X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES
seuls chanoines titulaires, los chanoines honoraires ne constituant
pas une catégorie à part relativement aux insignes. Si certains
hrefs excluent nommément les chanoines honoraires, cette
clause ne forme pas un droit nouveau, mais seulement une
exception h la règle générale et, comme elle n'a été insérée dans
le bref que sur la demande expresse soit de révoque, soit du
chapitre, on pourra toujours*, quand on voudra, revenir sur celle
détermination passagère el rentrer dans le droit commun, le
seul qui ne blesse personne, parce qu'il n'est pas exclusif.
Quoi qu'il en soil, les bénéficiées ne peuvent jamais revendiquer
pour eux la faveur pontificale, qui ne les concerne en aucun
cas ni en aucun lieu. Cependant, ils peuvent obtenir une compensation.
Lorsque le Saint-Siège ncrorde une croix aux chanoines, les
bénéficiées ont, comme équivalent, nue médaille. C'est ce qui résulte
du bref donné par Pie VIL le i" juillet 18(13, en faveur du
chapitre de Loretle. Celle médaille, ainsi que la croix, porte,
d'un coté, l'image de Xoiro-Daiiie de Loretle et, de l'autre, le
pavillon hasilical : a Tandem beneficinticlericique beneficiati ovale
numismu unie pcelus ilidcm pendons, in quarum et quorum anti
qua Deiparae Lauretanac imago, iu post i eu vero idem basilicamnu
conopneum iuxla formas nobis exhihitas sint insculplu parilcr
déferre... concedimus... »
La croix canoniale se jxn'le au clueur, pour l'office divin, sur
le eoslume canonial, super vestes chorales, disent expressément
les brefs pontificaux, mais jamais sur le rocliet et la colla, encore
moins sur les vêlements sarcrdolaux, chasuble, pluvial ou dalmatique.
Il y a encore, à cet endroit, un abus criant à réformer.
On ne dira pas que l'on agit ainsi en vertu de la coulume, car
cet usage est h la fois récent et français. La coutume n'a pas encore
eu le temps de s'établir, est d'ailleurs nos protestations réitérées
empêcheraient qu'elle pftt le faire légitimement; puis une
coutume pareille ne peut prévaloir rontre la loi, car le Souverain
Pontife n'entend accorder l'usnge de celte croix qu'avec les vêlements
canoniaux, mozelte, mantelet ou cappa cl nullement avec
les ornements sacrés ou dans l'adluiuislralion des sacrements,
ainsi que l'a catégoriquement déclaré, en 1822 ol en 1802, la
Sacrée Congrégation des Rites dans deux décrets spéciaux :