Comune di Roma - Urbact
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Leçons de l’expérience<br />
LE BUDGET PARTICIPATIF (AGGLOMÉRATION GRENOBLOISE)<br />
«Le Budget Participatif n’est pas vraiment une méthode, mais plutôt un objectif politique qui peut être atteint dans tout<br />
contexte en employant des méthodologies <strong>di</strong>versifiées, comme on peut le voir en confrontant les expériences. L’important<br />
est d’atteindre des objectifs communs, mais des formes d’organisation qui s’adaptent aux lieux seront plus efficaces.<br />
Chez nous, le tirage au sort des habitants a permis de faire entrer dans le processus la voix d’immigrés qui n’auraient<br />
peut être jamais participé autrement» (administrateur de Pont-de-Claix)<br />
Ce qui émerge de l’expérience de cette ville française<br />
est confirmé par les expériences très <strong>di</strong>stantes de la<br />
mairie d’arron<strong>di</strong>ssement de <strong>Roma</strong> XI et des trois mairies<br />
d’arron<strong>di</strong>ssement de Venise, Favaro, Lido et Marghera.<br />
Dans ces cinq cas, les budgets participatifs ont<br />
pris des formes très variables, grâce à des équipes tech-<br />
niques de coor<strong>di</strong>nation qui, partant d’une volonté politique<br />
locale claire, ont «structuré» les règles et pensé les<br />
méthodologies à appliquer suivant les caractéristiques<br />
spécifiques de chaque contexte et le degré de développement<br />
variable de la «conscience participative» au<br />
sein de l’administration et chez les citoyens.<br />
Quel est le premier objectif recherché par le “contrat” sur la base duquel un parcours<br />
de participation se structure?<br />
L’expérience du réseau montre que le thème de l’accès aux parcours de participation est devenu central, afin que<br />
les participants garantissent un éventail large et pluriel d’expériences, besoins et points de vue. Ceci nous rappelle<br />
la <strong>di</strong>versité d’habiletés et les inégalités sociales qu’il faudra rééquilibrer ou renverser par des investissements ciblés<br />
fournissant à chaque citoyen le type de ressources dont il manque (culturelles, de temps, capacités d’expression,<br />
de compréhension etc.). Par exemple, si l’on veut éviter que le public d’un processus de participation soit<br />
sélectionné parmi les tranches des plus âgés (ayant plus de temps à <strong>di</strong>sposition), la mise à <strong>di</strong>sposition de services<br />
de garde enfants gratuits en proximité des lieux de rencontre a fait ses preuves pour garantir la présence d’un<br />
plus grand nombre de jeunes parents.<br />
Attention:<br />
Pour traiter le problème des sujets qui ont - normalement - un accès plus limité que d’autres au système de représentation politique<br />
(enfants, immigrés, personnes han<strong>di</strong>capées ou à mobilité réduite, travailleurs non résidents, etc.), des actions et investissements<br />
spécifiques seraient nécessaires. L’expérience de notre réseau démontre qu’un processus de participation arrive<br />
rarement à représenter aussi un parcours d’inclusion sociale (par un effet induit naturel) s’il ne se propose pas d’objectifs spécifiques<br />
en ce sens, soutenus par un investissement en ressources financières et humaines. Il existe cependant des «techniques»<br />
pouvant faciliter la recherche d’un <strong>di</strong>alogue avec des groupes sociaux faibles, par le crossing (promenade) et l’outreaching<br />
(aller rencontrer les personnes plutôt que d’attendre qu’elles viennent vers nous. Il s’agit de méthodes misant sur la redécouverte<br />
des lieux en les traversant, les visitant, par des prospectives inusuelles, un déplacement des acteurs et du lieu de débat<br />
ayant aussi pour but de rencontrer les personnes et découvrir des problèmes qui n’émergeraient probablement pas d’eux-mêmes<br />
au sein du parcours participatif. Au sein du parcours de participation, de plus, il est possible d’employer des techniques et<br />
outils garantissant un accès plus large, comme la transparence des informations et la construction partagée des connaissances.<br />
Par exemple, par le dessin de cartes communicatives, cartes «affectives», modèles réduits, documents graphiques ou<br />
en trois <strong>di</strong>mensions qui aident à situer dans l’espace les informations concernant les lieux en question.<br />
L’apprentissage nomade<br />
Le choix d’un lieu peut-il influer sur le succès d’un processus<br />
participatif? La réponse qui émerge des échanges<br />
parmi les villes du Réseau est OUI. Un lieu spécifique<br />
peut, en effet, communiquer des informations erronées,<br />
réduisant l’inclination à participer de certains<br />
groupes de personnes dont la présence, au contraire,<br />
eut été souhaitable. En ce sens, il pourrait être utile<br />
d’envisager des formes «itinérantes», par lesquelles l’es-<br />
pace physique de la participation puisse être chaque fois<br />
<strong>di</strong>fférent et complémentaire par typologie d’usagers habituels.<br />
Dans le quartier Saione d’Arezzo (Italie), les Assemblées<br />
du Budget Participatif d’arron<strong>di</strong>ssement en<br />
2005 ont eu lieu aussi dans les parcs et jar<strong>di</strong>ns du quartier,<br />
durant la belle saison…<br />
Dans tous les cas, nous déconseillons de situer la rencontre<br />
entre administration et citoyens dans des espaces<br />
marginaux ou peu connus par rapport à la géographie<br />
du territoire, contenant des barrières architecturales ou<br />
05. Participation, comment?<br />
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