Comune di Roma - Urbact
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05. Participation, comment?<br />
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C’est à partir de ces trois exigences que l’on sera à même de faire des choix quant aux formes de communication<br />
que l’on cherche ou non à développer. Comme le montre le tableau suivant, il s’agit de tenir compte de la manière<br />
dont est perçue ou conçue l’approche communicative, le niveau d’intégration des savoirs et le mode de gestion<br />
de la communication.<br />
Les pratiques et les <strong>di</strong>mensions de la communication<br />
Ce tableau in<strong>di</strong>que - de manière latente - la progression possible qu’offre le mode communicationnel et peut être mis en perspective<br />
avec trois figures de l’habitant:<br />
• il peut être cantonné à un rôle de figurant, soit le degré zéro de la communication;<br />
• il peut prendre sa place comme relais, acteurs participant à la réalisation d’un projet, d’un <strong>di</strong>spositif.<br />
• Le niveau le plus élevé est celui de citoyen, là où l’ensemble des ressources informatives et des stratégies communicationnelles<br />
l’amènent à décider ou à participer à la prise de décision.<br />
Mais là très vite, il est nécessaire de franchir l’étape supplémentaire: celle de la formation.<br />
Plus qu’informer et communiquer, former… et auto-former<br />
Il serait parfaitement illusoire de présenter un tableau<br />
des <strong>di</strong>fférents programmes de formation à la citoyenneté<br />
urbaine dans le réseau Partecipando. Peu d’expériences<br />
ont été tentées. Si c’est un point qui doit<br />
faire l’objet d’une attention particulière dans l’évaluation<br />
de l’impact des projets et des actions ayant impliqués<br />
la participation citoyenne comme objectif porteur,<br />
il est utile de préciser ici que la formation ne<br />
peut se résumer à un processus formalisé de cours ou<br />
de journées de formation. L’objectif à atteindre est la<br />
mise en place de pratiques d’auto-formation centrées<br />
sur des apprentissages collectifs.<br />
La réalisation des études locales, les séminaires thématiques<br />
ont tous soulignés ce qui apparaît comme un<br />
manque évident: penser à la mise en place de formation.<br />
à deux niveaux: celui des agents de l’administration<br />
urbaine qui sont souvent mal à l’aise avec les processus<br />
communicationnels; celui des habitants qui,<br />
une fois passé le stade de l’information, s’interrogent<br />
sur ce qu’on va faire de leurs idées, avis et comment<br />
eux-mêmes vont informer «les absents», ceux qui ne<br />
viennent pas aux réunions, aux ateliers, aux rencontres<br />
citoyennes.<br />
Attention:<br />
Former à la coor<strong>di</strong>nation ou former à la communication<br />
sont deux opérations <strong>di</strong>stinctes qui doivent être<br />
pensées en fonction des relations entre les élus politiques,<br />
les services administratifs municipaux, les habitants<br />
et les usagers de l’espace. Il est essentiel de ne pas<br />
seulement penser - et programmer - des moments formatifs<br />
mais d’œuvre à la construction d’une structure permanente<br />
qui se veut auto-formative en privilégiant le<br />
travail de communication horizontale et le soutien aux<br />
réseaux sociaux.<br />
A tout le moins, la formation devrait pour ces deux catégories<br />
de participants envisager non seulement les<br />
étapes d’un projet, comme processus d’une démarche<br />
intégrée, mais encore les échelles et les niveaux d’action<br />
- l’étendue du projet,<strong>di</strong>t autrement. Communiquer,<br />
c’est tenir compte de la <strong>di</strong>mension du territoire,<br />
de son atmosphère, de ses ressources sur trois échelles<br />
<strong>di</strong>stinctes pour que le bien public, la ville «bonne à vivre»<br />
ne se résume pas à la seule perspective de la<br />
proximité, du «lieu où on habite»: