Comune di Roma - Urbact

Top down / Bottom up: une nouvelle gouvernance où les
initiatives institutionnelles et citoyennes convergent
L’intégration difficile entre politique institutionnelle et
société civile requiert la construction d’un nouveau
pacte entre institutions et citoyens, pour lequel les outils
et les modalités de la politique traditionnelle ne suffisent
plus. Les institutions mêmes, pour pouvoir atteindre
cet objectif, doivent radicalement renouveler leurs
structures organisationnelles et leurs procédures.
Participation et renouvellement
de la politique
Un grand nombre de facteurs sous-tendent la crise de
la démocratie et des formes de représentation traditionnelles.
Cette crise présente des points communs à
toute la société européenne (déclin des idéologies,
crise de la représentation des grands partis et des organisations
de masse, fragmentation sociale et désintérêt
des citoyens devant la “chose publique“, etc.).
• Le défi lancé par la participation concerne les possibilités
de renouveler les formes traditionnelles de la
démocratie de délégation en l’intégrant aux pratiques
de la démocratie participative. Il est nécessaire
de créer un nouveau rapport de confiance entre les
élus et les citoyens, en valorisant les instances et les
méthodes émergeant des mouvements sociaux et de
leur capacité à tisser des réseaux, à représenter des
intérêts et des territoires, à exprimer une politique
subjective et à assumer des responsabilités à l’égard
de toute la collectivité.
• L’autre élément d’innovation par rapport aux politiques
traditionnelles concerne la question de la redistribution
du pouvoir, c’est-à-dire la nécessité de
construire le politique sur une ouverture au dialogue
social, pour une démocratie renouvelée, plus
mûre, synthèse des sujets différents, permettant aux
citoyens d’influer sur les décisions. Cela pose le problème
de la redéfinition des rôles et responsabilités:
quand la politique institutionnelle décide de valoriser
les formes de citoyenneté active et de construire
un dialogue social permanent avec le citoyen; elle
assume alors une fonction fondamentale de garantie
de la qualité de la décision finale, de la régularité
et de la transparence du processus et du respect des
résultats issus de choix collectifs.
• Les institutions ouvertes aux processus de participation
ne doivent pas limiter leur rôle uniquement à
l’action et à la proposition. Elles devront s’ouvrir au
transfert d’espaces d’autodétermination aux communautés
locales elles-mêmes, sans pour autant abdiquer
de leurs responsabilités. Cela permettra à la
communauté de s’épanouir et de mûrir grâce à ses
expériences, en renforçant ses ressources propres.
Participation et innovation de la structure
administrative
Un des principaux problèmes rencontré lors de la
mise en ?uvre concrète des pratiques participatives et
des projets partagés concerne les procédures, le fonctionnement
des institutions (la bureaucratie, les
contraintes normatives, les temps et les procédures,
etc.) et la sectorialisation de la machine administrative
(équipes des différents adjoints qui ne collaborent pas
entre eux, rigidité de la division des compétences, faible
disponibilité à coopérer, etc.). Ces défis impliquent
la nécessité d’une approche intégrée.
• La participation implique une transformation radicale
de la culture de gouvernance et une réorganisation
de la structure administrative. La participation
ne peut être un secteur séparé des autres, mais
doit être une manière d’appréhender la politique
qui devrait imprégner de manière intégrée et transversale
toute l’action institutionnelle. En conséquence,
la participation doit devenir la forme normale
de gouvernement du territoire et investir tout
le système décisionnel et la machine administrative
entière.
• Il est nécessaire d’étendre le principe de subsidiarité
au sens où l’ultime décision sur les options à
mettre en oeuvre appartient à l’échelon du gouvernement
“le plus proche“ des destinataires de la décision
en question. Il est nécessaire de l'étendre
dans différentes directions: de la coopération interinstitutionnelle,
à la redéfinition du rôle des sujets
intermédiaires, de la valorisation des municipalités
et des systèmes de décentralisation au renforcement
des réseaux territoriaux et des systèmes de gouvernement
supralocal (agglomérations, régions métropolitaines,
etc.).
• Un autre aspect de ce défi est celui de la formalisation
des pratiques de participation. L’institutionnalisation
de la participation devrait se garder de fossiliser
une forme d’interaction sociale et politique qui
est, par sa nature, complexe et diversifiée dans les
méthodes et les formes. Quoi qu'il en soit, les débats
à ce propos s’accordent sur la nécessité, de la
part des institutions, de garantir la faisabilité réelle
de la participation et la mise en oeuvre des décisions
prises (structures, formation de nouvelles figures
professionnelles, ressources financières, etc.) ainsi
que la valorisation des processus spontanés.
06. Les défis de la participation
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