Comune di Roma - Urbact

ciproque, la construction collective du savoir, la valorisation des savoirs non experts et l’intégration des diverses compétences
et langages (verbaux et non verbaux).
Les villes s’engagent à:
Garantir l’accès aux informations de tous les citoyens, en investissant dans la production de matériaux d’information
simples et compréhensibles et dans la formation de techniciens aptes à communiquer avec tous les publics.
Réserver une attention particulière a l’utilisation des nouvelles technologies NTIC, qui ne peuvent exprimer pleinement
leur potentiel que si elles se doublent d’une politique de soutien qui en ouvre l’accès au plus grand nombre.
Garantir l’accessibilité des lieux et des temps du dialogue en créant des contextes de communication diversifiés (réunions
formelles, fêtes, moments de convivialité).
Valoriser les compétences des habitants en les reconnaissant comme de véritables acteurs dans le cadre du développement
du territoire, ayant un impact potentiel qui va de la création d’entreprises à l’animation de rencontres
thématiques, et en soutenant leur formation et auto-formation en ce sens.
Faire recours lorsque nécessaire à un animateur tiers pour faciliter le dialogue et la construction de relations à
l’intérieur des processus participatifs, nourrir les réflexions par un apport de connaissances qui élargisse l’éventail
des choix possibles et rééquilibrer les disparités de pouvoir dans les débats et les décisions, tout en reconnaissant
des formes plus spontanées et directes d’interaction entre habitants et institutions.
Titre III
La participation construit des réseaux civiques,
soutient l’identité et le développement local autonome
et durable, transforme et rénove les politiques publiques
et les pratiques administratives locales
Acquis des expériences du réseau:
La participation des citoyens à l’élaboration des politiques locales et à leur mise en œuvre développe la cohésion
sociale, stimule la créativité, préserve la diversité et contribue finalement à renforcer l’autonomie et la souveraineté
des pouvoirs locaux, comme laboratoires d’expérimentation pour la rénovation des politiques locales, nationales
ou internationales.
A travers les processus participatifs, les habitants apprennent a reconnaître et valoriser leur identité et leur patrimoine
territorial en tant que milieu (bassin de ressources endogènes: environnement, pays, culture, économie, organisations
et relations) sur lesquelles fonder des processus de développement local autonome et durable (self-reliance).
La participation, en veillant à l’implication et à la prise en compte des besoins de toutes les catégories de citoyens
contribue à redéfinir le rôle des politiques publiques afin d’assurer un équilibre entre développement économique,
qualité de vie et justice sociale.
La participation favorise la coopération et la cohésion sociale, autour du concept d’intérêt collectif et de bien
commun, développant les réseaux et les initiatives locales innovantes. Les dynamiques coopératives et non compétitives
ainsi générées peuvent favoriser l’émergence d’économies écologiques innovantes, éthiques et solidaires.
Les processus participatifs intégrés et inclusifs contrastent la sectorialisation des processus décisionnels, et recomposent
la segmentation des citoyens (travailleurs, usagers, consommateurs, résidents) en un rôle d’habitants/producteurs
de leur propre cadre de vie.
Pour rester crédibles aux yeux des habitants, la participation doit pouvoir déboucher sur des résultats concrets.
Les temps nécessaires à la réalisation des projets (conception, financement, réalisation) doivent être précisément
explicités pour ne pas générer de déception, les temps des habitants étant nettement plus courts (résolution des
problèmes, satisfaction des besoins…)
Les villes s’engagent à:
Intégrer la participation dans la gestion ordinaire des politiques de gouvernement local, et ne pas se limiter à des
projets sectoriels spécifiques ou à des financements spéciaux à court moyen terme.
Dépasser les découpages territoriaux et sectoriels des structures administratives pour que le processus participatif
puisse influer sur tout le système décisionnel de manière intégrée.
Promouvoir la participation comme élément transversal de l’action publique et ne pas la limiter à un service spécialisé.
Mettre en oeuvre des politiques de décentralisation visant la redéfinition d’unités territoriales minimales qui puis-
07. Charte de la participation
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