BIOLOGIE COMPORTEMENTALE - Apophtegme
BIOLOGIE COMPORTEMENTALE - Apophtegme
BIOLOGIE COMPORTEMENTALE - Apophtegme
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
La Biologie comportementale<br />
LE FANTASME DE LA NATURE<br />
On ne saurait trop parler des prolégomènes devant libérer notre cheminement vers<br />
une compréhension adéquate de la réalité.<br />
Pour nous attaquer au problème qui nous intéresse, nous devons tout d’abord pratiquer<br />
une certaine hygiène mentale nous dépouillant de nos concepts apparemment<br />
explicatifs, en particulier le recours à la “Mère Nature”. Or, jusqu’à nouvel avis, la<br />
Nature se fout pas mal de nous pour la bonne raison qu’elle n’existe pas, pas plus que<br />
la “surnature” ou tous les miracles des parapsychologies.<br />
L’homme est habitué à considérer la faune et la flore, les forêts et les champs, les<br />
rivières et les lacs, la mer et les étoiles (astrobiologie et astrologie), comme s’intéressant<br />
spécialement à l’homme, à l’exemple d’une maîtresse d’école (Ps.89/6 ; I<br />
Corinthiens 11/14 ; Matthieu 6/28 ; Luc 12/27).<br />
Il y a tout de même une faille dans cette protection maternelle, ce sont les flammes<br />
de l’Enfer qui surgissent des volcans pour avertir les hommes de ce qui peut les<br />
attendre. Aussi, lors de ces manifestations diaboliques, des processions de tout genre<br />
ont lieu pour conjurer et exorciser le Mal. (Les Incas choisissaient leurs plus jolies filles<br />
pour les précipiter dans la gueule du volcan, et le philosophe Empédocle choisit ce<br />
vagin enflammé pour retourner comme Œdipe, au sein de la Terre-Mère.<br />
A nous de trouver toutes les notions fantasmées qui encombrent “notre esprit”, à<br />
commencer par celle “d’esprit” lui-même qui nous éloigne de notre réalité, de même<br />
que la notion “d’instinct” nous éloigne de la compréhension du monde animal.<br />
Tout en remplaçant la notion d’esprit par celle de pensée nous ne devons pas<br />
oublier que la pensée est un effet biocomportemental comportant une structure<br />
cérébrale mnémonique. Cette base phénoménologique nous éloigne de la croyance en<br />
“l’esprit” qui est une notion abstraite se voulant ontologique, existentielle et si possible<br />
éternelle.<br />
12