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Comune di Roma - Urbact

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Ces questions ne sont que le reflet de ce qui semble aujourd’hui marqué par une plus grande exigence de préparation<br />

et de suivi quant à la manière de «faire exister un programme ou un projet». Et il est nécessaire de faire une <strong>di</strong>stinction<br />

claire entre les outils d’information et les objectifs de communication. C’est que les expériences accumulées<br />

in<strong>di</strong>quent qu’il est nécessaire de répondre à une double exigence: non seulement informer mais plus encore élaborer<br />

des stratégies de communication dans la perspective d’une formation des citoyens par rapport à un projet de gestion<br />

démocratique. Ce dernier ne se limite pas à la prise de parole, à de l’échange d’information mais pose avec force<br />

la question de la participation à la décision à travers des langages <strong>di</strong>vers. Ce constat s’appuie sur trois principes.<br />

Trois principes<br />

1. Communication et information sont généralement<br />

confondus dans le processus de participation; il s’agirait<br />

de considérer que l’information est le niveau le<br />

plus faible de la participation quand elle se limite à<br />

transmettre des données; a contrario, la mise en place<br />

d’un programme de formation avec les habitants sera<br />

considéré comme le niveau le plus élevé de la participation,<br />

au sens d’une prise de conscience an acte.<br />

Attention:<br />

Une des questions principales est celle de la place des<br />

habitants dans le processus de participation: soit ils<br />

peuvent être considérés comme des RELAIS entre les<br />

<strong>di</strong>fférents intervenants - politiques, techniques, économiques,<br />

associatifs…; soit ils peuvent mettre en place<br />

eux-mêmes leurs propres stratégies en produisant leurs<br />

propres outils. Les deux se rencontrent mais l’observation<br />

in<strong>di</strong>que que c’est plus souvent la première situation<br />

qui est privilégiée. D’où une question lancinante:<br />

relais mais de quoi?<br />

2. La communication est un processus qui évolue<br />

avec le développement des réalisations (que ce soit<br />

en termes de régénération urbaine physique ou en<br />

terme de mutualisation 7 des actions dans un espace -<br />

territoire, quartier, périmètre d’action, zone…). Elle<br />

doit donc être envisagée avant, pendant et après le<br />

démarrage du processus participatif en fonction<br />

d’une triple interrogation:<br />

• Quelle est la logique qui domine? Une logique de<br />

plan? Une logique de projet? Comment bien <strong>di</strong>fférencier<br />

les produits des deux? Et éviter ainsi des<br />

manipulations <strong>di</strong>verses quant à la présentation de<br />

l’action.<br />

• A-t-elle fait l’objet d’un plan de communication?<br />

Ce qui implique que des moyens financiers aient<br />

été dégagés mais aussi que l’on ait tenu compte de<br />

la présence des acteurs à même de créer de nouveaux<br />

modes de communication;<br />

• Fait-elle l’objet d’une «veille active» qui met en présence<br />

les décideurs, les experts, les animateurs et<br />

les habitants? A quel rythme? Avec quelle place<br />

pour la délibération?<br />

3. La communication est un des critères essentiels<br />

permettant d’évaluer l’impact du processus de participation;<br />

elle ne doit pas se limiter à la production de<br />

produits (cartes, logos, expositions…) mais envisager<br />

la nature des RESEAUX sociaux, voire techniques,<br />

qu’elle a permis ou aider à créer. C’est là le résultat<br />

essentiel à atteindre en termes de flux communicationnels<br />

et décisionnels à développer et ce au-delà du<br />

timing limité du projet.<br />

Je parle, tu entends, elle/il écoute, nous échangeons, vous <strong>di</strong>aloguez… mais est-ce<br />

que tout ça nous permet de participer à la décision?<br />

L’information coule comme de l’eau. Ça coule de source, ça serait à la portée de tous et c’est facile en apparence<br />

de la mettre à <strong>di</strong>sposition. C’est oublier que ce n’est pas toujours aussi simple ni évident. Nous vivons dans une<br />

société où la <strong>di</strong>stribution d’eau a souvent été confiée à des sociétés privées alors qu’il s’agit d’un bien public. Informer,<br />

c’est infiniment plus complexe que donner une information puisqu’il s’agit de travailler au bien commun<br />

pour la réalisation d’une communauté des égaux.<br />

Généralement, pour se rassurer, on pense d’abord en termes d’outils utilisés et pas toujours en fonction des objectifs<br />

communicationnels à atteindre et les <strong>di</strong>fférentes expériences de participation développées dans le réseau<br />

Partecipando attestent des formes très <strong>di</strong>versifiées des outils mobilisés. Comme un catalogue.<br />

7 Par mutualisation, nous entendons les pratiques qui développent la mise en commun de ressources financières, politiques, sociales et<br />

culturelles autour d’un projet commun qui a fait l’objet d’un accord négocié.<br />

05. Participation, comment?<br />

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