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Comune di Roma - Urbact

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Leçons de l’expérience<br />

LE PROJET URBAN (NAPOLI)<br />

À Naples, dans les deux quartiers historiques Spagnoli et<br />

Sanità, des habitants ont pu dénoncer une participation<br />

«alibi» sans impact sur des projets d’ores et déjà finalisés,<br />

une «taxe participative» exigée en contrepartie des efforts<br />

de réhabilitation fournis et essentiellement destinée à<br />

promouvoir l’image de la municipalité. Dans ce contexte<br />

de méfiance, la mobilisation des habitants s’est avérée particulièrement<br />

délicate. 03.<br />

au préalable «ce qui vient du bas». Cette sollicitation Mais il peut aussi être une garantie in<strong>di</strong>spensable à la<br />

au plus près du public gagne à offrir une grande place présence continue des habitants concernés et leurs re-<br />

aux aspects lu<strong>di</strong>ques, créatifs, festifs. Pour être attracprésentants. Ce cadre formel a par ailleurs l’avantage de<br />

tive, la participation doit se donner les moyens d’amu- ne pas limiter la participation à des rencontres entre<br />

Participation,<br />

ser pour mieux intéresser, et savoir s’appuyer sur les pouvoirs publics et associations. Ce point de vue ne fait<br />

ressources des champs culturels et artistiques.<br />

pas l’objet d’une unanimité entre les villes ayant participé<br />

au réseau Participendo. Soulignons qu’il est un des<br />

Pour<br />

thèmes de débat récurrent quant à la portée de l’institutionnalisation<br />

de la participation comme cadre légal<br />

quoi?<br />

Attention:<br />

permettant aux citoyens de s’impliquer dans la gestion<br />

La mobilisation des absents ne doit pas tourner à l’ob- urbaine.<br />

Pour<br />

session: la démocratie, c’est aussi le droit de ne pas<br />

participer! Les sollicitations constantes envers les plus EXEMPLE<br />

qui?<br />

démunis peuvent être mal perçues, considérées comme Dans la Région de Bruxelles - Capitale, la participation<br />

un instrument de moralisation et de contrôle social, et occupe une place importante, sinon centrale. C’était en<br />

comme une forme de chantage mené par l’institution: 1993 un pari que de rendre obligatoire celle-ci lorsque<br />

«si vous voulez des moyens, participez!»<br />

se développa la politique des contrats de quartier. Nombre<br />

de conflits urbains avaient eu lieu à Bruxelles pour<br />

sauver un quartier, reloger des habitants et il existait une<br />

Toute la <strong>di</strong>fficulté de la mobilisation tient à ce que l’on culture d’opposition par rapport aux actions de recon-<br />

doit être dans l’invitation, la stimulation, et non dans version lourde (par destruction de l’habitat) menées<br />

l’injonction.<br />

par des promoteurs immobiliers. C’est plus sur le registre<br />

de la méfiance et du contrôle que nombre de comités<br />

de quartier suivaient la politique communale dans<br />

Une question non négligeable: donner<br />

les <strong>di</strong>fférentes commissions consultatives locales (sur le<br />

un cadre institutionnel à la participation commerce, sur la circulation automobile, sur l’immigration,…).<br />

L’inscription de la participation dans la logique<br />

du contrat de quartier défini pour une durée déterminée<br />

(5 ans) a été envisagée comme une possibilité de<br />

restaurer la confiance quant à la manière dont on pouvait<br />

pratiquer une rénovation-revitalistation urbaine de<br />

manière démocratique. Ce pari a connu de nombreuses<br />

formulations - de la «nouvelle culture politique» à la<br />

gouvernance - qui sont venues conforter le principe<br />

d’une in<strong>di</strong>spensable implication des habitants dans les<br />

<strong>di</strong>spositifs.<br />

Par rapport à l’ampleur des problèmes qui se posent aujourd’hui<br />

dans les villes - développement de la précarité,<br />

processus de gentrification, approfon<strong>di</strong>ssement des ségrégations,<br />

relations <strong>di</strong>fficiles entre groupes de nationalité<br />

<strong>di</strong>fférente - certaines villes ont choisi de définir légalement<br />

la participation comme une obligation dans la<br />

mise en œuvre des politiques urbaines. Que ce soit au<br />

nom de la <strong>di</strong>scrimination positive comme c’est le cas<br />

pour la Région de Bruxelles-capitale ou à la recherche<br />

d’un lieu de rencontres comme certaines commissions<br />

permanentes dans des villes comme Rome, Naples,<br />

Newcastle, l’expérience in<strong>di</strong>que que le souci de transparence<br />

et une volonté politique clairement affichée peuvent<br />

prendre l’allure de législations qui obligent les pouvoirs<br />

publics locaux à prévoir une place pour les habitants<br />

des zones ou des quartiers concernés par les transformations<br />

de leur cadre de vie. Ce cadre légal peut, selon<br />

les pratiques, être une instance formelle dont l’objectif<br />

est de canaliser l’expression de mécontentements.<br />

Comment composer un groupe<br />

d’acteurs participatifs pertinent?<br />

Tous ou quelques-uns<br />

Mobiliser le plus d’habitants possibles signifie-t-il que<br />

l’on veut faire entrer toute la population dans les instances<br />

décisionnelles? L’ouverture maximale d’un <strong>di</strong>spositif<br />

est un gage de démocratie et d’inclusion so-<br />

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