X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

LIVRE II. — COSTUME CSV EL 195
Xnlre homme arrive n Versailles ; il se montre partout.
On se demande, on s'interroge
Qui peut être cet Allubrogo,
Ce htirhon ù vingt-trois curais
Qu'on trouve partout sur ses pas.
Y\\ seigneur île lu cour le joint et le questionne ; le curé
ivponri qu'il est exilé.
— Exilé! comment, a Versailles?
Vous raillez, monsieur le barbon,
Dit le jeune homme. — Hélas ! non,
Répond le vieillard ; si je raille,
Que Dieu me confonde a l'instant.
L'exil est-il si surprenant t
On exile au fond des provinces
Les gens de cour, les ducs, les princes ;
On doit exiler à leur lour
Les provinciaux h la eour.
Le rourlisan n'a rien de plus pressé que de conter l'aventure
au roi. Le roi mande le curé ; celui-ci explique son affaire :
— L'évèque auquel je suis soumis
Est d'une humeur antipathique
Avec les linrhes h l'antique.
La mienne l'a scandalisé,
Il n voulu me voir rasé.
U faut avouer nia faiblesse,
J'en fus accablé de tristesse,
El je n'ai pu gagner sur înoy
De me soumettre a. celte loy.
Et celte lettre de cachet
Est la peine de mon forfait.
Mais la divine Providence,
Qui, pnr des ressorts inconnus,
Protège toujours l'innocence,
A justifié mou refus :
Elle a Irouvé hou de permettre
Qu'on laîssast en hlnae dans la lettre