Comune di Roma - Urbact

03. Participation, Pour quoi? Pour qui?
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Conclusion
La démocratie participative prend tout son sens, par rapport à la démocratie représentative, quand elle favorise
l’expression aux points de vue les plus divers, y compris minoritaires. C’est parce qu’elle se confronte à cette diversité
que les décisions qu’elle génère ou qu’elle accompagne, résultant de compromis construits ensemble, sont
perçues à la fois comme pertinentes et légitimes.
Son enjeu ultime est alors la reconnaissance de la légitimité et des compétences d’autrui dans l’arène participative,
et plus largement dans la vie sociale. L’augmentation du degré de tolérance et d’ouverture à l’autre, la capacité
de mutualiser les connaissances et de produire ensemble l’intérêt collectif, sont à la fois les conditions et les
gains d’une participation efficace, démocratique, et productrice de lien social. Alors, la participation relève d’un
choix politique assumé par tous, et fournit une réponse tangible aux transformations des rapports collectifs, des
modes de médiation et des modalités de représentation qui traversent aujourd’hui nos sociétés.
Développer les aspects positifs de la participation: conseils émergeant des expériences des villes
À partir des discussions développées à Newcastle à
propos de l’évaluation des résultats et de l’impact des
processus de participation, plusieurs éléments démontrent
l’importance d’avoir une approche adaptée, en
vue de valoriser les «aspect positifs de la participation»
et d’éviter les effets «négatifs» ou les risques qu’elle
peut engendrer:
Les types de participation identifiés dans les différents
projets des villes partenaires furent classifiés en diverses
catégories:
Types de participation
• Information
• Consultation
• Décision commune
• Action commune
• Auto-organisation
La plupart relevant de la décision commune et action
commune, la consultation et l’information étaient les
secondes formes de participation les plus courantes.
Tous les projets n’utilisaient pas le même type de participation
tout au long d’un processus.
Aspects positifs de la participation
Les résultats positifs dans l’implication de la communauté
dans les projets de régénération dépendent de
la perception concrète qu’ont les autorités locales des
besoins réels de la population, de leur capacité à revitaliser
des communautés dormantes et apathiques les
incitant à s’impliquer et à influer sur leur propre territoire.
Certains résultats positifs identifiés:
• La création de nouvelles opportunités d’implication
de la communauté
• L’introduction de nouveaux concepts comme le bénévolat
dans des territoires/pays peu habitués à ce
mode de travail
• L’augmentation des opportunités d’emploi, de la régénération
commerciale et physique
• Un nombre élévé et inattendu d’habitants prenant
part aux programmes de formation
• Un engagement continu de la population locale
tout au long du projet
• Des degrés élevés de satisfaction et de participation
dans les projets de régénération
• L’obtention de la confiance de la population locale
portant ensuite à une participation encore plus
grande
• Le partage de bonnes pratiques avec d’autres territoires
• Renforcement de la dignité de la population et des
communautés
• Une amélioration de l’information et du dialogue
entre les administrations et la population locale
• Une plus grande confiance en les autorités locales
En général, la participation permet d’améliorer les compétences,
la confiance, la dignité et l’implication des
membres de la communauté. Elle crée un environnement
social plus dynamique où les instances de gouvernement
du territoire et la population s’engagent de
multiples manières.
Difficultés éprouvées en essayant de développer des
pratiques participatives
En général les difficultés concernent les problèmes de
temps, de finances et de structures politiques. Dans la
plupart des cas, le problème du temps provient du fait
qu’une participation riche et la recherche d’accords
nécessitent un investissement de temps important. Les
initiatives menées par les autorités locales impliquent
souvent une forte pression à propos des coûts et des
objectifs à atteindre selon une échelle temporelle prédéfinie,
ce qui est difficilement compatible avec une
large participation. Impliquer la communauté et acquérir
sa confiance nécessite du temps. Très souvent
l’argent ne suffit pas (le lien est étroit avec le facteur
temps) à bâtir une participation de qualité. Un autre
problème est la temporalité des financements, ce qui
a un certain impact sur la durabilité des projets.
Les instances politiques ne sont pas toujours ouvertes à
rendre possible la participation de la population locale.
Souvent le problème concerne une démocratie limitée.
Il peut se révéler difficile de trouver des acteurs reconnaissant
l’importance de la participation, particulièrement
dans le secteur privé.