGÉTIQUE ET CLIMATIQUE<br />

Notre industrie se r<strong>en</strong>ouvelle <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce.<br />

Elle développe de nouvelles technologies pour satisfaire<br />

la demande croissante. Il reste d’énormes quantités<br />

d’hydrocarbures à mettre à jour, de plus <strong>en</strong> plus diffi ciles<br />

à valoriser ; leur exploitation s’inscrira aussi dans un<br />

contexte de r<strong>en</strong>chérissem<strong>en</strong>t probable du prix du CO 2.<br />

Une contrainte que nous anticipons, mais qui pose une<br />

autre question clé, celle de l’acceptabilité par les<br />

utilisateurs fi naux d’une énergie globalem<strong>en</strong>t plus<br />

onéreuse demain. Dans tous les cas, le développem<strong>en</strong>t<br />

de ces ressources technologiques mobilisera des<br />

capitaux importants, des moy<strong>en</strong>s humains et une R&D<br />

de premier plan, mais aussi un savoir-faire sociétal et<br />

une démarche volontariste pour <strong>en</strong> limiter l’impact<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal. Autant d’élém<strong>en</strong>ts qui correspond<strong>en</strong>t<br />

à notre modèle économique, à notre conception de<br />

la responsabilité, à ce qu’une <strong>com</strong>pagnie <strong>com</strong>me <strong>Total</strong><br />

doit apporter. Notre <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t croissant dans la mise<br />

<strong>en</strong> valeur des différ<strong>en</strong>tes ressources gazières n’est pas<br />

neutre de ce point de vue. Le gaz affi che <strong>en</strong> effet un<br />

8 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

moindre impact sur le climat que le charbon et constitue<br />

une alternative particulièrem<strong>en</strong>t intéressante pour<br />

la production d’électricité, avant que d’autres sources<br />

d’énergie ne soi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mesure de pr<strong>en</strong>dre le relais<br />

à grande échelle dans ce domaine.<br />

Justifi er la confi ance<br />

de nos part<strong>en</strong>aires<br />

L’accès aux ressources de demain dép<strong>en</strong>d de<br />

notre capacité à nouer des relations mutuellem<strong>en</strong>t<br />

bénéfi ques avec les États et les <strong>com</strong>pagnies<br />

nationales <strong>en</strong> termes d’apport et de transfert<br />

d’expertise, de souti<strong>en</strong> au développem<strong>en</strong>t local<br />

et de maîtrise de nos impacts.<br />

SAVOIR ENTRETENIR DES PARTENARIATS<br />

SUR LE TRÈS LONG TERME<br />

En Indonésie, <strong>en</strong> Angola ou à Abu Dhabi, pour ne citer<br />

que ces exemples, nous sommes prés<strong>en</strong>ts depuis des<br />

déc<strong>en</strong>nies. Nous avons su y tisser des li<strong>en</strong>s de confi ance<br />

avec les autorités, les part<strong>en</strong>aires industriels et nos parties<br />

pr<strong>en</strong>antes. Par la <strong>com</strong>préh<strong>en</strong>sion des <strong>en</strong>jeux, l’att<strong>en</strong>tion<br />

portée à la mise <strong>en</strong> valeur des capacités locales et la<br />

limitation des impacts de nos activités, nous r<strong>en</strong>forçons<br />

jour après jour notre ancrage, condition d’une croissance<br />

pér<strong>en</strong>ne et partagée. Implanté dès les années 1960 <strong>en</strong><br />

Indonésie, le Groupe y est depuis dix ans le principal<br />

producteur de gaz. Mais nos équipes collabor<strong>en</strong>t aussi<br />

avec les autorités nationales pour piloter la transition du<br />

pays vers un bouquet énergétique plus diversifi é, <strong>en</strong> tirant<br />

Hydrocarbures non conv<strong>en</strong>tionnels : un pot<strong>en</strong>tiel de ressources clés pour répondre<br />

à la demande de demain<br />

100 ans<br />

70 ans<br />

50 ans<br />

33 ans au rythme<br />

de production actuel<br />

Pétrole Gaz<br />

<strong>en</strong>v. 3000 Gbep*<br />

* Milliards de barils équival<strong>en</strong>t pétrole.<br />

(1) Joint-v<strong>en</strong>ture <strong>en</strong>tre ConocoPhillips (50%, opérateur) et <strong>Total</strong> (50%) – voir page 60.<br />

Ressources non conv<strong>en</strong>tionnelles<br />

Schistes bitumineux shale gas, coal bed methane,<br />

tight gas<br />

Sables bitumineux<br />

Nouvelles découvertes et amélioration<br />

des taux de récupération<br />

Ressources id<strong>en</strong>tifiées<br />

Déjà produit<br />

<strong>en</strong>v. 2000 Gbep*<br />

120 ans<br />

90 ans<br />

55 ans, au rythme<br />

de production actuel


parti d’un énorme pot<strong>en</strong>tiel solaire et géothermique.<br />

En 2009, le Groupe a célébré tr<strong>en</strong>te-cinq ans de<br />

production d’Abu Al Bukhoosh (ABK) aux Émirats arabes<br />

unis. Le déclin de ce site a pu être retardé grâce aux<br />

techniques de récupération assistée. Il a même retrouvé<br />

une nouvelle dynamique par le raccordem<strong>en</strong>t d’autres<br />

champs d’huile et de gaz. Associé à six des quatorze<br />

fi liales de la <strong>com</strong>pagnie nationale ADNOC, <strong>Total</strong><br />

s’implique par ailleurs activem<strong>en</strong>t dans la formation<br />

2 questions à<br />

BERNARD SEILLER<br />

directeur R&D de la branche<br />

Exploration & Production<br />

En quoi l’augm<strong>en</strong>tation<br />

du taux de récupération<br />

des hydrocarbures est-elle<br />

stratégique pour répondre<br />

à la demande ?<br />

De l’ordre de 32% <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne,<br />

le taux de récupération du<br />

pétrole varie fortem<strong>en</strong>t,<br />

d’<strong>en</strong>viron 8% pour certains bruts<br />

extra-lourds à quelque 70% sur<br />

des champs de la mer du Nord.<br />

Une hausse de 1% de ce taux<br />

moy<strong>en</strong> à l’échelle de la planète<br />

équivaut à 60 milliards de barils<br />

supplém<strong>en</strong>taires, soit deux ans de<br />

consommation mondiale actuelle.<br />

Pour relever ce défi , <strong>Total</strong> déploie<br />

un ars<strong>en</strong>al de techniques. Un<br />

exemple : depuis 2009, après cinq<br />

ans de recherche, nous testons<br />

pour la première fois au monde<br />

l’injection de polymères <strong>en</strong><br />

offshore profond, dans les<br />

réservoirs de Dalia <strong>en</strong> Angola.<br />

La généralisation de ce procédé<br />

chimique à l’<strong>en</strong>semble du champ,<br />

prévue à l’horizon 2014, devrait<br />

se traduire par une augm<strong>en</strong>tation<br />

de la récupération des réserves<br />

d’<strong>en</strong>viron 5% sur vingt ans.<br />

Comm<strong>en</strong>t travaillez-vous<br />

pour id<strong>en</strong>tifi er plus vite et plus<br />

sûrem<strong>en</strong>t les ressources<br />

de demain ?<br />

Nous continuons bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du<br />

à travailler sur de nouveaux<br />

Hydrocarbures<br />

de jeunes technici<strong>en</strong>s émiri<strong>en</strong>s <strong>en</strong> liaison avec les<br />

universités locales.<br />

De même, le Groupe approfondit aujourd’hui sa<br />

collaboration avec le Qatar sur l’<strong>en</strong>semble de la chaîne<br />

gazière, de la production à la liquéfaction, mais aussi<br />

dans le domaine de la pétrochimie.<br />

algorithmes <strong>en</strong> géophysique<br />

et de nouveaux concepts <strong>en</strong><br />

géologie. Mais il est tout aussi<br />

crucial d’augm<strong>en</strong>ter les<br />

synergies <strong>en</strong>tre toutes nos<br />

<strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> géosci<strong>en</strong>ces :<br />

géologie, géophysique,<br />

ingénierie réservoir et<br />

géo-information. Afi n de mieux<br />

cerner les contours des<br />

« objets » pétroliers, de<br />

construire des modèles plus<br />

robustes et plus cohér<strong>en</strong>ts,<br />

de réduire les incertitudes,<br />

d’automatiser des opérations<br />

répétitives. Nous assemblons<br />

actuellem<strong>en</strong>t une chaîne de<br />

modélisation intégrée qui<br />

préfi gure notre « simulateur<br />

du futur ».<br />

La R&D joue égalem<strong>en</strong>t un rôle<br />

clé pour exploiter les ressources<br />

non conv<strong>en</strong>tionnelles de<br />

manière responsable. Les<br />

schistes bitumineux, matière<br />

Onze millions d’heures<br />

travaillées au Nigeria sur un<br />

total de tr<strong>en</strong>te-deux millions<br />

pour arriver à une mise<br />

<strong>en</strong> production du champ<br />

d’Akpo <strong>en</strong> 2009. Sur ce<br />

projet, nouveau géant des<br />

grands fonds du golfe de<br />

Guinée, le Groupe a une<br />

nouvelle fois démontré<br />

la priorité qu’il accorde au<br />

souti<strong>en</strong> des <strong>en</strong>treprises<br />

locales. Cette proportion<br />

sera <strong>en</strong>core augm<strong>en</strong>tée sur<br />

les futurs projets nigérians<br />

d’Usan et d’Egina.<br />

organique cont<strong>en</strong>ue à l’état<br />

solide dans des roches non<br />

perméables, <strong>com</strong>pt<strong>en</strong>t parmi<br />

nos prochains chall<strong>en</strong>ges.<br />

Depuis 2009, <strong>en</strong> investissant<br />

dans American Shale Oil<br />

(AMSO), <strong>Total</strong> participe à un<br />

programme de recherches<br />

visant à r<strong>en</strong>dre leur production<br />

effective dans les vingt ans<br />

à v<strong>en</strong>ir. Opérationnel <strong>en</strong> 2011,<br />

le pilote installé au Colorado<br />

(États-Unis) nous permettra<br />

d’optimiser les technologies<br />

aujourd’hui <strong>en</strong>visagées,<br />

notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termes<br />

d’effi cacité énergétique et<br />

de respect de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t :<br />

<strong>com</strong>bustion catalytique de fond<br />

de puits, minéralisation in situ<br />

du CO 2, surveillance att<strong>en</strong>tive<br />

des aquifères au voisinage, etc.<br />

TOTAL / 9


Q02<br />

Comm<strong>en</strong>t le groupe<br />

<strong>Total</strong> pourra-t-il jouer<br />

un rôle de premier plan<br />

et s’imposer dans<br />

une économie sans<br />

émissions de CO 2 ?<br />

PAAL J. FRISVOLD<br />

Présid<strong>en</strong>t du Conseil d’Admininistration de Bellona Europa,<br />

ONG <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale spécialisée dans les domaines de l’énergie<br />

et du changem<strong>en</strong>t climatique


Notre réponse : Le défi climatique impose un usage plus raisonné et plus<br />

économe des ressources énergétiques. Il exige des investissem<strong>en</strong>ts<br />

importants dans des technologies innovantes. Le développem<strong>en</strong>t<br />

de l’économie via une énergie à plus faible int<strong>en</strong>sité carbone ouvre ainsi<br />

de réelles opportunités, y <strong>com</strong>pris pour <strong>Total</strong>. Les projections de l’Ag<strong>en</strong>ce<br />

internationale de l’énergie montr<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dant que, même si la<br />

<strong>com</strong>munauté internationale parvi<strong>en</strong>t à s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre sur une politique très<br />

volontariste de limitation des émissions de gaz à effet de serre, les<br />

hydrocarbures garderont une place prépondérante pour au moins les deux<br />

déc<strong>en</strong>nies à v<strong>en</strong>ir, notamm<strong>en</strong>t pour des applications spécifi ques telles<br />

que les carburants. Dans ce contexte, nous acc<strong>en</strong>tuons nos efforts pour<br />

optimiser nos procédés, proposer des produits et services à moindre<br />

impact <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal et élargir notre offre énergétique à de nouvelles<br />

sources faiblem<strong>en</strong>t émettrices de CO 2. Nous contribuons aussi au<br />

développem<strong>en</strong>t des procédés de captage-stockage. Ils sont<br />

indisp<strong>en</strong>sables pour cont<strong>en</strong>ir les émissions de CO 2 des sources<br />

industrielles, <strong>en</strong> particulier celles des c<strong>en</strong>trales électriques, mais leur<br />

déploiem<strong>en</strong>t à large échelle demandera <strong>en</strong>core de nombreuses années.<br />

55<br />

millions de tonnes<br />

équival<strong>en</strong>t CO 2 : émissions<br />

directes mondiales de <strong>Total</strong><br />

<strong>en</strong> 2009.<br />

– 50 %<br />

<strong>en</strong> 2014 par rapport à 2005 :<br />

notre objectif de réduction<br />

du brûlage des gaz associés<br />

à l’Exploration & Production.<br />

Nos objectifs et nos principes d’action<br />

Poursuivre la réduction du brûlage des gaz associés<br />

à la production de pétrole grâce à différ<strong>en</strong>tes solutions :<br />

valorisation locale du gaz, transformation <strong>en</strong> gaz naturel<br />

liquéfi é, réinjection dans les gisem<strong>en</strong>ts…<br />

Continuer d’optimiser l’effi cacité énergétique<br />

des installations, <strong>en</strong> maint<strong>en</strong>ant nos objectifs pour<br />

la période 2007-2012 : – 1% par an au Raffi nage et – 2%<br />

par an à l’Exploration & Production et à la Pétrochimie.<br />

Aider nos cli<strong>en</strong>ts à économiser l’énergie, à réduire<br />

leur consommation de ressources fossiles et leur<br />

empreinte <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale, <strong>en</strong> leur proposant une<br />

palette sans cesse élargie de produits et services<br />

performants.<br />

Impacts sur le climat<br />

608<br />

millions de gigajoules d’énergie<br />

primaire consommée <strong>en</strong> 2009,<br />

<strong>en</strong> baisse de 5,4% par rapport<br />

à 2008.<br />

Acc<strong>en</strong>tuer notre contribution au déploiem<strong>en</strong>t<br />

de technologies clés pour lutter contre le changem<strong>en</strong>t<br />

climatique, telles que le captage-stockage de CO 2.<br />

Développer notre offre d’énergies faiblem<strong>en</strong>t<br />

émettrices de CO 2, <strong>en</strong> r<strong>en</strong>forçant nos positions dans<br />

le solaire et <strong>en</strong> nous investissant dans le nucléaire<br />

et la valorisation de la biomasse non alim<strong>en</strong>taire<br />

(voir pages 16 à 21).<br />

TOTAL / 11


Déployer une stratégie<br />

globale<br />

Agir au quotidi<strong>en</strong> sur nos sites <strong>com</strong>me auprès<br />

de nos cli<strong>en</strong>ts, développer des solutions décisives<br />

pour le moy<strong>en</strong> et le long terme : nous contribuons<br />

à un effort mondial nécessaire pour lutter contre<br />

le changem<strong>en</strong>t climatique.<br />

Les émissions mondiales annuelles de gaz à effet de<br />

serre (GES) liées à l’activité humaine sont de l’ordre de<br />

50 milliards de tonnes équival<strong>en</strong>t CO 2 par an, 60% étant<br />

imputables au CO 2 issu du secteur énergétique. Celles liées<br />

au pétrole et au gaz représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 33,5% de ces émissions<br />

mondiales. Globalem<strong>en</strong>t, près de six fois plus d’émissions<br />

sont générées au cours de la phase d’utilisation des<br />

produits que lors des phases de production et de raffi nage<br />

des hydrocarbures. Pour <strong>Total</strong>, elles s’établissai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2009<br />

à 55 millions de tonnes équival<strong>en</strong>t CO 2 pour les opérations<br />

industrielles.<br />

Les émissions liées à l’activité industrielle des sites opérés<br />

par <strong>Total</strong> s’établissai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2009 à 55 millions de tonnes<br />

équival<strong>en</strong>t CO 2. Nous voulons agir sur tous les leviers qui<br />

peuv<strong>en</strong>t contribuer à limiter les émissions de gaz à effet de<br />

serre. Notre stratégie climatique repose donc sur plusieurs<br />

piliers : amélioration de l’effi cacité énergétique de nos<br />

installations, conception de procédés plus performants,<br />

investissem<strong>en</strong>t dans le développem<strong>en</strong>t des technologies<br />

de captage-stockage du CO 2 (CSC) et des énergies<br />

nouvelles, participation à la maîtrise de la consommation<br />

de nos cli<strong>en</strong>ts, avec des produits et des services innovants<br />

qui leur garantiss<strong>en</strong>t une utilisation plus économe et plus<br />

effi ci<strong>en</strong>te des ressources.<br />

Émissions de gaz à effet de serre<br />

par origine<br />

14%<br />

Agriculture<br />

12,5%<br />

Autres GES,<br />

divers<br />

23%<br />

Charbon<br />

17%<br />

Déforestation<br />

12 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

13%<br />

Transport<br />

8%<br />

Bâtim<strong>en</strong>t<br />

7,5%<br />

Industrie<br />

5%<br />

Production et raffinage<br />

33,5%<br />

Pétrole<br />

et gaz<br />

dans le<br />

monde<br />

DES RÉSULTATS SIGNIFICATIFS,<br />

L’ENGAGEMENT D’ALLER PLUS LOIN<br />

Nous avons déjà réduit globalem<strong>en</strong>t de plus de 4%<br />

nos émissions <strong>en</strong>tre 2000 et 2009, alors que les<br />

productions d’hydrocarbures dans nos sites opérés<br />

augm<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t dans le même temps de façon signifi cative.<br />

Dans nos usines de fertilisants, la baisse <strong>en</strong>registrée depuis<br />

2007 atteint près de 27% (– 0,5 million de tonnes<br />

équival<strong>en</strong>t CO 2 <strong>en</strong> 2009 grâce à la seule réduction<br />

des émissions de N 2O). Nous continuons sur cette lancée.<br />

L’<strong>en</strong>semble des actions <strong>en</strong>treprises dans les différ<strong>en</strong>tes<br />

activités devrait nous permettre, à l’horizon 2015,<br />

de réduire d’<strong>en</strong>viron 15% les émissions directes de gaz<br />

à effet de serre de nos activités opérées, à périmètre<br />

constant, par rapport à 2008. En parallèle, nous<br />

progressons <strong>en</strong> termes de reporting de nos émissions, que<br />

nous soumettons à des tiers et que nous r<strong>en</strong>dons public.<br />

UN EFFORT À PARTAGER ENTRE<br />

TOUS LES ACTEURS<br />

<strong>Total</strong> plaide pour des règles globales, lisibles<br />

et progressives <strong>en</strong> matière de réduction des émissions<br />

de GES. Globales, parce qu’il s’agit d’un <strong>en</strong>jeu planétaire,<br />

lisibles, car toute <strong>en</strong>treprise a besoin de visibilité,<br />

progressives, car elles requièr<strong>en</strong>t un temps d’adaptation.<br />

En dépit d’avancées non négligeables, le sommet de<br />

Cop<strong>en</strong>hague, fi n 2009, n’a pas donné d’indication claire<br />

de converg<strong>en</strong>ce politique pour le moy<strong>en</strong> terme. Avec plus<br />

de la moitié de ses émissions générées par ses<br />

installations <strong>en</strong> Europe, le Groupe se doit d’anticiper<br />

le degré d’effort de réduction demandé dans<br />

le cadre de la troisième phase du marché europé<strong>en</strong><br />

85%<br />

15%<br />

Utilisation<br />

des produits<br />

v<strong>en</strong>dus<br />

Production<br />

et raffinage<br />

Émissions de gaz<br />

à effet de serre par type<br />

de ressources<br />

kg CO 2/bep*<br />

600<br />

500<br />

400<br />

300<br />

200<br />

100<br />

0<br />

Sables bitumineux Offshore profond Brut conv<strong>en</strong>tionnel<br />

Source : chiffres 2004, publications GIEC et AIE 2007. *Kilos de CO 2 par baril équival<strong>en</strong>t pétrole.


des quotas d’émissions de CO 2. Quant à la fi scalité<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale, elle doit selon nous faire l’objet d’une<br />

réfl exion <strong>com</strong>mune <strong>en</strong>tre États afi n de jouer son rôle<br />

d’incitation aux changem<strong>en</strong>ts de <strong>com</strong>portem<strong>en</strong>ts sans<br />

créer de distorsions de concurr<strong>en</strong>ce.<br />

Réduire le brûlage de gaz<br />

La diminution du brûlage des gaz associés à la<br />

production de pétrole est doublem<strong>en</strong>t nécessaire.<br />

Il s’agit de valoriser, partout où c’est possible,<br />

une ressource énergétique précieuse et d’atténuer<br />

l’impact sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et le climat.<br />

Le brûlage des gaz associés représ<strong>en</strong>te 29%<br />

de nos émissions directes de GES. Cette opération est<br />

parfois temporairem<strong>en</strong>t indisp<strong>en</strong>sable, pour des raisons<br />

de sécurité, <strong>en</strong> cas de dysfonctionnem<strong>en</strong>t ou lors<br />

d’interv<strong>en</strong>tions de maint<strong>en</strong>ance. En revanche, nous<br />

avons pris la décision dès 2000 de ne plus <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre<br />

de nouveaux projets avec brûlage continu. Une ligne<br />

de conduite qui a ori<strong>en</strong>té la conception de tous les projets<br />

réc<strong>en</strong>ts, tels qu’Akpo (Nigeria), mis <strong>en</strong> production<br />

<strong>en</strong> 2009, ou Pazfl or (Angola), <strong>en</strong> cours de construction.<br />

Depuis 2006, nous pr<strong>en</strong>ons des mesures pour réduire<br />

égalem<strong>en</strong>t le volume du brûlage sur les installations<br />

existantes. Cela consiste notamm<strong>en</strong>t à les doter<br />

de nouveaux équipem<strong>en</strong>ts et à améliorer la fi abilité<br />

des dispositifs de <strong>com</strong>pression et de réinjection de gaz,<br />

<strong>com</strong>me nous l’avons fait dernièrem<strong>en</strong>t sur les champs<br />

ABK à Abu Dhabi, ou Nkossa au Congo.<br />

Membre du GGFR (1) (Global Gas Flaring Reduction),<br />

<strong>Total</strong> reste déterminé à t<strong>en</strong>ir son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t : réduire<br />

Impacts sur le climat<br />

de moitié par rapport à 2005 le brûlage sur les sites<br />

opérés. Cep<strong>en</strong>dant, ces chantiers lourds <strong>en</strong><br />

investissem<strong>en</strong>ts demand<strong>en</strong>t l’accord de tous nos<br />

part<strong>en</strong>aires et cet objectif ne pourra pas être atteint<br />

avant 2014.<br />

DES TECHNIQUES ADAPTÉES<br />

AUX CONTEXTES LOCAUX<br />

Pour diminuer le brûlage, nous travaillons autour<br />

de trois axes principaux : trouver des débouchés locaux au<br />

gaz, notamm<strong>en</strong>t pour des usages industriels ; le transformer<br />

<strong>en</strong> gaz naturel liquéfi é (GNL) ; réinjecter le gaz excéd<strong>en</strong>taire<br />

dans les réservoirs lorsque la confi guration du site<br />

l’autorise, afi n d’augm<strong>en</strong>ter dans le même temps le taux<br />

de récupération de pétrole. Au Nigeria par exemple, sur<br />

le champ offshore d’Am<strong>en</strong>am, un tiers du gaz est réinjecté<br />

et le reste est acheminé vers l’usine GNL de Bonny.<br />

Utiliser l’énergie plus<br />

effi cacem<strong>en</strong>t<br />

L’amélioration de l’effi cacité énergétique exige<br />

une action à tous les niveaux : procédés<br />

industriels, génération d’électricité, transport,<br />

bâtim<strong>en</strong>t, produits et services moins gourmands<br />

<strong>en</strong> ressources. Nous travaillons simultaném<strong>en</strong>t sur<br />

tous ces axes.<br />

<strong>Total</strong> fournit de l’énergie, mais il <strong>en</strong> consomme<br />

égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> grandes quantités : 608 millions de gigajoules<br />

<strong>en</strong> 2009. Cette problématique fait donc l’objet d’une<br />

Émissions mondiales de gaz à effet de serre sur les sites exploités par <strong>Total</strong> :<br />

55 millions de tonnes équival<strong>en</strong>t CO 2 <strong>en</strong> 2009<br />

11%<br />

Chimie<br />

40%<br />

Aval<br />

49%<br />

Amont<br />

17%<br />

Procédés<br />

4%<br />

Autres<br />

29%<br />

Brûlage<br />

des gaz<br />

associés<br />

50%<br />

Combustion<br />

3%<br />

N 2O*<br />

6%<br />

CH 4**<br />

Par activité Par source Par type de gaz<br />

(1) Part<strong>en</strong>ariat public-privé lancé <strong>en</strong> 2001 par la Banque mondiale.<br />

<strong>91</strong>%<br />

CO 2<br />

* Protoxyde d’azote. ** Méthane.<br />

TOTAL / 13


approche coordonnée pour mutualiser les bonnes pratiques<br />

et les pistes d’innovation.<br />

Pour l’Exploration & Production, l’objectif est de gagner 2%<br />

par an <strong>en</strong> termes d’effi cacité énergétique sur les installations<br />

au cours de la période 2007-2012. Depuis 2007, des bilans<br />

énergie ori<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les plans d’actions à l’échelle d’un site ou<br />

d’une fi liale. En 2009, l’Exploration & Production a conçu des<br />

guides techniques dédiés qui <strong>com</strong>plèteront les outils des<br />

architectes pétroliers, technologues et exploitants. Autre<br />

chantier, la <strong>com</strong>paraison de sept FPSO (1) <strong>en</strong> production ou à<br />

l’étude a mis <strong>en</strong> relief les choix les plus déterminants (type<br />

de turbines, récupération de chaleur, séparation des fl uides,<br />

etc.) afi n d’optimiser les développem<strong>en</strong>ts futurs. Des études<br />

similaires port<strong>en</strong>t sur les champs de gaz acides et les usines<br />

de liquéfaction de gaz. La Pétrochimie est sur la bonne<br />

voie pour améliorer l’effi cacité énergétique de ses activités<br />

de 2% par an d’ici à 2012. La modernisation de l’unité de<br />

styrène de Gonfreville (France) <strong>en</strong> a fait la plus<br />

performante au monde sur ce plan. Par ailleurs, plusieurs<br />

projets importants ont été lancés <strong>en</strong> 2009, parmi lesquels<br />

la cogénération à Feluy (Belgique), de nouveaux fours<br />

et la modernisation de chaudières à Gonfreville et une<br />

turbine à vapeur plus effi cace à Anvers (Belgique).<br />

La Pétrochimie prépare l’après 2013 afi n de réduire<br />

davantage la consommation <strong>en</strong> énergie de ses activités.<br />

Les équipes du Raffi nage demeur<strong>en</strong>t tout aussi<br />

mobilisées. Dans ce métier, l’énergie consommée<br />

représ<strong>en</strong>te près de 60% des coûts opératoires.<br />

Optimisation des unités, rénovation des fours, réduction<br />

des pertes de vapeur : c’est un plan global qui est<br />

déployé pour gagner 1% par an d’ici à 2012 sur<br />

l’<strong>en</strong>semble des raffi neries europé<strong>en</strong>nes. Les initiatives<br />

<strong>en</strong> cours (mise <strong>en</strong> place d’échangeur Packinox ® ,<br />

optimisation de la récupération de chaleur sur une unité<br />

<strong>Total</strong> a <strong>en</strong>core élargi <strong>en</strong> 2009 son offre de lubrifi ants Fuel Economy,<br />

aujourd’hui la plus <strong>com</strong>plète du marché. Ceux destinés aux véhicules<br />

légers permett<strong>en</strong>t de réduire d’au moins 2,5% la consommation<br />

de carburant.<br />

(1) Floating production storage and offl oading.<br />

(2) R<strong>en</strong>dez-vous sur notre page dédiée : www.total.<strong>com</strong>/total-ecosolutions<br />

14 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

de distillation de brut…) permettront selon les projets<br />

et les sites, de gagner <strong>en</strong>tre 0,8 et 3 points d’effi cacité<br />

énergétique du site.<br />

AIDER NOS CLIENTS À RÉDUIRE LEUR<br />

IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT<br />

Consommer moins de ressources, rejeter moins<br />

de CO 2, réduire les émissions polluantes, générer moins<br />

de déchets : la réduction de l’empreinte écologique<br />

de nos cli<strong>en</strong>ts constitue l’un des moteurs d’une démarche<br />

d’innovation continue. Elle se concrétise chaque année<br />

par de nouvelles offres destinées à nos grands marchés :<br />

transports et mobilité, bâtim<strong>en</strong>t et chauffage, industrie.<br />

Lancé <strong>en</strong> 2009, le programme <strong>Total</strong> Écosolutions (2) lui<br />

donne un élan supplém<strong>en</strong>taire. Il <strong>com</strong>pr<strong>en</strong>d aujourd’hui<br />

une douzaine de produits et services labellisés<br />

(plastiques, colles, lubrifi ants, solutions de chauffage<br />

couplant fi oul et énergie solaire…), <strong>com</strong>mercialisés <strong>en</strong><br />

France et <strong>en</strong> Europe. Pris dans leur <strong>en</strong>semble, et par<br />

rapport aux produits ou services de référ<strong>en</strong>ce sur le<br />

marché, ils évit<strong>en</strong>t le rejet de 500 000 tonnes de CO 2<br />

par an, l’équival<strong>en</strong>t des émissions de 160 000 voitures.<br />

L’objectif est d’élargir progressivem<strong>en</strong>t cette gamme<br />

de solutions. Notre approche, fondée sur la fertilisation<br />

croisée <strong>en</strong> interne et le dialogue avec nos parties<br />

pr<strong>en</strong>antes externes met à contribution de multiples<br />

expertises <strong>en</strong> stratégie, marketing, R&D et développem<strong>en</strong>t<br />

durable.<br />

<strong>Total</strong> Petrochemicals Lumic<strong>en</strong>e ®<br />

permet à nos cli<strong>en</strong>ts de développer<br />

des produits d’une qualité nettem<strong>en</strong>t<br />

supérieure sur leur propre marché.<br />

La gamme Lumic<strong>en</strong>e ® <strong>com</strong>pr<strong>en</strong>d<br />

des polyéthylènes pour films,<br />

rotomoulage, soufflage, gazon<br />

synthétique, bouchons, ainsi que<br />

des polypropylènes pour fibres,<br />

films, moulage par injection et<br />

applications médicales. Plus d<strong>en</strong>ses,<br />

consommant moins de matière<br />

première, ces polymères affich<strong>en</strong>t<br />

un meilleur bilan <strong>en</strong> termes de gaz<br />

à effet de serre.


Faire progresser<br />

le captage-stockage<br />

de CO 2 (CSC)<br />

Selon le Groupe d’experts intergouvernem<strong>en</strong>tal<br />

sur l’évolution du climat (GIEC), le CSC pourrait<br />

permettre de réduire d’un tiers les émissions de<br />

dioxyde de carbone liées à l’énergie d’ici à 2050.<br />

<strong>Total</strong> est l’un des pionniers dans ces technologies<br />

prometteuses.<br />

Avec différ<strong>en</strong>ts procédés, le CSC est pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />

applicable à 7 000 sites industriels dans le monde (c<strong>en</strong>trales<br />

électriques thermiques, aciéries, cim<strong>en</strong>teries, raffi neries,<br />

usines pétrochimiques…). Il peut égalem<strong>en</strong>t apporter une<br />

contribution décisive demain à l’exploitation responsable<br />

des gaz acides ou des huiles extra-lourdes.<br />

Opérationnel depuis janvier 2010, le pilote industriel<br />

de Lacq (France) est emblématique de la manière dont<br />

le Groupe s’est emparé du sujet. Nos équipes ont assemblé<br />

des solutions techniques existantes mais aussi défriché<br />

plusieurs domaines pour concevoir l’un des deux premiers<br />

projets au monde — sur quelque 150 rec<strong>en</strong>sés — qui<br />

couvr<strong>en</strong>t une chaîne <strong>com</strong>plète : extraction, traitem<strong>en</strong>t et<br />

<strong>com</strong>bustion du gaz naturel, collecte et transport du CO 2<br />

puis stockage à plus de 4 000 m de profondeur dans un<br />

champ gazier épuisé, une première <strong>en</strong> Europe.<br />

Ce démonstrateur doit permettre de capter et piéger<br />

120 000 tonnes de CO 2 <strong>en</strong> 2010 et 2011. Sa mise <strong>en</strong> service<br />

a été précédée d’une large concertation et des procédures<br />

de suivi ont été mises <strong>en</strong> place sous le regard d’experts<br />

indép<strong>en</strong>dants, afi n d’<strong>en</strong> évaluer les résultats et les impacts.<br />

Impacts sur le climat<br />

METTRE NOS COMPÉTENCES<br />

AU SERVICE DE TOUTE L’INDUSTRIE<br />

Au niveau du captage, trois grandes voies coexist<strong>en</strong>t :<br />

post<strong>com</strong>bustion, pré<strong>com</strong>bustion et oxy<strong>com</strong>bustion.<br />

À Lacq, nous avons ret<strong>en</strong>u cette dernière. Le principe ?<br />

Remplacer l’air par de l’oxygène pur dans les chaudières<br />

qui produis<strong>en</strong>t de la vapeur et de l’électricité. Les raisons<br />

de ce choix ? Des émissions très conc<strong>en</strong>trées <strong>en</strong> CO 2<br />

<strong>en</strong> sortie de chaudière, ce qui facilite le captage. Un<br />

r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t énergétique prometteur à terme et la<br />

possibilité de mettre <strong>en</strong> oeuvre à plus grande échelle<br />

une solution particulièrem<strong>en</strong>t adaptée aux installations<br />

existantes, dans de multiples secteurs.<br />

Associés à de nombreux projets à travers le monde, nous<br />

mettons à profi t plus de dix ans de retour d’expéri<strong>en</strong>ce<br />

<strong>en</strong> matière de CSC. Nous explorons toutes les options<br />

<strong>en</strong> vue de contribuer à l’industrialisation des plus<br />

performantes et pér<strong>en</strong>nes. Nous étudions dès maint<strong>en</strong>ant<br />

la faisabilité de leur mise <strong>en</strong> œuvre au Canada, dans<br />

les sables bitumineux, dans les usines GNL ou sur des<br />

champs à forte t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> CO 2, <strong>com</strong>me Bongkot,<br />

<strong>en</strong> Thaïlande, ou Ichthys <strong>en</strong> Australie. <strong>Total</strong> coordonne<br />

égalem<strong>en</strong>t le projet France Nord, dans le cadre<br />

d’un part<strong>en</strong>ariat <strong>en</strong>tre acteurs publics, <strong>en</strong>treprises<br />

et organismes de recherche. Objectif : id<strong>en</strong>tifi er dans<br />

le sous-sol profond du bassin parisi<strong>en</strong>, des sites<br />

de stockage sûrs <strong>en</strong> aquifères salins, capables d’accueillir<br />

une part signifi cative des émissions de zones fortem<strong>en</strong>t<br />

industrialisées.<br />

LES DIFFÉRENTES VOIES DE STOCKAGE GÉOLOGIQUE DE CO 2<br />

D’après le GIEC.<br />

TOTAL / 15


Q03<br />

L’av<strong>en</strong>ir<br />

apparti<strong>en</strong>t aux<br />

énergies<br />

r<strong>en</strong>ouvelables.<br />

Chez <strong>Total</strong> aussi ?<br />

KATHERINA REICHE<br />

Secrétaire d’État parlem<strong>en</strong>taire<br />

auprès du ministre allemand de l’Environnem<strong>en</strong>t,<br />

de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire


Notre réponse : Nous préparons le futur énergétique dès aujourd’hui.<br />

Les énergies r<strong>en</strong>ouvelables couvr<strong>en</strong>t une large palette de ressources<br />

permettant de répondre à des besoins variés. Nous souhaitons contribuer à<br />

leur développem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> apportant nos savoir-faire. Cep<strong>en</strong>dant, ces énergies<br />

ne pourront couvrir, <strong>en</strong> 2030, qu’une part <strong>en</strong>core modeste de la demande<br />

mondiale. C’est la raison pour laquelle, à côté de nos activités dans l’énergie<br />

solaire et dans la biomasse, nous nous <strong>en</strong>gageons égalem<strong>en</strong>t dans la<br />

production d’électricité nucléaire. Notre volonté est d’élargir l’offre d’énergie<br />

peu émettrice de CO 2, sur la base d’une démarche industrielle maîtrisée, pour<br />

contribuer à satisfaire une demande croissante <strong>en</strong> énergie dans le monde.<br />

X 2<br />

la capacité totale<br />

de production de cellules<br />

photovoltaïques de<br />

Photovoltech, fi liale de<br />

<strong>Total</strong>, <strong>en</strong>tre 2009 et 2010.<br />

9part<strong>en</strong>ariats<br />

de recherche<br />

importants<br />

à fi n 2009.<br />

Nos objectifs et nos priorités d’action<br />

Dans le solaire : int<strong>en</strong>sifier notre <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

industriel et acquérir une expertise dans l’<strong>en</strong>semble<br />

des technologies afi n d’offrir à nos cli<strong>en</strong>ts des produits<br />

innovants, offrant des r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts améliorés, à des coûts<br />

<strong>com</strong>pétitifs. Pour ce faire, nous pr<strong>en</strong>ons appui sur des efforts<br />

de recherche pér<strong>en</strong>nes, sur une coordination étroite <strong>en</strong>tre<br />

ceux-ci et les développem<strong>en</strong>ts industriels et sur de vraies<br />

synergies avec nos métiers de chimie de spécialités.<br />

Dans le nucléaire : <strong>en</strong>tamer une montée <strong>en</strong> puissance<br />

progressive, avec l’ambition, à long terme, d’être opérateur<br />

de c<strong>en</strong>trales. Nous pouvons mobiliser nos capacités à<br />

investir, à piloter des projets <strong>com</strong>plexes, à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte<br />

les contextes locaux et à travers des part<strong>en</strong>ariats avec<br />

les acteurs les plus <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ts pour maîtriser les <strong>en</strong>jeux<br />

spécifi ques à cette industrie (sûreté, sécurité, nonprolifération,<br />

etc.).<br />

Énergies nouvelles<br />

110<br />

mégawatts : la capacité de la c<strong>en</strong>trale<br />

thermosolaire de classe mondiale qui sera<br />

construite à Abu Dhabi, projet pour lequel l’offre<br />

proposée par <strong>Total</strong> (20%), Ab<strong>en</strong>goa (20%)<br />

et Masdar (60%) a été déclarée la meilleure.<br />

Dans la biomasse : contribuer à tracer les routes<br />

de transformation les plus performantes, qui<br />

prés<strong>en</strong>teront le meilleur bilan aux plans économique,<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal et sociétal, avec des applications<br />

pot<strong>en</strong>tielles très larges, qu’il s’agisse de carburants,<br />

de <strong>com</strong>bustibles ou de produits de la chimie « verte ».<br />

Continuer d’explorer d’autres voies qui nous<br />

paraiss<strong>en</strong>t prometteuses, <strong>com</strong>me la fi lière hydrogène<br />

et les énergies marines.<br />

Observer le marché des technologies propres grâce<br />

à une activité de capital-développem<strong>en</strong>t qui nous permet<br />

d’ac<strong>com</strong>pagner des PME via des prises de participation<br />

minoritaires.<br />

TOTAL / 17


Solaire :<br />

un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t résolu<br />

<strong>Total</strong> consolide son expertise dans l’<strong>en</strong>semble<br />

des technologies solaires, afi n de proposer<br />

des produits innovants, aux r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts<br />

améliorés, à des coûts <strong>com</strong>pétitifs et adaptés<br />

à des utilisations variées.<br />

L’énergie solaire est abondante, disponible sur<br />

l’<strong>en</strong>semble de la planète, n’émet quasim<strong>en</strong>t pas de CO 2<br />

et se prête à de multiples applications (réseaux<br />

électriques, usages domestiques, télé<strong>com</strong>s…). Selon<br />

l’Ag<strong>en</strong>ce internationale de l’énergie, elle pourrait<br />

contribuer, <strong>en</strong> 2030, à hauteur de plus de 400 TWh (1)<br />

à la production d’électricité mondiale, soit 1% de cette<br />

production (World Energy Outlook 2009).<br />

DÉVELOPPER EN PRIORITÉ LA FILIÈRE<br />

PHOTOVOLTAÏQUE<br />

Dans ce domaine, <strong>Total</strong> pr<strong>en</strong>d appui sur une longue<br />

expéri<strong>en</strong>ce industrielle. Photovoltech, fi liale dét<strong>en</strong>ue<br />

à parité avec GDF Suez, atteindra <strong>en</strong> 2010 une capacité<br />

de 155 MWc (2) dans la production de cellules solaires<br />

photovoltaïques (PV) <strong>en</strong> silicium cristallin, technologie<br />

dominante actuellem<strong>en</strong>t. Les deux actionnaires<br />

souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la croissance de cette <strong>en</strong>treprise qui prés<strong>en</strong>te<br />

un fort pot<strong>en</strong>tiel. En aval, T<strong>en</strong>esol (fi liale <strong>com</strong>mune<br />

<strong>Total</strong>-EDF) se positionne <strong>en</strong> fournisseur de solutions<br />

<strong>com</strong>plètes : conception, fabrication, installation<br />

et exploitation de modules et systèmes photovoltaïques.<br />

Quel mix énergétique <strong>en</strong> 2030 ? La vision de <strong>Total</strong><br />

C’est la <strong>com</strong>plém<strong>en</strong>tarité de toutes<br />

les formes d’énergie qui permettra<br />

de répondre durablem<strong>en</strong>t à des<br />

besoins variés à l’horizon 2030.<br />

Il n’existe pas, pour <strong>Total</strong>, de mix<br />

énergétique idéal, unique et<br />

universel. Mais nous contribuons<br />

à une nécessaire mutation qui passe<br />

dès maint<strong>en</strong>ant par une utilisation<br />

plus parcimonieuse, plus intellig<strong>en</strong>te<br />

et plus flexible de l’énergie.<br />

18 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Mbep/j*<br />

400<br />

300<br />

200<br />

100<br />

0<br />

Entre 1983 et 2009, T<strong>en</strong>esol a installé plus de 3 millions<br />

de mètres carrés de panneaux dans le monde. Elle<br />

exploite deux usines, au Cap (Afrique du Sud) et à<br />

Toulouse (France), unité dont les capacités ont été<br />

récemm<strong>en</strong>t triplées.<br />

ÉTENDRE NOTRE PRÉSENCE SUR<br />

TOUTE LA CHAÎNE, NOUS DIFFÉRENCIER PAR<br />

L’INNOVATION<br />

Le Groupe <strong>com</strong>pte r<strong>en</strong>forcer son intégration vers<br />

l’amont de la fi lière (purifi cation du silicium et fabrication<br />

de wafers) et sa prés<strong>en</strong>ce sur l’<strong>en</strong>semble de la chaîne<br />

de valeur. En parallèle, il int<strong>en</strong>sifi e son effort de R&D.<br />

Objectifs : accélérer la réduction des coûts, accroître<br />

l’effi cacité des <strong>com</strong>posants actuels et à v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> termes<br />

de conversion électrique et multiplier les usages et les<br />

possibilités d’intégration au bâti.<br />

Plusieurs accords conclus <strong>en</strong> 2009 vont dans ce s<strong>en</strong>s :<br />

avec l’IMEC (Interuniversity MicroElectronics C<strong>en</strong>ter<br />

– Belgique), un c<strong>en</strong>tre de recherche mondialem<strong>en</strong>t<br />

reconnu, afi n de réduire les quantités de silicium<br />

nécessaires aux cellules de première génération et<br />

d’augm<strong>en</strong>ter leur effi cacité ; ou avec le LPICM<br />

(Laboratoire de physique des interfaces et des couches<br />

minces), unité mixte du CNRS (C<strong>en</strong>tre national de la<br />

recherche sci<strong>en</strong>tifi que – France) et de l’École<br />

Polytechnique (France), par le montage d’une équipe<br />

<strong>com</strong>mune baptisée « Nano PV », dédiée aux couches<br />

minces. Dans les deux cas, <strong>Total</strong> a recruté des<br />

chercheurs, détachés <strong>en</strong>suite au sein des laboratoires.<br />

Premier actionnaire de la société américaine Konarka,<br />

<strong>Total</strong> développe avec elle des fi lms plastiques solaires à<br />

base de polymères, l’une des voies de la troisième<br />

Énergies<br />

fossiles<br />

(81%)<br />

2005 2030<br />

* Million de barils équival<strong>en</strong>t pétrole par jour.<br />

Énergies<br />

fossiles<br />

(75%)<br />

Solaire, éoli<strong>en</strong>,<br />

autres énergies r<strong>en</strong>ouvelables<br />

Hydro<br />

Biomasse hors biocarburants<br />

Biocarburants <br />

Nucléaire<br />

Charbon<br />

Gaz<br />

Pétrole<br />

Source : estimations <strong>Total</strong>.<br />

(1) TWh = Terawattheure.<br />

(2) Mégawatt crête = 1 million de watts crête. Le watt crête, unité de puissance d’un capteur photovoltaïque, correspond à la délivrance d’une puissance<br />

électrique de 1 watt sous des conditions normalisées d’<strong>en</strong>soleillem<strong>en</strong>t – éclairem<strong>en</strong>t de 1 000 W/m 2 et température de 25°C.


génération du solaire PV. Sur ce segm<strong>en</strong>t <strong>com</strong>me sur les<br />

autres, le Groupe tire parti de son savoir-faire dans la<br />

chimie du carbone et de spécialités. Sa fi liale Sartomer<br />

travaille notamm<strong>en</strong>t avec Konarka sur des adhésifs qui<br />

allongeront la durée de vie des panneaux.<br />

Nucléaire :<br />

dev<strong>en</strong>ir l’un des acteurs<br />

qui <strong>com</strong>pteront demain<br />

<strong>Total</strong> affi che l’ambition, inscrite dans le long<br />

terme, d’investir dans ce domaine et d’acquérir<br />

les <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces pour dev<strong>en</strong>ir opérateur de<br />

c<strong>en</strong>trales électronucléaires.<br />

Technologies matures, retour d’expéri<strong>en</strong>ce considérable,<br />

quasi-abs<strong>en</strong>ce d’émissions de gaz à effet de serre, capacité<br />

à assurer une production d’électricité de base et de masse,<br />

nécessité de remplacer de nombreux réacteurs <strong>en</strong> fi n<br />

de vie… Pour toutes ces raisons, le Groupe s’<strong>en</strong>gage dans<br />

le nucléaire, <strong>com</strong>posante indisp<strong>en</strong>sable du bouquet<br />

énergétique de demain.<br />

VALORISER NOS ATOUTS POUR<br />

UNE MONTÉE EN RÉGIME PROGRESSIVE<br />

Nouvel <strong>en</strong>trant dans ce secteur, <strong>Total</strong> souhaite<br />

s’y investir <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec des acteurs majeurs du<br />

nucléaire. Le Groupe s’<strong>en</strong>gage ainsi à intégrer les<br />

savoir-faire qui lui permettront à terme d’exploiter des<br />

c<strong>en</strong>trales, dans le respect des préoccupations de toutes<br />

Les panneaux photovoltaïques installés <strong>en</strong> 2009 à Lacq et à Pau (France)<br />

traduis<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t pris par le Groupe de promouvoir sur ses sites<br />

la diversité des solutions solaires. L’<strong>en</strong>semble des projets m<strong>en</strong>és dans ce<br />

cadre représ<strong>en</strong>te un investissem<strong>en</strong>t de 15 millions d’euros d’içi à fi n 2010.<br />

Énergies nouvelles<br />

les parties pr<strong>en</strong>antes, qu’il s’agisse de la sécurité, de la<br />

sûreté, de la radioprotection, de la préservation de<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t ou <strong>en</strong>core du risque de prolifération.<br />

Le Groupe ne manque pas d’atouts pour ce faire. Il a<br />

démontré sa capacité à concevoir et exploiter des unités<br />

très <strong>com</strong>plexes, qui impliqu<strong>en</strong>t des investissem<strong>en</strong>ts<br />

massifs. Dans ses métiers de base, il raisonne sur des<br />

échelles de temps qui, <strong>com</strong>me dans le nucléaire, se<br />

<strong>com</strong>pt<strong>en</strong>t <strong>en</strong> déc<strong>en</strong>nies. Et il sait répondre aux aspirations<br />

de ses nombreux pays hôtes par la mise <strong>en</strong> valeur de leur<br />

pot<strong>en</strong>tiel énergétique et des tal<strong>en</strong>ts locaux.<br />

En mai 2009, le Groupe a obt<strong>en</strong>u une participation de<br />

8,33%, aux côtés d’EDF et GDF Suez, dans le projet<br />

d’EPR de P<strong>en</strong>ly, pour lequel un débat public se ti<strong>en</strong>dra au<br />

premier semestre 2010. Il examine d’autres opportunités<br />

dans les pays où il est implanté, <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec des<br />

exploitants expérim<strong>en</strong>tés et reconnus <strong>en</strong> France.<br />

Biomasse : contribuer au<br />

choix des meilleures options<br />

La transition vers une exploitation à plus grande<br />

échelle de la biomasse demandera du temps et<br />

des investissem<strong>en</strong>ts signifi catifs. Mais nous<br />

mobilisons nos savoir-faire de façon transversale<br />

pour contribuer à tracer les routes de transformation<br />

les plus performantes et les plus durables.<br />

Le Groupe s’appuie sur son expéri<strong>en</strong>ce dans les<br />

biocarburants de première génération, qui resteront<br />

prédominants d’ici à 2020, pour anticiper les évolutions<br />

Stocker l’énergie solaire<br />

à moindre coût<br />

L’énergie solaire est une énergie intermitt<strong>en</strong>te.<br />

Pour permettre un développem<strong>en</strong>t de son<br />

utilisation le plus large possible, il faudra<br />

pouvoir s’appuyer sur des solutions<br />

performantes afin de stocker cette énergie<br />

et de l’utiliser lorsque la demande existe.<br />

En signant <strong>en</strong> 2009 un contrat avec le MIT<br />

(Massachusetts Institute of Technology) d’un<br />

montant de 4 millions de dollars sur cinq ans,<br />

<strong>Total</strong> va aider ses chercheurs à développer<br />

une batterie de forte capacité, à longue durée<br />

de vie et peu onéreuse. Le marché<br />

correspondant pourrait atteindre 100 milliards<br />

de dollars <strong>en</strong> 2030.<br />

TOTAL / 19


de la réglem<strong>en</strong>tation. En Europe, celle-ci prévoit d’am<strong>en</strong>er<br />

à 10% (<strong>en</strong> termes de cont<strong>en</strong>u énergétique) le taux de<br />

ressources r<strong>en</strong>ouvelables et durables à incorporer dans<br />

les carburants destinés au transport. Dans cette optique,<br />

le Groupe diversifi e ses approvisionnem<strong>en</strong>ts. Du biogazole<br />

est produit depuis 2009 <strong>en</strong> hydrotraitant des huiles<br />

végétales dans une unité existante de la raffi nerie de<br />

Donges. Elle pourrait utiliser à terme d’autres matières<br />

premières, telles que des graisses animales ou des huiles<br />

alim<strong>en</strong>taires usagées.<br />

ÉLARGIR LE CHAMP DES POSSIBLES<br />

Le Groupe explore plusieurs voies de valorisation<br />

de la biomasse. Chacune est caractérisée par la<br />

ressource utilisée (nature, localisation, mode de récolte<br />

et de transport…), le ou les procédés de transformation et<br />

la nature des molécules et des marchés visés. En matière<br />

d’utilisation de la fraction lignocellulosique des végétaux<br />

(partie non alim<strong>en</strong>taire), le Groupe est actif sur les voies de<br />

conversion biologique à travers le projet Futurol.<br />

Celui-ci vise la mise au point d’un procédé de production<br />

d’éthanol à partir de lignocellulose avec l’objectif d’une<br />

industrialisation <strong>en</strong> 2016. <strong>Total</strong> participe égalem<strong>en</strong>t au<br />

développem<strong>en</strong>t de la thermochimie grâce à sa participation<br />

au projet BioTFuel, fondé sur des procédés <strong>en</strong>chaînant<br />

gazéifi cation de la matière première et réaction de synthèse.<br />

Ce projet doit valider la pertin<strong>en</strong>ce de la production<br />

de biogazole avancé à partir d’un mélange de biomasse<br />

lignocellulosique et de ressources fossiles.<br />

<strong>Total</strong> s’implique aussi dans la promotion du DME (diméthyl<br />

éther), un gaz propre adapté tant à la propulsion des<br />

véhicules qu’à des usages pétrochimiques. Il est membre<br />

du consortium qui expérim<strong>en</strong>te <strong>en</strong> Suède, à <strong>com</strong>pter de<br />

20 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

2010, du bio-DME issu de résidus de pâte à papier <strong>en</strong> tant<br />

que carburant pour poids lourds. Une autre voie plus réc<strong>en</strong>te<br />

et prometteuse est la production de nouvelles molécules<br />

à partir des sucres, à l’aide de bactéries ou de levures.<br />

La famille des molécules que l’on sait produire ainsi<br />

s’agrandit rapidem<strong>en</strong>t. <strong>Total</strong> suit de près ces voies de<br />

transformation des sucres, <strong>en</strong>tre autres via sa participation<br />

à Gevo, une start-up américaine qui travaille sur la<br />

conversion de sucres <strong>en</strong> alcools lourds et hydrocarbures.<br />

Enfi n, la valorisation des microalgues, cyanobactéries et<br />

autres organismes phototrophes aqueux, c’est-à-dire<br />

capables de convertir directem<strong>en</strong>t la lumière et le CO 2 <strong>en</strong><br />

molécules, prés<strong>en</strong>te un pot<strong>en</strong>tiel remarquable. Les<br />

phototrophes aqueux chang<strong>en</strong>t l’équation <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale,<br />

car leur production ne nécessite pas de terres cultivables ni<br />

d’eau potable. Le Groupe a choisi de construire activem<strong>en</strong>t<br />

sa <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ce dans le domaine des biotechnologies,<br />

via des part<strong>en</strong>ariats avec des laboratoires académiques<br />

ou des start-up.<br />

Quatre exemples d’alternative<br />

au pétrole dans la chimie<br />

En association avec Galactic, la pétrochimie de <strong>Total</strong><br />

a inauguré <strong>en</strong> 2009 le pilote Futerro (photo).<br />

Objectif : produire des polymères à partir d’acide<br />

polylactique (PLA) extrait de ressources<br />

r<strong>en</strong>ouvelables. Elle prépare égalem<strong>en</strong>t<br />

l’industrialisation du procédé Methanol to Olefins<br />

(MTO), qui permettrait de remplacer <strong>en</strong> partie le<br />

naphta dérivé du pétrole par de la biomasse, du gaz<br />

ou du charbon. Cook Composites & Polymers <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d,<br />

d’ici à cinq ans, utiliser 15% de biomasse pour<br />

la fabrication de ses résines. Cray Valley veut porter<br />

à 60%, puis à 90% à terme, la proportion de carbone<br />

issu de matières r<strong>en</strong>ouvelables dans ses <strong>com</strong>posites<br />

destinés à l’automobile et à l’habitat.


2 questions à<br />

VINCENT SCHACHTER<br />

Directeur R&D de la branche<br />

Gaz & Énergies Nouvelles<br />

Le solaire photovoltaïque<br />

n’est pas exempt d’impacts<br />

sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.<br />

Comm<strong>en</strong>t les pr<strong>en</strong>ez-vous<br />

<strong>en</strong> <strong>com</strong>pte ?<br />

C’est l’un de nos thèmes de<br />

recherche. Nous travaillons sur<br />

l’analyse du cycle de vie (ACV)<br />

de la fi lière silicium, avec l’IMEC<br />

et d’autres organismes. Nous<br />

voulons minimiser l’impact<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal de la<br />

fabrication et de l’utilisation<br />

de cellules photovoltaïques,<br />

notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ce qui concerne<br />

la technologie des couches<br />

minces, <strong>en</strong> <strong>com</strong>parant les<br />

semi-conducteurs alternatifs<br />

tels que l’alliage cuivre indium<br />

sélénium (CIS). Cela nous a<br />

conduits, par exemple, à exclure<br />

de nos projets le recours au<br />

tellure de cadmium (CdTe), dont<br />

l’abs<strong>en</strong>ce de danger au cours<br />

du cycle de vie du produit ne<br />

nous semble pas démontrée de<br />

façon suffi sante. Nous étudions<br />

<strong>en</strong> outre la disponibilité de ces<br />

ressources sur le long terme.<br />

Nous travaillons <strong>en</strong>fi n sur la<br />

durée de vie des produits de<br />

la fi lière solaire organique.<br />

La fi n de vie des modules<br />

* C<strong>en</strong>tre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services.<br />

BIOMASSE : SÉLECTIONNER ET OPTIMISER<br />

LES VOIES LES PLUS PROMETTEUSES<br />

usagés est égalem<strong>en</strong>t un sujet<br />

de préoccupation. C’est<br />

pourquoi <strong>Total</strong> a adhéré<br />

à PV Cycle, dispositif de<br />

collecte et de recyclage mis<br />

<strong>en</strong> place par la profession<br />

<strong>en</strong> Europe.<br />

Qu’apporte l’analyse du cycle<br />

de vie dans le secteur<br />

<strong>en</strong> pleine effervesc<strong>en</strong>ce des<br />

bioénergies ?<br />

Le Groupe, dans tous ses<br />

métiers, ét<strong>en</strong>d ses<br />

<strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> la matière<br />

et s’associe aux acteurs les<br />

plus proactifs dans ce<br />

domaine (intégration à la<br />

démarche Life Cycle Initiative<br />

du Programme des Nations<br />

Unies pour l’Environnem<strong>en</strong>t<br />

(PNUE), création d’une chaire<br />

industrielle avec le Ciraig * de<br />

Énergies nouvelles<br />

<strong>Mo</strong>ntréal) pour accéder aux<br />

méthodologies et aux bases<br />

de données les plus élaborées<br />

et les plus robustes. C’est ce<br />

type d’approche qui ori<strong>en</strong>te<br />

nos choix pour une<br />

valorisation responsable de la<br />

biomasse. Concurr<strong>en</strong>ce avec<br />

l’alim<strong>en</strong>tation, surfaces à<br />

mobiliser, conditions<br />

d’exploitation, santé,<br />

r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts et bilan CO 2 :<br />

autant d’aspects qui doiv<strong>en</strong>t<br />

être analysés de manière<br />

globale. Les microalgues, par<br />

exemple, n’ont besoin ni de<br />

terres arables ni d’eau potable<br />

pour croître. Mais beaucoup<br />

reste à faire pour évaluer tous<br />

les impacts de cette fi lière,<br />

sélectionner les bonnes<br />

espèces et r<strong>en</strong>dre les<br />

procédés plus <strong>com</strong>pétitifs.<br />

Quels chemins emprunter pour aller de la matière première au produit fi nal (carburants, <strong>com</strong>bustibles, produits<br />

utilisables dans la chimie) ? Le processus nécessite des étapes intermédiaires : la ressource, selon sa nature, peut être<br />

convertie <strong>en</strong> sucres, gaz de synthèse ou acides gras/triglycérides. Veille sci<strong>en</strong>tifi que, R&D, capital-développem<strong>en</strong>t,<br />

innovations traduites <strong>en</strong> unités de démonstration et pilotes préindustriels… <strong>Total</strong> joue sur tous ces leviers afi n<br />

d’évaluer les différ<strong>en</strong>tes options de transformation et de développer les plus pertin<strong>en</strong>tes.<br />

TOTAL / 21


Q04<br />

L’impact de <strong>Total</strong> est important<br />

pour la région aujourd’hui<br />

dans les domaines de l’économie,<br />

de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et du social.<br />

Quelles sont les responsabilités<br />

dans ces trois domaines que<br />

<strong>Total</strong> n’acceptera pas de pr<strong>en</strong>dre<br />

dans le futur ?<br />

JEAN-CLAUDE WEISS<br />

Présid<strong>en</strong>t de la Communauté de <strong>com</strong>munes de Caux<br />

vallée de Seine (Haute-Normandie, France)


Notre réponse : Nous avons toujours assumé nos responsabilités sur<br />

ces trois fronts, nous continuerons à l’av<strong>en</strong>ir. Dans la région du Havre, par<br />

exemple, nous investissons massivem<strong>en</strong>t pour moderniser nos sites<br />

de raffi nage et de pétrochimie. Plusieurs projets réc<strong>en</strong>ts ont réduit leur<br />

impact <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matière d’émissions<br />

atmosphériques ou de qualité de l’eau. Depuis 2008, la raffi nerie de<br />

Normandie et l’usine pétrochimique de Gonfreville-l’Orcher ont instauré<br />

un dialogue plus structuré avec les <strong>com</strong>munes riveraines et les<br />

associations afi n de progresser <strong>en</strong>semble dans ces trois domaines.<br />

L’évolution de nos marchés nous a conduits à pr<strong>en</strong>dre des décisions<br />

diffi ciles ces derniers mois. En France <strong>com</strong>me dans d’autres pays, nous<br />

avons dû redéployer certaines activités. Nous mettons tout <strong>en</strong> œuvre<br />

pour r<strong>en</strong>dre minimales les conséqu<strong>en</strong>ces sur l’emploi et le tissu<br />

économique local. Mais l’immobilisme nous est interdit. C’est <strong>en</strong><br />

continuant de nous adapter <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce que nous préparons à la fois<br />

notre futur industriel et celui des territoires où nous sommes implantés.<br />

Plus de<br />

8 250<br />

recrutem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> contrat<br />

longue durée dans<br />

le monde <strong>en</strong> 2009.<br />

45<br />

millions d’euros consacrés,<br />

sur les dix dernières années,<br />

à la revitalisation des bassins<br />

d’emploi touchés par les<br />

restructurations de nos activités.<br />

Nos objectifs et nos principes d’action<br />

Continuer d’investir pour préserver la <strong>com</strong>pétitivité<br />

actuelle et future de nos métiers, <strong>en</strong> anticipant les<br />

évolutions de nos marchés.<br />

Traduire <strong>en</strong> actes nos exig<strong>en</strong>ces de responsabilité<br />

et de solidarité pour proposer des solutions adaptées<br />

aux collaborateurs touchés par les restructurations<br />

de nos activités et aider à préserver le tissu d’<strong>en</strong>treprises<br />

extérieures locales.<br />

Engagem<strong>en</strong>t social<br />

78 %<br />

des salariés<br />

interrogés <strong>en</strong> 2009<br />

re<strong>com</strong>manderai<strong>en</strong>t<br />

à leurs proches de<br />

travailler chez <strong>Total</strong>.<br />

Innover égalem<strong>en</strong>t au plan social pour proposer<br />

des conditions d’emploi toujours plus attractives.<br />

Ét<strong>en</strong>dre, harmoniser et r<strong>en</strong>forcer les dispositifs de<br />

protection sociale de nos collaborateurs à travers le monde.<br />

Promouvoir la diversité, la lutte contre les<br />

discriminations et l’employabilité dans notre action<br />

sur le terrain, nos pratiques de recrutem<strong>en</strong>t et notre<br />

politique de gestion des carrières et de formation.<br />

TOTAL / 23


Adapter notre outil<br />

industriel aux évolutions<br />

du marché<br />

La maîtrise des coûts et l’ajustem<strong>en</strong>t à la<br />

demande s’impos<strong>en</strong>t à tout industriel soucieux de<br />

préserver sa <strong>com</strong>pétitivité et donc son av<strong>en</strong>ir. Ces<br />

exig<strong>en</strong>ces pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d’autant plus de force dans<br />

la période de mutation que nous traversons.<br />

UN ENVIRONNEMENT PROFONDÉMENT<br />

MODIFIÉ POUR LE RAFFINAGE<br />

L’année 2009 est v<strong>en</strong>ue souligner une t<strong>en</strong>dance<br />

de fond : la baisse structurelle de la demande <strong>en</strong> produits<br />

pétroliers sur les zones matures d’Europe et d’Amérique<br />

du Nord, où les marchés att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t aujourd’hui des<br />

produits plus <strong>com</strong>plexes, plus respectueux de<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t mais <strong>en</strong> moins grande quantité.<br />

C’est tout le secteur qui doit s’adapter à cette nouvelle<br />

donne. Elle s’est traduite au cours de l’année par<br />

l’effondrem<strong>en</strong>t de la consommation, des stocks<br />

considérables et des capacités excéd<strong>en</strong>taires.<br />

En revanche, la demande reste sout<strong>en</strong>ue dans des<br />

régions <strong>com</strong>me l’Asie et le <strong>Mo</strong>y<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t.<br />

Afi n de tirer parti de cette croissance, <strong>Total</strong> s’est associé<br />

à Saudi Aramco pour construire la raffi nerie de Jubail.<br />

Mise <strong>en</strong> service <strong>en</strong> 2013, cette unité de grande taille et<br />

très performante disposera d’un accès sécurisé au brut<br />

et de débouchés importants à l’export.<br />

24 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

RÉSISTER À L’ADVERSITÉ, INVESTIR<br />

POUR DEMAIN<br />

Pour assurer dans le même temps, l’av<strong>en</strong>ir<br />

du raffi nage <strong>en</strong> Europe et dans le bassin atlantique, le<br />

Groupe accélère la réorganisation de son outil industriel.<br />

En témoign<strong>en</strong>t le lancem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2009 du projet de<br />

modernisation de la raffi nerie de Normandie (France) ou<br />

la mise <strong>en</strong> service d’une nouvelle unité de désulfuration<br />

à Leuna (Allemagne). Ces réalisations permettront de<br />

relever trois défi s particuliers au Vieux contin<strong>en</strong>t : offre de<br />

bruts plus soufrés, excéd<strong>en</strong>ts d’ess<strong>en</strong>ce et de fi oul lourd<br />

mais défi cit <strong>en</strong> gazole, spécifi cations de plus <strong>en</strong> plus<br />

rigoureuses pour les carburants.<br />

Le mouvem<strong>en</strong>t est égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>gagé aux États-Unis.<br />

Dotée d’une nouvelle unité de conversion profonde<br />

opérationnelle <strong>en</strong> 2011, la raffi nerie de Port Arthur sera<br />

mieux armée pour traiter des bruts lourds et fournir<br />

davantage de distillats légers à basse t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> soufre.<br />

PÉTROCHIMIE : SORTIR DE LA RÉCESSION<br />

AVEC DES ATOUTS RENFORCÉS<br />

Depuis plusieurs années, <strong>Total</strong> adapte son outil<br />

pétrochimique aux mutations profondes que connaît<br />

égalem<strong>en</strong>t cette industrie. Celle-ci exploite désormais<br />

largem<strong>en</strong>t le gaz naturel du <strong>Mo</strong>y<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t et l’éthane qui <strong>en</strong><br />

est dérivé pour fabriquer de l’éthylène. Le Groupe pr<strong>en</strong>d part<br />

à ce mouvem<strong>en</strong>t, notamm<strong>en</strong>t avec l’inauguration, <strong>en</strong> 2010<br />

au Qatar, du plus grand vapocraqueur au monde à base<br />

d’éthane. En outre, plusieurs pays de la région mont<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

puissance sur toute la chaîne et devi<strong>en</strong>dront prochainem<strong>en</strong>t<br />

des fournisseurs importants de polymères et produits<br />

semi-fi nis, destinés <strong>en</strong>tre autres au marché europé<strong>en</strong>.<br />

Gonfreville :<br />

une raffi nerie reconfi gurée<br />

En investissant d’ici à 2013 quelque 770 millions<br />

d’euros sur ce site, <strong>Total</strong> va donner un nouveau<br />

visage à la raffinerie de Normandie, <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t<br />

réorganisée autour de la réc<strong>en</strong>te unité<br />

d’hydrocraqueur de distillats (DHC). Celle-ci<br />

convertit les fractions lourdes de pétrole <strong>en</strong> distillats<br />

(gazole moteur et kérosène notamm<strong>en</strong>t) à très basse<br />

t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> soufre.<br />

À la clé, une offre de produits qui répond mieux<br />

à la demande du marché régional (réduction de 60%<br />

des excéd<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ess<strong>en</strong>ce et augm<strong>en</strong>tation<br />

de 10% des productions de diesel) et des émissions<br />

de CO 2 <strong>en</strong> recul de 25%.


Il est donc ess<strong>en</strong>tiel d’augm<strong>en</strong>ter sans cesse la productivité<br />

et la performance d’<strong>en</strong>semble de plates-formes europé<strong>en</strong>nes<br />

de taille mondiale telles que celle de Gonfreville, afi n de<br />

pér<strong>en</strong>niser leur activité. C’est dans cette optique que s’inscrit<br />

le plan de modernisation annoncé début 2009, concrétisé<br />

par plus de 200 millions d’euros d’investissem<strong>en</strong>ts, qui prolonge<br />

un précéd<strong>en</strong>t plan lancé <strong>en</strong> 2006.<br />

Ac<strong>com</strong>pagner<br />

les restructurations<br />

<strong>en</strong> affi rmant notre ancrage<br />

territorial<br />

Les décisions que nous sommes am<strong>en</strong>és à<br />

pr<strong>en</strong>dre pour redéployer nos activités ne remett<strong>en</strong>t<br />

pas <strong>en</strong> cause notre solidarité avec les territoires<br />

où nous sommes implantés de longue date.<br />

La contraction de la demande <strong>en</strong> bi<strong>en</strong>s d’équipem<strong>en</strong>t<br />

et de consommation a eu des répercussions sur plusieurs<br />

<strong>en</strong>tités dans la chimie de spécialités. Le Groupe a veillé<br />

à ce que les conditions proposées aux salariés concernés<br />

par ces redéploiem<strong>en</strong>ts soi<strong>en</strong>t partout conformes aux<br />

meilleures pratiques locales. La mise <strong>en</strong> œuvre du plan<br />

d’adaptation de certains sites <strong>français</strong> du raffi nage<br />

et de la pétrochimie lancé <strong>en</strong> mars 2009 s’est poursuivie<br />

conformém<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts pris à l’époque <strong>en</strong><br />

termes d’ac<strong>com</strong>pagnem<strong>en</strong>t social. Dans le secteur<br />

du raffi nage, <strong>Total</strong> a néanmoins été contraint, <strong>com</strong>me<br />

la plupart des grands acteurs de ce métier, d’ajuster à<br />

Engagem<strong>en</strong>t social<br />

nouveau ses capacités au cours de l’année pour t<strong>en</strong>ir<br />

<strong>com</strong>pte d’une situation de marché <strong>en</strong>core plus dégradée.<br />

Cela s’est traduit par des arrêts temporaires ou des<br />

réductions de traitem<strong>en</strong>t à Port Arthur (États-Unis),<br />

Lindsey (Royaume-Uni), Donges, Gonfreville et<br />

Dunkerque (France). À l’exception de cette dernière,<br />

dont la production a été stoppée <strong>en</strong> septembre, toutes<br />

les raffi neries ont pu redémarrer.<br />

UN PLAN DE MUTATION INDUSTRIELLE<br />

POUR DUNKERQUE<br />

Très affecté par la contraction de ses principaux<br />

débouchés, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France, l’établissem<strong>en</strong>t<br />

de Dunkerque a <strong>en</strong>registré plus de 130 millions d’euros<br />

de pertes <strong>en</strong> 2009. Faute de perspectives d’av<strong>en</strong>ir solides,<br />

le Groupe a annoncé <strong>en</strong> mars 2010 son projet d’évolution<br />

de cette plate-forme vers des activités indép<strong>en</strong>dantes<br />

de la poursuite d’une activité de raffi nage. Ce projet est<br />

conçu pour pér<strong>en</strong>niser la vocation industrielle du site,<br />

valoriser le haut niveau de <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces des salariés,<br />

préserver les emplois et sout<strong>en</strong>ir les sous-traitants<br />

et le tissu économique local. Il sera affi né dans le cadre<br />

de la procédure d’information/consultation <strong>en</strong> cours avec<br />

les part<strong>en</strong>aires sociaux et de la concertation avec<br />

les pouvoirs publics et les parties pr<strong>en</strong>antes concernées.<br />

Il s’articule actuellem<strong>en</strong>t autour de plusieurs axes :<br />

création d’un c<strong>en</strong>tre d’assistance technique pour<br />

les raffi neries du Groupe et d’un pôle de formation à ces<br />

métiers, transformation <strong>en</strong> dépôt logistique des capacités<br />

de stockage, installation d’un pilote de production<br />

de biocarburants de deuxième génération, participation<br />

fi nancière, technique et <strong>com</strong>merciale au projet<br />

d’implantation d’un terminal méthanier conduit<br />

<strong>Total</strong> Développem<strong>en</strong>t régional (TDR),<br />

structure du Groupe spécialisée dans<br />

l’appui aux PME, met son expéri<strong>en</strong>ce au<br />

service des acteurs socio-économiques<br />

du bassin dunkerquois pour établir un<br />

diagnostic d’<strong>en</strong>semble du territoire et<br />

rechercher les solutions qui permettront<br />

de préserver, voire redynamiser, l’emploi<br />

local. Appui financier à la création ou<br />

à la reprise d’<strong>en</strong>treprise, ac<strong>com</strong>pagnem<strong>en</strong>t<br />

à l’international, aides technologiques<br />

et partage de <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces… Grâce à ces<br />

dispositifs <strong>com</strong>plém<strong>en</strong>taires, TDR a<br />

ac<strong>com</strong>pagné depuis dix ans 1000 PME<br />

<strong>en</strong> France.<br />

TOTAL / 25


par EDF. La construction de celui-ci générera près<br />

de 1 200 emplois. Priorité sera donnée au personnel de<br />

la raffi nerie pour les postes liés à l’exploitation de cette<br />

unité. Évolution vers un autre métier sur place, mutation<br />

au sein du Groupe, fi n de carrière anticipée… Ce plan<br />

prévoit des solutions et un ac<strong>com</strong>pagnem<strong>en</strong>t<br />

individualisés pour chacun de nos salariés, sans aucun<br />

lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>t. <strong>Total</strong> s’est <strong>en</strong> outre <strong>en</strong>gagé à ne fermer<br />

ou céder aucune autre raffi nerie <strong>en</strong> France métropolitaine<br />

au cours des cinq prochaines années.<br />

R<strong>en</strong>forcer notre attractivité<br />

<strong>en</strong> tant qu’employeur<br />

Capacité à fédérer des équipes riches de leur<br />

diversité, équité et qualité des conditions<br />

d’emploi, écoute et réponse aux att<strong>en</strong>tes des<br />

collaborateurs : nous acc<strong>en</strong>tuons nos efforts dans<br />

toutes ces directions, car ils conditionn<strong>en</strong>t nos<br />

succès de demain.<br />

CONTINUER D’ATTIRER DE NOMBREUX<br />

TALENTS ISSUS DE TOUS LES HORIZONS<br />

En dépit d’un contexte diffi cile, <strong>Total</strong> reste fi dèle à une<br />

politique volontariste de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t des équipes<br />

afi n de préparer la sortie de crise et, au-delà, d’assurer<br />

la réussite des projets futurs.<br />

8 253 (1) recrutem<strong>en</strong>ts dans le monde sur des contrats<br />

longue durée, dont près de 1 500 <strong>en</strong> France, 7 700 autres<br />

<strong>en</strong> contrat à durée déterminée : les recrutem<strong>en</strong>ts ont été<br />

maint<strong>en</strong>us à des niveaux élevés, même s’ils s’inscriv<strong>en</strong>t<br />

Répartition des recrutem<strong>en</strong>ts longue durée<br />

par zone géographique<br />

28,2%<br />

Europe<br />

(hors France)<br />

17,3%<br />

France<br />

métropolitaine<br />

9,5%<br />

Afrique<br />

26 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

7%<br />

Amérique du Nord<br />

4,4%<br />

Autres<br />

(1) En périmètre de gestion.<br />

(2) Dans le périmètre du Panorama social mondial.<br />

17%<br />

Amérique du Sud<br />

16,6%<br />

Asie<br />

<strong>en</strong> retrait par rapport à 2008. <strong>Total</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d garder ce cap<br />

<strong>en</strong> 2010 et affi rmer son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> faveur de la<br />

diversité par l’augm<strong>en</strong>tation continue de la proportion<br />

de femmes et d’internationaux à tous les niveaux<br />

de l’organisation.<br />

En France, près de 800 jeunes ont été intégrés <strong>en</strong> 2009<br />

dans le cadre de contrats <strong>en</strong> alternance (appr<strong>en</strong>tissage ou<br />

professionnalisation). En liaison avec les pouvoirs publics,<br />

le Groupe a créé <strong>en</strong> avril un fonds de solidarité <strong>en</strong> faveur<br />

des jeunes doté d’ici à 2014 de 50 millions d’euros.<br />

Objectifs : int<strong>en</strong>sifi er les actions <strong>en</strong> cours pour promouvoir<br />

l’égalité des chances à l’école, faciliter l’accès à l’emploi<br />

et lutter contre l’exclusion sociale.<br />

CONSOLIDER ET ÉTENDRE UN SOCLE<br />

COMMUN DE PROTECTION SOCIALE<br />

<strong>Total</strong> veut faire bénéfi cier l’<strong>en</strong>semble de ses<br />

collaborateurs d’avantages sociaux de même nature,<br />

<strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant <strong>com</strong>pte de la spécifi cité des réglem<strong>en</strong>tations<br />

locales. Le Groupe a ainsi édicté une norme mondiale<br />

relative à la couverture décès toutes causes à hauteur<br />

de 200% du salaire annuel. Fin 2009, 85% de l’effectif<br />

global sur un périmètre de 92 sociétés dans le monde<br />

couvrant plus de 68 000 salariés (2) disposai<strong>en</strong>t d’une<br />

couverture décès toutes causes conforme aux standards<br />

du Groupe. Cela représ<strong>en</strong>te près de 5 000 salariés de plus<br />

qu’<strong>en</strong> 2008.<br />

Par ailleurs, <strong>en</strong> novembre dernier, la direction et<br />

les part<strong>en</strong>aires sociaux ont signé un accord-cadre qui fi xe<br />

un plancher <strong>com</strong>mun de garanties incapacité-invalidité<br />

(80% du salaire brut) pour 43 000 employés des fi liales<br />

dét<strong>en</strong>ues à plus de 50% <strong>en</strong> France.<br />

La démarche se poursuit. En Chine, où <strong>Total</strong> emploie plus<br />

En 2009, 82%<br />

des embauches ont<br />

été réalisées hors<br />

de France.<br />

Les femmes ont<br />

représ<strong>en</strong>té près d’un<br />

tiers des recrutem<strong>en</strong>ts.


de 3 800 salariés tous métiers confondus, le Groupe a<br />

m<strong>en</strong>é à bi<strong>en</strong> une étude de marché et d’alignem<strong>en</strong>t<br />

des garanties de prévoyance <strong>en</strong>tre la vingtaine de fi liales<br />

prés<strong>en</strong>tes.<br />

Un plan couvrant le décès, l’accid<strong>en</strong>t et la maladie a été<br />

défi ni <strong>en</strong> collaboration avec les équipes locales ; un appel<br />

d’offres pour sélectionner un assureur unique a été<br />

fi nalisé, permettant des économies d’échelle. Ce<br />

programme sera progressivem<strong>en</strong>t mis <strong>en</strong> place <strong>en</strong> 2010,<br />

<strong>en</strong> portant une att<strong>en</strong>tion particulière à l’information des<br />

salariés sur les nouvelles garanties.<br />

ÉVALUER LA SATISFACTION DES<br />

COLLABORATEURS POUR OPTIMISER<br />

LA RELATION EMPLOYEUR-SALARIÉ<br />

Baptisée « <strong>Total</strong> Survey », l’<strong>en</strong>quête <strong>en</strong> forme de<br />

baromètre conduite tous les deux ans permet de mesurer<br />

le niveau de satisfaction et d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t des<br />

collaborateurs mais aussi de détecter des att<strong>en</strong>tes ou<br />

t<strong>en</strong>dances émerg<strong>en</strong>tes. Les données recueillies fi n 2009<br />

sur un périmètre élargi et sur fond de crise sont<br />

particulièrem<strong>en</strong>t éclairantes. Avec près de 44 000 salariés<br />

de 292 sites dans 92 pays, la participation a atteint<br />

un niveau record de 68%.<br />

80% d’<strong>en</strong>tre eux se déclar<strong>en</strong>t satisfaits de leur travail,<br />

84% dis<strong>en</strong>t leur confi ance dans l’av<strong>en</strong>ir du Groupe<br />

et 78% re<strong>com</strong>manderai<strong>en</strong>t <strong>Total</strong> <strong>en</strong> tant qu’employeur<br />

à leurs proches.<br />

Sout<strong>en</strong>ir les PME <strong>français</strong>es<br />

dans leur conquête des marchés export<br />

Installée près de Gr<strong>en</strong>oble (France), Airstar a inv<strong>en</strong>té le ballon<br />

éclairant, utilisé dans les opérations de secours, le cinéma ou la<br />

photo. Airstar, dev<strong>en</strong>ue leader mondial, a réussi ses premiers<br />

pas <strong>en</strong> Chine, ce qui lui a valu le prix CCI International Chine 2009<br />

décerné <strong>en</strong> décembre.<br />

Le Groupe, parrain de la manifestation, souti<strong>en</strong>t cette société <strong>en</strong><br />

plein essor, <strong>en</strong> cohér<strong>en</strong>ce avec son programme Solidarité<br />

d’Entreprise. En Chine, <strong>com</strong>me dans de nombreux autres pays,<br />

celui-ci se traduit notamm<strong>en</strong>t par l’hébergem<strong>en</strong>t de Volontaires<br />

internationaux <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprises (VIE) et de stagiaires pour le <strong>com</strong>pte<br />

de PME ou <strong>en</strong>core par l’organisation de missions de prospection<br />

<strong>com</strong>merciale. Dans le même esprit, <strong>Total</strong> a adhéré au Pacte PME<br />

International, lancé début 2009 par les pouvoirs publics <strong>français</strong><br />

pour aider les PME à se développer hors des frontières.<br />

2 questions à<br />

ANTOINE SOLOM,<br />

Directeur général adjoint,<br />

Ipsos Loyalty<br />

Vous animez la campagne<br />

interne de mesure d’opinion<br />

<strong>Total</strong> Survey. Quel a été<br />

l’impact de la crise sur la<br />

perception de <strong>Total</strong> par ses<br />

collaborateurs ?<br />

Elle a eu un effet révélateur.<br />

Les salariés ont exprimé leur<br />

motivation, leur confi ance<br />

dans l’av<strong>en</strong>ir ainsi que leur<br />

bi<strong>en</strong>-être. Leur satisfaction<br />

par rapport à leur situation<br />

professionnelle est<br />

supérieure de 16 points<br />

à la moy<strong>en</strong>ne des <strong>en</strong>treprises<br />

du secteur pétrolier. C’est<br />

considérable. Au plan<br />

mondial et à une large<br />

majorité, ils perçoiv<strong>en</strong>t leur<br />

<strong>en</strong>treprise <strong>com</strong>me une sorte<br />

de refuge où ils trouv<strong>en</strong>t<br />

Engagem<strong>en</strong>t social<br />

la sécurité de l’emploi,<br />

des avantages sociaux<br />

signifi catifs et des conditions<br />

de travail agréables. La crise<br />

est v<strong>en</strong>ue souligner cet état<br />

de fait.<br />

L’incertitude quant à l’av<strong>en</strong>ir<br />

du secteur pétrolier n’a-t-elle<br />

pas des répercussions sur<br />

ce s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de sécurité ?<br />

Si, bi<strong>en</strong> sûr. La crise, le débat<br />

sur le peak oil et les<br />

interrogations sur le<br />

changem<strong>en</strong>t climatique<br />

sont autant de sujets qui<br />

impos<strong>en</strong>t à <strong>Total</strong> de<br />

redessiner son modèle<br />

économique. Les<br />

préoccupations des salariés<br />

ont augm<strong>en</strong>té sur ces points.<br />

Ils att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t des instances<br />

dirigeantes de <strong>Total</strong> qu’elles<br />

montr<strong>en</strong>t leur capacité à<br />

préparer le futur énergétique<br />

et à clarifi er leur stratégie.<br />

TOTAL / 27


Q05<br />

Comm<strong>en</strong>t<br />

le dialogue <strong>en</strong>gagé<br />

avec les part<strong>en</strong>aires<br />

sociaux va-t-il<br />

participer<br />

à l’amélioration<br />

de la sécurité ?<br />

RENÉ JACQUOT<br />

Secrétaire du Comité europé<strong>en</strong> du groupe <strong>Total</strong>


Notre réponse : Priorité perman<strong>en</strong>te, l’amélioration de la sécurité est un processus<br />

continu qui nous <strong>en</strong>gage tous. Directions, <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t, collaborateurs du Groupe<br />

et de nos prestataires, représ<strong>en</strong>tants du personnel : nous devons tous<br />

progresser <strong>en</strong>semble. Qu’il s’agisse de prév<strong>en</strong>tion ou d’analyse des causes<br />

d’un accid<strong>en</strong>t, les membres des instances locales de concertation apport<strong>en</strong>t<br />

un éclairage précieux, fondé sur leur connaissance du terrain et sur leur<br />

légitimité. À tous les niveaux, le dialogue avec les part<strong>en</strong>aires sociaux<br />

constitue un vrai levier d’amélioration. C’est d’ailleurs pour cette raison que<br />

l’Inspection générale de sécurité lancée <strong>en</strong> 2009 (voir pages suivantes)<br />

a débuté et s’est conclue, sur chaque site, par un échange approfondi avec<br />

les membres du CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de<br />

travail). Les principales conclusions de cette inspection ont été partagées avec<br />

le Comité europé<strong>en</strong> et le Comité de Groupe, exceptionnellem<strong>en</strong>t réunis à cet effet<br />

<strong>en</strong> mars 2010. Le principe d’un point régulier sur les progrès réalisés a été décidé.<br />

400<br />

sites à risques technologiques majeurs<br />

opérés dans le monde.<br />

Plus de<br />

200 000<br />

collaborateurs et sous-traitants<br />

concernés.<br />

Nos objectifs et nos ambitions<br />

Consolider la baisse du nombre d’accid<strong>en</strong>ts<br />

au poste de travail <strong>en</strong> se fi xant un objectif de réduction<br />

de 25% sur la période 2010-2013 par rapport aux objectifs<br />

antérieurs.<br />

Établir et faire respecter un socle <strong>com</strong>mun<br />

de « règles d’or », mises <strong>en</strong> œuvre dans l’<strong>en</strong>semble<br />

du Groupe afi n d’<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir la consci<strong>en</strong>ce perman<strong>en</strong>te<br />

des risques inhér<strong>en</strong>ts à nos métiers.<br />

Viser partout le zéro accid<strong>en</strong>t, avec l’ambition de<br />

fi gurer parmi les <strong>en</strong>treprises de rang mondial les plus<br />

performantes <strong>en</strong> termes de sécurité au poste de travail.<br />

455<br />

millions d’heures travaillées<br />

<strong>en</strong> 2009.<br />

Plus de<br />

500<br />

millions d’euros investis chaque année<br />

sur les installations existantes pour améliorer<br />

la sécurité et protéger l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.<br />

Sécurité<br />

R<strong>en</strong>forcer nos processus de gestion des risques<br />

technologiques, <strong>en</strong> appliquant les standards les plus<br />

exigeants pour maint<strong>en</strong>ir l’intégrité de nos installations<br />

industrielles et logistiques.<br />

Développer le partage de bonnes pratiques,<br />

la remontée d’informations sur les situations anormales<br />

et les « presque accid<strong>en</strong>ts », l’exploitation d’un retour<br />

d’expéri<strong>en</strong>ce toujours plus structuré, afi n d’ancrer<br />

profondém<strong>en</strong>t la culture de sécurité du Groupe.<br />

TOTAL / 29


Maint<strong>en</strong>ir le plus haut<br />

degré de vigilance<br />

Avec des résultats contrastés, l’année 2009 est<br />

v<strong>en</strong>ue rappeler la nécessité de r<strong>en</strong>forcer <strong>en</strong>core<br />

la mobilisation individuelle et collective sur ce qui<br />

reste la première de nos priorités : la sécurité.<br />

EXIGENCE, HUMILITÉ ET PERSÉVÉRANCE<br />

Un accid<strong>en</strong>t, quelles qu’<strong>en</strong> soi<strong>en</strong>t la cause et<br />

la gravité, n’est pas une fatalité. La nature de nos métiers<br />

nous impose de maîtriser un large spectre de risques,<br />

depuis la blessure légère jusqu’à la perte d’intégrité d’une<br />

installation, événem<strong>en</strong>t rare mais aux conséqu<strong>en</strong>ces<br />

pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t catastrophiques.<br />

Les chiffres 2009 confi rm<strong>en</strong>t les progrès réalisés ces<br />

dernières années.<br />

Le TRIR (1) , ou nombre d’accid<strong>en</strong>ts par million d’heures<br />

travaillées, a été divisé par deux depuis 2006, avec une<br />

nouvelle baisse de 14% <strong>en</strong> 2009.<br />

L’amélioration est du même ordre pour les accid<strong>en</strong>ts avec<br />

arrêt (LTIR – Lost Time Injury Rate, par million d’heures<br />

travaillées, Groupe et <strong>en</strong>treprises extérieures), <strong>en</strong> recul de<br />

47% sur quatre ans.<br />

Ces résultats attest<strong>en</strong>t des efforts ac<strong>com</strong>plis et de notre<br />

détermination : vigilance des équipes, organisation<br />

rigoureuse, systèmes de managem<strong>en</strong>t de la sécurité<br />

(SMS) audités via des protocoles reconnus sur<br />

la quasi-totalité des sites majeurs, investissem<strong>en</strong>ts<br />

conséqu<strong>en</strong>ts (plus de 500 millions d’euros par an)<br />

consacrés à la prév<strong>en</strong>tion des risques de toute nature.<br />

Nombre d’accid<strong>en</strong>ts (1)<br />

(par million d’heures travaillées)<br />

10<br />

5<br />

0<br />

6,0<br />

9,5<br />

7,4<br />

6,3<br />

5,1<br />

Déc. 03 Déc. 05 Déc. 07 Déc. 09<br />

30 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Périmètre Groupe<br />

(Amont + Aval + Pétrochimie + Spécialités)<br />

4,4<br />

3,9<br />

3,4<br />

4,2<br />

3,6<br />

2,9<br />

2,6<br />

Périmètre Pétrole<br />

(Amont + Aval + Pétrochimie)<br />

3,1<br />

2,5<br />

SAVOIR SE REMETTRE EN QUESTION<br />

Trois constats nous pouss<strong>en</strong>t à rester extrêmem<strong>en</strong>t<br />

mobilisés.<br />

Premièrem<strong>en</strong>t, nous déplorons trop d’accid<strong>en</strong>ts mortels,<br />

notamm<strong>en</strong>t liés au transport de nos produits par route<br />

dans des pays où les conditions de circulation sont<br />

particulièrem<strong>en</strong>t diffi ciles : des démarches très exigeantes<br />

ont été lancées pour <strong>en</strong>rayer ce fl éau.<br />

Deuxièmem<strong>en</strong>t, nous confrontons régulièrem<strong>en</strong>t nos<br />

méthodes, standards et résultats avec ceux des autres<br />

grandes <strong>com</strong>pagnies internationales du secteur. C’est une<br />

des <strong>com</strong>posantes de notre démarche de progrès.<br />

Or, si nous avons rejoint depuis 2006 leur niveau global<br />

de performance, nous devons désormais <strong>com</strong>bler l’écart<br />

qui nous sépare <strong>en</strong>core des meilleurs de nos pairs.<br />

Enfi n, nous avons connu <strong>en</strong> 2009 une série aussi<br />

exceptionnelle que douloureuse d’accid<strong>en</strong>ts très graves<br />

<strong>en</strong> France. Des <strong>en</strong>quêtes ont été conduites pour<br />

<strong>com</strong>pr<strong>en</strong>dre les circonstances chaque fois spécifi ques<br />

de ces événem<strong>en</strong>ts et <strong>en</strong> tirer les leçons. Mais cette<br />

succession de drames nous a d’autant plus fortem<strong>en</strong>t<br />

interpellés que nos résultats d’<strong>en</strong>semble s’améliorai<strong>en</strong>t.<br />

Il était dès lors indisp<strong>en</strong>sable de réexaminer <strong>en</strong><br />

profondeur nos pratiques. C’est pourquoi nous avons<br />

lancé, <strong>en</strong> août, une Inspection générale de sécurité (IGS)<br />

de toutes nos branches d’activités sur treize sites <strong>français</strong>.<br />

Sites à risques technologiques dotés<br />

de SMS audités via des protocoles<br />

reconnus<br />

45%<br />

58%<br />

68%<br />

76% 83% 88% 96%<br />

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />

(objectif<br />

>95%)<br />

(1) TRIR (<strong>Total</strong> Recordable Injury Rate) : nombre d’accid<strong>en</strong>ts déclarés avec et sans arrêt par million d’heures travaillées, pour le personnel du Groupe et des <strong>en</strong>treprises extérieures.


COUVRIR TOUS LES PROCESSUS<br />

QUI CONCOURENT À LA SÉCURITÉ POUR<br />

ORIENTER LES PLANS D’ACTIONS<br />

Pourquoi des situations à haut pot<strong>en</strong>tiel de risques<br />

survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core dans nos installations ? Pourquoi un<br />

écart signifi catif peut subsister <strong>en</strong>tre le niveau att<strong>en</strong>du<br />

de nos exig<strong>en</strong>ces et les pratiques de terrain ? Pour<br />

répondre à ces deux questions clés, une équipe de onze<br />

professionnels chevronnés a inspecté six raffi neries,<br />

3 questions à<br />

GÉRARD ROUSSEL<br />

directeur de la raffi nerie<br />

de Normandie et chef<br />

de la mission IGS<br />

Où se situ<strong>en</strong>t les principaux<br />

gisem<strong>en</strong>ts d’amélioration<br />

de la sécurité ?<br />

L’accid<strong>en</strong>t survi<strong>en</strong>t lorsque<br />

plusieurs barrières de<br />

sécurité – techniques,<br />

organisationnelles ou humaines<br />

– ont cédé. Nous consacrons<br />

des investissem<strong>en</strong>ts importants<br />

à l’intégrité des installations.<br />

Nous avons une organisation et<br />

des outils robustes. Il faut<br />

conserver ces acquis, <strong>en</strong><br />

gardant toujours à l’esprit que<br />

l’homme reste au cœur du<br />

système. C’est une meilleure<br />

prise <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte de l’interaction<br />

<strong>com</strong>plexe <strong>en</strong>tre la technique,<br />

l’organisation et le facteur<br />

humain qui constitue sans doute<br />

la principale piste de progrès.<br />

Quelles re<strong>com</strong>mandations<br />

avez-vous proposées dans<br />

ce s<strong>en</strong>s ?<br />

J’<strong>en</strong> citerai une : <strong>en</strong>courager les<br />

équipes, prestataires <strong>com</strong>pris, à<br />

faire part des diffi cultés qu’elles<br />

r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t dans l’application<br />

des procédures et les associer<br />

Cause des accid<strong>en</strong>ts mortels du travail<br />

sur cinq ans<br />

11%<br />

Transport<br />

personnel route<br />

51%<br />

Transport<br />

produit route<br />

2%<br />

Autres<br />

36%<br />

Opérations<br />

sur sites<br />

davantage à leur amélioration.<br />

La sécurité passe par le respect<br />

de règles précises, souv<strong>en</strong>t<br />

astreignantes. Les<br />

opérationnels se les appropri<strong>en</strong>t<br />

d’autant mieux qu’ils ont<br />

contribué à leur élaboration. Le<br />

managem<strong>en</strong>t ne doit pas<br />

seulem<strong>en</strong>t se montrer<br />

exemplaire. Il doit être à la fois<br />

plus directif et plus animateur.<br />

Le phénomène de tolérance<br />

aux écarts doit être contré par<br />

un ac<strong>com</strong>pagnem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>forcé<br />

de l’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t sur le terrain.<br />

Quel est le rôle des<br />

représ<strong>en</strong>tants du personnel<br />

dans cette dynamique ?<br />

Nous devons tous converger<br />

vers un socle de fondam<strong>en</strong>taux<br />

<strong>com</strong>muns.<br />

Sécurité<br />

deux usines pétrochimiques, trois sites de fertilisants, un<br />

de production d’hydrocarbures et un de stockage de gaz<br />

naturel. En cinq mois, ils ont interrogé des c<strong>en</strong>taines de<br />

personnes autour de sept axes (conduite des opérations,<br />

<strong>en</strong>treprises extérieures, gestion des <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces…).<br />

Au-delà des rapports destinés à chaque site, leur travail a<br />

débouché sur cinquante-huit re<strong>com</strong>mandations concrètes<br />

afi n de r<strong>en</strong>forcer les exig<strong>en</strong>ces sur les processus les plus<br />

importants et leur rigueur de mise <strong>en</strong> œuvre, partout dans<br />

le Groupe.<br />

En France, les membres des<br />

CHSCT y contribu<strong>en</strong>t déjà.<br />

Mais, là <strong>en</strong>core, nous pouvons<br />

faire mieux. En int<strong>en</strong>sifi ant<br />

le dialogue. En r<strong>en</strong>dant plus<br />

lisibles les actions qui<br />

découl<strong>en</strong>t de leurs propres<br />

inspections. En posant<br />

factuellem<strong>en</strong>t les problèmes<br />

pour trouver des solutions.<br />

Dans le domaine de la<br />

sécurité, le managem<strong>en</strong>t,<br />

les salariés et les part<strong>en</strong>aires<br />

sociaux se retrouv<strong>en</strong>t et<br />

regard<strong>en</strong>t dans la même<br />

direction : maîtrise des<br />

risques, priorité absolue<br />

à la prév<strong>en</strong>tion.<br />

21<br />

accid<strong>en</strong>ts mortels<br />

<strong>en</strong> 2009<br />

9 décès <strong>en</strong> opération<br />

sur site<br />

8 décès liés au transport<br />

de produit sur la route<br />

2 décès liés au transport<br />

de personnel sur la route<br />

2 décès <strong>en</strong> mission<br />

TOTAL / 31


Construire <strong>en</strong>semble<br />

une culture de sécurité<br />

partagée<br />

Aussi robustes soi<strong>en</strong>t-elles, l’organisation et les<br />

barrières techniques ne suffi s<strong>en</strong>t pas. Elles doiv<strong>en</strong>t<br />

être <strong>com</strong>plétées par une culture de sécurité que<br />

chacun peut et doit s’approprier. Une démarche<br />

que nous faisons progresser année après année.<br />

RAFFINAGE, EXPLORATION & PRODUCTION,<br />

PÉTROCHIMIE : TROIS EXEMPLES<br />

D’INITIATIVES COMPLÉMENTAIRES MENÉES<br />

EN 2009<br />

Frappée par plusieurs accid<strong>en</strong>ts graves, la branche<br />

Raffi nage a, dès le mois d’avril, recouru à une approche<br />

innovante pour mieux <strong>en</strong> <strong>com</strong>pr<strong>en</strong>dre les causes.<br />

Le projet OSER (Opération Sécurité Ensemble Raffi nage)<br />

a bénéfi cié du support du sociologue Marcel Simard,<br />

spécialisé <strong>en</strong> sécurité industrielle et santé au travail. En<br />

cohér<strong>en</strong>ce avec l’IGS, il s’agissait là aussi de se focaliser<br />

sur l’écoute et le vécu des équipes avant de passer, dans<br />

une seconde étape, aux plans d’actions.<br />

À partir de deux mille deux c<strong>en</strong>ts questionnaires<br />

et de cinq c<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s avec des salariés de <strong>Total</strong><br />

et d’<strong>en</strong>treprises extérieures, l’analyse a mis <strong>en</strong> relief un<br />

fort cons<strong>en</strong>sus sur l’utilité des règles et des procédures.<br />

Elle a néanmoins souligné que <strong>en</strong> matière de sécurité,<br />

les perceptions des risques et des pratiques des différ<strong>en</strong>ts<br />

acteurs ne sont pas toujours converg<strong>en</strong>tes.<br />

Managem<strong>en</strong>t de la sécurité à la fois plus cadré et plus<br />

32 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

participatif, meilleure intégration des bonnes pratiques<br />

développées sur site, nécessité d’un dialogue constant<br />

<strong>en</strong>tre le terrain et les hiérarchies… Ces trois voies<br />

id<strong>en</strong>tifi ées grâce à OSER r<strong>en</strong>voi<strong>en</strong>t largem<strong>en</strong>t aux<br />

conclusions de l’IGS.<br />

SOLLICITER LE REGARD EXPERT<br />

DES OPÉRATEURS<br />

Sur le site pétrochimique d’Anvers (Belgique),<br />

les progrès réalisés <strong>en</strong> matière d’analyse des tâches<br />

critiques résult<strong>en</strong>t d’une volonté id<strong>en</strong>tique : partir des<br />

réalités du terrain pour se poser les bonnes questions au<br />

bon mom<strong>en</strong>t, via un logiciel mis au point par et pour<br />

les opérateurs. À la clé, un rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t et une analyse<br />

fortem<strong>en</strong>t accélérés sur deux années des tâches critiques.<br />

À Laporte (États-Unis), un site de fabrication de<br />

polypropylène, le programme CHESS (Contractors Helping<br />

Everyone Stay Safe) était animé par les employés du<br />

prestataire Austin Industrial, chargé de la maint<strong>en</strong>ance.<br />

Là <strong>en</strong>core, ce sont leurs suggestions qui ont permis<br />

d’affi ner l’exam<strong>en</strong> des situations pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t les plus<br />

dangereuses et de mieux y remédier.<br />

CONSERVER EN PERMANENCE<br />

LA CONSCIENCE DU RISQUE<br />

Fin 2008 et courant 2009, la branche Exploration<br />

& Production a m<strong>en</strong>é deux expéri<strong>en</strong>ces pilotes au<br />

Cameroun et au Royaume-Uni. Comm<strong>en</strong>t conduire et<br />

analyser des <strong>en</strong>quêtes de perception <strong>en</strong> matière de<br />

sécurité sur le principe de la démarche CBS (Culture<br />

Based Safety) de <strong>Total</strong> ? Comm<strong>en</strong>t associer tous les<br />

acteurs pour déterminer les bons processus de remontée<br />

Plans de prév<strong>en</strong>tion des risques technologiques (PPRT) :<br />

une habitude du dialogue qui favorise la concertation<br />

<strong>Total</strong> exploite <strong>en</strong> France plus de soixante sites soumis à la directive europé<strong>en</strong>ne<br />

Seveso. L’élaboration par l’État de PPRT vise à réduire les conséqu<strong>en</strong>ces<br />

d’un év<strong>en</strong>tuel accid<strong>en</strong>t grave <strong>en</strong> agissant sur l’urbanisation autour de ces installations.<br />

En 2009, plusieurs sites sont <strong>en</strong>trés dans la phase de concertation officielle avec<br />

le public, qui dure au moins dix-huit mois. Les différ<strong>en</strong>tes parties pr<strong>en</strong>antes locales<br />

ont pris l’habitude de dialoguer sur les impacts <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux, les risques,<br />

les nuisances ainsi que les retombées socio-économiques des sites. Des instances<br />

volontaires, <strong>com</strong>me la Confér<strong>en</strong>ce riveraine de la raffinerie de Feyzin et la CLIE<br />

(Commission locale d’information et d’échanges) à la raffinerie de Prov<strong>en</strong>ce,<br />

prépar<strong>en</strong>t les acteurs à la concertation sur les PPRT, un sujet qui conc<strong>en</strong>tre de forts<br />

<strong>en</strong>jeux parfois antagonistes : protection des personnes, développem<strong>en</strong>t économique<br />

local, aménagem<strong>en</strong>t du territoire… La grande implication des élus et riverains<br />

dans les réunions organisées au cours de l’année <strong>en</strong> témoigne.


des anomalies ? Comm<strong>en</strong>t réagir face à un manquem<strong>en</strong>t<br />

aux règles ? Ces exemples de réfl exions participatives<br />

confi rm<strong>en</strong>t une ligne de force : la sécurité n’est pas affaire<br />

de spécialistes. Si elle requiert une implication toujours<br />

plus forte de la chaîne de managem<strong>en</strong>t, chacun doit,<br />

à son niveau, intégrer la maîtrise du risque dans l’exercice<br />

de son métier.<br />

R<strong>en</strong>dre la route plus sûre<br />

Avec plus de 340 millions de kilomètres<br />

effectués chaque année <strong>en</strong> Afrique pour<br />

transporter nos produits dans un contexte<br />

de trafi c et d’infrastructures souv<strong>en</strong>t très diffi cile,<br />

le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de la sécurité du transport<br />

routier reste plus que jamais d’actualité.<br />

SOUTENIR LES INITIATIVES MULTILATÉRALES<br />

LES PLUS PROMETTEUSES<br />

Nous sommes déjà <strong>en</strong>gagés au travers de nos fi liales<br />

dans de multiples actions visant à réduire ce risque,<br />

particulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Afrique, <strong>en</strong> Asie et <strong>en</strong> Amérique du<br />

Sud. Le Groupe est égalem<strong>en</strong>t un membre actif du Global<br />

Road Safety Partnership (GRSP), lancé par la Banque<br />

mondiale et l’Organisation mondiale de la santé. Celui-ci<br />

permet de mutualiser les <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces et les avancées<br />

les plus réc<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> matière de sécurité routière pour les<br />

mettre au service d’initiatives concertées <strong>en</strong>tre les États,<br />

les acteurs économiques majeurs et les ONG locales.<br />

Par ailleurs, nous préparons avec la Banque mondiale un<br />

projet d’ampleur destiné à sécuriser le trafi c sur deux<br />

des principaux axes transfrontières, parmi les plus<br />

Sécurité<br />

meurtriers du contin<strong>en</strong>t africain : <strong>Mo</strong>mbasa (K<strong>en</strong>ya)-<br />

Kampala (Ouganda), et Douala (Cameroun)-Ndjam<strong>en</strong>a<br />

et Bangui (Tchad et République c<strong>en</strong>trafricaine).<br />

PATROM : DES NIVEAUX D’EXIGENCE<br />

SANS CESSE REHAUSSÉS<br />

Le Programme d’amélioration du transport routier<br />

Afrique/<strong>Mo</strong>y<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t (PATROM), décliné sur d’autres<br />

contin<strong>en</strong>ts, <strong>com</strong>pte depuis 2002 parmi nos projets<br />

structurants dans ce domaine. Il repose sur l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

de tous les acteurs et se traduit par des mesures très<br />

concrètes : contrat spécifi que signé par les transporteurs,<br />

inspection des camions, formation des chauffeurs,<br />

<strong>en</strong>registreurs de données installés à bord des véhicules…<br />

En 2009, 73% des responsables transports des fi liales<br />

africaines ont suivi un stage organisé avec le concours de<br />

l’APTH (Association pour la prév<strong>en</strong>tion dans les transports<br />

d’hydrocarbures). En <strong>com</strong>plém<strong>en</strong>t des formations déjà<br />

disp<strong>en</strong>sées, <strong>Total</strong> a conçu avec la société Codes<br />

Rousseau un livret pédagogique c<strong>en</strong>tré sur les<br />

<strong>com</strong>portem<strong>en</strong>ts des chauffeurs, à l’origine de 70% des<br />

accid<strong>en</strong>ts mortels. Une révision des cahiers des charges<br />

techniques des camions a été lancée afi n d’aligner<br />

les standards sur les normes europé<strong>en</strong>nes, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

matière de citernes. Un outil informatique fi abilise<br />

le contrôle de conformité des véhicules avant chargem<strong>en</strong>t.<br />

Sécurité, sûreté, exploitation, achats, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t…<br />

Toutes les fonctions concernées seront intégrées dans<br />

l’évaluation du système global de managem<strong>en</strong>t du<br />

transport routier <strong>en</strong> cours de mise <strong>en</strong> place.<br />

LE DÉPLOIEMENT<br />

DE PATROM<br />

TOTAL / 33


Q06<br />

En matière d’éthique,<br />

quel appui peut nous<br />

fournir le Groupe<br />

pour gérer les<br />

situations s<strong>en</strong>sibles<br />

r<strong>en</strong>contrées <strong>en</strong> fi liale ?<br />

JUDITH T. NAVARRO-DIPODIPUTRO<br />

Salariée de <strong>Total</strong> <strong>en</strong> Indonésie


Notre réponse : C’est bi<strong>en</strong> sur le terrain, dans les décisions prises au<br />

quotidi<strong>en</strong>, que chaque collaborateur doit traduire <strong>en</strong> actes notre<br />

attachem<strong>en</strong>t à l’intégrité, au respect des droits fondam<strong>en</strong>taux, à la<br />

prév<strong>en</strong>tion de la corruption et de la fraude. C’est un processus continu.<br />

Le Comité d’éthique du Groupe joue ici un rôle clé d’écoute et de conseil.<br />

Les règles, procédures et dispositifs d’alerte exist<strong>en</strong>t. Pour que chacun se<br />

les approprie, nous avons <strong>en</strong>core acc<strong>en</strong>tué nos efforts <strong>en</strong> 2009 :<br />

responsabilisation accrue du managem<strong>en</strong>t, formations et déploiem<strong>en</strong>t<br />

de nouveaux outils conçus pour les opérationnels.<br />

<strong>Total</strong> pr<strong>en</strong>d part à plusieurs initiatives multilatérales qui ont pour but<br />

<strong>com</strong>mun de faire partager plus largem<strong>en</strong>t cette exig<strong>en</strong>ce éthique.<br />

Mais c’est par l’exemplarité de nos <strong>com</strong>portem<strong>en</strong>ts que nous apportons<br />

la contribution la plus décisive dans ce domaine.<br />

2 172<br />

cadres supérieurs formés <strong>en</strong> 2009 dans<br />

le cadre du séminaire Éthique et Business.<br />

63<br />

dossiers gérés par le Comité d’éthique<br />

du Groupe <strong>en</strong> 2009, dont 32 questions ou<br />

demandes de conseil émanant des<br />

collaborateurs et 31 recours ou saisines.<br />

Nos <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts et nos principes d’action<br />

Développer nos activités dans les seuls pays où<br />

nous pouvons appliquer les principes de notre Code<br />

de conduite et faire preuve d’une vigilance particulière<br />

dans certains contextes s<strong>en</strong>sibles.<br />

Respecter et promouvoir les droits fondam<strong>en</strong>taux<br />

là où nous sommes prés<strong>en</strong>ts.<br />

Assurer la sûreté de nos installations et la sécurité<br />

des personnes et des bi<strong>en</strong>s <strong>en</strong> veillant au respect des<br />

droits humains.<br />

Considérer l’intégrité, la lutte contre la corruption<br />

et la fraude ainsi que le respect de la libre concurr<strong>en</strong>ce<br />

<strong>com</strong>me des <strong>com</strong>posantes fondam<strong>en</strong>tales de toute relation<br />

avec nos différ<strong>en</strong>ts part<strong>en</strong>aires.<br />

440 000<br />

exemplaires du Code de conduite <strong>Total</strong><br />

diffusés à fi n 2009, dans 24 langues.<br />

78<br />

évaluations éthiques des <strong>en</strong>tités<br />

du Groupe effectuées par la société<br />

indép<strong>en</strong>dante GoodCorporation<br />

depuis 2002.<br />

Éthique<br />

Promouvoir la transpar<strong>en</strong>ce des fl ux fi nanciers<br />

avec les États hôtes au travers de démarches volontaires.<br />

Pr<strong>en</strong>dre appui sur l’expertise d’organismes<br />

indép<strong>en</strong>dants afi n d’évaluer objectivem<strong>en</strong>t nos pratiques<br />

dans une optique d’amélioration continue.<br />

Poursuivre nos efforts de s<strong>en</strong>sibilisation,<br />

d’explication et de formation, pour déployer toujours<br />

plus largem<strong>en</strong>t une culture de responsabilité au sein<br />

de notre organisation.<br />

TOTAL / 35


Affi rmer, appliquer<br />

et faire partager nos<br />

principes<br />

<strong>Total</strong> s’appuie sur un socle de valeurs et<br />

de principes d’action qui constitu<strong>en</strong>t autant<br />

d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts vis-à-vis de l’<strong>en</strong>semble<br />

de ses parties pr<strong>en</strong>antes.<br />

RESPECT DU CODE DE CONDUITE :<br />

UNE CONDITION DU DÉVELOPPEMENT ET<br />

DE LA PÉRENNITÉ DE L’ENTREPRISE<br />

Constamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>richi depuis sa première édition <strong>en</strong><br />

2000, le Code de conduite de <strong>Total</strong> rappelle les<br />

<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts pris par la Direction Générale. Il formalise<br />

les valeurs et les principes éthiques – adossés à des<br />

textes internationaux de référ<strong>en</strong>ce – adoptés et partagés<br />

par toutes ses <strong>en</strong>tités. Il décrit les <strong>com</strong>portem<strong>en</strong>ts<br />

att<strong>en</strong>dus de chacun, au quotidi<strong>en</strong> et sous toutes les<br />

latitudes.<br />

Respect des droits de l’homme, souci perman<strong>en</strong>t de la<br />

sécurité et de la protection de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, intégrité,<br />

exemplarité, solidarité tant <strong>en</strong> interne qu’à l’égard des<br />

<strong>com</strong>munautés et des part<strong>en</strong>aires liés à nos activités…<br />

Les hiérarchies ont pour mission d’assurer la mise <strong>en</strong><br />

œuvre de ces fondam<strong>en</strong>taux.<br />

En fonction des besoins, le Code de conduite peut faire<br />

l’objet de déclinaisons thématiques ou locales, afi n d’<strong>en</strong><br />

r<strong>en</strong>forcer la visibilité et la prise <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte. Plusieurs<br />

docum<strong>en</strong>ts ou chartes <strong>com</strong>plém<strong>en</strong>taires ont été publiés<br />

<strong>en</strong> 2009, par exemple <strong>en</strong> Russie et au Myanmar.<br />

Les principaux textes<br />

internationaux auxquels<br />

se réfère le Groupe<br />

• Déclaration universelle des droits<br />

de l’homme.<br />

• Conv<strong>en</strong>tions fondam<strong>en</strong>tales de<br />

l’Organisation internationale du travail<br />

(OIT).<br />

• Principes directeurs de l’OCDE à<br />

l’int<strong>en</strong>tion des <strong>en</strong>treprises multinationales.<br />

• Pacte mondial des Nations unies<br />

(Global Compact).<br />

• Principes volontaires sur la sécurité<br />

et les droits de l’homme (PVSDH).<br />

36 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

ÉTHIQUE ET CONFORMITÉ :<br />

DEUX DISPOSITIFS QUI SE RENFORCENT<br />

MUTUELLEMENT<br />

Fixer des repères et ériger des barrières. Ces deux<br />

modalités sont pour nous indissociables. R<strong>en</strong>forcée <strong>en</strong><br />

perman<strong>en</strong>ce depuis une dizaine d’années, notre démarche<br />

éthique met l’acc<strong>en</strong>t sur la prév<strong>en</strong>tion et la mobilisation<br />

des individus autour d’un cim<strong>en</strong>t de valeurs <strong>com</strong>munes.<br />

Mais il est tout aussi nécessaire d’édicter des règles fermes<br />

pour dissiper les ambiguïtés et aider les collaborateurs<br />

à rester vigilants. C’est dans ce cadre que s’inscrit la mise<br />

<strong>en</strong> place de la direction Conformité et Responsabilité<br />

sociétale, créée début 2008. Outre son rôle de conseil, elle<br />

s’est focalisée <strong>en</strong> 2009 sur la consolidation de nos<br />

référ<strong>en</strong>tiels internes, la s<strong>en</strong>sibilisation des équipes quant<br />

à leur nécessaire application et la responsabilisation<br />

du managem<strong>en</strong>t. En liaison étroite avec le Comité<br />

d’éthique, elle traite les aspects juridiques de nombreux<br />

domaines : intégrité et anticorruption, droits de l’homme,<br />

droit de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, de la santé, de la sécurité,<br />

développem<strong>en</strong>t durable et questions sociétales <strong>en</strong> général.<br />

AFFINER NOS STANDARDS<br />

En 2009, le Groupe s’est doté d’une nouvelle Charte<br />

Sécurité-Santé-Environnem<strong>en</strong>t-Qualité qui reprécise<br />

et explicite les dix principes auxquels chacun doit se<br />

conformer. Il a travaillé à l’adaptation de sa Charte relative<br />

au respect des droits et spécifi cités des peuples<br />

autochtones qui accueill<strong>en</strong>t ses activités dans plusieurs<br />

pays. La branche Exploration & Production a procédé<br />

à l’harmonisation des clauses à inclure dans les contrats<br />

passés avec ses contracteurs, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matière<br />

Dossiers gérés par<br />

le Comité d’éthique<br />

25<br />

Recours – Saisines<br />

Questions – Conseils<br />

13<br />

26<br />

22<br />

31 32<br />

2007 2008 2009<br />

En 2009, le Comité d’éthique<br />

a traité davantage de<br />

questions ou de demandes<br />

de conseil que de recours<br />

ou de saisines. Cette évolution<br />

reflète sa mission première :<br />

interv<strong>en</strong>ir de manière<br />

prév<strong>en</strong>tive face à tout<br />

problème relatif à l’application<br />

du Code de conduite. Ces<br />

chiffres ne sont pas exhaustifs,<br />

car le Comité d’éthique ne se<br />

substitue pas aux hiérarchies,<br />

qui trait<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t plus<br />

de 200 dossiers.


d’hygiène, de santé, de sécurité et d’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.<br />

<strong>Total</strong> a égalem<strong>en</strong>t lancé un chantier important visant,<br />

de manière plus globale, à mieux défi nir les critères de<br />

responsabilité sociétale qui doiv<strong>en</strong>t guider la politique<br />

d’achats dans ses différ<strong>en</strong>tes activités.<br />

SOLLICITER LES REGARDS EXTÉRIEURS,<br />

IDENTIFIER NOS MARGES DE PROGRESSION<br />

Engagem<strong>en</strong>ts gravés dans les textes, procédures<br />

r<strong>en</strong>forcées, outils et formations déployés au niveau c<strong>en</strong>tral<br />

par les branches ou les directions métiers (HSE, fi nances,<br />

achats…), audits périodiques : c’est cette approche<br />

structurée qui nous permet de progresser. Le Groupe fait<br />

appel à la société GoodCorporation afi n de recueillir une<br />

expertise objective de ses pratiques, au rythme de cinq<br />

à sept <strong>en</strong>tités auditées chaque année. Leurs fournisseurs<br />

sont interrogés à cette occasion. <strong>Total</strong> <strong>en</strong>visage d’inclure<br />

certains grands projets dans le périmètre de ces audits<br />

(nouveaux développem<strong>en</strong>ts pétroliers, construction<br />

d’une usine, etc.). Un moy<strong>en</strong> supplém<strong>en</strong>taire de pr<strong>en</strong>dre<br />

<strong>en</strong> <strong>com</strong>pte les <strong>en</strong>jeux correspondants le plus <strong>en</strong> amont<br />

possible. Il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d aussi y associer les experts du Danish<br />

Institute for Human Rights (DIHR).<br />

LUTTER CONTRE LA FRAUDE ET CONTRE<br />

TOUTES LES FORMES DE CORRUPTION<br />

Rejeter la corruption, publique ou privée, active ou<br />

passive, directe ou indirecte : ce principe s’impose à tous.<br />

Environ un quart de l’effectif du Groupe travaille dans<br />

des pays où ce risque est élevé (1) . En <strong>com</strong>plém<strong>en</strong>t des<br />

préceptes existants, <strong>Total</strong> a posé <strong>en</strong> 2009 les fondem<strong>en</strong>ts<br />

d’un programme de conformité. Plus normatif, ce<br />

(1) Selon l’indice annuel de perception de la corruption de Transpar<strong>en</strong>cy International.<br />

Éthique<br />

programme sera élaboré et mis <strong>en</strong> oeuvre par des<br />

responsables conformité désignés au niveau c<strong>en</strong>tral et<br />

dans chaque branche et organisés <strong>en</strong> réseau. Il sera<br />

<strong>com</strong>plété par des procédures plus strictes, notamm<strong>en</strong>t<br />

pour les relations avec les ag<strong>en</strong>ts, mandataires ou<br />

prestataires de service, les opérations de fusionacquisition,<br />

les parrainages ou donations, etc.<br />

<strong>Total</strong> veut aussi prév<strong>en</strong>ir plus effi cacem<strong>en</strong>t les risques de<br />

fraude. Un groupe de travail a été constitué à cet effet fi n<br />

2009. Sa lettre de mission : cartographier les risques selon<br />

leur gravité, coordonner les acteurs déjà mobilisés<br />

(hiérarchies, direction Sûreté, direction de l’Audit, Comité<br />

d’éthique…), accroître les capacités d’investigation <strong>en</strong><br />

interne tout <strong>en</strong> veillant à la protection des collaborateurs.<br />

DROIT DE LA CONCURRENCE :<br />

UN DEVOIR D’AMÉLIORATION CONTINUE<br />

Tolérance zéro : ainsi se résume la position<br />

du Groupe face à toute <strong>en</strong>torse aux règles de la libre<br />

concurr<strong>en</strong>ce. Mais prescrire une norme ne suffi t pas. Encore<br />

faut-il responsabiliser les collaborateurs concernés sur<br />

les sanctions <strong>en</strong>courues et les aider par des formations<br />

adaptées. Ainsi, les guides pratiques « Droit de la<br />

concurr<strong>en</strong>ce au quotidi<strong>en</strong> » diffusés au Raffi nage & Marketing<br />

et à la Chimie sont prolongés par des modules de e-learning<br />

qui permett<strong>en</strong>t à chacun d’approfondir sa maîtrise du sujet.<br />

Plusieurs milliers de salariés du Groupe ont bénéfi cié<br />

de telles formations, au terme desquelles ils sign<strong>en</strong>t une<br />

attestation d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t.<br />

Comité d’éthique :<br />

s<strong>en</strong>sibiliser, conseiller, prév<strong>en</strong>ir<br />

Directem<strong>en</strong>t rattaché au Directeur Général de <strong>Total</strong>, le Comité d’éthique<br />

coordonne une démarche de progrès continu afin de vérifier que le Code de<br />

conduite est toujours mieux connu, <strong>com</strong>pris et mis <strong>en</strong> œuvre. Il a fait évoluer<br />

les formations, multiplié les outils (guides, CD-rom pédagogiques, intranet<br />

éthique, courriel dédié…) et développe aujourd’hui les mises <strong>en</strong> situation<br />

sur le terrain. Objectif : réfléchir <strong>en</strong>semble, avec l’appui du managem<strong>en</strong>t,<br />

aux moy<strong>en</strong>s de prév<strong>en</strong>ir les pratiques anormales. Chargé d’apporter écoute<br />

et assistance, le Comité d’éthique peut être saisi à tout mom<strong>en</strong>t par un<br />

collaborateur ou une personne extérieure au Groupe qui se pose une<br />

question, est témoin d’un manquem<strong>en</strong>t ou exprime des doutes sur une<br />

situation délicate. Ses cinq membres, issus des quatre branches et de<br />

la Holding du Groupe, attach<strong>en</strong>t la plus grande importance au respect de<br />

la confid<strong>en</strong>tialité et, le cas échéant, à la protection des « lanceurs d’alerte ».<br />

TOTAL / 37


Contribuer à un partage<br />

plus équitable des rev<strong>en</strong>us<br />

tirés des hydrocarbures<br />

<strong>Total</strong> souti<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>ts projets qui ont pour but<br />

<strong>com</strong>mun de mieux répartir les retombées<br />

économiques des fl ux fi nanciers correspondants.<br />

AGIR POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE<br />

ET DAVANTAGE DE TRANSPARENCE<br />

Le Groupe promeut tout particulièrem<strong>en</strong>t l’Initiative<br />

pour la transpar<strong>en</strong>ce des industries extractives (ITIE),<br />

et ce, depuis son lancem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2002. Celle-ci repose sur<br />

la <strong>com</strong>munication à un expert indép<strong>en</strong>dant des montants<br />

des paiem<strong>en</strong>ts audités, versés par les industries<br />

extractives au gouvernem<strong>en</strong>t d’un pays donné. Le<br />

gouvernem<strong>en</strong>t concerné <strong>com</strong>munique égalem<strong>en</strong>t à cet<br />

expert les montants des paiem<strong>en</strong>ts perçus à ce titre la<br />

même année. L’expert réconcilie et agrège les données<br />

ainsi <strong>com</strong>muniquées par les <strong>en</strong>treprises et les États<br />

et publie un rapport dans lequel peuv<strong>en</strong>t fi gurer les<br />

différ<strong>en</strong>ces év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t constatées.<br />

Ce rapport est <strong>en</strong>suite soumis à l’ITIE, chargée de le valider<br />

et de délivrer au pays candidat le label de pays conforme<br />

à ses standards. www.eitranspar<strong>en</strong>cy.org<br />

(1) International Petroleum Industry Environm<strong>en</strong>tal Conservation Association.<br />

(2) Global Business Initiative on Human Rights, dont <strong>Total</strong> est l’un des membres fondateurs.<br />

(3) CDA Collaborative Learning Projects.<br />

38 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Veiller au respect des<br />

droits de l’homme dans<br />

notre sphère d’activités<br />

Am<strong>en</strong>ées à travailler dans des contextes souv<strong>en</strong>t<br />

diffi ciles, nos équipes sont t<strong>en</strong>ues à l’exemplarité<br />

<strong>en</strong> termes de respect des droits civils, économiques<br />

et sociaux. Elles agiss<strong>en</strong>t au quotidi<strong>en</strong> pour <strong>en</strong>gager<br />

leurs part<strong>en</strong>aires et fournisseurs dans la même<br />

démarche.<br />

DIALOGUE CRITIQUE, VIGILANCE<br />

ET MOBILISATION<br />

Si le Groupe s’interdit d’interférer dans la vie politique<br />

des États, il n’hésite pas à exprimer chaque fois que<br />

nécessaire ses convictions auprès des gouvernem<strong>en</strong>ts.<br />

Il s’appuie notamm<strong>en</strong>t sur les Principes volontaires sur la<br />

sûreté et les droits de l’homme (PVSDH) pour concilier<br />

sécurité des personnes et des bi<strong>en</strong>s et respect des<br />

libertés fondam<strong>en</strong>tales. Participation aux travaux de<br />

l’IPIECA (1) , à la plateforme GBI (2) , aux consultations<br />

organisées par le représ<strong>en</strong>tant spécial de l’ONU, aux<br />

programmes du CDA (3) … toutes ces initiatives alim<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />

notre réfl exion sur cet <strong>en</strong>jeu clé. Le Comité d’éthique,<br />

la direction Conformité et Responsabilité sociétale<br />

et le Comité de coordination droits de l’homme form<strong>en</strong>t<br />

l’ossature d’une organisation conçue pour ac<strong>com</strong>pagner<br />

les opérationnels. Un guide pratique consacré aux droits<br />

de l’homme sera par exemple diffusé courant 2010.<br />

C’est aussi dans ce but que <strong>Total</strong> approfondit sa<br />

collaboration avec le Danish Institute for Human Rights<br />

(DIHR), un organisme indép<strong>en</strong>dant unanimem<strong>en</strong>t reconnu.<br />

Partager nos expéri<strong>en</strong>ces avec<br />

les <strong>en</strong>treprises et la société civile<br />

En 2009, des spécialistes du Groupe ont apporté<br />

leur contribution au guide coédité par l’ONU et<br />

Transpar<strong>en</strong>cy International sur l’application du dixième<br />

principe du Pacte mondial, relatif à la lutte<br />

anticorruption. <strong>Total</strong> contribue depuis 2007 à la mise <strong>en</strong><br />

œuvre de l’outil de formation RESIST (Resisting<br />

Extortion and Solicitation in International Transactions).<br />

Cet outil a été développé conjointem<strong>en</strong>t par la Chambre<br />

de <strong>com</strong>merce internationale, Transpar<strong>en</strong>cy International,<br />

le Pacte mondial de l’ONU et le Forum économique mondial.<br />

Il aide les <strong>en</strong>treprises à faire face à des sollicitations<br />

indues dans leurs relations d’affaires.


UN OUTIL PILOTE D’AUTOÉVALUATION POUR<br />

AIDER LES MANAGERS DE TERRAIN<br />

Nous travaillons depuis 2007 avec le DIHR au<br />

développem<strong>en</strong>t d’un outil permettant aux fi liales et <strong>en</strong>tités<br />

du Groupe de vérifi er concrètem<strong>en</strong>t que leurs pratiques sont<br />

<strong>en</strong> ligne avec le Code de conduite et les principes édictés<br />

dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et les<br />

conv<strong>en</strong>tions fondam<strong>en</strong>tales de l’OIT. Dérivé du référ<strong>en</strong>tiel<br />

3 questions à<br />

MARGARET JUNGK,<br />

directrice du départem<strong>en</strong>t<br />

Droits de l’homme et<br />

Entreprises du Danish Institute<br />

of Human Rights<br />

www.humanrightsbusiness.org<br />

Comm<strong>en</strong>t avez-vous procédé<br />

pour adapter le HRCA aux<br />

activités du groupe <strong>Total</strong> ?<br />

Nous avons d’abord rec<strong>en</strong>sé<br />

toutes les activités de <strong>Total</strong><br />

ainsi que les pays dans<br />

lesquels le Groupe est prés<strong>en</strong>t<br />

afi n d’obt<strong>en</strong>ir un panorama<br />

<strong><strong>com</strong>plet</strong> de l’<strong>en</strong>semble des<br />

questions relatives aux droits<br />

de l’homme susceptibles<br />

d’être prises <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte par<br />

les politiques et procédures<br />

de <strong>Total</strong>. Puis, nous avons<br />

sélectionné les questions du<br />

« HRCA » les plus pertin<strong>en</strong>tes<br />

parmi les 300 cont<strong>en</strong>ues dans<br />

notre base de données.<br />

Comme cet outil est basé sur<br />

une analyse des risques, plus<br />

l’<strong>en</strong>tité opérationnelle est<br />

située dans un pays s<strong>en</strong>sible,<br />

plus le nombre de questions<br />

et de re<strong>com</strong>mandations à<br />

traiter augm<strong>en</strong>te.<br />

Quels bénéfi ces avez-vous<br />

retirés de votre collaboration<br />

avec <strong>Total</strong> ?<br />

Les opérations d’une<br />

multinationale regroup<strong>en</strong>t une<br />

large gamme d’activités et de<br />

nombreuses parties pr<strong>en</strong>antes.<br />

L’application d’un outil<br />

d’évaluation des droits de<br />

l’homme exhaustif à une<br />

palette d’activités aussi vaste<br />

et à des contextes politiques<br />

Ateliers de travail pour les jeunes embauchés destinés à promouvoir<br />

les valeurs et la vision du Groupe <strong>en</strong> matière d’éthique<br />

Éthique<br />

générique du DIHR, ce support d’autoévaluation, baptisé<br />

« Human Rights Compliance Assessm<strong>en</strong>t » (HRCA), a été<br />

expérim<strong>en</strong>té <strong>en</strong> 2009 <strong>en</strong> Angola. D’autres tests vi<strong>en</strong>dront<br />

<strong>com</strong>pléter le retour d’expéri<strong>en</strong>ce avant d’exploiter plus<br />

largem<strong>en</strong>t cet outil innovant. R<strong>en</strong>du plus maniable et plus<br />

adapté à nos activités, le HRCA demeure propriété du DIHR.<br />

Il peut ainsi être utilisé par d’autres <strong>com</strong>pagnies extractives<br />

confrontées aux mêmes <strong>en</strong>jeux et dev<strong>en</strong>ir un modèle de<br />

bonne pratique pour l’<strong>en</strong>semble du secteur de l’industrie.<br />

et économiques aussi variés<br />

aurait pu tout simplem<strong>en</strong>t<br />

conduire à multiplier les défi s<br />

à relever par <strong>Total</strong>. En réalité,<br />

l’étude du Groupe dans son<br />

<strong>en</strong>semble a permis à <strong>Total</strong> et<br />

au DIHR de se conc<strong>en</strong>trer sur<br />

les solutions et d’avancer.<br />

Le fait de connaître dans leur<br />

globalité les risques à traiter<br />

permet de mieux les<br />

appréh<strong>en</strong>der et de les gérer.<br />

Quelles sont les interactions<br />

du DIHR avec toutes les<br />

grandes parties pr<strong>en</strong>antes<br />

pour favoriser la promotion<br />

des droits de l’homme ?<br />

Le DIHR dirige des travaux<br />

de recherches stratégiques et<br />

met au point des outils pour<br />

les <strong>en</strong>treprises. Il travaille<br />

égalem<strong>en</strong>t au développem<strong>en</strong>t<br />

et à la promotion des<br />

initiatives internationales telles<br />

que le Pacte mondial des<br />

Nations unies, la Global<br />

400000<br />

300000<br />

200000<br />

100000<br />

0<br />

Reporting Initiative (GRI),<br />

les Principes directeurs de<br />

l’OCDE, les Performance<br />

Standards de la Société<br />

fi nancière internationale (IFC)<br />

et la Global Business Initiative<br />

on Human Rights (GBI). Nous<br />

cherchons aussi à promouvoir<br />

les droits de l’homme au sein<br />

des plates-formes et des<br />

travaux du secteur industriel,<br />

<strong>com</strong>me le Guide du reporting<br />

de l’IPIECA et les réunions<br />

d’experts d’instituts de<br />

fi nancem<strong>en</strong>t du<br />

développem<strong>en</strong>t. Nous<br />

agissons par ailleurs à la fois<br />

au niveau local <strong>en</strong> dirigeant<br />

des programmes de souti<strong>en</strong><br />

et de formation et au niveau<br />

mondial <strong>en</strong> présidant<br />

le groupe de travail des<br />

Commissions nationales<br />

consultatives des droits<br />

de l’homme, dédié à l’étude<br />

des li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre les <strong>en</strong>treprises<br />

et les droits de l’homme.<br />

L’évolution de la fréqu<strong>en</strong>tation du site<br />

intranet du groupe <strong>Total</strong>, dédié à<br />

l’éthique, témoigne de l’augm<strong>en</strong>tation<br />

s<strong>en</strong>sible de la consci<strong>en</strong>ce collective<br />

2006 2007 2008<br />

2009<br />

TOTAL / 39


Q07<br />

Que dois-je<br />

répondre lorsqu’on<br />

me parle<br />

de « <strong>Total</strong> pollueur » ?<br />

LAURENT CUZOU<br />

Gérant d’une station-service à Saint-Brevin-les-Pins (France)


Notre réponse : Le respect de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t est notre priorité.<br />

Nous sommes consci<strong>en</strong>ts de l’impact de nos activités industrielles<br />

d’exploitation et de transformation d’hydrocarbures, et nous sommes<br />

affectés quand nous avons à déplorer des accid<strong>en</strong>ts. C’est pourquoi <strong>Total</strong><br />

met tout <strong>en</strong> œuvre pour réduire son empreinte <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale. Nous<br />

adaptons nos pratiques, pour analyser plus fi nem<strong>en</strong>t nos impacts et<br />

surtout, mieux les maîtriser. Nos collaborateurs se mobilis<strong>en</strong>t, souv<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec des sci<strong>en</strong>tifi ques, afi n de connaître plus précisém<strong>en</strong>t<br />

les milieux naturels (air, eau, sols) et la biodiversité, et ainsi mieux<br />

les préserver. Nous continuons égalem<strong>en</strong>t d’investir dans nos installations<br />

pour <strong>en</strong> limiter toujours plus les émissions. Nous nous sommes dotés<br />

des outils nécessaires pour limiter nos risques de pollution accid<strong>en</strong>telle<br />

tout <strong>en</strong> restant prêts à y faire face.<br />

29 %<br />

de réduction des émissions<br />

de dioxyde de soufre (SO 2)<br />

dans les raffi neries<br />

depuis 2004.<br />

Nos priorités d’action<br />

Accroître notre capacité à id<strong>en</strong>tifi er, cartographier<br />

et évaluer la criticité de nos impacts sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,<br />

à travers la formation de nos équipes, la consolidation<br />

de nos outils, le développem<strong>en</strong>t de l’innovation.<br />

Améliorer continuellem<strong>en</strong>t nos performances<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales. Nous y consacrons 10% de<br />

nos investissem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> R&D, auxquels s’ajout<strong>en</strong>t ceux<br />

dédiés au développem<strong>en</strong>t de produits à moindre impact<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal, à l’effi cacité énergétique ou aux<br />

nouvelles énergies.<br />

23<br />

milligrammes par litre :<br />

la t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> hydrocarbures<br />

des effl u<strong>en</strong>ts liquides rejetés<br />

par les sites de l’Exploration<br />

& Production <strong>en</strong> 2009.<br />

89 %<br />

des sites importants<br />

(tels que défi nis dans la<br />

note méthodologique*)<br />

sont certifi és ISO 14001<br />

fi n 2009.<br />

* Voir page 66.<br />

Environnem<strong>en</strong>t<br />

R<strong>en</strong>dre <strong>com</strong>pte de nos résultats de manière<br />

transpar<strong>en</strong>te. Continuer de soumettre nos principaux<br />

indicateurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux à des vérifi cations<br />

extérieures.<br />

Poursuivre le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de notre Système<br />

de managem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal (SME). Doter<br />

l’<strong>en</strong>semble de nos sites de Systèmes de managem<strong>en</strong>t<br />

de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Poursuivre la certifi cation ISO 14001<br />

de tous nos sites importants <strong>en</strong> termes d’impacts sur<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t d’ici à 2012. Intégrer pleinem<strong>en</strong>t<br />

la biodiversité dans les SME.<br />

TOTAL / 41


Une approche globale du<br />

managem<strong>en</strong>t des risques<br />

La protection des personnes, des bi<strong>en</strong>s et des<br />

milieux naturels constitue trois impératifs liés.<br />

Qu’il s’agisse de sécurité, de santé ou<br />

d’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, nous <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dons suivre une<br />

même démarche de managem<strong>en</strong>t des risques.<br />

Nous voulons que la maîtrise de l’<strong>en</strong>semble de nos<br />

impacts soit intégrée à nos processus, sur tout le cycle<br />

de vie des activités.<br />

C’est dans ce but, par exemple, que nous avons poursuivi<br />

<strong>en</strong> 2009 le développem<strong>en</strong>t d’une méthodologie innovante<br />

d’Estimation des risques <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux (ERE), fondée<br />

sur un large retour d’expéri<strong>en</strong>ce. Elle repose sur l’analyse<br />

de la gravité des conséqu<strong>en</strong>ces possibles d’une fuite<br />

accid<strong>en</strong>telle ou d’une émission récurr<strong>en</strong>te, dite « chronique ».<br />

Elle permet alors de mieux vérifi er l’adéquation des<br />

mesures de prév<strong>en</strong>tion mises <strong>en</strong> place et d’ori<strong>en</strong>ter <strong>en</strong><br />

conséqu<strong>en</strong>ce les plans d’actions.<br />

PRÉVENIR LES POLLUTIONS ACCIDENTELLES<br />

Exploitant les leçons de la fuite accid<strong>en</strong>telle de fi oul<br />

surv<strong>en</strong>ue à la raffi nerie de Donges <strong>en</strong> 2008, les équipes<br />

du Raffi nage & Marketing ont mis au point une méthode<br />

spécifi que pour mieux prév<strong>en</strong>ir ce type de risque. Elle est<br />

aujourd’hui déployée dans toutes les raffi neries opérées<br />

et les dépôts d’hydrocarbures europé<strong>en</strong>s du Groupe.<br />

Audits systématiques, inspection régulière des<br />

équipem<strong>en</strong>ts exposés à la corrosion, tests de détection<br />

Évolution 2007-2009 des déversem<strong>en</strong>ts accid<strong>en</strong>tels<br />

d’hydrocarbures (<strong>en</strong> m 3)<br />

7 419<br />

2 474 4 983 2 409<br />

171<br />

2 022<br />

2 413<br />

281<br />

2007 2008 2009<br />

23<br />

42 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

19<br />

1 957<br />

précoce des fuites… L’action dans ce domaine est<br />

perman<strong>en</strong>te et concerne toutes les branches. En parallèle,<br />

<strong>Total</strong> r<strong>en</strong>force la capacité de ses équipes à faire face aux<br />

situations de crise. Le Fast Oil Spill Team (FOST), installé<br />

près de Marseille (France), est l’un des moy<strong>en</strong>s internes<br />

dont dispose <strong>Total</strong> pour interv<strong>en</strong>ir rapidem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cas<br />

de pollution des eaux. Les formations qu’il disp<strong>en</strong>se aux<br />

équipes d’interv<strong>en</strong>tion internes ou externes sont<br />

certifi ées niveau 3 dans le référ<strong>en</strong>tiel de la Conv<strong>en</strong>tion<br />

OPRC (1) . De plus, le Groupe s’est doté <strong>en</strong> 2009 d’un outil<br />

qui permet aux sites de s’autoévaluer <strong>en</strong> matière de<br />

préparation à la lutte antipollution.<br />

Protéger la biodiversité<br />

Prise <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte à tous les stades de nos<br />

opérations, la protection de la diversité biologique<br />

est un élém<strong>en</strong>t clé de notre stratégie<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale.<br />

Chimie<br />

Aval<br />

433 Amont<br />

UNE DÉMARCHE PLUS VOLONTARISTE,<br />

DE LA CONCEPTION DES PROJETS<br />

À LA CESSATION D’ACTIVITÉ<br />

Lagunes, grands fonds marins ou paysages arctiques,<br />

<strong>en</strong> plein désert ou au cœur d’une zone industrielle…<br />

Quels que soi<strong>en</strong>t les milieux souv<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sibles dans<br />

lesquels nous interv<strong>en</strong>ons, la protection des écosystèmes<br />

ne s’improvise pas. Nous avons progressé dans ce<br />

domaine, <strong>en</strong> élargissant le cercle des part<strong>en</strong>aires qui nous<br />

aid<strong>en</strong>t à mieux appréh<strong>en</strong>der ces questions et <strong>en</strong> adaptant<br />

nos procédures (analyse préalable et systématique des<br />

impacts, suivi régulier au cours de la vie des projets…).<br />

135<br />

exercices pratiques de<br />

déploiem<strong>en</strong>t d’équipem<strong>en</strong>ts<br />

antipollution réalisés <strong>en</strong> 2009.<br />

Ces exercices permett<strong>en</strong>t<br />

d’assurer l’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t des<br />

équipes opérationnelles qui<br />

pourrai<strong>en</strong>t être am<strong>en</strong>ées à<br />

interv<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> cas de déversem<strong>en</strong>t<br />

accid<strong>en</strong>tel.<br />

(1) Conv<strong>en</strong>tion de l’Organisation maritime internationale sur la préparation, la lutte et la coopération <strong>en</strong> matière de pollution par les hydrocarbures.


Parce que la prise <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte de la biodiversité dans nos<br />

activités passe par l’observation ciblée des milieux<br />

dans lesquels nous opérons, nous avons sélectionné<br />

cinq sites représ<strong>en</strong>tatifs de nos métiers pour y créer<br />

des observatoires de la biodiversité : projet gazier réc<strong>en</strong>t<br />

au Yém<strong>en</strong>, raffi nerie <strong>en</strong> service à Feyzin, site chimique<br />

fermé <strong>en</strong> cours de réhabilitation à Prémont… Nous<br />

souhaitons ainsi favoriser les échanges avec toutes<br />

les parties concernées (experts, ONG, autorités et<br />

<strong>com</strong>munautés locales, opérationnels du Groupe),<br />

disposer de données plus fi ables dans la durée pour<br />

mieux ori<strong>en</strong>ter nos plans d’actions mais aussi apporter<br />

une contribution signifi cative à la connaissance<br />

sci<strong>en</strong>tifi que.<br />

PLUS DE 200 PROJETS DE RECHERCHE<br />

SOUTENUS PAR LA FONDATION TOTAL<br />

DEPUIS 1992<br />

Le Groupe a créé <strong>en</strong> 1992 une fondation dédiée<br />

à la protection de la biodiversité, la préservation des<br />

espèces et des écosystèmes. Parmi les programmes<br />

exemplaires, la Fondation <strong>Total</strong> a ac<strong>com</strong>pagné le C<strong>en</strong>sus<br />

of Marine Life, qui est un réseau de chercheurs de plus de<br />

80 nations <strong>en</strong>gagés dans une expéri<strong>en</strong>ce de dix ans<br />

(2000-2010) pour rec<strong>en</strong>ser la vie marine. La Fondation<br />

souti<strong>en</strong>t six des dix-sept projets de ce programme<br />

international unique au monde et portant sur les marges<br />

contin<strong>en</strong>tales, les écosystèmes profonds, la vie marine<br />

<strong>en</strong> Antarctique, la classifi cation des espèces par<br />

code-barres ou la création d’une base de données sur<br />

les grands fonds marins : le bilan de ce gigantesque<br />

inv<strong>en</strong>taire sera prés<strong>en</strong>té à Londres <strong>en</strong> octobre 2010.<br />

<strong>Mo</strong>ules géantes des écosystèmes profonds : une des espèces<br />

inv<strong>en</strong>toriées dans le cadre du C<strong>en</strong>sus of Marine Life, programme<br />

sout<strong>en</strong>u par la Fondation <strong>Total</strong><br />

Réhabiliter les sites,<br />

gérer la fi n de vie<br />

des équipem<strong>en</strong>ts et<br />

des produits<br />

Environnem<strong>en</strong>t<br />

Le Groupe a r<strong>en</strong>forcé <strong>en</strong> 2009 un plan d’actions<br />

global pour optimiser la remise <strong>en</strong> état des sites<br />

et des sols. Il continue d’innover pour gérer plus<br />

effi cacem<strong>en</strong>t ses déchets et revaloriser<br />

les matériaux.<br />

Ce plan d’actions passe par un inv<strong>en</strong>taire des sites<br />

concernés et la création ou le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t d’équipes<br />

dédiées dans chaque branche. Au-delà, il permettra de<br />

partager les meilleures pratiques, de mutualiser les<br />

moy<strong>en</strong>s techniques de gestion des projets (expertise,<br />

R&D) et de mieux maîtriser les coûts correspondants.<br />

AIDER DAVANTAGE DE PAYS À SE DOTER<br />

DE FILIÈRES STRUCTURÉES DE GESTION<br />

DES DÉCHETS<br />

Quelles sont les approches de gestion des déchets<br />

les plus susceptibles d’être reproduites à terme dans<br />

certains pays de la zone non-OCDE ? À cette question,<br />

le projet pilote m<strong>en</strong>é au Gabon par <strong>Total</strong> apporte des<br />

élém<strong>en</strong>ts de réponse. Après la mise <strong>en</strong> place d’une<br />

gestion mutualisée des déchets de nos activités Amont<br />

et Aval, ce projet s’est poursuivi <strong>en</strong> 2009 autour de trois<br />

axes : regroupem<strong>en</strong>t et transit des déchets dangereux<br />

non traitables localem<strong>en</strong>t pour élimination<br />

120 000<br />

tonnes par an d’huiles moteur<br />

recyclées qui retrouv<strong>en</strong>t une seconde<br />

vie (<strong>en</strong> huiles de base de qualité,<br />

gazoles ou asphaltes), 45 emplois<br />

directs créés sur la <strong>com</strong>mune<br />

de Gonfreville (France)… Grâce aux<br />

nouvelles autorisations obt<strong>en</strong>ues<br />

<strong>en</strong> 2009, l’usine Osilub, qui conjugue<br />

les savoir-faire de <strong>Total</strong> et Veolia,<br />

sera opérationnelle <strong>en</strong> 2011.<br />

TOTAL / 43


<strong>en</strong> France dans le cadre de la Conv<strong>en</strong>tion de Bâle, qui<br />

réglem<strong>en</strong>te les mouvem<strong>en</strong>ts transfrontières de déchets<br />

dangereux ; création au Gabon d’une fi lière agréée<br />

de collecte et de traitem<strong>en</strong>t des huiles usées ; mise <strong>en</strong><br />

<strong>com</strong>mun des bonnes pratiques <strong>en</strong> matière de valorisation<br />

des boues de fond de bacs.<br />

Améliorer la qualité<br />

de l’air aux abords de<br />

nos installations<br />

En parallèle des actions m<strong>en</strong>ées pour diminuer<br />

nos émissions de CO 2, nous conc<strong>en</strong>trons nos<br />

efforts sur la réduction de nos émissions de<br />

dioxyde de soufre (SO 2) et de <strong>com</strong>posés<br />

organiques volatils (COV).<br />

UNE DIMINUTION SENSIBLE ET PÉRENNE<br />

DES PICS DE SO 2 AUTOUR DES RAFFINERIES<br />

La baisse des émissions globales de SO 2 du Raffi nage<br />

s’est poursuivie <strong>en</strong> 2009. Elle a atteint 29% depuis 2004.<br />

Quant à la réduction du nombre de pics de SO 2, source<br />

importante de nuisances pour les riverains, elle résulte<br />

d’un travail ac<strong>com</strong>pli depuis plusieurs années. Premier<br />

axe : l’anticipation et la modélisation de la dispersion<br />

des émissions, grâce à un outil propre à <strong>Total</strong> (Picasso).<br />

Opérationnel dans les raffi neries de Donges, de<br />

Normandie et prochainem<strong>en</strong>t dans celle de Prov<strong>en</strong>ce,<br />

cet outil permet d’ajuster le fonctionnem<strong>en</strong>t des unités<br />

et de raccourcir les délais de réaction. Deuxième axe :<br />

Ertvelde (Belgique) :<br />

une réhabilitation <strong>en</strong> trois étapes<br />

La dépollution de l’anci<strong>en</strong>ne usine d’Ertvelde, produisant des lubrifiants<br />

et huiles blanches de 1923 à 1977 montre la <strong>com</strong>plexité de ce type de chantier,<br />

avec un terrain parsemé de bombes non explosées datant de la Seconde<br />

Guerre mondiale. Les équipes de <strong>Total</strong> Petrochemicals (pôle R&D<br />

de <strong>Mo</strong>nt-Lacq) ont apporté leur concours à celle du Raffinage & Marketing<br />

pour la définition d’un plan de remédiation. L’année 2009 a vu l’achèvem<strong>en</strong>t,<br />

après plus de cinq ans de travaux, de la phase d’assainissem<strong>en</strong>t des lagunes<br />

remplies de déchets de production (boues acides) puis de neutralisation et<br />

stabilisation des boues acides et des sols pollués <strong>en</strong> périphérie. 275 000 m 3<br />

ont été excavés, dont 22 000 m 3 <strong>en</strong>voyés <strong>en</strong> c<strong>en</strong>tre de traitem<strong>en</strong>t. Le reste<br />

a été neutralisé et <strong>en</strong>capsulé. 169 000 m 3 d’eaux (souterraines ou des lagunes)<br />

ont été pompés et traités. Le traitem<strong>en</strong>t des sols autour des anci<strong>en</strong>nes<br />

installations a été lancé <strong>en</strong> 2009, (35 000 m 3 de terres à excaver et dépolluer) ;<br />

il sera suivi, <strong>en</strong> phase 3, par celui des eaux souterraines.<br />

44 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

des investissem<strong>en</strong>ts ciblés sur les unités les plus<br />

émettrices dont l’aménagem<strong>en</strong>t des unités Soufre<br />

de Prov<strong>en</strong>ce et le test d’un nouveau procédé de lavage<br />

des gaz à Donges <strong>en</strong> 2009. Troisième axe : la vigilance<br />

des opérateurs, à travers le suivi d’indicateurs<br />

spécifi ques, des procédures r<strong>en</strong>forcées et l’appropriation<br />

des bonnes pratiques. Pour aller plus loin, l’acc<strong>en</strong>t est<br />

mis aujourd’hui sur la réponse à des situations météo<br />

atypiques ou à une défaillance matérielle accid<strong>en</strong>telle.<br />

RENFORCER LA PROTECTION<br />

DES RIVERAINS ET DES PERSONNELS<br />

CONTRE LES COV<br />

Nous travaillons sur la détection des COV et équipons<br />

progressivem<strong>en</strong>t nos sites d’outils tels que des caméras<br />

infrarouges. Nous développons et optimisons l’utilisation<br />

de dispositifs de récupération des vapeurs lors des<br />

opérations de chargem<strong>en</strong>t et déchargem<strong>en</strong>t. Ce type<br />

d’équipem<strong>en</strong>t a par exemple été installé <strong>en</strong> 2009 sur<br />

le site pétrochimique de Carling, afi n de minimiser les<br />

émissions de b<strong>en</strong>zène lors du chargem<strong>en</strong>t des trains à<br />

destination du site pétrochimique de Gonfreville.


Préserver la ressource<br />

<strong>en</strong> eau<br />

Consommer moins, recycler davantage,<br />

améliorer la qualité des rejets… Le managem<strong>en</strong>t<br />

de l’eau se décline <strong>en</strong> plans d’actions spécifi ques<br />

à chaque métier.<br />

L’EAU, UN ENJEU CENTRAL<br />

Pour un baril de pétrole produit, <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne un baril<br />

d’eau prés<strong>en</strong>t dans le réservoir est extrait simultaném<strong>en</strong>t.<br />

Et cette proportion d’eau augm<strong>en</strong>te avec le vieillissem<strong>en</strong>t<br />

des gisem<strong>en</strong>ts.<br />

Les équipes de R&D développ<strong>en</strong>t des technologies afi n<br />

d’optimiser la réinjection des eaux de production.<br />

Objectifs : assurer le mainti<strong>en</strong> <strong>en</strong> pression des réservoirs,<br />

donc augm<strong>en</strong>ter la récupération des hydrocarbures, et<br />

favoriser le recyclage de l’eau, donc diminuer à la fois<br />

consommation et rejets, ce qui implique la mise <strong>en</strong> œuvre<br />

de procédés toujours plus élaborés, dont l’ultrafi ltration<br />

par membranes, pour éviter le bouchage des puits<br />

d’injection.<br />

La mobilisation ne faiblit pas pour abaisser au maximum les<br />

t<strong>en</strong>eurs <strong>en</strong> hydrocarbures des eaux de production rejetées,<br />

soit 30 mg/l pour chaque site et désormais 10 mg/l pour les<br />

rejets à terre ou <strong>en</strong> zone littorale. L’adaptation réc<strong>en</strong>te des<br />

installations – au Cameroun, au Congo, <strong>en</strong> Indonésie ou au<br />

Royaume-Uni – s’inscrit dans cette perspective. Afi n de<br />

réduire l’impact des eaux rejetées, les travaux se<br />

conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t sur des techniques d’analyse plus<br />

poussées, de biosurveillance et de simulation de leur<br />

diffusion et de leurs effets sur le milieu.<br />

Exig<strong>en</strong>ce et transpar<strong>en</strong>ce pour<br />

le démantèlem<strong>en</strong>t du FSO (1) Serepca<br />

La barge de stockage Serepca était ancrée dans les eaux<br />

camerounaises. Lors de son arrêt opérationnel <strong>en</strong> 2008,<br />

les équipes de <strong>Total</strong> et de Sita ont été chargées de l’<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>t<br />

et de l’acheminem<strong>en</strong>t vers l’Europe des déchets. Préalablem<strong>en</strong>t,<br />

les cuves du FSO ont été nettoyées et les sédim<strong>en</strong>ts ram<strong>en</strong>és<br />

à terre pour être traités localem<strong>en</strong>t dans une cim<strong>en</strong>terie du groupe<br />

Lafarge. Le transport des polluants vers l’Europe et le transfert<br />

de la barge jusqu’<strong>en</strong> Chine se sont déroulés dans le cadre<br />

de la Conv<strong>en</strong>tion de Bâle. Le chantier de démolition de Jiangyin<br />

répondait à nos critères : référ<strong>en</strong>ces probantes, certifications<br />

reconnues (ISO 14001, OSHAS 18001…) et respect des standards<br />

europé<strong>en</strong>s, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matière de désamiantage. Les treize<br />

ONG de la Platform on Shipbreaking (2) ont suivi avec att<strong>en</strong>tion<br />

les différ<strong>en</strong>tes étapes de ce projet, achevé fin 2009.<br />

Environnem<strong>en</strong>t<br />

ANTICIPER DES EXIGENCES TOUJOURS<br />

PLUS SÉVÈRES<br />

La directive-cadre europé<strong>en</strong>ne sur l’eau impose,<br />

d’ici à 2015, une obligation de résultat quant au bon état<br />

chimique et écologique des cours d’eau et milieux<br />

récepteurs. Les travaux de recherche sur les substances<br />

dangereuses dans l’eau, conduits sur tous les sites<br />

europé<strong>en</strong>s importants de la Chimie <strong>en</strong> 2009, se<br />

prolong<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2010 par des campagnes d’analyses sur<br />

le terrain.<br />

En France, à la raffi nerie de Prov<strong>en</strong>ce <strong>com</strong>me sur le site<br />

de stockage de Garg<strong>en</strong>ville, des traitem<strong>en</strong>ts biologiques<br />

à base de boues activées ont été mis <strong>en</strong> service <strong>en</strong> 2009.<br />

À la raffi nerie de Feyzin, la construction d’un fl ottateur<br />

à air dissous et la rénovation du déshuilage des eaux<br />

résiduaires ont permis d’abaisser les t<strong>en</strong>eurs <strong>en</strong><br />

hydrocarbures dans les effl u<strong>en</strong>ts liquides rejetés.<br />

À la raffi nerie de Grandpuits, c’est une meilleure gestion<br />

de ces effl u<strong>en</strong>ts qui, <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tant le recyclage, a réduit<br />

simultaném<strong>en</strong>t la consommation d’eau de cette raffi nerie<br />

et les volumes rejetés (– 17%).<br />

(1) Floating storage offl oading (barge de stockage).<br />

(2) Ce groupem<strong>en</strong>t, créé <strong>en</strong> 2005, est reconnu aujourd’hui <strong>com</strong>me la principale organisation spécialisée sur la question de la fi n de vie des navires. Il réunit des ONG issues<br />

tant des pays développés que de l’Inde ou du Bangladesh, où sont implantés de nombreux chantiers de démantèlem<strong>en</strong>t (www.shipbreakingplatform.org).<br />

TOTAL / 45


Q08<br />

En matière de<br />

développem<strong>en</strong>t local,<br />

que pouvez-vous<br />

faire pour marquer<br />

votre empreinte<br />

sans empiéter sur<br />

le rôle des États ?<br />

MICHEL POATI TCHICAYA<br />

Chef du village de Dj<strong>en</strong>o (Congo), où est implanté<br />

un terminal pétrolier opéré par <strong>Total</strong>


Notre réponse : Notre action pour améliorer les conditions de vie<br />

des populations des pays où nous sommes prés<strong>en</strong>ts est d’abord fondée<br />

sur l’écoute, le dialogue et la <strong>com</strong>préh<strong>en</strong>sion de leurs besoins. Notre<br />

objectif est d’avoir recours au maximum aux <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces des<br />

<strong>com</strong>munautés qui <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t nos installations. Nous nous efforçons<br />

de travailler avec tous les part<strong>en</strong>aires <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce pour dynamiser<br />

les économies régionales et locales, créer de l’emploi et mettre <strong>en</strong> valeur<br />

les tal<strong>en</strong>ts disponibles sur place. Nous ne voulons <strong>en</strong> aucun cas<br />

nous substituer à l’État. Qu’il s’agisse d’éducation, de santé ou d’appui<br />

aux <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs, notre interv<strong>en</strong>tion résulte toujours d’une stratégie<br />

concertée avec les pouvoirs publics, afi n de <strong>com</strong>pléter ou de démultiplier<br />

leurs initiatives. C’est à cette condition que nous pouvons contribuer<br />

effi cacem<strong>en</strong>t au développem<strong>en</strong>t du pays dans la durée.<br />

Plus de<br />

11 000<br />

boursiers sout<strong>en</strong>us par le Groupe<br />

<strong>en</strong> 2009.<br />

3 609<br />

recrutem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> contrat longue durée<br />

dans les pays hors OCDE <strong>en</strong> 2009,<br />

avec 96 nationalités représ<strong>en</strong>tées.<br />

218<br />

part<strong>en</strong>ariats mis <strong>en</strong> place par les fi liales de l’Exploration & Production<br />

avec des ONG, des universités, des associations et fondations, des ag<strong>en</strong>ces<br />

gouvernem<strong>en</strong>tales et des institutions locales ou internationales.<br />

Nos objectifs et principes d’action<br />

Écouter et <strong>com</strong>pr<strong>en</strong>dre les att<strong>en</strong>tes de nos parties<br />

pr<strong>en</strong>antes. Pour id<strong>en</strong>tifi er les champs d’action où nous<br />

pouvons véritablem<strong>en</strong>t apporter une valeur ajoutée.<br />

Pour optimiser l’intégration de nos opérations dans<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t social, économique et culturel des États<br />

hôtes. Cette exig<strong>en</strong>ce d’intégration <strong>com</strong>mande à chacun<br />

de nos collaborateurs d’adopter partout un <strong>com</strong>portem<strong>en</strong>t<br />

respectueux et responsable. Elle constitue le fondem<strong>en</strong>t<br />

de l’acceptabilité de nos activités sur le moy<strong>en</strong> et<br />

le long terme.<br />

Continuer de professionnaliser notre démarche par<br />

la consolidation de nos savoir-faire <strong>en</strong> ingénierie sociétale.<br />

Pr<strong>en</strong>dre appui sur les <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces d’ONG et d’experts<br />

spécialisés pour améliorer l’effi cacité de nos actions.<br />

Développem<strong>en</strong>t local<br />

Favoriser la création d’activités et d’emplois<br />

pér<strong>en</strong>nes dans les régions où nous interv<strong>en</strong>ons,<br />

<strong>en</strong> dynamisant le tissu économique et <strong>en</strong> sout<strong>en</strong>ant<br />

les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs.<br />

R<strong>en</strong>forcer, partout où nous le pouvons, les capacités<br />

individuelles et collectives pour préparer l’av<strong>en</strong>ir.<br />

Donner aux <strong>com</strong>munautés qui nous <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t les moy<strong>en</strong>s<br />

de construire et de piloter leur développem<strong>en</strong>t selon<br />

leurs propres priorités.<br />

Traduire sur le terrain notre volonté d’agir <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise<br />

solidaire des populations qui nous accueill<strong>en</strong>t. Investir<br />

résolum<strong>en</strong>t avec des part<strong>en</strong>aires dans la santé, l’éducation,<br />

la formation et l’élargissem<strong>en</strong>t de l’accès aux services de<br />

base, <strong>com</strong>me l’énergie.<br />

TOTAL / 47


Agir <strong>en</strong> catalyseur<br />

du développem<strong>en</strong>t<br />

Notre but : créer de la valeur pour l’<strong>en</strong>semble<br />

de nos parties pr<strong>en</strong>antes <strong>en</strong> les associant<br />

à notre développem<strong>en</strong>t. Une stratégie qui se<br />

situe au confl u<strong>en</strong>t de nos intérêts et de ceux<br />

des États hôtes.<br />

CONTRER LA « MALÉDICTION<br />

DE L’OR NOIR »<br />

Les trois cinquièmes de la population mondiale<br />

la plus pauvre viv<strong>en</strong>t dans des pays pourtant riches<br />

<strong>en</strong> ressources fossiles et minières. Seuls cinq des pays<br />

riches <strong>en</strong> hydrocarbures fi gur<strong>en</strong>t dans le premier quartile<br />

de l’indice de développem<strong>en</strong>t humain du PNUD<br />

(Programme des Nations unies pour le développem<strong>en</strong>t).<br />

Ces réalités nous concern<strong>en</strong>t d’autant plus directem<strong>en</strong>t<br />

que notre production provi<strong>en</strong>t pour près de 75% de pays<br />

non-OCDE. <strong>Total</strong> a payé 7,9 milliards d’euros de taxes<br />

et impôts à la production dans ces pays <strong>en</strong> 2009.<br />

Au-delà de ce chiffre, nous avons pour volonté d’aider,<br />

dans toute la mesure de nos moy<strong>en</strong>s, à <strong>en</strong>courager la<br />

valorisation des ressources pétrolières et gazières pour <strong>en</strong><br />

faire un vecteur de développem<strong>en</strong>t aux échelons national,<br />

régional et local. C’est le s<strong>en</strong>s de notre <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

croissant dans l’Initiative pour la transpar<strong>en</strong>ce des<br />

industries extractives (ITIE), que <strong>Total</strong> a sout<strong>en</strong>ue dès son<br />

lancem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2002 (voir aussi page 38).<br />

Passer le relais, ou <strong>com</strong>m<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>dre<br />

à des familles angolaises les <strong>com</strong>mandes<br />

de leur destin<br />

Appr<strong>en</strong>dre ou réappr<strong>en</strong>dre les techniques de culture à d’anci<strong>en</strong>s agriculteurs,<br />

réfugiés ou soldats démobilisés, tous affectés par des années de guerre civile<br />

et dépourvus d’accès à la terre. Lutter contre la précarité par la mise <strong>en</strong> valeur<br />

de parcelles, sources de rev<strong>en</strong>us réguliers. Fournir l’appui au démarrage,<br />

transférer le savoir-faire pour gérer l’activité et bi<strong>en</strong> v<strong>en</strong>dre les produits. <strong>Total</strong><br />

E&P Angola a longtemps sout<strong>en</strong>u ce projet exemplaire, animé par l’ONG<br />

Agrisud <strong>en</strong> liaison avec les autorités du pays. La finalité ? Ac<strong>com</strong>pagner<br />

les 70 familles, soit 400 habitants des <strong>com</strong>munes de Cabiri et Caop (non loin<br />

de Luanda) sur la voie de l’autonomie. De fait, après quatre ans de coopération,<br />

l’organisation <strong>en</strong> coopérative a pris le relais de l’ONG. Les 400 habitants<br />

peuv<strong>en</strong>t aujourd’hui mieux subv<strong>en</strong>ir à leurs besoins et près de 800 personnes<br />

ont été formées.<br />

48 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

BIEN CONNAÎTRE CHAQUE CONTEXTE<br />

POUR MIEUX CERNER L’IMPACT<br />

DE NOS ACTIVITÉS<br />

Du fait de leur ampleur, nos activités suscit<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t<br />

des att<strong>en</strong>tes considérables. Elles peuv<strong>en</strong>t modifi er<br />

les équilibres locaux préexistants, <strong>en</strong> particulier dans<br />

les régions défavorisées. Il est indisp<strong>en</strong>sable de mieux<br />

id<strong>en</strong>tifi er les impacts pot<strong>en</strong>tiels de nos activités pour<br />

les réduire et, le cas échéant, les <strong>com</strong>p<strong>en</strong>ser. Le<br />

développem<strong>en</strong>t de retours d’expéri<strong>en</strong>ce exhaustifs, tels<br />

que celui réalisé <strong>en</strong> 2009 sur le projet Yem<strong>en</strong> LNG, traduit<br />

notre volonté de progresser dans ce domaine. C’est dans<br />

le même esprit que nous sollicitons des regards extérieurs<br />

et indép<strong>en</strong>dants.<br />

Au Nigeria, par exemple, nous sommes associés depuis<br />

2008 à une étude m<strong>en</strong>ée par une équipe de chercheurs<br />

qui se déroule dans deux zones distinctes. La zone<br />

d’Onelga (Ogba/Egbema/Ndoni Local Governm<strong>en</strong>t Area),<br />

d’une part, qui héberge nos activités onshore et où nous<br />

interv<strong>en</strong>ons au contact direct des riverains, et la zone<br />

d’Eastern Obolo, d’autre part, où aucun pétrolier n’est actif<br />

mais où <strong>Total</strong> a lancé des programmes de développem<strong>en</strong>t<br />

durable via la fondation locale EOCDF (Eastern Obolo<br />

Community Developm<strong>en</strong>t Foundation), mise <strong>en</strong> place avec<br />

l’ONG Pro-Natura International <strong>en</strong> 2002.<br />

L’étude dépasse la seule évaluation des projets d’aide aux<br />

<strong>com</strong>munautés locales. Elle va au-delà des <strong>com</strong>paraisons<br />

de niveau de vie pour mettre l’acc<strong>en</strong>t sur les capacités<br />

relationnelles, refl étées par le climat social au sein des<br />

<strong>com</strong>munautés, l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t citoy<strong>en</strong> ou la collaboration<br />

au service de buts <strong>com</strong>muns. Elle montre l’intérêt d’une<br />

démarche participative telle que celle mise <strong>en</strong> œuvre<br />

à Eastern Obolo et la nécessité d’agir à l’échelle régionale.


TIRER LES LEÇONS DU PASSÉ,<br />

GÉNÉRALISER LES BONNES PRATIQUES<br />

Accroître les impacts positifs de notre prés<strong>en</strong>ce,<br />

c’est aussi, très concrètem<strong>en</strong>t, augm<strong>en</strong>ter l’effi cacité des<br />

projets socio-économiques que nous ac<strong>com</strong>pagnons,<br />

avec le concours d’ONG expertes. Ces programmes<br />

pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte le cycle de nos projets, de leur<br />

conception à l’arrêt de l’activité. Au siège ou dans<br />

les fi liales de l’Exploration & Production, par exemple,<br />

plus de trois c<strong>en</strong>ts personnes y travaill<strong>en</strong>t déjà à temps<br />

plein. Nous continuons à nous appuyer sur de nombreux<br />

spécialistes de l’action sociétale, dotés d’une vraie<br />

expéri<strong>en</strong>ce de terrain.<br />

L’ÉCOUTE ET LE DIALOGUE,<br />

CLÉS D’UNE INSERTION RÉUSSIE<br />

Appr<strong>en</strong>dre à se connaître, oser s’av<strong>en</strong>turer <strong>en</strong> terrain<br />

inconnu, expliquer clairem<strong>en</strong>t nos objectifs mais accepter<br />

d’être remis <strong>en</strong> question… Ces principes sont déclinés<br />

dans le « Guide du dialogue local », diffusé <strong>en</strong> 2009. Seul<br />

un échange ouvert avec les parties pr<strong>en</strong>antes peut<br />

permettre de faire ressortir et de pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte la<br />

diversité des points de vue. Nous avons amélioré nos<br />

processus dans ce domaine. Ils nous aid<strong>en</strong>t à<br />

<strong>com</strong>pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> profondeur le contexte, chaque fois<br />

spécifi que, dans lequel nous interv<strong>en</strong>ons.<br />

Artère de Guy<strong>en</strong>ne :<br />

une concertation exemplaire<br />

16 octobre 2009 : inauguration de l’Artère de Guy<strong>en</strong>ne,<br />

un gazoduc souterrain qui optimise les échanges de gaz<br />

<strong>en</strong>tre le sud et le nord de l’Europe. L’aboutissem<strong>en</strong>t de cinq<br />

ans d’efforts pour les équipes de TIGF. Organisé très <strong>en</strong><br />

amont, le dialogue avec tous les acteurs (services de l’État,<br />

élus de 28 <strong>com</strong>munes, dét<strong>en</strong>teurs des 1 500 parcelles de<br />

terrain…) a permis d’expliquer les impacts du chantier et les<br />

mesures prises pour les anticiper. Bilan : plus de 700 emplois<br />

directs créés, des riverains associés à la conception des<br />

rideaux paysagers, réalisés par des personnes <strong>en</strong> situation<br />

de handicap, et des milieux naturels préservés grâce à<br />

l’optimisation du tracé et du phasage des travaux.<br />

Développem<strong>en</strong>t local<br />

Dynamiser l’économie,<br />

valoriser le pot<strong>en</strong>tiel<br />

humain<br />

Création d’activités et d’emplois, formation<br />

des tal<strong>en</strong>ts de demain : ces priorités pour<br />

les <strong>com</strong>munautés qui nous accueill<strong>en</strong>t sont<br />

aussi les nôtres.<br />

ACCROÎTRE LA PART LOCALE DE NOS<br />

PROJETS : UN SAVOIR-FAIRE INTÉGRÉ<br />

À NOTRE DÉMARCHE INDUSTRIELLE<br />

L’embauche et le développem<strong>en</strong>t des <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces<br />

de professionnels du pays, la d<strong>en</strong>sifi cation du tissu<br />

industriel et le recours à des <strong>en</strong>treprises locales rest<strong>en</strong>t<br />

les premiers moy<strong>en</strong>s de pér<strong>en</strong>niser les retombées de<br />

nos activités, partout où nous interv<strong>en</strong>ons.<br />

Cette priorité donnée au « cont<strong>en</strong>u local » concerne tous<br />

nos métiers, avec un effet de levier particulièrem<strong>en</strong>t<br />

marqué pour les projets de l’Exploration & Production,<br />

d’une importance parfois sans équival<strong>en</strong>t à l’échelle d’une<br />

région. Yem<strong>en</strong> LNG, par exemple, représ<strong>en</strong>te un<br />

investissem<strong>en</strong>t global de 4,5 milliards de dollars et<br />

constitue le plus grand projet industriel jamais lancé dans<br />

ce pays. La phase de construction s’est traduite par la<br />

création de plusieurs milliers d’emplois pour les<br />

populations locales. <strong>Total</strong> et ses part<strong>en</strong>aires ont recruté<br />

et formé quelque 700 collaborateurs chargés de<br />

l’exploitation de Yem<strong>en</strong> LNG. À terme, l’effectif perman<strong>en</strong>t<br />

sera <strong>com</strong>posé à 90% de professionnels yéménites,<br />

exerçant dans tous les secteurs : opérations, administration,<br />

support et managem<strong>en</strong>t.<br />

TOTAL / 49


DÉVELOPPER LA CAPACITÉ<br />

DES ENTREPRENEURS DU PAYS<br />

Notre objectif ? Contribuer à ce que de plus <strong>en</strong> plus<br />

d’<strong>en</strong>treprises locales travaill<strong>en</strong>t au niveau des standards<br />

internationaux <strong>en</strong> termes de qualité, de sécurité ou de<br />

conditions d’emploi. Nous aidons ainsi les <strong>en</strong>treprises à<br />

mieux répondre aux cahiers des charges, à assurer des<br />

prestations à plus forte valeur ajoutée, à gagner égalem<strong>en</strong>t<br />

des marchés auprès d’autres cli<strong>en</strong>ts.<br />

Ainsi, pour la construction du FPSO Akpo, la fi liale<br />

nigériane du Groupe est allée au-delà de la réglem<strong>en</strong>tation<br />

nationale <strong>en</strong> vigueur alors, <strong>en</strong> confi ant la construction<br />

d’une grande part des équipem<strong>en</strong>ts à des <strong>en</strong>treprises<br />

du pays. Le dispositif instauré très <strong>en</strong> amont pour<br />

préqualifi er les <strong>en</strong>treprises sous-traitantes a permis<br />

d’atteindre un niveau record de cont<strong>en</strong>u local, avec<br />

11 millions d’heures travaillées au Nigeria sur 32 millions<br />

<strong>com</strong>ptabilisées au total jusqu’à la mise <strong>en</strong> production.<br />

En Angola égalem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> 2009, nous avons pu nous appuyer<br />

sur les fournisseurs nationaux pour la maint<strong>en</strong>ance<br />

d’installations sous-marines très sophistiquées. Ces succès<br />

sont le résultat d’une volonté. Dès la phase d’études<br />

préliminaires, nous concevons les projets pour qu’un<br />

maximum d’élém<strong>en</strong>ts puiss<strong>en</strong>t être réalisés par des<br />

<strong>en</strong>treprises locales.<br />

INDONÉSIE : LA POURSUITE<br />

D’UNE DÉMARCHE VOLONTARISTE<br />

Segm<strong>en</strong>ter les projets, optimiser le découpage des<br />

lots : tels sont les axes privilégiés par <strong>Total</strong> E&P Indonésie<br />

(TEPI) pour travailler davantage avec des <strong>en</strong>treprises<br />

locales de taille moy<strong>en</strong>ne. Parmi celles-ci, PT Meindo<br />

Élargir l’accès à une énergie durable et abordable<br />

pour les populations à faibles rev<strong>en</strong>us<br />

50 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Elang Indah, une société d’ingénierie et de construction, a<br />

su tirer parti de cette approche et atteindre <strong>en</strong> quelques<br />

années un niveau de performance remarqué (qualité,<br />

sécurité, délais, etc.). Le souti<strong>en</strong> apporté aux contracteurs<br />

et la volonté de les aider à se développer vers des<br />

activités pér<strong>en</strong>nes <strong>com</strong>me la maint<strong>en</strong>ance se traduis<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> un chiffre : 50% de cont<strong>en</strong>u local dans les projets<br />

de la fi liale depuis cinq ans, dans des domaines de plus<br />

<strong>en</strong> plus divers.<br />

INTÉGRER LES COMPÉTENCES LOCALES<br />

DANS NOTRE CHAÎNE DE VALEURS<br />

En Afrique, par exemple, 90% des bi<strong>en</strong>s et services<br />

achetés par le Raffi nage & Marketing de <strong>Total</strong> le sont<br />

localem<strong>en</strong>t, <strong>com</strong>me les réservoirs de stockage de<br />

carburant, les meubles de stations-service ou les t<strong>en</strong>ues<br />

vestim<strong>en</strong>taires. Lorsque les équipem<strong>en</strong>ts disponibles dans<br />

un pays ne répond<strong>en</strong>t pas aux standards <strong>Total</strong>, nous<br />

étudions systématiquem<strong>en</strong>t des solutions régionales avant<br />

d’<strong>en</strong>visager l’importation <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance d’autres<br />

contin<strong>en</strong>ts.<br />

LA SOLIDARITÉ D’ENTREPRISE : UNE<br />

COMPOSANTE DE NOTRE RESPONSABILITÉ<br />

SOCIÉTALE<br />

Sur tous les contin<strong>en</strong>ts, nos interv<strong>en</strong>tions dans le<br />

domaine de l’appui au développem<strong>en</strong>t économique doiv<strong>en</strong>t<br />

respecter trois principes : collaboration avec les autorités,<br />

les organismes spécialisés et nos part<strong>en</strong>aires industriels et<br />

institutionnels, cohér<strong>en</strong>ce avec les plans élaborés au niveau<br />

régional, intégration dans la stratégie sociétale de la fi liale.<br />

Le Groupe affi che déjà un historique signifi catif dans le<br />

Aujourd’hui <strong>en</strong>core, 1,6 milliard de personnes n’ont pas accès à l’électricité et 3,2 milliards ont recours au feu<br />

de bois traditionnel pour répondre à leurs besoins quotidi<strong>en</strong>s <strong>en</strong> matière de cuisson. En outre, <strong>com</strong>me pour<br />

les autres ressources de base, le coût d’accès au kWh est inversem<strong>en</strong>t proportionnel aux rev<strong>en</strong>us. Les<br />

travaux des spécialistes de la question le démontr<strong>en</strong>t : l’énergie coûte d’autant plus cher que l’on est démuni.<br />

Or, la disponibilité d’une énergie fiable, sûre et accessible financièrem<strong>en</strong>t reste un préalable au<br />

développem<strong>en</strong>t. Électrification rurale via le solaire photovoltaïque, <strong>com</strong>mercialisation de GPL pour des<br />

populations isolées et démunies, génération d’électricité à partir de gaz pour les <strong>com</strong>munautés riveraines<br />

de nos sites, ou bi<strong>en</strong> mise <strong>en</strong> place de pilotes de biocarburants filière courte <strong>en</strong> paysannat local… <strong>Total</strong><br />

a accumulé dix ans d’expéri<strong>en</strong>ce dans ce domaine, <strong>en</strong> Afrique notamm<strong>en</strong>t. Pour aller plus loin, nous testons<br />

différ<strong>en</strong>ts modèles avec nos part<strong>en</strong>aires (institutionnels, acteurs du développem<strong>en</strong>t, société civile…).<br />

Objectif : id<strong>en</strong>tifier les plus durables <strong>en</strong> fonction des contextes locaux et, à terme, proposer des offres<br />

à des prix adaptés au marché des 4,5 milliards d’êtres humains qui viv<strong>en</strong>t avec moins de 10 dollars par jour :<br />

la Base de la Pyramide (Bottom of the Pyramid).


souti<strong>en</strong> aux PME. Le bilan de la structure spécialisée <strong>Total</strong><br />

Développem<strong>en</strong>t régional (TDR) sur ces dix dernières<br />

années <strong>en</strong> témoigne : 1 000 sociétés ac<strong>com</strong>pagnées,<br />

60 millions d’euros d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts, 14 000 emplois créés,<br />

maint<strong>en</strong>us ou programmés grâce aux prêts <strong>en</strong> cours <strong>en</strong><br />

France. En 2009, le savoir-faire de TDR et les autres<br />

expertises internes ont été réunis au sein d’un groupe<br />

de travail interbranches, afi n d’augm<strong>en</strong>ter l’effi cacité de<br />

nos actions et de tirer les leçons de plusieurs projets<br />

pilotes lancés récemm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Afrique, mais aussi, par<br />

exemple, <strong>en</strong> Belgique et <strong>en</strong> Italie, sur la base d’un<br />

diagnostic approfondi des att<strong>en</strong>tes locales.<br />

Investir au service des<br />

générations de demain<br />

L’accès au savoir et à la qualifi cation<br />

professionnelle, condition ess<strong>en</strong>tielle du<br />

développem<strong>en</strong>t, <strong>com</strong>pte parmi les fondam<strong>en</strong>taux<br />

de notre action sociétale.<br />

AGIR DE CONCERT AVEC LES AUTORITÉS<br />

Le Groupe apporte son appui à la construction<br />

ou à la rénovation d’écoles. Plus de quarante projets<br />

sont aujourd’hui <strong>en</strong> cours dans une vingtaine de pays.<br />

Il fi nance des bourses, gérées par les fi liales ou au niveau<br />

du siège, pour permettre aux étudiants de poursuivre<br />

leurs cursus dans leur pays ou à l’étranger. En 2009,<br />

plus de 11 000 boursiers étai<strong>en</strong>t sout<strong>en</strong>us par <strong>Total</strong> aux<br />

quatre coins du monde. Depuis 2003, plus de 400 jeunes<br />

prov<strong>en</strong>ant de 24 pays ont bénéfi cié du <strong>Total</strong> Scholarship<br />

(1) Organisation mondiale de la santé.<br />

Développem<strong>en</strong>t local<br />

Program et ont pu préparer, <strong>en</strong> France, les diplômes des<br />

meilleurs établissem<strong>en</strong>ts (écoles de <strong>com</strong>merce ou<br />

d’ingénieurs, universités, Sci<strong>en</strong>ces politiques, ENA…).<br />

Le Groupe aide égalem<strong>en</strong>t les pays qui le souhait<strong>en</strong>t<br />

à consolider leur système éducatif. Cette action passe par<br />

des coopérations <strong>en</strong>tre écoles <strong>français</strong>es et étrangères :<br />

<strong>en</strong>tre l’IFP School et l’Institut technique de Bandung (ITB),<br />

<strong>en</strong> Indonésie, <strong>en</strong>tre ParisTech et l’université de Tongji,<br />

<strong>en</strong> Chine, etc. Autre exemple, <strong>Total</strong> apporte son souti<strong>en</strong><br />

à l’Institut supérieur de technologie d’Afrique c<strong>en</strong>trale<br />

(ISTAC), créé avec l’Institut catholique d’arts et métiers<br />

(ICAM). Implanté au Cameroun et au Congo, l’Istac forme<br />

des technici<strong>en</strong>s supérieurs et des ingénieurs. Toujours<br />

au Congo, la fi liale s’est impliquée dans la création de<br />

classes « d’excell<strong>en</strong>ce » pour des lycé<strong>en</strong>s de Pointe-Noire,<br />

facilitant leur accès à l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t supérieur.<br />

Aujourd’hui, nous attachons une importance particulière<br />

aux fi lières techniques courtes qui offr<strong>en</strong>t de vrais<br />

débouchés vers des emplois qualifi és, y <strong>com</strong>pris chez<br />

nos part<strong>en</strong>aires et sous-traitants.<br />

Démultiplier l’action des pouvoirs publics<br />

contre le VIH/Sida et le paludisme<br />

En 2008, on a <strong>en</strong>registré selon l’OMS (1) 247 millions de cas de<br />

paludisme dans le monde qui ont causé près d’un million de décès<br />

– principalem<strong>en</strong>t chez des <strong>en</strong>fants vivant <strong>en</strong> Afrique. Prolongeant<br />

leur <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t dans la prév<strong>en</strong>tion du VIH/Sida, les filiales<br />

africaines du Marketing de <strong>Total</strong> se sont fortem<strong>en</strong>t mobilisées<br />

depuis 2008 pour apporter leur contribution. Campagnes dans les<br />

stations, diffusion de 7 000 guides pratiques, 1 million de plaquettes<br />

d’information et 20 000 jeux éducatifs, promotion de l’utilisation<br />

de moustiquaires, interv<strong>en</strong>tions au cœur des villages… Le dispositif,<br />

adapté à chaque contexte local, a été égalem<strong>en</strong>t décliné par<br />

plusieurs filiales de l’Exploration & Production, y <strong>com</strong>pris sur<br />

d’autres contin<strong>en</strong>ts, pour toucher le plus grand nombre. Il est appelé<br />

à se poursuivre, face à ce qui reste l’un des principaux fléaux <strong>en</strong><br />

matière de santé.<br />

TOTAL / 51


Q09<br />

Comm<strong>en</strong>t évolue<br />

votre <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

au Myanmar ?<br />

IBRAHIM GAMBARI<br />

Représ<strong>en</strong>tant spécial conjoint des Nations Unies<br />

et de l’Union africaine pour le Darfour (Soudan),<br />

anci<strong>en</strong> Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU<br />

pour le Myanmar


Notre réponse : Nous sommes déterminés à poursuivre notre <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

auprès des populations autour de nos installations au Myanmar et nous<br />

y resterons tant que nous pourrons y travailler <strong>en</strong> respectant les principes<br />

d’action que nous nous sommes fi xés. Sur la base de standards<br />

internationaux exigeants tels que la Déclaration universelle des droits de<br />

l’homme et de notre <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t socio-économique, dont les effets au<br />

quotidi<strong>en</strong> sont tangibles, nous opérons de façon responsable au Myanmar<br />

et nous nous efforçons d’<strong>en</strong> r<strong>en</strong>dre <strong>com</strong>pte. Notre prés<strong>en</strong>ce n’est pas<br />

synonyme de caution au régime, avec lequel nous maint<strong>en</strong>ons un dialogue<br />

critique. En agissant sur plusieurs leviers, nous contribuons à réunir les<br />

conditions qui peuv<strong>en</strong>t permettre au pays de sortir de l’isolem<strong>en</strong>t dans lequel<br />

l’a maint<strong>en</strong>u une politique de sanctions aujourd’hui dans l’impasse et<br />

d’évoluer vers une meilleure gouvernance. Nous considérons que notre<br />

retrait pourrait se révéler pénalisant pour les <strong>com</strong>munautés locales du pays.<br />

2,65<br />

millions de dollars : le budget 2009 du<br />

programme socioéconomique animé par<br />

<strong>Total</strong> au Myanmar avec la participation<br />

de ses part<strong>en</strong>aires ; plus de 20 millions<br />

de dollars investis à ce titre depuis 1995.<br />

95 %<br />

de citoy<strong>en</strong>s birmans<br />

parmi les<br />

900 employés de la<br />

fi liale et des<br />

sous-traitants.<br />

Les principes de notre action au Myanmar<br />

Respecter des règles éthiques exigeantes dans<br />

les pratiques de travail. En veillant notamm<strong>en</strong>t au respect<br />

de la culture birmane, au traitem<strong>en</strong>t équitable de chaque<br />

individu et à l’abs<strong>en</strong>ce de toute discrimination, nous mettons<br />

tout <strong>en</strong> œuvre pour faire respecter les principes universels<br />

relatifs aux droits de l’homme dans notre sphère d’activité.<br />

Entret<strong>en</strong>ir un climat de <strong>com</strong>préh<strong>en</strong>sion mutuelle<br />

avec les <strong>com</strong>munautés riveraines. Le dialogue avec les<br />

populations locales, l’écoute de leurs besoins, le souti<strong>en</strong><br />

et/ou l’ac<strong>com</strong>pagnem<strong>en</strong>t de leurs projets constitu<strong>en</strong>t des<br />

conditions nécessaires à la réussite de part<strong>en</strong>ariats<br />

mutuellem<strong>en</strong>t bénéfi ques.<br />

Contribuer de manière significative à l’amélioration<br />

des conditions de vie des populations. Nous n’avons<br />

aucun droit de regard sur le budget de l’État du Myanmar,<br />

mais nous plaidons pour une plus grande transpar<strong>en</strong>ce<br />

sur les rev<strong>en</strong>us tirés des hydrocarbures. Les conditions<br />

d’emploi proposées par <strong>Total</strong> et les exig<strong>en</strong>ces posées à nos<br />

sous-traitants peuv<strong>en</strong>t exercer un effet d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t<br />

positif. Par la formation et le recours à des <strong>en</strong>treprises<br />

locales, nous avons accéléré l’élargissem<strong>en</strong>t des<br />

<strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces disponibles sur place. Nos actions m<strong>en</strong>ées<br />

Myanmar<br />

0,6 %<br />

la part du champ gazier<br />

de Yadana dans<br />

la production du Groupe.<br />

depuis 1995 dans la région du gazoduc de Yadana, dans<br />

laquelle viv<strong>en</strong>t 50 000 personnes, contribu<strong>en</strong>t à améliorer leur<br />

santé et leurs rev<strong>en</strong>us, ainsi que l’av<strong>en</strong>ir de leurs <strong>en</strong>fants.<br />

Accepter les regards extérieurs, intégrer les critiques<br />

constructives. <strong>Total</strong> confronte régulièrem<strong>en</strong>t son approche<br />

à celle d’experts indép<strong>en</strong>dants qualifi és afi n d’améliorer ses<br />

pratiques. C’est dans cet esprit, par exemple, que les<br />

spécialistes de l’organisation américaine à but non lucratif,<br />

CDA Collaborative Learning Projects sont v<strong>en</strong>us au<br />

Myanmar à cinq reprises depuis 2002. Leurs rapports sont<br />

accessibles à tous (www.cdainc.<strong>com</strong>). Ouverte aux<br />

regards des institutions internationales, représ<strong>en</strong>tants<br />

diplomatiques, ONG et part<strong>en</strong>aires locaux, la fi liale a accueilli<br />

plus de 100 visiteurs <strong>en</strong> 2009.<br />

Promouvoir le partage de bonnes pratiques.<br />

Développem<strong>en</strong>t local, respect des droits du travail,<br />

procédures relatives aux acquisitions foncières…<br />

<strong>Total</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d partager sa vision avec d’autres <strong>com</strong>pagnies<br />

prés<strong>en</strong>tes dans le pays. Premier résultat de cette initiative<br />

lancée <strong>en</strong> 2008 : les fi liales locales de <strong>Total</strong>, Petronas,<br />

PTTEP et Daewoo échang<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>t sur leurs<br />

projets respectifs d’aide aux populations du Myanmar.<br />

TOTAL / 53


Éthique et droits de<br />

l’homme : un impératif<br />

d’exemplarité<br />

Respect des droits fondam<strong>en</strong>taux, transpar<strong>en</strong>ce,<br />

intégrité et rejet de toute forme de corruption.<br />

Dans le contexte du Myanmar, l’application<br />

rigoureuse des principes de notre Code de<br />

conduite requiert une vigilance et un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

de chaque instant, y <strong>com</strong>pris vis-à-vis de nos<br />

part<strong>en</strong>aires et sous-traitants.<br />

AFFIRMER NOS EXIGENCES,<br />

CONSOLIDER SANS CESSE NOTRE<br />

DISPOSITIF<br />

En 2009, la diffusion d’une nouvelle version <strong>en</strong> birman<br />

du Code de conduite du Groupe a permis de réaffi rmer<br />

et d’expliciter notre déontologie, <strong>en</strong> interne <strong>com</strong>me à<br />

nos part<strong>en</strong>aires. Plus de 50 collaborateurs de la fi liale<br />

chargés de la sécurité et du développem<strong>en</strong>t local ont suivi<br />

<strong>en</strong> 2009 une formation poussée organisée par une<br />

institution indép<strong>en</strong>dante. Objectifs : r<strong>en</strong>forcer leur maîtrise<br />

des <strong>en</strong>jeux liés aux droits de l’homme et leur donner les<br />

moy<strong>en</strong>s de mieux contrôler le respect de nos standards.<br />

Outre l’audit éthique de TEPM (1) m<strong>en</strong>é <strong>en</strong> 2007 par<br />

l’organisme indép<strong>en</strong>dant GoodCorporation, des représ<strong>en</strong>tants<br />

de l’Organisation internationale du travail (OIT) ont visité<br />

<strong>en</strong> 2009 la zone du gazoduc et ont pu dialoguer avec les<br />

<strong>com</strong>munautés et passer <strong>en</strong> revue les actions de la fi liale.<br />

Le projet Yadana<br />

À travers sa filiale TEPM, le Groupe est opérateur<br />

du champ gazier offshore de Yadana, avec pour part<strong>en</strong>aires<br />

Unocal-Chevron, la <strong>com</strong>pagnie thaïlandaise PTTEP et la<br />

<strong>com</strong>pagnie nationale birmane MOGE.<br />

L’accord initial a été signé <strong>en</strong> 1992. L’échéance du contrat est<br />

fixée à 2028. La phase de construction (1995-1998) s’est traduite<br />

par un investissem<strong>en</strong>t de plus de 1 milliard de dollars US.<br />

Quelque 18 Mm 3 /j de gaz ont été produits <strong>en</strong> 2009, et le<br />

Myanmar représ<strong>en</strong>te 0,6% de la production totale du Groupe.<br />

Actuellem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>viron 15% du gaz de Yadana est destiné<br />

à la consommation intérieure birmane.<br />

Le reste est acheminé vers la Thaïlande, où il assure 20%<br />

de la génération d’électricité.<br />

(1) <strong>Total</strong> E&P Myanmar.<br />

54 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

PRÉVENIR TOUTE ATTEINTE ÉVENTUELLE<br />

AUX DROITS HUMAINS DANS LA ZONE<br />

DU GAZODUC<br />

La protection des personnels et installations<br />

de <strong>Total</strong> dans la région du gazoduc Yadana est assurée<br />

par des ag<strong>en</strong>ts civils de sécurité, issus <strong>en</strong> majorité<br />

des villages riverains, non armés et placés sous<br />

la responsabilité d’un expatrié contracté. La<br />

<strong>com</strong>munication constante avec les villageois permet<br />

aux équipes de <strong>Total</strong> d’interv<strong>en</strong>ir rapidem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cas<br />

d’abus év<strong>en</strong>tuel.<br />

Le mainti<strong>en</strong> de l’ordre relève de la souveraineté du pays.<br />

L’armée birmane était établie dans la région du gazoduc<br />

avant l’arrivée de <strong>Total</strong> fi n 1994. Mais le Groupe n’a<br />

aucune relation contractuelle avec elle, ne lui donne<br />

pas d’instructions et ne la paye pas.<br />

<strong>Total</strong> mainti<strong>en</strong>t un dialogue constant avec les autorités,<br />

directem<strong>en</strong>t ou via la <strong>com</strong>pagnie nationale MOGE,<br />

pour faire de la prév<strong>en</strong>tion dans le cadre de sa sphère<br />

d’activité et rappeler le caractère inacceptable du<br />

travail forcé.


Ressources humaines :<br />

une démarche sans<br />

équival<strong>en</strong>t dans le pays<br />

La valorisation des tal<strong>en</strong>ts locaux et la mise <strong>en</strong><br />

place d’un cadre d’emploi attractif constitu<strong>en</strong>t des<br />

priorités pour le Groupe, au Myanmar <strong>com</strong>me<br />

dans tous les pays où il opère.<br />

DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES,<br />

ÉLARGIR LES OPPORTUNITÉS<br />

La fi liale et ses sous-traitants emploi<strong>en</strong>t aujourd’hui<br />

<strong>en</strong>viron 900 collaborateurs, dont 95% de Birmans, avec<br />

une proportion croissante de nationaux à des postes<br />

de managem<strong>en</strong>t. Par ailleurs, 19 salariés birmans sont<br />

actuellem<strong>en</strong>t affectés au siège du Groupe ou dans d’autres<br />

fi liales afi n d’y ét<strong>en</strong>dre leurs qualifi cations.<br />

En phase de construction, 10 millions de dollars ont été<br />

consacrés à la formation initiale des équipes.<br />

Aujourd’hui, le budget annuel de formation reste de l’ordre<br />

de 800 000 dollars. Autre volet de notre politique RH :<br />

des plans de gestion des carrières, un cadre visant à<br />

promouvoir le dialogue social avec des représ<strong>en</strong>tants élus,<br />

la campagne de mesure de satisfaction <strong>Total</strong> Survey 2009,<br />

une politique attractive de rémunérations, mais aussi une<br />

couverture sociale performante <strong>en</strong> termes de maladie,<br />

de retraite, d’assurance décès ou invalidité. Si cette<br />

démarche est <strong>en</strong> ligne avec les standards du Groupe,<br />

elle n’<strong>en</strong> est pas moins unique dans le pays. D’autre part,<br />

<strong>Total</strong> travaille étroitem<strong>en</strong>t avec ses contractants pour<br />

s’assurer qu’ils appliqu<strong>en</strong>t des principes similaires.<br />

Villages du programme<br />

Gazoduc Routes<br />

MYANMAR<br />

THAÏLANDE<br />

Zone du gazoduc<br />

Yadana<br />

5 km<br />

MYANMAR<br />

Myanmar<br />

Pour optimiser le programme de microfinance<br />

Yadana Suboo, lancé dès 1997, et <strong>en</strong> accroître<br />

les retombées, <strong>Total</strong> travaille étroitem<strong>en</strong>t avec<br />

les spécialistes de l’ONG Entrepr<strong>en</strong>eurs du<br />

<strong>Mo</strong>nde. Ces derniers, associés à l’élaboration<br />

de la politique de prêts et à la formation des<br />

équipes locales, contrôl<strong>en</strong>t trois fois par an sur<br />

le terrain le bon déroulem<strong>en</strong>t des opérations.<br />

Aujourd’hui, <strong>en</strong>viron 1 200 prêts sont <strong>en</strong> cours,<br />

pour un niveau de remboursem<strong>en</strong>t supérieur<br />

à 90%. Les taux d’intérêt m<strong>en</strong>suels ont été<br />

abaissés au début de l’année 2010. Ce<br />

programme s’adresse majoritairem<strong>en</strong>t aux<br />

familles les plus vulnérables (67% des<br />

emprunteurs). Consolidé par l’instauration<br />

de <strong>com</strong>ités bancaires villageois, il <strong>com</strong>pr<strong>en</strong>d<br />

à prés<strong>en</strong>t un volet épargne, testé <strong>en</strong> 2009 dans<br />

quatre villages.<br />

Situé ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mer,<br />

le gazoduc de 410 km, qui part<br />

de Yadana, traverse le sud du<br />

Myanmar sur ses 63 derniers<br />

kilomètres.<br />

Près de 50 000 personnes<br />

d’ethnies et de religions diverses<br />

viv<strong>en</strong>t dans cette région rurale.<br />

C’est dans cette zone que<br />

<strong>Total</strong> exerce pleinem<strong>en</strong>t sa<br />

vigilance quant au respect des<br />

droits de l’homme et déploie<br />

un programme d’appui socioéconomique<br />

dont bénéfi ci<strong>en</strong>t<br />

désormais 25 villages.<br />

TOTAL / 55


Améliorer durablem<strong>en</strong>t<br />

les conditions de vie des<br />

<strong>com</strong>munautés riveraines<br />

Face à l’ét<strong>en</strong>due des besoins, nous sommes<br />

am<strong>en</strong>és à interv<strong>en</strong>ir dans les domaines de<br />

la santé, de l’éducation ou de la construction<br />

d’infrastructures, afi n de dés<strong>en</strong>claver les villages.<br />

Avec le développem<strong>en</strong>t économique, ce sont<br />

les principaux axes d’un programme conduit avec<br />

la participation active de nos parties pr<strong>en</strong>antes.<br />

PRENDRE EN COMPTE TOUTES<br />

LES DIMENSIONS DU DÉVELOPPEMENT<br />

Défi nir les contours des projets, dialoguer avec<br />

les intéressés et leurs représ<strong>en</strong>tants élus et r<strong>en</strong>forcer<br />

les capacités individuelles et collectives par des actions<br />

ciblées pour <strong>en</strong> assurer la pér<strong>en</strong>nité sont les deux piliers<br />

de l’approche sociétale du Groupe. Lancé <strong>en</strong> 1995, le<br />

programme déployé dans la zone du gazoduc, <strong>com</strong>pr<strong>en</strong>ant<br />

alors 35 000 habitants, a aujourd’hui vocation à concerner<br />

<strong>en</strong>viron 50 000 bénéfi ciaires. Le taux de mortalité lié au<br />

paludisme, aux contaminations par l’eau ou l’alim<strong>en</strong>tation<br />

et aux affections respiratoires aiguës a été divisé par 20<br />

<strong>en</strong>tre 1997 et 2009. Ces résultats repos<strong>en</strong>t sur la<br />

<strong>com</strong>binaison d’activités prév<strong>en</strong>tives (éducation à la santé,<br />

fourniture de répulsif antimoustiques…) et de soins<br />

(ouverture de cliniques villageoises, mise <strong>en</strong> place d’un<br />

système de référ<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t des urg<strong>en</strong>ces médicales). Les<br />

efforts se conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t plus particulièrem<strong>en</strong>t sur la prév<strong>en</strong>tion<br />

et la santé maternelle et infantile. En parallèle d’un dispositif<br />

Ponts, écoles, cliniques,<br />

réseaux d’adduction<br />

d’eau potable : dix<br />

nouveaux chantiers<br />

d’infrastructures<br />

de base ont notamm<strong>en</strong>t<br />

été achevés <strong>en</strong> 2009,<br />

et plus de 200<br />

depuis 1995.<br />

Chaque fois que les<br />

conditions de sécurité<br />

le permett<strong>en</strong>t, leur<br />

pilotage est confié aux<br />

<strong>com</strong>munautés et leur<br />

réalisation, à des<br />

<strong>en</strong>treprises locales.<br />

56 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

rénové de microfi nance, l’amélioration des rev<strong>en</strong>us des<br />

villageois passe par la transmission de techniques de culture<br />

et d’élevage plus performantes, le suivi vétérinaire des<br />

cheptels ou la création, <strong>en</strong> 2009, d’un second magasin<br />

d’intrants agricoles géré <strong>en</strong> coopérative.<br />

ACCÈS À L’ÉDUCATION :<br />

DES RÉSULTATS PROBANTS<br />

Construction de 44 écoles, rénovation de 22 autres,<br />

souti<strong>en</strong> matériel apporté à 340 <strong>en</strong>seignants, création de<br />

bibliothèques et fourniture de supports pédagogiques :<br />

plus de 9 000 <strong>en</strong>fants et adolesc<strong>en</strong>ts ont accès à<br />

l’éducation dans la région du gazoduc, deux fois plus<br />

qu’<strong>en</strong> 1995. Le nombre moy<strong>en</strong> d’élèves par classe est<br />

de plus passé de 46 à 26.<br />

Si les autorités décid<strong>en</strong>t du cont<strong>en</strong>u des <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts<br />

et de l’affectation des professeurs, <strong>Total</strong> a pris l’initiative de<br />

monter un programme de rattrapage afi n de lutter contre<br />

l’échec scolaire. En 2009, 52% des élèves participant à<br />

ce programme ont réussi l’exam<strong>en</strong> de fi n d’études<br />

secondaires, soit un taux de réussite s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t supérieur<br />

à la moy<strong>en</strong>ne nationale.<br />

La fi liale ac<strong>com</strong>pagne égalem<strong>en</strong>t, par un système de<br />

bourses, des étudiants originaires de la région du gazoduc<br />

qui poursuiv<strong>en</strong>t leur cursus à l’université. Dans le c<strong>en</strong>tre<br />

informatique ouvert à Kanbauk, les cours sont disp<strong>en</strong>sés<br />

par une jeune diplômée ayant bénéfi cié de ce système.


Contribuer à préparer<br />

l’av<strong>en</strong>ir du pays<br />

Au niveau national, nous conc<strong>en</strong>trons nos<br />

actions dans les domaines qui nous sembl<strong>en</strong>t<br />

prioritaires pour le futur du pays : r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t<br />

du système de santé publique et promotion<br />

des principes de gouvernance.<br />

UN ENGAGEMENT AU SERVICE<br />

DE LA SANTÉ PUBLIQUE<br />

Le programme pilote de soins intégrés pour des<br />

pati<strong>en</strong>ts affectés à la fois de la tuberculose et du VIH/Sida<br />

a démarré <strong>en</strong> 2005. Plus de 2 300 pati<strong>en</strong>ts ont ainsi reçu<br />

des thérapies antirétrovirales. Ce programme, sout<strong>en</strong>u<br />

fi nancièrem<strong>en</strong>t par le consortium Yadana et m<strong>en</strong>é<br />

conjointem<strong>en</strong>t avec l’ONG Union Internationale Contre la<br />

Tuberculose et les Maladies Respiratoires et le ministère<br />

de la Santé birman, couvre aujourd’hui <strong>en</strong>viron 1,5 million<br />

de personnes dans la région de Mandalay et la ville<br />

de Pakokku. <strong>Total</strong> et les part<strong>en</strong>aires de Yadana se sont<br />

<strong>en</strong>gagés fi n 2009 à verser 4 millions de dollars sur<br />

la période 2010-2014, afi n d’assurer le traitem<strong>en</strong>t par<br />

antirétroviraux de 2 000 pati<strong>en</strong>ts p<strong>en</strong>dant cinq ans. En<br />

2008, la Coalition mondiale des <strong>en</strong>treprises contre le sida,<br />

la tuberculose et le paludisme (GBC) (1) a salué cette<br />

initiative, susceptible d’être dupliquée dans d’autres pays.<br />

Cet <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t se concrétise égalem<strong>en</strong>t par la formation<br />

<strong>en</strong> France de médecins birmans à la lutte contre le VIH/Sida<br />

ou <strong>en</strong>core par l’aide logistique fournie à l’AMFA (Association<br />

médicale franco-asiatique).<br />

Plus de<br />

100 000<br />

opérations de la cataracte ont été<br />

réalisées depuis 2001 dans<br />

l’<strong>en</strong>semble du pays grâce au<br />

programme de prév<strong>en</strong>tion<br />

de la cécité mis <strong>en</strong> œuvre par l’ONG<br />

Hel<strong>en</strong> Keller International, sout<strong>en</strong>ue<br />

par les part<strong>en</strong>aires de Yadana à<br />

hauteur de 250 000 dollars par an.<br />

(1) Global Business Coalition on HIV/AIDS, Tuberculosis and Malaria.<br />

Myanmar<br />

AGIR AVEC L’ONU POUR FORMER<br />

DES FUTURS CADRES AUX CONDITIONS<br />

D’UNE BONNE GOUVERNANCE<br />

Comm<strong>en</strong>t aider des cadres de l’administration<br />

birmane, pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t destinés à exercer des fonctions<br />

importantes, à se rapprocher des standards internationaux ?<br />

Trois ans après une première expéri<strong>en</strong>ce, 30 participants<br />

issus de onze ministères ont pu à leur tour suivre fi n 2009<br />

une formation sur les droits de l’homme, le droit humanitaire<br />

et des réfugiés, le droit de la mer et de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,<br />

le système des Nations unies et les relations multilatérales.<br />

Ce séminaire a été organisé conjointem<strong>en</strong>t par l’Unitar<br />

(Institut des Nations unies pour la formation et la recherche)<br />

et par le ministère des Affaires étrangères du Myanmar,<br />

avec le souti<strong>en</strong> fi nancier de TEPM.<br />

Pour <strong>Total</strong>, il s’agit d’aider l’ONU à contribuer, par ce<br />

moy<strong>en</strong> aussi, à l’ouverture du pays et à son retour au sein<br />

de la <strong>com</strong>munauté internationale.<br />

Lors du passage du cyclone Nargis <strong>en</strong> 2008, TEPM a mobilisé tous ses moy<strong>en</strong>s<br />

pour v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> aide aux populations. Le Groupe a versé 2 millions de dollars<br />

à la Croix-Rouge et au Croissant-Rouge. Les équipes du Groupe suiv<strong>en</strong>t avec<br />

att<strong>en</strong>tion la revitalisation des zones touchées.<br />

TOTAL / 57


Q10<br />

En l’abs<strong>en</strong>ce de réglem<strong>en</strong>tation<br />

gouvernem<strong>en</strong>tale imposant<br />

des limites globales de protection<br />

de l’air, des sols et de l’eau,<br />

<strong>Total</strong> peut-il garantir que ses projets<br />

dans les sables bitumineux<br />

ne contribu<strong>en</strong>t pas aux effets<br />

cumulatifs sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t ?<br />

MARLO RAYNOLDS<br />

Directeur général du Pembina Institute,<br />

ONG <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale canadi<strong>en</strong>ne dédiée à la promotion de solutions énergétiques durables,<br />

qui exerce notamm<strong>en</strong>t une veille sur l’industrie des sables bitumineux


Notre réponse : L’exploitation des sables bitumineux impose des<br />

précautions spécifi ques et une sélection des technologies les plus<br />

performantes sur le plan <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal. Nos opérations ne démarreront<br />

pas avant 2017. Ce délai nous permet d’intégrer dans nos projets des<br />

solutions innovantes et économiquem<strong>en</strong>t raisonnables qui <strong>en</strong><br />

minimiseront l’impact cumulé sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, et ceci <strong>en</strong> toute<br />

transpar<strong>en</strong>ce à l’égard de nos parties pr<strong>en</strong>antes. C’est dans ce cadre<br />

que nous travaillons déjà depuis plusieurs années sur différ<strong>en</strong>ts axes de<br />

progrès : diminution des prélèvem<strong>en</strong>ts d’eau par l’optimisation de son<br />

recyclage, réduction de l’emprise au sol et de la taille des bassins de<br />

traitem<strong>en</strong>t des résidus, amélioration de l’effi cacité énergétique<br />

de l’<strong>en</strong>semble des procédés afi n de limiter les émissions de CO 2,<br />

accélération de la réhabilitation des sites <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte les<br />

caractéristiques particulières de la forêt boréale canadi<strong>en</strong>ne.<br />

170<br />

milliards de barils de réserves prouvées,<br />

ce qui place le Canada au 2 e rang après<br />

l’Arabie saoudite et représ<strong>en</strong>te 5 années<br />

de production mondiale.<br />

5 %<br />

c’est la part liée à l’exploitation actuelle<br />

des sables bitumineux dans les émissions<br />

de gaz à effet de serre du Canada.<br />

Nos objectifs et nos principes directeurs<br />

Créer les conditions d’une exploitation responsable<br />

des sables bitumineux, des ressources considérables<br />

et indisp<strong>en</strong>sables pour répondre à la demande <strong>en</strong> énergie<br />

des prochaines déc<strong>en</strong>nies.<br />

Tirer parti de notre position de nouvel <strong>en</strong>trant dans<br />

cette activité pour mettre <strong>en</strong> œuvre les meilleures<br />

technologies accessibles dans les années qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t,<br />

avant l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> production des projets que nous pilotons.<br />

Intégrer dès maint<strong>en</strong>ant à nos projets des solutions<br />

innovantes grâce aux progrès technologiques que l’industrie<br />

continue à réaliser depuis une quarantaine d’années.<br />

<strong>Mo</strong>biliser toute l’expertise du c<strong>en</strong>tre de recherches<br />

de Calgary et de notre réseau mondial de R&D pour<br />

Sables bitumineux<br />

250 000<br />

barils par jour (<strong>en</strong> part du Groupe) : production<br />

estimée des actifs de <strong>Total</strong> dans les sables<br />

bitumineux d’ici à 2020.<br />

4millions de dollars canadi<strong>en</strong>s déjà investis<br />

<strong>en</strong> faveur des <strong>com</strong>munautés riveraines<br />

de nos sites.<br />

optimiser notre performance <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale : respect<br />

du milieu naturel et de la biodiversité, réhabilitation<br />

des sols, traitem<strong>en</strong>t des eaux usées, réduction des<br />

consommations d’eau et d’énergie, limitation des<br />

émissions de gaz à effet de serre, notamm<strong>en</strong>t grâce<br />

au captage-stockage de CO 2.<br />

S’<strong>en</strong>gager à travailler <strong>en</strong> toute transpar<strong>en</strong>ce et <strong>en</strong><br />

concertation avec les populations, les autorités et toutes<br />

les parties pr<strong>en</strong>antes concernées.<br />

Maximiser les retombées positives de notre prés<strong>en</strong>ce<br />

pour les <strong>com</strong>munautés qui nous accueill<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> respectant<br />

leur culture et leurs att<strong>en</strong>tes, <strong>en</strong> favorisant le développem<strong>en</strong>t<br />

des <strong>en</strong>treprises locales et la création d’emplois.<br />

TOTAL / 59


Des objectifs de long<br />

terme pour<br />

un développem<strong>en</strong>t<br />

responsable<br />

des ressources<br />

Les projets que nous opérons sont aujourd’hui<br />

<strong>en</strong> phase de conception et d’ingénierie de base.<br />

Nous profi tons de cette période pour mettre au<br />

point de nouvelles technologies afi n de réduire<br />

leur impact <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal <strong>en</strong> phase<br />

d’exploitation.<br />

HORIZON 2020<br />

Les projets de <strong>Total</strong> Exploration & Production<br />

Canada (TEPCA) n’<strong>en</strong> sont qu’à leurs débuts. La<br />

participation de 50% dans Surmont <strong>en</strong> tant que<br />

part<strong>en</strong>aire non-opérateur constitue aujourd’hui l’un de<br />

nos actifs les plus importants. Ce projet fondé sur le<br />

procédé SAGD (1) doit produire, <strong>en</strong> phase 1, 22 000 barils<br />

par jour de brut lourd <strong>en</strong> plateaux. Annoncée <strong>en</strong> janvier<br />

2010, la mise <strong>en</strong> production de la phase 2 est prévue<br />

pour 2015. Elle devrait permettre d’atteindre une<br />

production <strong>com</strong>binée de 110 000 barils par jour.<br />

TEPCA est aussi opérateur du permis de Joslyn avec<br />

une participation de 75%. Situé au nord de Fort<br />

McMurray, ce champ s’ét<strong>en</strong>d sur <strong>en</strong>viron 221 km 2 , avec<br />

pour principal projet le développem<strong>en</strong>t futur de Joslyn<br />

North Mine (JNM) par extraction minière. TEPCA déti<strong>en</strong>t<br />

égalem<strong>en</strong>t 50% du projet minier Northern Lights, autre<br />

investissem<strong>en</strong>t de long terme <strong>en</strong> cours d’intégration<br />

au portefeuille d’actifs sables bitumineux.<br />

Forts de ces positions signifi catives, nous espérons<br />

produire jusqu’à 250 000 barils par jour d’ici à 2020.<br />

Nous projetons aussi la construction d’un upgrader afi n<br />

de mieux valoriser la production de Joslyn et de Surmont<br />

et celle d’autres permis de sables bitumineux. Cet<br />

upgrader, qui transforme le bitume <strong>en</strong> brut plus léger,<br />

serait implanté au nord-est d’Edmonton (Alberta),<br />

au cœur d’une zone déjà fortem<strong>en</strong>t industrialisée.<br />

20 MILLIONS DE DOLLARS US PAR AN<br />

CONSACRÉS À DES PARTENARIATS<br />

DE RECHERCHE<br />

A l’exception de Surmont, les grands projets de<br />

TEPCA ne démarreront qu’à partir de 2017, un délai de<br />

sept ans que nous mettrons à profi t pour atteindre un<br />

niveau de performance s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t supérieur aux<br />

(1) Steam assisted gravity drainage.<br />

60 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

standards actuels de l’industrie. En coordination avec la<br />

R&D du Groupe, le c<strong>en</strong>tre de recherche de Calgary travaille<br />

depuis 2006 sur tous les axes d’optimisation : protection<br />

de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, gestion des ressources, extraction<br />

minière et procédés in situ.<br />

Réduire les gaz à effet<br />

de serre : un <strong>en</strong>jeu majeur<br />

Améliorer l’effi cacité énergétique et évaluer<br />

les meilleures options pour le captage-stockage<br />

de CO 2 (CSC) : deux priorités qui mobilis<strong>en</strong>t<br />

nos équipes de chercheurs.<br />

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées<br />

aux sables bitumineux peuv<strong>en</strong>t atteindre 45 kg par baril<br />

pour l’extraction minière et 70 kg par baril pour les<br />

procédés in situ. Même si cela représ<strong>en</strong>te deux à trois fois<br />

plus que les émissions <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drées par la production de<br />

brut conv<strong>en</strong>tionnel, deux études indép<strong>en</strong>dantes réalisées<br />

<strong>en</strong> 2009 ont montré que, sur l’<strong>en</strong>semble du cycle de vie<br />

du produit, de son extraction à son usage fi nal, le CO 2<br />

émis par baril n’excède que de quelques pourc<strong>en</strong>ts (5%<br />

à 15%) celui d’un brut conv<strong>en</strong>tionnel d’Amérique du Nord.<br />

La réduction des émissions lors de la phase d’exploitation<br />

demeure néanmoins un impératif absolu pour <strong>Total</strong>,<br />

<strong>en</strong> particulier via l’amélioration de l’effi cacité énergétique.<br />

Plusieurs pistes sont explorées <strong>en</strong> parallèle, dont un pilote<br />

de procédé hybride Expanding Solv<strong>en</strong>t-SAGD (action<br />

conjuguée de la vapeur et d’un solvant) sur Surmont ;<br />

la cogénération de vapeur et d’électricité sur Joslyn North<br />

Mine et l’évaluation d’autres procédés pour la génération<br />

de vapeur.<br />

MUTUALISER LES EFFORTS<br />

DE RECHERCHE POUR ACCÉLÉRER<br />

LA MISE EN ŒUVRE DU CAPTAGE-STOCKAGE<br />

DE CO 2 (CSC)<br />

TEPCA participe activem<strong>en</strong>t aux groupes de travail<br />

locaux pour aider à défi nir des politiques, fournir des<br />

analyses et préparer des solutions de CSC intégrées pour<br />

l’Alberta. Parmi ces groupes : le réseau ICO2N (Integrated<br />

CO 2 Network), avec les projets ASAP (Alberta Saline<br />

Aquifer Project), WASP (Wabamun Area CO 2<br />

Sequestration Project) et, début 2010, la phase 2 du projet<br />

HARP (Heartland Area Redwater Project). L’objectif est<br />

notamm<strong>en</strong>t d’approfondir les leçons tirées de notre projet<br />

pilote de Lacq (France).


LES SABLES BITUMINEUX EN QUELQUES MOTS<br />

EXPLOITATION MINIÈRE<br />

IN SITU<br />

Des pelles excavatrices de mine<br />

plong<strong>en</strong>t dans les sables et les charg<strong>en</strong>t dans<br />

d’énormes camions.<br />

Les camions transport<strong>en</strong>t les sables<br />

bitumineux vers des concasseurs,<br />

où ils sont préparés pour l’extraction.<br />

On ajoute de l’eau<br />

chaude aux sables<br />

bitumineux pour<br />

les acheminer<br />

par hydrotransport<br />

vers l’usine d’extraction.<br />

Le bitume est extrait des sables<br />

bitumineux durant l’hydrotransport<br />

et dans les cuves de séparation.<br />

Sables bitumineux<br />

Les sables bitumineux situés dans l’Ouest canadi<strong>en</strong> sont formés d’un mélange d’huiles lourdes et épaisses,<br />

d’eau et de sable. Les hydrocarbures cont<strong>en</strong>us dans ces huiles lourdes rest<strong>en</strong>t fi gés à la température des réservoirs,<br />

soit 11 °C <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne. Des techniques spécifi ques sont donc nécessaires pour les extraire et les valoriser.<br />

Procédé CSS (Cyclic steam stimulation)<br />

Étape 1 Étape 2 Étape 3<br />

Production<br />

Injection<br />

de vapeur<br />

La vapeur est injectée<br />

dans le réservoir.<br />

Étape d’imprégnation<br />

La vapeur et l’eau<br />

souterraine<br />

chauff<strong>en</strong>t le<br />

pétrole visqueux.<br />

Le pétrole et l’eau<br />

chauffés sont<br />

pompés jusqu’à<br />

la surface.<br />

Extraction minière et procédés in situ<br />

Il existe deux méthodes de récupération : l’extraction<br />

minière à ciel ouvert pour les dépôts proches de la<br />

surface et l’extraction in situ (sur place) pour les<br />

réservoirs <strong>en</strong>fouis à plus de 80 mètres de profondeur.<br />

Dans le cas de l’extraction minière, le sable bitumineux<br />

est prélevé à l’aide de pelles excavatrices et chargé dans<br />

des camions. Il passe <strong>en</strong>suite dans des concasseurs afi n<br />

d’être préparé pour l’extraction. L’ajout d’eau chaude<br />

crée un mélange mousseux, acheminé par canalisation<br />

jusqu’à l’usine où le bitume est extrait du sable et de<br />

l’eau dans des cuves de séparation. Les résidus de cette<br />

opération sont pompés jusqu’à des bassins où l’eau est<br />

Exploitation minière :<br />

20% des ressources<br />

Extraction in situ :<br />

80% des ressources<br />

Plate-forme d’exploitation<br />

de surface<br />

Chambre de vapeur<br />

Les résidus sont<br />

pompés dans<br />

le bassin<br />

de décantation, où<br />

l’eau est recyclée.<br />

Procédé SAGD (Steam assisted gravity drainage)<br />

Drainage par gravité au moy<strong>en</strong> de la vapeur<br />

Injection de vapeur<br />

Pétrole<br />

D’après CAPP (Association canadi<strong>en</strong>ne des producteurs pétroliers) – Septembre 2009 – www.canadaoilsands.ca<br />

récupérée et recyclée. Dans le cas de l’extraction in situ,<br />

il s’agit de créer un apport d’énergie dans le réservoir<br />

pour fl uidifi er le bitume et le produire. Deux principales<br />

technologies sont aujourd’hui mises <strong>en</strong> œuvre. D’une<br />

part, le processus de vapeur cyclique : alternance<br />

d’injection de vapeur puis de pompage du bitume selon<br />

un cycle de plusieurs semaines (CCS). D’autre part,<br />

le drainage par gravité au moy<strong>en</strong> de la vapeur (SAGD),<br />

un processus continu d’injection de vapeur par un puits<br />

horizontal et de pompage du bitume par un deuxième<br />

puits horizontal, situé <strong>en</strong>viron 5 mètres plus bas.<br />

Le recours à l’une ou l’autre de ces options dép<strong>en</strong>d<br />

ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t des caractéristiques du réservoir.<br />

TOTAL / 61


Optimiser la gestion<br />

de l’eau et des bassins<br />

de sédim<strong>en</strong>tation<br />

Nous conc<strong>en</strong>trons nos efforts sur la préservation<br />

de la ressource <strong>en</strong> eau, l’optimisation du recyclage<br />

et la réduction de l’emprise au sol des bassins<br />

de sédim<strong>en</strong>tation.<br />

Pour le projet Joslyn North Mine, l’eau utilisée dans<br />

le process sera recyclée afi n de limiter les prélèvem<strong>en</strong>ts<br />

d’eau douce dans la rivière Athabasca. L’eau recyclée<br />

couvrira jusqu’à 80% des besoins pour l’extraction<br />

et le fonctionnem<strong>en</strong>t quotidi<strong>en</strong> de cette mine. Les 20%<br />

restants provi<strong>en</strong>dront de la rivière et de la récupération des<br />

eaux de surface. Le projet Joslyn North Mine disposera<br />

aussi d’un bassin de stockage équival<strong>en</strong>t à 90 jours de<br />

réserves <strong>en</strong> eau, le plus important de la région. Objectif :<br />

prélever au minimum dans la rivière, <strong>en</strong> particulier quand le<br />

débit de celle-ci est au plus bas <strong>en</strong> période hivernale.<br />

RÉDUIRE LA TAILLE DES BASSINS<br />

DE SÉDIMENTATION<br />

La gestion optimale des résidus – <strong>com</strong>posés d’eau,<br />

de sable, d’argile et de particules – est l’un des principaux<br />

défi s à relever pour l’extraction minière. Nous <strong>en</strong> avons<br />

fait une priorité. Ces résidus sont ret<strong>en</strong>us dans les bassins<br />

de sédim<strong>en</strong>tation avant traitem<strong>en</strong>t et recyclage de l’eau.<br />

Sur Joslyn North Mine, à la différ<strong>en</strong>ce des méthodes<br />

anci<strong>en</strong>nes et conv<strong>en</strong>tionnelles, notre approche est fondée<br />

sur un traitem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>cié des résidus selon leurs<br />

Bruts extra-lourds :<br />

une ressource nécessaire<br />

pour répondre à l’augm<strong>en</strong>tation<br />

de la demande <strong>en</strong> énergie<br />

Estimées à 600 milliards de barils récupérables,<br />

les ressources mondiales de bruts extra-lourds sont<br />

localisées pour l’ess<strong>en</strong>tiel <strong>en</strong> Amérique du Nord<br />

et du Sud. Les sables bitumineux du Canada<br />

<strong>en</strong> constitu<strong>en</strong>t une part très importante, avec près<br />

de 170 milliards de barils de réserves prouvées.<br />

D’ici à 2025, la production des sables bitumineux<br />

canadi<strong>en</strong>s pourrait atteindre 3 à 3,5 millions<br />

de barils par jour.<br />

62 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

caractéristiques, avec l’utilisation de plages de sables<br />

pour les plus grossiers, l’épaississem<strong>en</strong>t et<br />

év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t la c<strong>en</strong>trifugation pour les plus fi ns. Cette<br />

approche optimisera le recyclage de l’eau et permettra<br />

une réhabilitation progressive des sols <strong>en</strong> quelques<br />

années au lieu de plusieurs déc<strong>en</strong>nies. Notre objectif<br />

est de faire de Joslyn North Mine l’un des projets les<br />

plus respectueux de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de l’Athabasca.<br />

Réhabiliter le site<br />

aussi vite que possible<br />

Du déboisem<strong>en</strong>t initial à la remise <strong>en</strong> état<br />

du site, nous cherchons à accélérer le processus<br />

de réhabilitation avec des solutions adaptées<br />

à l’écosystème spécifi que de la forêt boréale.<br />

ANTICIPER, POUR QUE LA NATURE<br />

REPRENNE PROGRESSIVEMENT SES DROITS<br />

TEPCA s’<strong>en</strong>gage à rétablir des zones sèches<br />

et des zones humides dans le paysage réhabilité<br />

de Joslyn North Mine et à planifi er les opérations <strong>en</strong><br />

conséqu<strong>en</strong>ce. La terre végétale <strong>en</strong>levée sera stockée,<br />

et ses capacités d’autorégénération seront dynamisées<br />

afi n de la réutiliser lors de la remise <strong>en</strong> état progressive<br />

du site. Dans cette optique, nous nous appuyons sur de<br />

multiples expertises, dont celles du CONRAD (Canadian<br />

Oil Sands Network for Research and Developm<strong>en</strong>t).<br />

Au sein de ce réseau de recherche canadi<strong>en</strong>, l’ERRG<br />

(Environm<strong>en</strong>tal and Reclamation Research Group) mène<br />

une série d’études visant à mieux appréh<strong>en</strong>der les<br />

espèces et fonctions de l’écosystème de la forêt boréale,<br />

530<br />

km 2 : c’est la surface actuellem<strong>en</strong>t<br />

occupée par l’exploitation minière<br />

des sables bitumineux de<br />

l’Athabasca.<br />

La superfi cie totale qui pourrait<br />

être concernée par ces techniques<br />

– 4 800 km 2 – représ<strong>en</strong>te 0,1%<br />

de la forêt boréale canadi<strong>en</strong>ne.


à id<strong>en</strong>tifi er égalem<strong>en</strong>t les meilleures techniques<br />

de réhabilitation. TEPCA travaille aussi avec l’Alberta<br />

Biodiversity <strong>Mo</strong>nitoring Institute (ABMI) sur divers<br />

projets de suivi de la diversité biologique.<br />

Sout<strong>en</strong>ir les <strong>com</strong>munautés<br />

locales<br />

Au Canada, <strong>com</strong>me partout ailleurs, le dialogue<br />

ouvert avec nos parties pr<strong>en</strong>antes et l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

auprès des <strong>com</strong>munautés riveraines font partie<br />

de notre culture d’<strong>en</strong>treprise et sont intégrés<br />

à la conduite de nos opérations.<br />

RESPECTER LE PASSÉ, PRÉPARER L’AVENIR<br />

La protection de la culture et des droits des Premières<br />

Nations et des métis est l’une de nos priorités. Il ne s’agit<br />

pas seulem<strong>en</strong>t de contribuer à préserver un mode de vie<br />

traditionnel, nous voulons aussi développer nos projets<br />

<strong>en</strong> <strong>com</strong>pr<strong>en</strong>ant leurs att<strong>en</strong>tes et <strong>en</strong> garantisant des<br />

retombées mutuellem<strong>en</strong>t bénéfi ques sur le long terme.<br />

UN PROCESSUS CONTINU D’INFORMATION,<br />

DE DIALOGUE ET DE CONCERTATION<br />

À l’instar de nombreux opérateurs, TEPCA pr<strong>en</strong>d part<br />

aux discussions avec l’Industry Relations Corporation<br />

(IRC), mandatée par les Premières Nations pour nouer des<br />

relations avec les industriels du secteur afi n qu’elles aussi<br />

profi t<strong>en</strong>t de la valorisation des sables bitumineux. L’IRC<br />

leur permet de faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre leur voix sur tous les<br />

sujets relatifs à la protection de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et au<br />

développem<strong>en</strong>t économique et social.<br />

Fort Air Partnership, ICO2N, Cumulative Environm<strong>en</strong>tal<br />

Managem<strong>en</strong>t Association (CEMA), CONRAD, Oil Sands<br />

Leadership Initiative (OSLI), Alberta Biodiversity<br />

<strong>Mo</strong>nitoring Institute (ABMI), Wood Buffalo Environm<strong>en</strong>tal<br />

Association (WBEA), Regional Aquatics <strong>Mo</strong>nitoring<br />

Program (RAMP), Oil Sands Developers Group (OSDG)…<br />

Notre participation active à différ<strong>en</strong>ts forums et initiatives<br />

associant professionnels du secteur et parties pr<strong>en</strong>antes<br />

témoigne de cet <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t perman<strong>en</strong>t.<br />

HIÉRARCHISER NOS PRIORITÉS D’ACTION<br />

En 2009, TEPCA a déployé l’outil SRM+ (Stakeholder<br />

relationship managem<strong>en</strong>t) développé par le Groupe,<br />

à la fois sur Joslyn North Mine et sur son projet d’upgrader.<br />

Cette démarche de cartographie des att<strong>en</strong>tes des parties<br />

pr<strong>en</strong>antes a mis <strong>en</strong> exergue des points clés tels que<br />

le cont<strong>en</strong>u local des projets, les processus contrats<br />

Sables bitumineux<br />

et achats et les opportunités d’emploi. TEPCA a déjà<br />

réalisé des investissem<strong>en</strong>ts signifi catifs <strong>en</strong> faveur<br />

des <strong>com</strong>munautés locales, notamm<strong>en</strong>t dans les domaines<br />

de l’éducation et de la formation des jeunes.<br />

Les <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts de SRM+ nous permettront de<br />

poursuivre dans cette voie <strong>en</strong>core plus effi cacem<strong>en</strong>t.<br />

1 question à<br />

JIM BOUCHER,<br />

chef de la Communauté<br />

des Premières Nations<br />

de Fort McKay<br />

Quelles sont selon vous<br />

les conditions à réunir pour<br />

que l’exploitation des sables<br />

bitumineux se traduise par<br />

des retombées positives<br />

et pér<strong>en</strong>nes pour<br />

les Premières Nations?<br />

Les mines de sables bitumineux<br />

de l’Athabasca se situ<strong>en</strong>t sur<br />

le territoire historique des<br />

Premières Nations. Nous vivons<br />

sur ces terres depuis des<br />

dizaines de milliers d’années et<br />

notre survie dép<strong>en</strong>d d’une<br />

bonne gestion de leurs<br />

ressources <strong>en</strong> fonction des<br />

saisons. Le paysage a changé<br />

depuis une quarantaine<br />

d’années. Les terres<br />

traditionnelles de Fort McKay<br />

recèl<strong>en</strong>t des sables bitumineux<br />

qui plac<strong>en</strong>t les Premières<br />

Nations au c<strong>en</strong>tre de leur<br />

exploitation. La région, riche<br />

<strong>en</strong> baies et <strong>en</strong> animaux<br />

sauvages, jadis couverte de forêt<br />

boréale et de tourbières, est<br />

désormais connue pour ses<br />

vastes mines de sables<br />

bitumineux et ses<br />

développem<strong>en</strong>ts SAGD, pour<br />

ses bassins de décantation<br />

ainsi que pour toutes ses<br />

infrastructures annexes. Dans<br />

cet <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>acé<br />

par les impacts de l’activité<br />

industrielle, les hommes<br />

continu<strong>en</strong>t à chasser, à poser<br />

des pièges, à pêcher et à cueillir<br />

des baies ou des plantes<br />

médicinales. Les dirigeants de<br />

Fort McKay <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t s’assurer<br />

que vivre dans le voisinage de<br />

cette industrie lourde prés<strong>en</strong>te<br />

plus d’avantages que<br />

d’inconvéni<strong>en</strong>ts. À Fort McKay,<br />

nous pr<strong>en</strong>ons très au sérieux<br />

notre relation avec l’industrie.<br />

C’est pourquoi nous mettons<br />

un point d’honneur à <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir,<br />

avec les <strong>en</strong>treprises prés<strong>en</strong>tes,<br />

des relations de confi ance,<br />

saines et solides, qui repos<strong>en</strong>t<br />

sur des objectifs <strong>com</strong>muns.<br />

Nous souhaitons que chacun<br />

vive <strong>en</strong> bonne intellig<strong>en</strong>ce<br />

avec l’autre, <strong>en</strong> travaillant<br />

conjointem<strong>en</strong>t à réduire les<br />

retombées sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

et à maximiser les bénéfi ces<br />

d’une production responsable<br />

de sables bitumineux. Nos<br />

att<strong>en</strong>tes vis-à-vis de ces<br />

<strong>en</strong>treprises sont multiples : une<br />

transpar<strong>en</strong>ce dans les relations ;<br />

une information régulière sur<br />

leurs activités pour pouvoir y<br />

répondre si nécessaire ; une<br />

implication le plus tôt possible<br />

dès la mise <strong>en</strong> œuvre d’un<br />

projet, tout au long du suivi de<br />

ses opérations et jusqu’à sa<br />

fermeture et la réhabilitation<br />

du site ; une familiarisation<br />

avec nos connaissances<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales traditionnelles<br />

ainsi qu’avec nos usages<br />

<strong>com</strong>merciaux et<br />

<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriaux ; une garantie<br />

de bénéfi ces pér<strong>en</strong>nes par<br />

des investissem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> faveur<br />

des <strong>com</strong>munautés autochtones ;<br />

un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t franc afi n de<br />

développer les ressources de<br />

façon responsable, de faire<br />

appel à la main-d’œuvre locale,<br />

de se donner les moy<strong>en</strong>s d’une<br />

véritable implication, de créer<br />

des joint-v<strong>en</strong>tures quand les<br />

opportunités se prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t,<br />

d’être actif dans la <strong>com</strong>munauté<br />

et de nouer des relations à long<br />

terme avec ses membres à tous<br />

les niveaux.<br />

TOTAL / 63


NOS PRINCIPAUX<br />

OBJECTIFS<br />

Environnem<strong>en</strong>t<br />

Réduction du brûlage de gaz<br />

associés à l’Exploration & Production<br />

– 50% <strong>en</strong> 2014<br />

par rapport à 2005.<br />

Rejets d’hydrocarbures dans l’eau<br />

< 30 ppm<br />

par site offshore et inférieurs à 10 ppm pour<br />

les rejets <strong>en</strong> zone littorale <strong>en</strong> 2010.<br />

Effi cacité énergétique<br />

– 2% par an <strong>en</strong>tre 2007<br />

et 2012 à l’Exploration & Production<br />

et à la Pétrochimie et – 1% au Raffi nage.<br />

Réduction des émissions de SO 2<br />

dans les raffi neries<br />

– 20% <strong>en</strong> 2010<br />

par rapport à 2004.<br />

Taux de certifi cation<br />

100% des sites importants, tels<br />

que défi nis dans la note méthodologique,<br />

certifi és ISO 14001 <strong>en</strong> 2012.<br />

64 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Sécurité<br />

Taux de fréqu<strong>en</strong>ce des accid<strong>en</strong>ts<br />

– 25% sur 4 ans <strong>en</strong> 2013<br />

par rapport à l’objectif TRIR 2009.<br />

Social<br />

Taux de cadres dirigeants non <strong>français</strong><br />

25% <strong>en</strong> 2010.<br />

Recrutem<strong>en</strong>t<br />

8 000 dans le monde, dont 1 500<br />

<strong>en</strong> France <strong>en</strong> 2010.<br />

Taux de cadres dirigeants femmes<br />

12% <strong>en</strong> 2010.


INDICATEURS<br />

DE PERFORMANCE<br />

2009<br />

<strong>Total</strong> fi gure dans les principaux indices ISR de référ<strong>en</strong>ce<br />

<strong>Total</strong> est prés<strong>en</strong>t dans l’indice DJSI World,<br />

sans interruption depuis 2004, et dans<br />

l’indice DJSI Europe depuis 2005.<br />

Ces indices sont fournis par la société<br />

de gestion d’actifs suisse SAM. En 2009,<br />

<strong>Total</strong> était « Supersector » leader Oil & Gas<br />

du DJSI.<br />

<strong>Total</strong> est prés<strong>en</strong>t depuis<br />

2001 dans l’indice<br />

FTSE4Good établi par<br />

le fournisseur anglais<br />

d’indices, FTSE Group.<br />

<strong>Total</strong> est prés<strong>en</strong>t dans<br />

l’indice ASPI de l’ag<strong>en</strong>ce<br />

<strong>français</strong>e Vigéo depuis<br />

2004.<br />

<strong>Total</strong> était prés<strong>en</strong>t dans l’indice Carbon<br />

Disclosure Leadership Index <strong>en</strong> 2006,<br />

2007 et 2009.<br />

TOTAL / 65


INDICATEURS DE PERFORMANCE 2009<br />

Périmètre<br />

et méthodologie<br />

de reporting<br />

RÉFÉRENTIELS<br />

Les procédures de reporting du Groupe sont <strong>com</strong>posées :<br />

• pour les indicateurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux et les gaz à effet de<br />

serre, de deux directives de reporting Groupe, <strong>com</strong>plétées par<br />

des instructions spécifi ques aux branches ;<br />

• pour les indicateurs de la sécurité industrielle, d’un guide<br />

Groupe d’élaboration du reporting événem<strong>en</strong>tiel et statistique ;<br />

• pour les indicateurs sociaux, du guide pratique « Protocole<br />

et méthodologie de reporting social du Groupe ». Ces guides<br />

sont mis à la disposition de toutes les fi liales du Groupe.<br />

Des versions abrégées des guides de reporting Environnem<strong>en</strong>t<br />

et Social sont téléchargeables sur le site Web du Groupe.<br />

Les versions <strong>com</strong>plètes peuv<strong>en</strong>t être consultées au siège<br />

du Groupe, auprès des directions concernées.<br />

PÉRIMÈTRES<br />

Pour 2009, le reporting des données<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales porte sur les sites opérés par le Groupe à<br />

fi n 2009 dans l’Amont, l’Aval et la Chimie.<br />

En tout, 906 sites industriels, soit 99% de l’<strong>en</strong>semble des sites<br />

ont répondu au questionnaire 2009 de reporting.<br />

Les données publiées dans ce rapport concern<strong>en</strong>t les gaz à<br />

effet de serre, les émissions dans l’atmosphère et les rejets<br />

dans l’eau – chroniques et accid<strong>en</strong>tels –, les quantités d’eau<br />

douce prélevées et rejetées dans les milieux naturels, les<br />

déchets ainsi que certaines données relatives à l’énergie et<br />

aux systèmes de managem<strong>en</strong>t des sites.<br />

L’objectif de certifi cation ISO 14001 du Groupe affi ché dans<br />

ce rapport couvre les sites importants pour l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,<br />

c’est-à-dire ceux qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 90% des principaux<br />

indicateurs de chaque branche, notamm<strong>en</strong>t les émissions<br />

atmosphériques et le prélèvem<strong>en</strong>t d’eau douce.<br />

Le reporting sécurité concerne tout le personnel du Groupe<br />

et celui des <strong>en</strong>treprises extérieures ayant un volume de travail<br />

minimal et interv<strong>en</strong>ant sur un site opéré par le Groupe ou dont<br />

l’activité est sous contrat avec <strong>Total</strong>. Chaque site fait parv<strong>en</strong>ir<br />

son reporting de sécurité à l’<strong>en</strong>tité opérationnelle dont il dép<strong>en</strong>d.<br />

Ces statistiques sont <strong>en</strong>suite consolidées au niveau des<br />

branches et, chaque mois, à l’échelle du Groupe.<br />

En 2009, le périmètre du reporting de la sécurité du Groupe<br />

couvre 454 671 000 heures travaillées, soit l’activité d’<strong>en</strong>viron<br />

267 500 personnes.<br />

66 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Le reporting social est articulé autour de deux outils :<br />

l’<strong>en</strong>quête sur les effectifs mondiaux et le Panorama social<br />

mondial.<br />

L’<strong>en</strong>quête effectifs est m<strong>en</strong>ée deux fois par an, au 30 juin<br />

et au 31 décembre, auprès de toutes les sociétés du groupe<br />

<strong>Total</strong> dét<strong>en</strong>ues à 50% ou plus et consolidées par la méthode<br />

de l’intégration globale ret<strong>en</strong>ue pour le Docum<strong>en</strong>t de<br />

référ<strong>en</strong>ce.<br />

Elle porte principalem<strong>en</strong>t sur les effectifs globaux, les<br />

recrutem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> contrats à durée déterminée ou indéterminée<br />

(et leurs équival<strong>en</strong>ts hors France), les nationalités, les <strong>en</strong>trées<br />

et sorties de personnel au niveau mondial. Cette <strong>en</strong>quête<br />

permet d’obt<strong>en</strong>ir la répartition de l’effectif du Groupe par sexe,<br />

par niveau hiérarchique (cadres et non-cadres), par âge et par<br />

nationalité.<br />

Le Panorama social mondial (PSM) est une étude annuelle<br />

qui <strong>com</strong>porte <strong>91</strong> indicateurs <strong>com</strong>plém<strong>en</strong>taires à ceux de<br />

l’<strong>en</strong>quête sur les effectifs mondiaux.<br />

Ils sont sélectionnés <strong>en</strong> collaboration avec les branches et<br />

port<strong>en</strong>t sur des élém<strong>en</strong>ts importants de la politique sociale<br />

du Groupe, qu’il s’agisse de mobilité, de gestion de carrière,<br />

de formation, de dialogue social, du déploiem<strong>en</strong>t du Code<br />

de conduite, de santé, de rémunération, de retraite ou de<br />

prévoyance. L’<strong>en</strong>quête est conduite auprès d’un échantillon,<br />

représ<strong>en</strong>tatif du périmètre consolidé, de 92 sociétés du<br />

Groupe, qui emploi<strong>en</strong>t 68 943 salariés. Les données publiées<br />

dans ce rapport sont issues de la dernière vague de l’étude,<br />

m<strong>en</strong>ée <strong>en</strong> décembre 2009 et janvier 2010 ; 92 sociétés<br />

représ<strong>en</strong>tant 72% de l’effectif consolidé du Groupe et opérant<br />

dans 39 pays y ont répondu. Les deux <strong>en</strong>quêtes sont<br />

déployées via le même système d’information (Enablon), <strong>en</strong><br />

place chez <strong>Total</strong> depuis fi n 2003, et font l’objet de processus<br />

de contrôle interne et de validation similaires.<br />

Méthode de consolidation<br />

Sur ces périmètres, les données <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales, les<br />

données de la sécurité industrielle et les données sociales<br />

sont consolidées à 100%.<br />

Variations de périmètre<br />

Les variations de périmètre sont prises <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte à la date<br />

de leur mise <strong>en</strong> œuvre effective. Toutefois, pour les paramètres<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux, exprimés <strong>en</strong> valeurs absolues, c’est<br />

l’<strong>en</strong>semble des paramètres historiques qui est revu, dès<br />

l’année de cession ou d’acquisition d’une activité. Lorsque<br />

cela est pertin<strong>en</strong>t, les données des années antérieures sont<br />

ainsi recalculées sur le nouveau périmètre de consolidation de<br />

l’année <strong>en</strong> cours, afi n de faciliter les <strong>com</strong>paraisons à périmètre<br />

constant.


PRINCIPES ADOPTÉS<br />

Choix et pertin<strong>en</strong>ce des indicateurs<br />

Les données publiées dans ce rapport vis<strong>en</strong>t à r<strong>en</strong>dre <strong>com</strong>pte<br />

aux parties pr<strong>en</strong>antes des résultats annuels du Groupe <strong>en</strong><br />

matière de responsabilité sociale et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale.<br />

Les indicateurs regroup<strong>en</strong>t les indicateurs de performance du<br />

Groupe suivis par le Secrétariat général ainsi que les<br />

principaux indicateurs du guide de reporting de l’IPIECA (1) .<br />

Les indicateurs ont été choisis afi n de suivre <strong>en</strong> priorité :<br />

• les <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts et la politique du Groupe (Systèmes de<br />

managem<strong>en</strong>t de la sécurité, Systèmes de managem<strong>en</strong>t de<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, etc.) ;<br />

• les performances relatives aux principaux <strong>en</strong>jeux et impacts<br />

du Groupe ;<br />

• les effets de la politique sociale du Groupe ;<br />

• les obligations réglem<strong>en</strong>taires (loi NRE <strong>en</strong> France).<br />

Précisions terminologiques sur le reporting social<br />

Nous désignons par cadre (managem<strong>en</strong>t staff) toutes les<br />

personnes dont le niveau de poste est égal ou supérieur à 300<br />

points Hay. Les contrats à durée indéterminée (CDI)<br />

correspond<strong>en</strong>t aux perman<strong>en</strong>t contracts hors de France et les<br />

contrats à durée déterminée (CDD), aux fi xed-term contracts<br />

hors de France selon la terminologie employée dans notre<br />

reporting social.<br />

Périmètre de gestion : <strong>en</strong>semble des fi liales dét<strong>en</strong>ues à 50% ou<br />

plus par une ou plusieurs sociétés du Groupe, soit 512 sociétés<br />

dans 133 pays.<br />

Périmètre consolidé : <strong>en</strong>semble des fi liales consolidées par la<br />

méthode de l’intégration globale ret<strong>en</strong>ue pour le Docum<strong>en</strong>t de<br />

référ<strong>en</strong>ce du Groupe et porteuses de personnels, soit<br />

340 sociétés et 96 387 salariés.<br />

Spécifi cités méthodologiques<br />

Les méthodologies peuv<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>ter des spécifi cités,<br />

notamm<strong>en</strong>t du fait de la diversité des activités du Groupe,<br />

de l’intégration réc<strong>en</strong>te de fi liales, de l’abs<strong>en</strong>ce de<br />

réglem<strong>en</strong>tation ou de défi nition harmonisée au niveau<br />

international des modalités pratiques de collecte ou des<br />

changem<strong>en</strong>ts méthodologiques opérés.<br />

Amélioration continue des processus<br />

Les secteurs Marketing et Spécialités, dont la contribution à<br />

certains indicateurs est mineure, ont néanmoins mis <strong>en</strong> œuvre<br />

une démarche progressive de consolidation des indicateurs<br />

Groupe. Une actualisation de la matérialité de leur contribution<br />

est <strong>en</strong> cours. Il n’y a pas eu de modifi cation notable des<br />

défi nitions des indicateurs de performance <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux<br />

et sociaux.<br />

Consolidations et contrôles internes<br />

Les données <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales, sociales et de la sécurité<br />

industrielle sont consolidées et contrôlées successivem<strong>en</strong>t par<br />

chaque <strong>en</strong>tité opérationnelle et par chaque branche, avant de<br />

l’être au niveau du Groupe. Pour certains indicateurs, les<br />

données sont calculées directem<strong>en</strong>t au niveau des branches.<br />

Ces processus font l’objet d’audits internes réguliers.<br />

Vérifi cation externe<br />

Pour la cinquième année consécutive, le Groupe a choisi<br />

de faire vérifi er ses principaux indicateurs de performance<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux et sociaux, signalés par le signe dans<br />

le tableau de synthèse des indicateurs de performance<br />

du <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009. La vérifi cation<br />

externe est réalisée au niveau du Groupe, des branches ainsi<br />

que d’un échantillon d’<strong>en</strong>tités opérationnelles <strong>en</strong> France<br />

et à l’international, défi ni chaque année <strong>en</strong> fonction de leur<br />

contribution relative aux totaux du Groupe, des résultats<br />

des années précéd<strong>en</strong>tes et d’une analyse de risques.<br />

L’indép<strong>en</strong>dance des vérifi cateurs est défi nie par la législation<br />

et le code de déontologie de la profession.<br />

Taux de couverture des campagnes de vérifi cation externe des données <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales et sociales<br />

Taux de couverture<br />

<strong>en</strong> % annuel<br />

Émissions<br />

de GES<br />

INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX INDICATEURS SOCIAUX<br />

Émissions<br />

de NO x<br />

Émissions<br />

de SO 2<br />

Déchets<br />

dangereux<br />

totaux traités<br />

<strong>en</strong> externe<br />

Quantité<br />

d’eau douce<br />

prélevée hors<br />

« once through »<br />

Effectifs Nombre de<br />

jours de<br />

formation<br />

Nombre<br />

de jours<br />

d’abs<strong>en</strong>ce<br />

pour raisons<br />

médicales<br />

2005 26% 19% 18% 27% N/A 14% 17% 18%<br />

2006 22% 24% 27% 8% N/A 14% 22% 19%<br />

2007 21% 19% 30% 9% N/A 17% 27% 25%<br />

2008 36% 23% 17% 24% 29% 10% 28% 15%<br />

2009 33% 19% 32% 19% 17% 10% 11% 16%<br />

Cumul 2005-2009 92% 87% 84% 58% 46% 49% 78% 71%<br />

(1) International Petroleum Industry Environm<strong>en</strong>tal Conservation Association.<br />

TOTAL / 67


INDICATEURS DE PERFORMANCE 2009<br />

<strong>Rapport</strong> d’exam<strong>en</strong><br />

des <strong>com</strong>missaires aux<br />

<strong>com</strong>ptes<br />

sur certains indicateurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux<br />

et sociaux<br />

À la suite de la demande qui nous a été faite, nous avons procédé<br />

à des travaux visant à nous permettre d’exprimer l’assurance<br />

modérée que les indicateurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux et sociaux<br />

sélectionnés par <strong>Total</strong> (les « Données » (1) ) relatifs à l’exercice<br />

2009 et qui sont signalés dans ce rapport par le symbole<br />

ont été établis, dans tous leurs aspects signifi catifs,<br />

conformém<strong>en</strong>t :<br />

• à la directive Corporate pour le reporting de la performance<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale du Groupe et à la directive Corporate pour<br />

le reporting des émissions de gaz à effet de serre du Groupe ;<br />

• aux procédures relatives à la réalisation du Panorama social<br />

mondial d’une part et du reporting semestriel des effectifs<br />

d’autre part ;<br />

ci-après nommés « les Référ<strong>en</strong>tiels ».<br />

Il est de la responsabilité du Secrétariat général,<br />

respectivem<strong>en</strong>t de la direction Développem<strong>en</strong>t durable<br />

et Environnem<strong>en</strong>t, pour les données <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales<br />

et de la direction des Ressources humaines, pour les données<br />

sociales, d’établir les Données et les Référ<strong>en</strong>tiels consultables<br />

au siège du Groupe et dont certains élém<strong>en</strong>ts fi gur<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

pages 66 et 67.<br />

Il nous apparti<strong>en</strong>t, sur la base de nos travaux, d’exprimer une<br />

conclusion sur ces Données. Nos contrôles ont été conduits<br />

conformém<strong>en</strong>t aux pratiques professionnelles applicables<br />

<strong>en</strong> France et au standard international défi ni par l’ISAE 3000<br />

(International Standard on Assurance Engagem<strong>en</strong>t,<br />

décembre 2003). Notre indép<strong>en</strong>dance est défi nie par les<br />

textes législatifs et réglem<strong>en</strong>taires ainsi que par le code de<br />

déontologie de la profession. Les conclusions formulées<br />

ci-après port<strong>en</strong>t sur ces seules Données et non sur l’<strong>en</strong>semble<br />

du <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société.<br />

NATURE ET ÉTENDUE DES TRAVAUX<br />

Nous avons mis <strong>en</strong> œuvre les dilig<strong>en</strong>ces prés<strong>en</strong>tées<br />

ci-dessous conduisant à une assurance modérée sur le fait<br />

que les données examinées ne <strong>com</strong>port<strong>en</strong>t pas d’anomalies<br />

signifi catives. Une assurance de niveau supérieur aurait<br />

nécessité des travaux de vérifi cation plus ét<strong>en</strong>dus.<br />

• Nous avons apprécié les Référ<strong>en</strong>tiels au regard de leur<br />

pertin<strong>en</strong>ce, leur fi abilité, leur caractère <strong>com</strong>préh<strong>en</strong>sible et leur<br />

exhaustivité.<br />

• Nous avons m<strong>en</strong>é, au niveau du Groupe et des Branches<br />

Exploration & Production, Gaz & Énergies Nouvelles,<br />

68 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Raffi nage & Marketing et Chimie, des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s auprès des<br />

personnes responsables du reporting <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal et<br />

social afi n de vérifi er la bonne application des Référ<strong>en</strong>tiels.<br />

À ces niveaux, nous avons réalisé une analyse des risques<br />

d’anomalie et de la matérialité et une revue analytique et<br />

vérifi é, sur la base de sondages, les calculs ainsi que la<br />

consolidation des données.<br />

• Nous avons sélectionné un échantillon de 12 sites ou fi liales (2)<br />

pour les indicateurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux et 9 sites ou fi liales (3) pour<br />

les indicateurs sociaux, <strong>en</strong> fonction de leur activité, de leur<br />

contribution aux données consolidées du Groupe, de leur<br />

implantation et des résultats de nos travaux effectués lors des<br />

précéd<strong>en</strong>ts exercices. Au niveau des sites et <strong>en</strong>tités sélectionnés,<br />

nous avons vérifi é la <strong>com</strong>préh<strong>en</strong>sion et la correcte application<br />

des Référ<strong>en</strong>tiels et m<strong>en</strong>é des tests de détail sur la base de<br />

sondages consistant à vérifi er les calculs effectués et à<br />

rapprocher les données avec les pièces justifi catives.<br />

• Nos travaux ont couvert de 17 à 33% des données<br />

consolidées du Groupe, selon les indicateurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux,<br />

et 10% des effectifs consolidés du Groupe.<br />

INFORMATIONS SUR LES RÉFÉRENTIELS<br />

Les Référ<strong>en</strong>tiels appell<strong>en</strong>t de notre part<br />

les <strong>com</strong>m<strong>en</strong>taires suivants :<br />

Les Référ<strong>en</strong>tiels décriv<strong>en</strong>t de manière appropriée le périmètre,<br />

les indicateurs, les étapes et le cal<strong>en</strong>drier ainsi que les rôles<br />

et les responsabilités dans le cadre du reporting. Ils sont mis à<br />

jour annuellem<strong>en</strong>t et diffusés <strong>en</strong> <strong>français</strong> et <strong>en</strong> anglais auprès<br />

des différ<strong>en</strong>ts contributeurs.<br />

Reporting <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal<br />

• Les Référ<strong>en</strong>tiels Groupe sont déclinés au niveau de chaque<br />

branche et secteur afi n d’adapter le processus de reporting<br />

aux différ<strong>en</strong>tes activités de <strong>Total</strong>.<br />

• Le Groupe a mis <strong>en</strong> œuvre pour la première fois cette année<br />

un outil de reporting devant permettre de fi abiliser les travaux<br />

de consolidation au niveau de la Holding.<br />

• Il convi<strong>en</strong>drait de r<strong>en</strong>forcer les contrôles sur les données au<br />

niveau de la branche Gaz & Énergies Nouvelles et de certains<br />

sous-paliers de consolidation du secteur Marketing et de la<br />

branche Chimie.<br />

• La procédure de reporting d’une <strong>en</strong>tité de la branche Chimie<br />

ne couvre pas l’exhaustivité des données relatives aux<br />

émissions atmosphériques.<br />

• Au niveau de la branche Gaz & Énergies Nouvelles,<br />

la fréqu<strong>en</strong>ce de mesure des émissions fugitives de méthane<br />

devrait être augm<strong>en</strong>tée afi n de fi abiliser la donnée rapportée.<br />

• Au niveau du secteur Raffi nage, les sites pourrai<strong>en</strong>t mettre <strong>en</strong><br />

œuvre une revue périodique du périmètre des émissions<br />

atmosphériques permettant de refl éter l’évolution des installations.<br />

• Du fait d’un incid<strong>en</strong>t industriel, la vérifi cation de l’<strong>en</strong>tité <strong>Total</strong><br />

Raffi nerie Mitteldeutschland GmbH n’a pu avoir lieu sur site et<br />

a dû être réalisée sur une base docum<strong>en</strong>taire.


Reporting social<br />

• Le reporting social du Groupe est déployé via un outil<br />

informatique mis <strong>en</strong> place sur l’<strong>en</strong>semble des <strong>en</strong>tités du<br />

périmètre. Cet outil permet de fi abiliser la collecte des données<br />

sociales, <strong>en</strong> particulier par l’automatisation des contrôles<br />

et lors de la consolidation.<br />

• Pour l’indicateur du nombre de jours d’abs<strong>en</strong>ce pour raisons<br />

médicales, nous avons constaté, au niveau de certaines <strong>en</strong>tités<br />

auditées, des in<strong>com</strong>préh<strong>en</strong>sions sur les types d’abs<strong>en</strong>ces à<br />

pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte et les modalités de <strong>com</strong>ptage.<br />

• La vérifi cation des données de l’<strong>en</strong>tité <strong>Total</strong> Raffi nerie<br />

Mitteldeutschland GmbH s’est limitée aux indicateurs d’effectifs<br />

du site.<br />

Paris-La-Déf<strong>en</strong>se, le 16 avril 2010<br />

Jay Nirsimloo<br />

Associé<br />

KPMG Audit<br />

Départem<strong>en</strong>t de KPMG S.A.<br />

Philippe Arnaud<br />

Associé<br />

Responsable du Départem<strong>en</strong>t<br />

Environnem<strong>en</strong>t &<br />

Développem<strong>en</strong>t Durable<br />

CONCLUSION<br />

Les Commissaires aux <strong>com</strong>ptes<br />

Sur la base de nos travaux, nous n’avons pas relevé<br />

d’anomalie signifi cative de nature à remettre <strong>en</strong> cause le fait<br />

que les Données examinées ont été établies, dans tous<br />

leurs aspects signifi catifs, conformém<strong>en</strong>t aux Référ<strong>en</strong>tiels.<br />

Pascal Macioce<br />

Associé<br />

ERNST & YOUNG AUDIT<br />

Eric Duvaud<br />

Associé<br />

Responsable du Départem<strong>en</strong>t<br />

Environnem<strong>en</strong>t & Développem<strong>en</strong>t<br />

Durable<br />

(1) Indicateurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux : émissions de gaz à effet de serre (CO 2, N 2O, CH 4, HFC, PFC, SF 6), SO 2, NO x, déchets dangereux traités <strong>en</strong> externe, quantité d’eau douce<br />

prélevée hors eaux de refroidissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> circuit ouvert ;<br />

Indicateurs sociaux : effectifs (par âge, catégorie socioprofessionnelle, sexe), <strong>en</strong>trées/sorties des effectifs et solde, répartition des cadres <strong>en</strong>tre non-Français et Français,<br />

nombre de jours de formation, exist<strong>en</strong>ce d’un salaire minimum garanti, suivi médical régulier des salariés, nombre de jours d’abs<strong>en</strong>ce pour raisons médicales, exist<strong>en</strong>ce<br />

d’une représ<strong>en</strong>tation salariale, application de l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> individuel annuel cadres et non-cadres.<br />

(2) Exploration & Production : fi liales TEP NG (Nigeria), TEP UK (Royaume-Uni) et TEP ABK (Abu Dhabi) ; Gaz & Énergies Nouvelles : site CDFE de <strong>Mo</strong>ntoir (France) ;<br />

Raffi nage : <strong>Total</strong> Raffi nerie Mitteldeutschland GmbH (Allemagne), Raffi neries de Donges et de Flandres (France) ; Marketing Europe : usine de bitumes de Preston<br />

(Royaume-Uni) ; Spécialités, ENCO & CEI, ALC : site de lubrifi ants de Nowy Dwor Mazowiecki (Pologne) ; Chimie : sites de <strong>Total</strong> Petrochemicals Carling (France),<br />

Hutchinson Zywiec I (Pologne), Atotech site de Feucht (Allemagne).<br />

(3) Exploration & Production : fi liales TEP NG (Nigeria) et TEP UK (Royaume-Uni) ; Gaz & Énergies Nouvelles : <strong>Total</strong> Gas & Power Ltd (Royaume-Uni) ; Raffi nage : <strong>Total</strong><br />

Raffi nerie Mitteldeutschland GmbH (Allemagne) ; Marketing Afrique <strong>Mo</strong>y<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t : <strong>Total</strong> Nigeria ; Marketing Europe : <strong>Total</strong> UK Ltd (Royaume-Uni) ; Chimie : Hutchinson<br />

Poland (Pologne), Atotech Deutschland GmbH (Allemagne), Bostik S.A. (France).<br />

TOTAL / 69


INDICATEURS DE PERFORMANCE 2009<br />

Économie<br />

70 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Unité 2007 2008 2009<br />

Chiffre d’affaires M€ 158 752 179 976 131 327<br />

Résultat opérationnel ajusté des secteurs d’activité (1) M€ 23 956 28 114 14 154<br />

Résultat opérationnel net ajusté des secteurs d’activité (1) M€ 12 231 13 961 7 607<br />

Résultat net ajusté (part du Groupe) (1) M€ 12 203 13 920 7 784<br />

Résultat net ajusté dilué par action (<strong>en</strong> euro) (1) (2) € 5,37 6,20 3,48<br />

Divid<strong>en</strong>de par action (<strong>en</strong> euro) (3) € 2,07 2,28 2,28<br />

Dette nette/fonds propres (au 31 décembre) % 27 23 27<br />

R<strong>en</strong>tabilité des capitaux moy<strong>en</strong>s employés (ROACE) (4) % 24 26 13<br />

R<strong>en</strong>tabilité des fonds propres % 31 32 16<br />

Flux de trésorerie d’exploitation M€ 17 686 18 669 12 360<br />

Investissem<strong>en</strong>ts bruts M€ 11 722 13 640 13 349<br />

Désinvestissem<strong>en</strong>ts au prix de cession M€ 1 556 2 585 3 081<br />

(1) Les résultats ajustés se défi niss<strong>en</strong>t <strong>com</strong>me les résultats au coût de remplacem<strong>en</strong>t, hors élém<strong>en</strong>ts non récurr<strong>en</strong>ts et hors quote-part, pour <strong>Total</strong>,<br />

des élém<strong>en</strong>ts d’ajustem<strong>en</strong>t et, à partir de 2009, des élém<strong>en</strong>ts particuliers de Sanofi -Av<strong>en</strong>tis.<br />

(2) Calculé sur le nombre moy<strong>en</strong> pondéré dilué d’actions <strong>en</strong> circulation au cours de l’exercice.<br />

(3) Divid<strong>en</strong>de 2009 : sous réserve de l’approbation de l’Assemblée générale des actionnaires du 21 mai 2010.<br />

(4) Calculé sur la base du résultat opérationnel net ajusté et des capitaux employés moy<strong>en</strong>s au coût de remplacem<strong>en</strong>t.<br />

Environnem<strong>en</strong>t<br />

Unité 2007 2008 2009<br />

Sites opérés Nb 803 <strong>91</strong>0 <strong>91</strong>6<br />

Sites ayant répondu au questionnaire RPE % 95% 97% 99%<br />

Sites certifi és ISO 14001 Nb 235 252 286<br />

dont : Amont Nb 37 41 61<br />

Aval Nb 92 98 110<br />

Chimie Nb 106 113 115<br />

Sites importants pour l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et certifi és ISO 14001 % 89%<br />

Gaz à effet de serre (six gaz) Mt eq. CO 2/an 59,2 57,3 55,1<br />

dont : Amont 27,4 26,8 26,9<br />

Aval 23,3 23,0 22,0<br />

Chimie 8,5 7,5 6,2<br />

Consommation d’énergie primaire MGJ/an 646 641 608<br />

dont : Amont 140,7 150,8 155,3<br />

Aval 365,9 364,6 340,6<br />

Chimie 139,4 125,7 112,5<br />

Brûlage et dégazage à l’atmosphère ktep/an 6 627 6 072 6 072<br />

Indicateurs ayant fait l’objet d’une mission de vérifi cation d’un niveau d’assurance modérée réalisée par Ernst & Young et KPMG.


Unité 2007 2008 2009<br />

Émissions de SO 2 kt/an 148,4 136,2 129,8<br />

dont : Amont 65,1 53,7 60,4<br />

Aval 80,3 79,6 67,1<br />

Chimie 3,0 2,9 2,3<br />

Émissions de NOx kt/an 90,4 <strong>91</strong>,7 92,0<br />

dont : Amont 58,6 62,8 64,3<br />

Aval 23,6 21,7 21,8<br />

Chimie 8,2 7,2 5,9<br />

Émissions de COV non-méthanique kt/an 139,6 131,2 134,7<br />

dont : Amont 97,1 <strong>91</strong>,3 99,3<br />

Raffi nage 15,2 15,2 14,6<br />

Marketing 17,2 15,4 12,9<br />

Chimie 10,1 9,3 7,9<br />

Prélèvem<strong>en</strong>ts d’eau douce dans le milieu naturel<br />

(hors eaux de refroidissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> circuit ouvert) Mm 3 /an 160,6 150,8 147,6<br />

Rejets d’eau dans le milieu naturel<br />

(hors eaux de refroidissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> circuit ouvert) Mm 3 /an 156,7 157,9 154,9<br />

Rejets d’hydrocarbures t/an 1 532 1 549 1 356<br />

dont : Aval et Chimie t/an 144,4 118,2 112,4<br />

Amont t/an 1 388 1 431 1 244<br />

Exploration & Production ppm 27 27 23<br />

Rejets de matières <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>sion (MES) t/an 1 193 1 189 1 124<br />

Rejets de demande chimique <strong>en</strong> oxygène (DCO) t/an 6 304 5 742 5 429<br />

Production de déchets dangereux traités <strong>en</strong> externe kt/an 335,5 345,0 2<strong>91</strong>,1<br />

dont : production de déchets courants dangereux<br />

traités <strong>en</strong> externe<br />

kt/an 263,2 261,1 235,4<br />

dont : Amont 23,2 30,4 19,2<br />

Aval 133,6 135,0 124,0<br />

Chimie 106,4 95,7 92,2<br />

dont : production de déchets exceptionnels kt/an 72,3 83,9 55,7<br />

Déversem<strong>en</strong>ts accid<strong>en</strong>tels d’hydrocarbures<br />

Nb 766 461 472<br />

m3 2 474 7 419 2 409<br />

dont : Amont 281 4 983 433<br />

Aval 2 022 2 413 1 957<br />

Chimie 171 23 19<br />

Indicateurs ayant fait l’objet d’une mission de vérifi cation d’un niveau d’assurance modérée réalisée par Ernst & Young et KPMG.<br />

TOTAL / 71


INDICATEURS DE PERFORMANCE 2009<br />

Social<br />

EFFECTIFS – Périmètre consolidé<br />

72 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Unité 2007 2008 2009<br />

Répartition des effectifs par zone géographique<br />

France Nb 37 296 37 101 36 407<br />

Europe hors France Nb 27 374 27 495 26 299<br />

Afrique Nb 8 022 8 237 8 648<br />

Amérique du Nord Nb 7 905 7 379 6 845<br />

Amérique du Sud Nb 6 330 6 574 6 923<br />

Asie Nb 8 311 8 733 9 795<br />

Autres (1) Nb 1 204 1 440 1 470<br />

<strong>Total</strong> (2) Nb 96 442 96 959 96 387<br />

Répartition des effectifs par catégorie socioprofessionnelle<br />

Cadres Nb 24 742 25 397 26 149<br />

dont cadres dirigeants Nb 325 320 308<br />

Non-cadres Nb 71 700 71 562 70 238<br />

<strong>Total</strong> (2) Nb 96 442 96 959 96 387<br />

Répartition des effectifs par âge (3)<br />

<strong>Mo</strong>ins de 25 ans % 7% 7% 7%<br />

25-29 ans % 12% 13% 12%<br />

30-34 ans % 15% 15% 15%<br />

35-39 ans % 15% 14% 15%<br />

40-44 ans % 14% 14% 14%<br />

45-49 ans % 13% 13% 13%<br />

50-54 ans % 13% 13% 13%<br />

55-59 ans % 9% 9% 9%<br />

60-64 ans % 2% 2% 2%<br />

65 ans et plus % 0% 0% 0%<br />

EMPLOI – Périmètre consolidé<br />

Recrutem<strong>en</strong>ts par zone géographique (CDI)<br />

France % 17% 18 % 14%<br />

Europe hors France % 24% 22% 29%<br />

Afrique % 10% 9% 10%<br />

Amérique du Nord % 12% 10% 8%<br />

Amérique du Sud % 21% 22% 19%<br />

Asie % 14% 15% 17%<br />

Autres (1) % 2% 4% 3%<br />

(1) Autres : <strong>Mo</strong>y<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t, DOM-TOM, Océanie. (2) Cession de l’activité Peintures <strong>en</strong> Février 2003.<br />

(3) Données par tranche de 5 ans à partir de 2004 et par tranche de 10 ans <strong>en</strong> 2002 et 2003.<br />

Indicateurs ayant fait l’objet d’une mission de vérifi cation d’un niveau d’assurance modérée réalisée par Ernst & Young et KPMG.


DIVERSITÉ – Périmètre consolidé<br />

Indicateurs ayant fait l’objet d’une mission de vérifi cation d’un niveau d’assurance modérée réalisée par Ernst & Young et KPMG.<br />

Unité 2007 2008 2009<br />

Part des femmes dans l’effectif<br />

Proportion de femmes dans l’effectif global % 29% 29% 30%<br />

Proportion de femmes dans l’effectif cadres % 21% 22% 22%<br />

Proportion de femmes dans l’effectif cadres dirigeants % 8,6% 10,6% 12%<br />

Proportion de femmes dans les recrutem<strong>en</strong>ts CDI % 31% 31% 32%<br />

Proportion de femmes dans les recrutem<strong>en</strong>ts de cadres <strong>en</strong> CDI % 25% 29% 26%<br />

Part des non-Français dans l’effectif<br />

Proportion dans l’effectif global % 62% 62% 63%<br />

Proportion dans l’effectif cadres % 57% 58% 58%<br />

Part des non-Français dans les recrutem<strong>en</strong>ts<br />

Proportion dans les recrutem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> CDI % 83% 82% 85%<br />

Proportion dans les recrutem<strong>en</strong>ts de cadres <strong>en</strong> CDI % 72% 69% 69%<br />

Nombre de nationalités représ<strong>en</strong>tées dans le Groupe Nb 133 133 132<br />

SANTÉ – Périmètre Panorama social mondial<br />

Part des sociétés du Groupe proposant un suivi médical régulier<br />

à leurs salariés<br />

TEMPS DE TRAVAIL – Périmètre Panorama social mondial<br />

% 98% 98% 98%<br />

% des effectifs pouvant accéder à un temps partiel % 83% 82% 81%<br />

ENGAGEMENTS SOCIAUX – Périmètre Panorama social mondial<br />

% des salariés bénéfi ciant d’une couverture décès > 200% % 74% 77% 80%<br />

DIALOGUE SOCIAL – Périmètre Panorama social mondial<br />

% des sociétés disposant d’une représ<strong>en</strong>tation des salariés % 86% 87% 87%<br />

% des effectifs couverts par une conv<strong>en</strong>tion collective % 75% 74% 74%<br />

Nombre d’accords collectifs Nb 164 166 178<br />

GESTION DES CARRIÈRES – Périmètre Panorama social mondial<br />

% des sociétés du Groupe ayant un système d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> individuel annuel<br />

Pour les cadres 98,9% 98,9% 98,9%<br />

Pour les non-cadres 97,8% 97,8% 97,8%<br />

<strong>Total</strong> 99% 98,4% 98,4%<br />

Anci<strong>en</strong>neté moy<strong>en</strong>ne par poste<br />

<strong>Mo</strong>ins de 3 ans 41% 43% 44%<br />

3-5 ans 21% 19% 18%<br />

6-8 ans 15% 14% 13%<br />

Plus de 8 ans 23% 24% 25%<br />

<strong>Mo</strong>y<strong>en</strong>ne 4 ans 5 ans 5 ans<br />

TOTAL / 73


INDICATEURS DE PERFORMANCE 2009<br />

Sécurité<br />

Sociétal<br />

74 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Unité 2007 2008 2009<br />

Dép<strong>en</strong>ses sociétales M€ 124,5 151 210<br />

Part des dép<strong>en</strong>ses sociétales <strong>en</strong> pays non-OCDE % 79,5 87,5 <strong>91</strong>,15<br />

Nombre d’actions Nb 2 759 2 619 2 234<br />

<strong>Mo</strong>ntant des dép<strong>en</strong>ses de la Fondation + Mécénat M€ NA 17 19,4<br />

Fonds d’expérim<strong>en</strong>tation pour la jeunesse M€ NA NA 12,5<br />

D’autres indicateurs sont disponibles sur notre site www.total.<strong>com</strong><br />

Unité 2007 2008 2009<br />

Accid<strong>en</strong>ts avec arrêt par million d’heures travaillées<br />

(personnel <strong>Total</strong> + contracté) Nb 2,4 2,1 1,9<br />

dont : Exploration & Production 0,8 0,6 0,6<br />

Gaz & Énergies Nouvelles 1,8 2,1 1,00<br />

Raffi nage & Marketing 2,58 2,5 2,4<br />

Chimie 4,17 3,6 3,1<br />

Accid<strong>en</strong>ts déclarés par million d’heures travaillées<br />

(personnel <strong>Total</strong> + contracté) Nb 4,2 3,6 3,1<br />

dont : Exploration & Production 2,4 2,2 1,9<br />

Gaz & Énergies Nouvelles 2,7 2,1 1,8<br />

Raffi nage & Marketing 3,2 2,9 2,9<br />

Chimie 7,7 6,5 5<br />

Accid<strong>en</strong>ts du travail mortels Nb 15 8 21<br />

Décès par million d’heures travaillées<br />

(personnel <strong>Total</strong> + contracté) Nb 0,034 0,018 0,046


Annexes – Grille IPIECA<br />

INDICATEURS<br />

DE PERFORMANCE 2009<br />

Pour la réalisation de son rapport Environnem<strong>en</strong>t et Société, <strong>Total</strong> se réfère principalem<strong>en</strong>t<br />

au guide de reporting de l’IPIECA et de l’API, spécifi que à l’industrie pétrolière. Pour une grille<br />

de concordance avec la GRI, vous pouvez vous connecter sur www.total.<strong>com</strong><br />

Économie Se reporter à<br />

États-hôtes ECO–1 Impôts et taxes Q08<br />

ECO–A1 Transpar<strong>en</strong>ce des versem<strong>en</strong>ts aux États-hôtes Q06, Q08<br />

Actionnaires ECO–2 Divid<strong>en</strong>des et rachats d’actions Introduction + indicateurs<br />

Salariés ECO–A2 Salaires et traitem<strong>en</strong>ts Introduction + indicateurs<br />

Fournisseurs et sous-traitants ECO–3 Investissem<strong>en</strong>ts bruts Introduction<br />

Bailleurs de fonds et créanciers ECO–A3 Intérêts versés Docum<strong>en</strong>t de référ<strong>en</strong>ce<br />

Environnem<strong>en</strong>t<br />

Déversem<strong>en</strong>ts et rejets ENV–1 Déversem<strong>en</strong>ts d’hydrocarbures dans<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

Q07, Q10 + indicateurs<br />

ENV–2 Rejets contrôlés dans l’eau Q07 + indicateurs<br />

ENV–A1 Autres déversem<strong>en</strong>ts et rejets accid<strong>en</strong>tels Q07 + indicateurs<br />

ENV–A2 Autres rejets Indicateurs<br />

Déchets et matériaux résiduels ENV–A3 Déchets dangereux Q07 + indicateurs<br />

ENV–A4 Déchets non dangereux Pas d’indicateur publié<br />

ENV–A5 Matériaux recyclés, réutilisés ou récupérés Pas d’indicateur publié<br />

Émissions ENV–3 Émissions de gaz à effet de serre Q02 + indicateurs<br />

ENV–4 Torchage ou évacuation du gaz Q02 + indicateurs<br />

ENV–A6 Autres émissions dans l’air Q07 + indicateurs<br />

Utilisation des ressources ENV–5 Consommation d’énergie Q02 + indicateurs<br />

ENV–A7 Consommation d’eau douce Q07 + indicateurs<br />

ENV–A8 Énergies r<strong>en</strong>ouvelables et alternatives Pas d’indicateur publié<br />

Autres indicateurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux ENV–6 Systèmes de managem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal Q07 + indicateurs<br />

Santé et sécurité<br />

Social<br />

ENV–A9 Biodiversité Q07<br />

H&S–1 Systèmes de managem<strong>en</strong>t santé et sécurité Q05<br />

H&S–2 Implication des salariés Q05 + indicateurs<br />

H&S–3 Santé des salariés Site Internet<br />

H&S–4 Accid<strong>en</strong>ts du travail et maladies<br />

professionnelles<br />

Q05 + indicateurs<br />

H&S–5 Risques pour la santé liés aux produits Site Internet<br />

Droits de l’homme SOC–1 Droits de l’homme Q06, Q09<br />

Éthique SOC–2 Lutte contre la corruption Q06<br />

SOC–3 Contributions politiques Site Internet<br />

SOC–A1 Lobbying Site Internet<br />

Politiques d’emploi SOC–4 Non-discrimination et égalité des chances Q04 + indicateurs<br />

SOC–A2 Satisfaction des salariés Q04 + indicateurs<br />

SOC–5 Formation et perfectionnem<strong>en</strong>t Site Internet<br />

SOC–6 Système d’expression des griefs et<br />

de non-représailles<br />

Q06<br />

SOC–A3 Emploi local Q08<br />

SOC–7 Pratiques sociales Q06<br />

Communautés et société SOC–8 Engagem<strong>en</strong>t <strong>com</strong>munautaire Q08<br />

SOC–A4 Dép<strong>en</strong>ses sociétales Q08 + indicateurs<br />

SOC–A5 R<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t des capacités Q08<br />

SOC–A6 Collectivités autochtones Q06, Q10<br />

SOC–A7 Relocalisation et indemnités Site Internet<br />

SOC–9 Sûreté Q06<br />

TOTAL / 75


COMMENT<br />

EN SAVOIR PLUS ?<br />

www.total.<strong>com</strong> www.fondation.total.<strong>com</strong><br />

Vous pouvez obt<strong>en</strong>ir<br />

une information <strong>com</strong>plète<br />

et actualisée sur chacun<br />

de nos <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts et<br />

chacune de nos actions sur<br />

notre site, mais aussi nous<br />

donner votre avis et poser<br />

d’autres questions via notre<br />

rubrique « Contact ».<br />

ILLUSTRATIONS : O. Charbonnel. – CRÉDITS PHOTO : E. Caupeil / Myop – S. Lavoué / Myop – M. Weiss – M. Labelle – L. Pascal – T. Gonzales –<br />

P. Livermore – M. Roussel – E. Follet – C. Pirotte – P. Boul<strong>en</strong> – B. Blaise – IPSOS – Airstar – M. Dufour – ©UN Global Compact / Transpar<strong>en</strong>cy International,<br />

2009 – L. Zylberman – I. MacDonald (by courtesy of TAMU) – Maersk – P. Schaff – O. Robinet (by courtesy of TIGF) – G. Gauret – <strong>Total</strong> – DR.<br />

COORDINATION ÉDITORIALE : le bureau des mots – CONCEPTION ET RÉALISATION : – <strong>Total</strong> S.A. Mai 2010<br />

Imprim’<br />

vert<br />

Ce rapport est imprimé sur du papier Oxyg<strong>en</strong> Silk, qui est un couché sans bois satiné <strong>com</strong>posé à 60% de fi bres recyclées<br />

et à 40% de fi bres vierges certifi ées FSC.<br />

Avec EcoFolio, <strong>Total</strong> <strong>en</strong>courage le recyclage des papiers. En triant vos déchets, vous participez à la préservation<br />

de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. www.ecofolio.fr<br />

76 / <strong>Rapport</strong> Environnem<strong>en</strong>t et Société 2009<br />

Créée <strong>en</strong> 1992, la Fondation<br />

<strong>Total</strong> intervi<strong>en</strong>t dans trois<br />

grands domaines d’action :<br />

la solidarité et la santé,<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et la<br />

biodiversité, la culture et<br />

le patrimoine. Vous pouvez<br />

découvrir les projets auxquels<br />

contribue la Fondation<br />

– <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec des<br />

associations, institutions et<br />

ONG –, ainsi que les initiatives<br />

solidaires des collaborateurs<br />

de <strong>Total</strong>, sur le site Internet<br />

de la Fondation.<br />

www.total.<strong>com</strong><br />

rubrique<br />

« Pacte mondial »<br />

Les dix principes du Pacte<br />

mondial constitu<strong>en</strong>t depuis<br />

2002 des référ<strong>en</strong>ces<br />

structurantes pour nos actions<br />

et nos réalisations dans le<br />

domaine de la responsabilité<br />

sociale et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale.<br />

Pour une information<br />

exhaustive sur nos<br />

<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts et nos actions,<br />

vous pouvez<br />

consulter la<br />

page dédiée au<br />

Pacte mondial<br />

sur notre site<br />

Internet.


Nous t<strong>en</strong>ons à remercier très<br />

sincèrem<strong>en</strong>t les parties pr<strong>en</strong>antes<br />

qui apparaiss<strong>en</strong>t dans ce rapport pour<br />

leurs questions ou leurs témoignages.<br />

Nous remercions égalem<strong>en</strong>t les<br />

nombreux collaborateurs du Groupe<br />

qui ont contribué à l’élaboration<br />

de ce docum<strong>en</strong>t.<br />

Nous vous invitons à nous faire part<br />

de vos réactions sur total.<strong>com</strong>,<br />

afi n de prolonger un dialogue que<br />

nous souhaitons le plus ouvert possible.


TOTAL S.A.<br />

Siège social : 2 Place Jean Millier – La Déf<strong>en</strong>se 6<br />

92400 Courbevoie – France<br />

Tél. : +33 (0)1 47 44 45 46<br />

Capital social : 5 871 057 210 euros<br />

542 051 180 RCS Nanterre<br />

www.total.<strong>com</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!