X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

LIVRE II. — COSTUME USUEL 77
li liguent dos autres par le. pantalon. Quand le Piémont eut pris
loutc l'Italie, ces prêtres ainsi affublés se répandirent dans toute
In partie méridionale de la Péninsule, on ils causèrent un scandale
réel. Leur costume u tellement choqué qu'on lesaehausonnés,
eî qu'on ne les désigne vulgairement que sous le nom de / panla
(ont.
En lS7o, je parcourais les diocèses du royaume des Deux-Siciles
pour y chercher des modèles do boum 1
administration épiscopale.
A Hénévent, je constatai que le collège des .Jésuites avait
été transformé en lycée. La graude église qui y esl annexée servnil
aux fonctions du culte pour les lycéens; mais, connue j'observais
quo le public s'abstenait d'y venir, quoiqu'elle fut ouverte à tous
indistinctement, on me répondit avec quoique dédain: «Nous
n'allons pas à la messe dos pantalons et nous no fréquentons pus
leurs églises. »
A Ha ri, un couvent usurpé est devenu un lycée. Or, me disait
l'archevêque, pour éviter de. sérieux embarras, j'ai dA défendre aux
pantalons do. dire la messe eu dehors de leur propre église, car.
ailleurs, les églises seraient devenues peu a pou désertes.
lO. Ayons donc la m/'iuo répulsion pour le pantalon, et s;
quelque motif sérieux permet de le tolérer dans la vie civile, du
moins rejetons-Ie impitoyablement do l'église.
(Tes! aller trop loin évidemment (pie de le défendre n l'aule!,
sous peine d'interdit. La censure suppose toujours une faute très
grave. Or. dans l'espace, il ne s'agit que d'une infraetion à une
règle purement disciplinaire, que l'on peut enfreindre sans pécher.
Il est doue à pou près ccrlniii qu'unei sentence de colle nature esl
nulle de plein droit, dépendant l'évoque peut tenir n su prohibition
du pantalon, et s'il veuf être obéi, que faire dans In pratique.'
Le voici, d'après l'enseignement canonique. D'abord, le déerol
sera rendu en synode, puis une sanction imposée. Alnis In peine n
encourir sera une peine simplement pécuniaire, c'est-à-dire «pie.
pour une première contravention, on imposera mu» amende do
cinq francs par exemple. Inquelle sera doublée, triplée, etc., suivant
le plus ou moins de récidive. Il (but y avoir dans chaque
évèché un délégué spécial pour recevoir ces sortes d'amendes, (pii
sont toujours afferlées à des destinations pieuses. Si l'évèque le
préfère, il exigera du déliiiqunnl une ou plusieurs livres de cire