X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

470 LK COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES
près mains h un prêtre français qui revint ainsi dénudé dans son
diocèse. L'évèque lui enjoignit nussilot de le reprendre et s'il ne
Tcût fait, la censure était au boni : ceci s'est passé dans le diocèse
d'Angers.
Le Journal de Florence i dans son numéro du 20 septembre 1874,
rapportait, h l'occasion d'une audience du Vatican, le trait suivant
que je ne puis me dispenser de répéter ici :
Lorsque le Sninl-Pèiv arriva à AI. l'abbé Palmieri, Algr Hicci dit
an Saint-Père (pie AI. Palmieri esl originaire de Tivoli, mais que,
depuis quelque temps, il esl vicaire à Paris. Le Saint-Père prit aussitôt
un air plus souriant, puis, regardant Aï. Palmieri, il lui dit du ton
le plus paternel ol en même lemps Je plus jovial : Eceo un tiburtino
cite vienc à portarmi le hraceiole in un veuerdi.
Il faut dire ici que les Italiens, comme en général les autres nations,
trouvent assez singulier le rtthul que portent los prêtres français;
el il esl tout probable qu'ils voient une certaine ressemblance
entre le rabat ot la côtelette, car ils rappellent bracciolc, ce qui, en
langage vulgaire, veut dire côtelette*. On comprendra donc la phrase
spirituelle de Pie IX, lorsqu'il dil : Eecn au tiburtino che viene a portarmi
le hraeciolo in un renerdi (voici un liburlin (habitant do Tivoli)
qui m apporte des côtelettes un vendredi). Naturellement, tonte rassistaure
éclata de rire, une personne exceptée, cependant ; c'élail une dame
française qui, naturellement, n'avait pas compris la portée des paroles
du Pape. Kilo ea demanda l'explication à Al. Palmieri, et lorsqu'elle
l'eut reçue, elle so mit à rire, mais d'un bien meilleur cœur encore
que tous les autres.
o. Je nui point qualité pour modifier l'étal de choses actuel,
cela ne me regnrde pns ; mnis j'ai le droit, comme liturgistc, de
présenter des observations qui n'ont pus encore élé faites nulle
part.
Quiconque accepte une dignité de lu cour romaine doit, en
même temps, se conformer h son étiquette. Il est donc plus
qu'étrange, il est irrévérencieux pour le Sninl-Siège que les cardinaux
et les prélnls conservent, sur leur eoslume spécial, le rabat
qui n'est pas de mise à ln cour(l).
(1) On connaît ce Irait de la vie dn cardinnl Pic. Il ne voulait pas quitter
le rabat, en raison île la consuctude française. ii laquelle il tenait en toutes
choses; mais il avail compté sans le stratagème d'une religieuse. Visitant un
jour le couvent d n Canne!, à Morl, nue bonne mère s'avança vers SonKmi-