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04. Participation, quand? 56 Dans quelle phase du processus mettre en œuvre la participation? Le travail produit par le réseau Partecipando a aussi vu l’émergence d’une conceptualisation différente de la problématique du “quand” de la participation, mettant en évidence la division par phases des processus. Il s’agit d’une interprétation qui avait déjà été théorisée, et qui peut être utile pour optimiser l’interprétation des situations et le choix des interventions. Au cours des rencontres du réseau, la matrice présentée par le manuel rédigé sous la direction de Nick Wates (2000) 6 , a été discutée. Matrice de Participation Degrés d’engagement de la communauté Autogestion Contrôle de la communauté Partenariat Travail partagé et prise de décision Consultation Les autorités demandent son avis à la communauté Information Flux d’information univoque. Relations publiques La communauté lance l’action seule Les autorités et la communauté lancent l’action ensemble Les autorités lancent l’action après consultation de la communauté Les autorités lancent l’action La communauté élabore seule Les autorités et la communauté élaborent et conçoivent ensemble Les autorités élaborent après consultation de la communauté Les autorités élaborent et conçoivent seules Les étapes du projet Lancer Élaborer Réaliser Entretenir La communauté réalise seule Les autorités et la communauté réalisent ensemble Les autorités réalisent après consultation de l’assemblée Les autorités réalisent seules Wates N., The Community Planning Handbook (Manuel de planification de la communauté) La communauté entretient seule Les autorités et la communauté entretiennent ensemble Les autorités entretiennent après consultation de l’assemblée Les autorités entretiennent seules Cette matrice croise le degré de participation ou d’engagement (sous-divisé en quatre catégories spécifiques: autogestion, partenariat, consultation, information) avec quatre phases des processus (proposition, élaboration, réalisation, maintenance/gestion). Elle suggère d’emblée que, dans le cours d’une politique publique, le degré d’ouverture du processus décisionnel peut être plus ou moins important. Le déroulement d’une action, pourra ainsi, dans le temps, être reconsidéré à l’intérieur d’un flux d’actions plus complexe, et prendra probablement des allures différentes. 6 Nick Wates (2000), The Community Planning Handbook, Earthscan Publications Limited. L’ouvrage comprend 47 principes généraux, 53 méthodes et 16 scénarios. Les annexes incluent un glossaire contenant 454 entrées, une liste annotée des publications contenant 96 entrées et 133 contacts utiles. Cf http://www.nickwates.co.uk/
Leçons de l’expérience DÉMARCHES INTÉGRÉES DE PARTICIPATION (AGGLOMÉRATION GRENOBLOISE) Dans l’agglomération grenobloise des démarches intégrées de participation sont systématiquement mises en œuvre, elles interviennent en amont, pendant et après la réalisation des projets (projets urbains, d’équipements, socioculturels…). Ainsi à Echirolles dans le cadre d’un projet de rénovation urbaine concernant les Quartiers Ouest (9500habitants), la Ville à mis en place un Atelier Public Urbain et Social (l’APUS), qui anime la démarche de concertation pendant toute la durée du projet. 450 habitants ont participés à 77 réunions diverses depuis 2001, avec une participation régulière de 25 à 60 personnes selon les groupes projets. A l’APUS la règle du jeu est simple ; les rencontres sont ouvertes à tous, l’expression est libre et la décision finale revients aux Conseil Municipal. Toute personne inscrite une fois sur la feuille de présence reçoit ensuite une invitation personnelle et le compte rendu des séances de travail. Avec l’APUS les habitants ont véritablement coproduit avec les élus de la ville et les professionnels des institutions partenaires les composantes concrètes du schéma directeur d’aménagement des Quartiers Ouest (Parc de loisirs, aires de jeux, équipements socioculturels, installation de commerces et de services, requalification des rues et espaces publics…). Chaque action particulière faisant l’objet d’un groupe de travail spécifique pour son élaboration. Les réunions sont animées par un intervenant extérieur garantissant ainsi la médiation et la prise en compte de la parole de tous, c’est lui aussi qui établit les compte rendu des débats. Les propositions des différents groupes de travail sont ensuite validées en séances plénières de l’APUS et prises en compte par le Conseils Municipal. Pour travailler sur les projets les habitants sont formés dans des ateliers de qualification (formation au projet urbain, à l’architecture, au paysage, aux projets d équipements socioculturels…). Les participants de repartissent librement selon leur intérêt, en fonction de la nature des différents projets (Par exemple un groupe de jeunes et d’adultes a travaillé pendant 10 mois en amont avec l’architecte du projet de l’Espace Jeunes Picasso). Pour fonctionner l’APUS dispose d’un budget annuel de 100.000? depuis 5 ans. Les mêmes démarches sont menées dans l’Agglomération Grenobloise sur le projet urbain du quartier Mistral, a travers le Conseil Consultatif de Secteur, des forums projets sur le quartier, des réunions sur les équipements, un travail important sur la mémoire du quartier…avec des moyens spécifiques pour financer la participation. Une équipe permanente de professionnels est dédiée à la concertation avec le soutien des architectes et urbanistes du projet. Ainsi l’ensemble du projet de rénovation urbaine du quartier Mistral a fait l’objet d’une concertation au sein du Conseil Consultatif de Secteur et d’un vote pour choisir parmi les différentes options à proposer à la décision finale du Conseil Municipal. 04. Participation, quand? 57
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