X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

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d'autres barbam raclant. Le vers cité plus haut de Prudence
prouve péremptoirement (pie non nutrire a ici le sens de radere.
L'évèque, à l'ordination, tond la barbe, mais h la condition que
le clerc, ainsi initié, continuera à la raser.
Le canon du concile de Cari liage a été inséré par Grégoire IX
dans le troisième livre des Décrétâtes, qui y a ajouté ce texte d'une
lettre à l'arriievèque de Canlorbéry. dans laquelle le pape Alexandre
III enjoint aux archidiacres de couper In bnrbe uux clercs, lors
même qu'ils s'y opposernicnl : « Clerici. qui comniii uulriiiiil cl
U'irbiim. eliam inviti, n suis nrchidinconis londcuiilur. »
Il y a encore sur ce sujet une prohibition du V* concile de Latran.
sous Léon X (1) : « Clerici in sacris consliluti nec barbant
liereonmm nutrinnt, sed tonsuram forant.» Celte règle générale
est confirmée par certains statuts synodaux.
• I. Malgré ces décisions formelles du Corps du droit, ln couliime
a prévalu, n certaines époques, de porter la barbe en tout
ou en partie. Toutefois. Irois restrictions y furent apposées : ohaipie
année, à Pnques. le clergé devait se raser: on se rasait aussi
pour une cérémonie importante, comme le sucre d'un évoque : el
enfin on restait libre do ne pns porler In bnrbe, pour se cou former
aux saints canons.
On lit dans le chroniqueur Adhémar de Chabaniies, de Jourdain,
qui fut évéque de Limoges nu xf siècle, que, la veille de son
sarre, avant de recevoir le bnton pastoral, il eut ln barbe coupée
dans le monnstère de Saint-Martial : « Inde ad tuinuluin s. Martiale
missain audivit, el iuxla monasleriumeodieregularilerhospitalns
est. Crastino barbam benedici iubet et delondi, et sic ad
sedem s. Martinlis iu aula s. Slephaui lordanum duxorunt, el
mm baculo paslorali ihi eum gralis honore ponlificalus vestivit. »
La piété du moyen Age avail attaché à la fêle de Pnques diverses
pratiques ecclésiastiques: entre nulres. il était proscrit à
il) « lorsque Léon X ordonna aux prêtres de couper leur harhe. Home
t'iilièrc s'amusa de la douleur que resseidil un certain Doineuico d'Aucune,
oblijré de faire le sacrifice de la sienne : olle avail été immortalisée par le
wimel île Uerni... Adrien Vf ne montra pas moins de rigueur : il reprenait
M ;
vrivinenl les ecclésiastiques qui portaient la harhe longue, h lu façon
des Hildnls. >» (\\\\n\/.. Histoire de C«rt fcr.d'int bi Renaissance. Tome fil.)