06 Eor s Des collaborations internationales tous azimuts De l’architecture EOR aux recherches les plus fondamentales sur les mécanismes de la récupération, la R&D de <strong>Total</strong> s’appuie sur un réseau mondial de collaborations : en EOR chimique, avec entre autres l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris ainsi que les universités d’Austin et de Houston, au Texas ; sur les thèmes du CO2 et de l’injectivité en EOR, avec l’université de Delft (seule ou à la tête d’un consortium) et l’IFP (Institut français du pétrole, en photo) ; dans le domaine de l’eau, avec les universités de Bordeaux et du Wyoming… //. enjeux une priorité sTRaTégIqUE POUR TOTaL sss En lançant un projet de recherche et des actions de Développement dédiés, appuyés sur une organisation transverse qui va des chercheurs en laboratoire aux opérationnels en filiale, le Groupe affiche son ambition : <strong>com</strong>pter parmi les acteurs qui relèveront avec succès le défi de l’Eor. Sont visées aussi bien les cibles offshore qu’onshore, avec un focus particulier sur les gisements carbonatés <strong>com</strong>plexes du Moyen-orient. l’expertise de total en matière d’Eor est ancienne. Dès les années 1980, portée par l’envolée des cours du baril consécutive aux chocs pétroliers de 1973 et 1979, la stratégie de r&D s’oriente en effet largement, et avec succès, dans cette voie. ces études pionnières permettent de tester une vaste gamme de procédés, qu’ils soient chimiques, thermiques ou fondés sur l’injection de gaz miscibles, et de bâtir un solide savoir-faire. plusieurs pilotes deviennent des références pour l’industrie pétrolière : en France, une injection de polymères menée à l’échelle industrielle ou, au congo, le premier pilote d’injection de vapeur en offshore. ce sont, pour les équipes de l’Exploration & production, des laboratoires aux opérations, dix années de fort investissement. Mais, avec l’effondrement des cours – après avoir atteint une moyenne de 86 dollars en 1980, le prix du baril chute en effet jusqu’à 16 dollars en 1998 –, le coût élevé des barils additionnels extraits grâce à ces nouvelles technologies n’est bientôt plus supportable. Dès 2003 néanmoins, alors que les cours restent relativement bas, l’E&p de total réinvestit le champ de l’Eor et décide de réactiver les savoir-faire en partie mis en sommeil sous la pression du marché pour en faire le socle d’une expertise de pointe. Des études pour un pilote d’injection de polymères en offshore profond sont lancées, avec une première mondiale en ligne de mire. En 2006, la mise sur pied, au centre technologique et scientifique Jean-Féger (cStJF), à pau, dans le Sud-ouest, d’un projet de r&D spécifique confirme l’importance stratégique retrouvée de l’Eor. transversal et multidisciplinaire, jouant des synergies au sein du Groupe, en particulier avec le pôle pétrochimique, et s’appuyant sur d’importants moyens laboratoires, ce projet a pour objectif l’élaboration de procédés adaptés au portefeuille total, très développé en offshore, mais aussi à l’exploitation optimale des réservoirs carbonatés du Moyen-orient, qui concentrent l’essentiel du potentiel de production liquide mondial.
Expériences de <strong>Total</strong> dans le domaine de l’EOR Joslyn (SAGD *) Poso Creek (vapeur) East Penwell West Brahaney (CO2) Deep Jusepin (WAG **) Air Horse Creek (Air) Huiles visqueuses de mer du Nord Châteaurenard Nkarika Marienbronn (Huff & Puff) Lacq supérieur (vapeur) Pécorade, Grenade (CO2) Émeraude (Drive) Dalia, Camelia CO2 Polymères Vapeur Tensioactifs WAG * Drainage gravitaire par injection de vapeur. ** Injection alternée d’eau et de gaz. 1 2 3 Handil (Air) 1. Forage sur le site de Dalia, en angola. 2. plate-forme d’abu al Bukoosh, aux émirats arabes unis. 3. chaudière de l’usine de lacq, en France. 07